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Babylon Mulrooney

Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
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MessageSujet: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyDim 9 Juin - 21:06

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EXORDIUM.
Deux cents. Deux cents personnes qui ont dévalés les trottoirs. Beaucoup tiraient la gueule et ne me calculaient pas, chose habituelle. D’autres ont eu le malheur de dévier le regard de leur trajectoire, ne dissimulant aucunement leur dégoût. Pas besoin qu’ils l’ouvrent pour savoir combien ils méprisent les gens comme moi, à quel point l’envie de me balancer un « pauvre merde, va travailler, comme tout le monde ! » les démange. C’est dans des situations comme celles-ci que l’être humain devrait apprendre à se taire et à ne pas juger spontanément la première personne qu’il croise et qui ne rentre pas dans ses catégories. Je travaille, j’ai au moins ce luxe. Une petite poignée de personnes se sont démarquées de ces deux cents personnes, m’adressant un sourire radieux, quelques fois un « bonne journée » qui respire le bien être et la bonté qui réchauffe ce cœur qui a été bien trop heurté. C’est ce genre de personnes qui me redonnent le sourire, espoir en un avenir peut-être meilleur. Eux, ils ne me donnent pas cette impression d’être un demeuré, un moins que rien, une bête de foire.

22h45. Y’a pas foule ce soir et ça me convient très bien. J’aime pas le monde, du moins, j’aime pas quand il y en a de trop. J’ai l’impression d’étouffer, d’avoir cette impression d’être piégé et au moins, j’vais plus entendre les mères dire à leur gosse que s’ils travaillent pas bien à l’école, ils finiront comme ça. Ma foi, j’ai envie de leur dire, que c’est à cause de gens comme eux qui foutent leurs gosses à la porte qu’il existe des gens comme moi. Bon, il y a des exceptions c’est vrai et j’ai fait des choix dans ma vie qui m’ont conduit et me maintiennent ici. Des choix auxquels je voue une dépendance honteuse. Je suis dépendant de cette drogue, à cette sensation de bien être qu’elle me procure, à cette réalité oubliée et transformée, à ce mal être présent mais voilé. Un mal être présent depuis tant d’années que j’ai peur qu’un jour, il ne finisse par ne plus exister.

Je pénètre à l’intérieur d’un bar, où l’ambiance est chaleureuse et où il fait bon vivre. Tout le monde à ce sourire collé au visage, certains se lancent des vannes, d’autres chantonnent. Je ne  sais pas si c’est la coke qui me redonne du peps ou la douce mélodie des rires entremêlés mais je me sens foutrement bien. Je m’approche du comptoir et le barman vient me trouver. « Juste un verre d’eau, s’il vous plait. » Pas d’quoi me payer une bière, mon argent je le compte à un centime près, m’assurant qu’il me reste toujours assez pour me payer de quoi sniffer et manger, et autres à côté. Toujours pas assez pour me payer un toit à la con pour m’abriter du froid.

Ca fait quelques minutes que j’ai entamé la discussion avec une jeune femme, drôle et qui n’a pas l’air de se prendre la tête, de profiter de sa vie comme elle le peut. J’pense qu’elle a des emmerdes, comme tout le monde mais elle est loin d’être grincheuse et de pleurnicher comme la moitié le ferait. Son sourire me charme, son rire me réchauffe. Ses yeux sont d’un bleu à couper le souffle, si glacial mais dont on ne peut détourner le regard. Ses longs cheveux bruns retombent avec élégance le long de ses courbes sans pour autant ôter sa prestance de femme indomptée. « T’as l’air d’être une nana qui sait ce qu’elle veut. Ca charme peut être pas beaucoup de gars mais moi, j’aime bien. J’me fais chier avec une gonzesse qui a zéro caractère. » Dis-je suivi d’un petit sourire en coin. J’ai rien d’un gars macho, je suis du genre à lâcher des grosses vannes du genre « la place de la femme est à la cuisine » sans pour autant en penser un mot, c’est des foutaises. « Ton gars ne doit jamais s’ennuyer. » Façon totalement détournée de poser la question indiscrète, complètement beauf au passage. Puis au pire, ne dit-on pas « ce n’est pas parce qu’il y a un gardien qu’on ne peut pas marquer de but » ? En plus de ça, si ça me permet de me faire du fric ce soir, je suis refait.

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Skylar Lewis

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyLun 17 Juin - 20:30



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« Sérieuuuux ! On avait dit soirée fille, pas apéro ambiance maison de retraite !
- J’bosse moi demain, Sky !
- Vous faites chier.
- C’est le karma pour nous avoir foutu trois plans d’affiler
- Oh ça va, tu n’veux pas que j’m’excuse en plus ? J’vous ai dis que j’avais un imprévu !
- Ouais ouaiiiis ! Margo se lève, lui colle une bise sur la joue tandis que Shawna se contente de la saluer de la main. A plus biatch ! » Skylar lève les yeux au ciel, le salut distraitement avant de retourner vers son verre. Décidément, c’est à peine si elle peut compter sur qui que ce soit ici. Certes, elle les a plantés la dernière fois mais si elle l’a fait, c’est pour de très bonnes raisons : Elle avait, à ce moment-là, mieux à faire. Parce que lorsque Skylar décide qu’une chose est plus importante qu’une autre, c’est comme ça, rien ne la fera changer d’avis. Et l’une de ses raisons a été sa fille, un rendez-vous prévu avec Lloyd un peu à l’improviste. Comme quoi, le pompier commençait enfin à se lâcher et à avoir un peu plus confiance.
Toujours est-il qu’elle voit sa soirée de fête avortée pour cette excuse bidon que l’on connait tous. La jeune femme fait un tour d’horizon sur le bar, sur les personnes qui l’animent. Elle n’a pas envie de rentrée, ça fait une éternité qu’elle ne s’est pas accordé une sortie entre copine et elle a mit tout autant de temps à pouvoir sortir de nouveau sans avoir la boule au ventre, sans craindre à se prendre une nouvelle fois une balle. Mais il fallait bien évidemment que ces deux morues ne viennent tout gâcher… Skylar le sait, elle ne les rappellera pas. Tant pis, ça n’est pas une grosse perte, juste deux nanas qu’elle aimait bien et qui seront, comme beaucoup, de passage. La jeune femme a depuis longtemps appris à ne pas s’attarder et s’attacher à son entourage. Excepter quelques rares exceptions.
Son regard capte une silhouette légèrement voutée et Skylar se demande s’il est celui qui pourrait combler le vide de cette soirée, habituée à trouver le bonheur ailleurs.

Bingo, comme dirait les gros loosers du coin. Ce type dont elle ne connait pas encore le prénom est d’une compagnie charmante, amusante et ce sourire la pousse à minauder, un peu. Juste un peu. Peut-être qu’elle a bien fait d’opter pour la case épilation aujourd’hui et d’enfiler cette robe qui, elle le sait, la met en valeur. Skylar sait toujours ce qu’il faut choisir pour faire rêver certains esprits. Des couleurs aussi vive que son esprit et son humeur, aux formes aussi sensuelles qu’attirantes.

« T’as l’air d’être une nana qui sait ce qu’elle veut. Ca charme peut être pas beaucoup de gars mais moi, j’aime bien. J’me fais chier avec une gonzesse qui a zéro caractère. Le pauvre homme est loin de se douter du caractère qui anime ses prunelles, qui a souvent foutu en l’air plus d’une amitié, ses « couples » et un probable avenir avec sa fille. Accessoirement. Cependant, elle rit, lui décoche un de ces sourires qu’elle aime servir. Flattée, elle l’est. L’égo de Skylar aime être doré par ce genre de remarque chaleureuse. Ton gars ne doit jamais s’ennuyer. Son rire se fait cristallin. Son gars ? Cette blague.
- Encore faudrait-il en avoir un qui sache me passer la corde au cou. Car sa liberté, elle tient. Farouchement. C’est une chose pour laquelle elle se bat bec et ongles et que personne sur cette terre n’arrivera à lui ôter. Dans son esprit libre, Skylar voir le couple comme une cage, des menottes passées au poignet avec des obligations qu’elle ne tient pas à suivre. Elle n’est pas née pour être enchainée, encore moins pour une monogamie. Rien que l’idée la fait frémir silencieusement.
Et pourtant, quand ce type à mentionné « ton gars », elle n’a pas pu s’empêcher d’apercevoir Lloyd parmi ses pensées colorées. Certainement à cause de leur passif. Rien d’autre.

« Et comme ça n’arrivera jamais. Celui qui se pavanera de m’avoir à son bras, n’est pas encore né. Mais je suis d’accord, si ça devait arriver, ça serait une sacrée chance pour lui. Ou pour elle. Elle marque une pause, passant un doit sur son verre, complètement tourné vers l’homme. J’aime varier les plaisirs. » Son regard est explicite, ne laisse aucun doute sur ces derniers mots. Skylar aime tout le monde. Blond, rousse, grande, petit, blanche, hâlé. Elle s’en fout, tant qu’elle prend plaisir et profite de la plus belle chose qui existe sur terre – après sa fille - : le plaisir charnel. La jeune femme boit une nouvelle gorgée d’alcool et dans son élan euphorique, s’est même vu offrir un verre à ce garçon dont elle ne connait toujours pas le nom. Grande générosité de sa part.

« Bon, on arrête les mystères maintenant. Ton prénom ? Tu as une tête à t’appeler… Elle pose son menton dans le creux de sa main, coude sur ses genoux croisés. Yeux plissés, elle tente de deviner. Eric ? Non, William ! A moins que tu aies un prénom à chialer de honte style Sangoku ou Rex ? Quoi que j’suis pas sûre que la mairie laisserait passer ça … » De nouveau, un éclat de rire. Toujours cette légèreté, cette insouciance parfois mensongère.
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyMer 19 Juin - 22:09

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EXORDIUM.
Loin était de moi l’idée de rester plus longtemps dans ce bar, à faire une jolie rencontre plus qu’alléchante et attrayante. Je ne souhaitais qu’un verre d’eau, profiter de l’ambiance chaleureuse dans l’unique et simple but de maintenir la flamme éveillée au fin fond de mon cœur. Garder cette humeur vivace, surplombée par les effets de la cocaïne faisant l’effet d’un baume qui panse mes plaies les plus profondes mais, qui n’aide en rien à la cicatrisation. Elles se refermeront, un jour mais ces blessures me laisseront des marques à vie. Je ne serais pas l’homme que je suis aujourd’hui sans elles, beaucoup plus humain que je n’étais destiné à être, se réjouissant d’un rien mais pour qui, chaque chose compte même un objet ou des paroles qui ne sont qu’insignifiante et dénué de sens pour beaucoup. Le terrain est tâté, d’une façon peu ordinaire, comme n’importe quel homme ayant cette soif de désir le ferait. « Encore faudrait-il en avoir un qui sache me passer la corde au cou. » Devrais-je être surpris ? Je ne la connais que depuis une fine poignée de minutes mais j’en sais déjà suffisamment pour savoir que cette femme est indomptable. Elle dégage un puissant aura, sa vivacité et sa liberté éveille cette envie de s’intéresser à elle, de creuser un peu plus. J’aurai toujours beaucoup de fascination pour ceux qui empêchent quiconque de les enchaîner. L’Homme, la vie, ces émotions sinistres qui font de nous des êtres humains. « Et comme ça n’arrivera jamais. Celui qui se pavanera de m’avoir à son bras, n’est pas encore né. Mais je suis d’accord, si ça devait arriver, ça serait une sacrée chance pour lui. Ou pour elle. » Un fin sourire intéressé se dessine sur mes lèvres. Une femme libre et ouverte, en plus de ça. « Et pourquoi s’emmerder avec de telles conneries, hm ? » Je ne le pense pas réellement, au fond. « Et tu as raison, il faut savoir varier. Le plaisir reste le même … quand on a un bon partenaire. » Ou presque le même, beaucoup de choses diffèrent d’un homme à une femme mais tant que ça me permet de passer du bon temps et d’éprouver le meilleur des sentiments au monde, le reste m’importe peu. Et des partenaires j’en ai eu, je sais de quoi je parle.

« Bon, on arrête les mystères maintenant. Ton prénom ? Tu as une tête à t’appeler… » Elle détient toute mon attention, ayant déjà hâte de découvrir toutes les propositions qu’elle a à me faire. C’est peut-être totalement immature mais les devinettes ont toujours été source de distraction pour moi. J’aime le peps qu’elles renvoient, ce suspens, pousser notre cerveau à réfléchir plus loin que le bout de notre nez. « Eric ? Non, William ! A moins que tu aies un prénom à chialer de honte style Sangoku ou Rex ? Quoi que j’suis pas sûre que la mairie laisserait passer ça … » J’écarquille mes yeux, horrifiés par ces noms. Dois-je être rassuré en me disant que j’ai une tête à m’appeler William ? Mon rire se mêle au sien, un rire venant du cœur. « Oh, il y en a bien qui s’appellent Jean-Eude et pourtant, la mairie l’accepte. » N’est-ce pas un prénom qui pousse à la moquerie ? « Tu auras du mal à le trouver, j’ai jamais croisé quelqu’un qui s’appelle comme moi. C’qui fait que je suis unique. J’m’appelle Babylon. » Prénom que j’ai toujours aimé porter et qui n’a jamais été au centre des moqueries de qui que ce soit. J’en suis plutôt fier et rare sont ceux qui aiment leurs prénoms. « Toi t’as une tête à t’appeler … Kathleen ! J’aime bien Kathleen. Il est doux mais il a ce côté un peu sauvage. J’sais pas trop comment expliquer. » Je bois quelques gorgées du verre qu’elle m’a généreusement offert, plus agréable dans un contexte comme celui-ci en bouche qu’un verre d’eau. « Ou Kimberley, ça fait genre la petite précieuse de l’université avec son petit club de potiches, folle amoureuse de Jordan, LE mec le plus branché. Un sportif, en plus. » Dis-je en me moquant ouvertement de ce bon vieux cliché, celui que l’on voit dans les séries américaines. N’est-ce peut-être plus à la mode, moi qui ne regarde jamais la télévision et qui n’en a jamais l’occasion, ni le souhait de le faire. « En tout cas, merci pour ce verre Kim K. C’était sympa. Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Je ne doute pas de tes capacités à te battre mais, je dis ça pour pas que tu casses la gueule à un pauvre type trop insistant. » Dis-je en lui adressant un petit clin d’œil avant de quitter mon tabouret, glissant la lanière de mon sac à dos par-dessus mon épaule.


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Skylar Lewis

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyMer 26 Juin - 14:09



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« Oh, il y en a bien qui s’appellent Jean-Eude et pourtant, la mairie l’accepte. Skylar éclate de rire, acquiescent face à cette remarque. Il n’a pas tort. En plus d’être canon, ce type a de l’humour. La soirée sera peut-être beaucoup moins ennuyeuse qu’elle ne l’avait imaginée. Tu auras du mal à le trouver, j’ai jamais croisé quelqu’un qui s’appelle comme moi. C’qui fait que je suis unique. J’m’appelle Babylon.
- Babylon Elle articule ce prénom si particulier entre ses lèvres chaudes, qu’elle vient de tremper dans son verre d’alcool. C’est original ! J’aime bien !  Il a eu une chance sur deux pour qu’elle lui éclate de rire au visage et qu’elle se foute de lui pour les dix prochaines années mais l’originalité est ce que Skylar préfère. Lorsque l’on sort de l’ordinaire, que l’on s’affirme par de petites particularités. Même avec un prénom.
- Toi t’as une tête à t’appeler … Kathleen ! J’aime bien Kathleen. Il est doux mais il a ce côté un peu sauvage. J’sais pas trop comment expliquer. Coude sur le bar, menton dans le creux de sa paume, Skylar écoute Babylon analyser son visage pour tenter de trouver le prénom qui lui conviendrait le mieux. Elle aime l’idée qu’il la voit de cette façon : douce mais sauvage. Car c’est exactement de cette façon qu’elle se décrirait si on le lui demandait. Elle le sait, elle est atypique, son caractère ne convient pas à tout le monde mais elle s’en fout comme jamais. Littéralement. Skylar n’a aucun ma à se séparer des personnes qu’elle juge toxique et nocif pour son quotidien, sans l’ombre d’une hésitation. Ou Kimberley, ça fait genre la petite précieuse de l’université avec son petit club de potiches, folle amoureuse de Jordan, LE mec le plus branché. Un sportif, en plus.
- Eh, tu as commencé cette soirée sans m’insulter, essaie de continuer sur cette lancée si tu veux bien ! » Elle grimace face à l’image d’une pouffiasse d’université, à minauder sur le quarterback du bahut. Sincèrement, c’est comme ça qu’il la voit désormais ? Elle préférait largement l’image de cette Kathleen aux allures sauvages et plus affranchit que cette potiche qu’il lui donne en description. Elle soupire, roule des yeux et termine son verre. Il ne faudrait pas que Babylon gâche tout avec ces stupides comparaisons, lui qui était si bien partie. Une chance pour lui qu’elle ne compte pas passer le reste de cette soirée seule, sur une note plus triste que celle qu’elle envisage.

«  En tout cas, merci pour ce verre Kim K. C’était sympa. Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Je ne doute pas de tes capacités à te battre mais, je dis ça pour pas que tu casses la gueule à un pauvre type trop insistant.
- Ton inquiétude est vraiment touchante. Elle se moque à son tour dans un rire cristallin, repoussant son verre vide sur le bar et descend à son tour de son tabouret. Je te donne cet honneur à condition que tu commences par m’appeler par mon véritable prénom : Skylar. Son regard se fait plus chaud et plus brillant qu’il ne l’était, glissant sa main manucurée sur le torse du jeune homme, agrippant légèrement le col de son tissu pour venir se coller à son oreille et lâcher quelques mots. Et je compte bien te le faire répéter une bonne partie de la nuit si tu t’y prends bien. » Skylar lâche cette bombe le plus naturellement du monde, d’une voix chaude, avant de s’écarter de Babylon, lui tournant le dos pour trouver la porte de sortie. Quoi ? Ça fait une bonne vingtaine de minutes qu’ils flirtent, se chauffent avec des sous-entendus qui commencent à la lasser. Et si elle accepte à ce qu’il la « raccompagne » jusqu’à chez elle, ça n’est pas pour le plaisir d’avoir de la compagnie sur le chemin du retour mais bien pour user son trop plein d’énergie d’une autre façon. A moins qu’elle se méprenne sur les signaux de cet homme, auquel cas il lui fera certainement comprendre.
Elle aime le jeu mais, ce soir elle veut quelque chose de plus spontanée, de plus brute. Skylar a toujours fait preuve de franchise, lâchant ses pensées comme elles viennent, quitte à en choquer certains.
Mais sans surprise, de ça aussi elle s’en fout.

Elle entame le chemin du retour qu’ils font à pieds, emmitouflés dans leurs vêtements. Quelques minutes suffisent pour arriver en bas de son immeuble où elle badge pour ensuite le guider dans les escaliers et, enfin, devant la porte de son appartement qu’elle ouvre d’un coup de clé.

« Bienvenue chez moi. Elle jette son manteau sur le canapé, laissant Babylon découvrir du regard son appartement chaleureux et colorés. Fais comme chez toi. Elle marque une pause. Enfin, presque, t’emballes pas non plus hein ! Skylar ricane, rit, lance ça sur le ton d’un humour pourtant sérieux. Tu veux boire quelque chose ? J'ai de l'alcool et du soft. »
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyMer 3 Juil - 17:30

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« Babylon » Un frisson, qui me ramènerait presque des années en arrière. Ils ont tous la même façon de le prononcer lorsque le désir résonne au fond de leur gorge. Ils se ressemblent tous, hommes comme femmes. Chaque jour, j’ai peur d’entendre ce prénom sonner comme le timbre de voix de l’homme qui me tourmente le faisait. Ce jour sonnera la fin de son existence et de la place qu’il occupe. D’une libération et d’un mal dont j’aurai réussi à me séparer. « Eh, tu as commencé cette soirée sans m’insulter, essaie de continuer sur cette lancée si tu veux bien ! » L’humour semble avoir des limites chez cette fille. « Ironie ? » Dis-je sans pouvoir m’empêcher de relever et de lui faire la remarque. J’étais beaucoup trop tenté à aller dans l’extrême. Je me doute qu’elle n’a rien en commun avec ce genre de princesses qui font absolument le nécessaire et leur possible pour se faire remarquer, partout où elles vont. Il n’y a que l’allure charnel et l’argent gagné à la fin qui me motive, autrement je pense que j’aurai été bien vite refroidi par sa réaction soudaine. Susceptible, dirons-nous. « Je te donne cet honneur à condition que tu commences par m’appeler par mon véritable prénom : Skylar. » Prénom original et peu répandu. Je crois même n’en avoir jamais croisée. Ce qui la rend unique et beaucoup plus charmante. J’en ai croisé, des femmes, et elle n’a rien à voir avec elles. Une femme de caractère, amoureuse de sa liberté, qui agit spontanément sans se soucier de ce que pense les autres, sans se cacher derrière un masque ou un comportement qui ne lui ressemble pas. Une femme difficile à suivre sans doute. Premier contact physique qui m’arrache un sourire en coin, son souffle contre mon oreille n’attise qu’un peu plus le désir. « Et je compte bien te le faire répéter une bonne partie de la nuit si tu t’y prends bien. » Elle rompt la proximité, mon regard carnassier se glisse sur l’indomptée désormais dos à moi et qui s’éloigne en direction de la sortie, visiblement impatiente de laisser éclater ses pulsions. « You have no idea. » J’emboîte ses pas, laissant mon regard vagabonder le long de ses courbes féminines et non sans mentir, généreuses. Des courbes alléchantes sur lesquelles l’envie de laisser mes doigts les découvrir me démange. Je la suis jusqu’à chez elle, sans me faire prier. « Bienvenue chez moi. » Une décoration qui reflète parfaitement son image. Des couleurs vives mais chaleureuse, où l’on se sent à l’aise mais pas comme chez soi. Les couleurs ne sont pas à mon goût mais, elles ne se discutent pas, n’est-ce pas ? « Fais comme chez toi. » Pas vraiment ? « Enfin, presque, t’emballes pas non plus hein ! » Sans surprise. L’envie me manque, je n’ai besoin que d’assouvir mes pulsions, d’obtenir mon fric et de me barrer sans rien demander de plus.

J’ôte ma veste, la déposant sur le dossier d’une chaise ainsi que mon sac aux pieds de cette dernière. « Je ne suis pas un sauvage… Joueur. …Enfin, ça dépend du contexte. » Et quand bien même je ferais comme chez moi, comme dans la rue, elle ne me remarquerait même pas. Pas lorsque je me dissimule dans un coin afin que personne ne vienne m’importuner. D’un sens, je fais déjà comme chez moi. J’aguiche dans le seul but de procurer du plaisir en échange d’argent. « Tu veux boire quelque chose ? J'ai de l'alcool et du soft. » Je m’approche sans la moindre hésitation, ne cherchant pas à cacher mon désir de cesser de perdre du temps. Mes lèvres se saisissent des siennes, pour toute réponse, d’un baiser fiévreux et farouche. Mes doigts se réfugient dans ses cheveux, resserrant leur emprise autour de quelque unes de ses mèches. Mon corps répond à l’appel du sien, cherchant ne serait-ce qu’un contact. Mes lèvres s’éloignent des siennes, mon souffle se mêle au sien. « Sache que ça a un prix. » Le murmure se perd, ma voix tremble de peu sous l’effet de mes pulsions que je ne finirais par ne plus contrôler. L’emprise exercée sur ses cheveux les libère, s’attardant le long des hanches, brûlant d’en avoir plus, de découvrir ce corps qui m’est inconnu. Je n’inflige pas cette attente, me débarrassant de cette robe, principale barrière à la vue qui ne peut qu’être plaisante. Ses courbes sont dévorées, d’un regard affamé. Mes mains se glissent sous ses fesses afin de venir la soulever, reculant jusqu’au mur non loin de nous, la piégeant entre lui et moi.


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Skylar Lewis

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyMar 16 Juil - 19:31



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Et elle compte bien le mettre dans ce contexte qui éveillera sa sauvagerie. Skylar n’a pas envie d’être sage, d’être dans la retenue. Il y a en elle cette pulsion animale qui rugirait presque de ne pas se déchainer tout de suite. Babylon n’est pas tellement son genre de mec, mais encore faudrait-il qu’elle ait réellement un genre. Sky aime toutes les personnalités, tous les physiques. Blonde, brun, rousse, un peu rond. Pour peu que la personnalité entrechoc la sienne, créer ces étincelles qui lui déclencheront cette série de frissons et Skylar ne se souciera nullement du reste. Elle a appris, par ses propres expériences, d’apprécier ce que la vie lui offrait. Et là, en l’occurrence, elle lui offre Babylon sur un plateau d’argent et sensuelle. Un plateau qu’elle va se charger de dévorer jusqu’à la dernière miette.

Pas le temps de boire un verre, le jeune homme s’approche et capture ses lèvres qui s’esquissent déjà en un sourire gourmand. Cette spontanéité la charme, provoque une nouvelle slave d’étincelle au creux de son ventre alors que ses bras enroulent le cou de celui qui sera son amant. Ses ongles manucurés s’accrochent à cette chevelure, son bassin cherche le sien et débute alors une danse incroyablement délicieuse.

« Sache que ça a un prix. » La jeune femme lève les yeux au ciel et revient à la charge avec un baiser bien plus appuyé que le précédent, plus affamé. Le prix, c’est elle. Un véritable cadeau qu’elle lui fait de s’offrir à lui, de partager cette nuit qu’elle veut brûlante, farouche. Sa bouche dérive sur sa mâchoire, rencontre le creux de son cou qu’elle dévore tandis qu’elle se laisse déshabiller, agrippant le haut de Babylon pour l’en débarrasser. Elle se dévoile à lui, à demi-nu, en simple sous-vêtements, se laissant soulever pour enrouler fermement ses jambes autour des hanches de son amant, rencontrant dans un soupire lascif le mur derrière elle. Elle s’agrippe, s’accroche, soupire déjà au creux de son oreille, dévore farouchement ses lèvres qu’elle entrouvre, découvre. Le cœur battant, le sang embrasé, Skylar ne répond plus qu’à cet appétit qui grandit au fond de ses entrailles, qu’à ce désir que Babylon lui éveille par de simples gestes efficaces. Sa poitrine effleure le torse du jeune homme, s’y écrase, cherchant un peu plus le contact. Ses mains glissent dans ses cheveux, contre sa nuque, vient découvrir les esquisses de ses courbes masculines, effleurant cette peau brûlante qu’elle goutte par impacte léger, lascif.

Mais l’heure n’est pas au jeu, leurs corps respectifs rugissent déjà de se rencontrer, de s’unir et Skylar glisse ses doigts le long du ventre de Babylon pour déboutonner son pantalon et accélérer les choses, prenant malgré tout le temps de dévorer une énième fois ses lèvres qu’elle imagine déjà, bien ailleurs qu’ici.
Skylar se défait de l’emprise du jeune homme, détache ses jambes de ses hanches et retrouve le sol, non sans un sourire carnassier au coin des lèvres. D’une main ferme sur le torse, elle le pousse sur le canapé juste derrière lui avant de se positionner à califourchon. S’ensuit ce moment de perfection, d’animalité humaine. Skylar se perd dans les gestes de Babylon, offre les siens, ses lèvres, ses gestes outrageux appelant à la tentation la plus pure. Peau contre peau, corps contre corps, elle se déchaine, en oublie le monde et les emmerdes pour ne se focaliser que sur lui, que sur ce qu’il a à lui offrir pour la nuit. Affamée, la jeune femme y met toute son âme, épuisant le corps à l’effort farouche. S’écoule de longues minutes, à moins que ça ne soit de longues heures, à s’user l’un contre l’autre jusqu’à l’apothéose, jusqu’à ce moment où Skylar glisse sur le dos, roulant sur le matelas de son lit. Ils ont visité quelques pièces, prit le temps de s’arrêter sur d’autre support qu’un canapé.

Cœur battant, souffle erratique, Skylar apprécie en silence cette dose d’endorphine qui s’insinue dans chacune de ses cellules, sourire au coin des lèvres. Ses paupières papillonnent un instant avant de se tourner vers Babylone, effleurant du bout de l’ongle son torse qui se soulève rapidement, sous le coup de tous ces efforts.

« Je l’admets, tu t’y prends bien. Joeuse, provocatrice, elle fait référence à cette phrase chaudement soufflée lorsqu’ils n’en étaient qu’à l’étape du bar. Elle claque doucement sa paume sur le muscle de Babylon avant de se redresser. Maintenant, j’ai faim. Tu veux un truc ? » Elle espère qu’il dira non, pour être honnête. Ce plan cul a été à la hauteur de ses espérances mais Skylar n’est pas vraiment le genre à s’éterniser, ni à jouer des mamours jusqu’au petit dej’. Elle ne fait pas non plus la charité, ça se saurait.
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyVen 19 Juil - 18:39

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EXORDIUM.
La mise en garde est prononcée. Le sexe a un prix, qu’elle finira par payer. Une mise en garde écoutée sans intérêt. La réflexion ne se fait pas, emmené par ses gestes brûlants, mener par les effluves charnelles de nos deux corps qui ne demandent qu’à se découvrir, s’unir et rassasier le désir aussi brûlant et dangereux que les flammes ardentes qui ravagent tout ce qu’elles peuvent posséder et dévorer sur leur passage. Le palpitant cogne, le sang bouillonne, la conscience bat retraite et laisse parler et agir les pulsions qui mènent la danse. Les gestes sont osés, débordant d’obscénité. Mes doigts ne se laissent pas le temps de se languir, répondent à l’appel de la luxure sans la moindre retenue. Ils découvrent, se nourrissent de la chaleur immorale de sa peau. Ils exigent, demandent de s’aventurer vers des contrées qui m’auraient été interdite, si la faim n’avait pas été charmée. Mes lèvres se languissent, goûte les siennes, pulpeuses et sensuelles. Elles éveillent ce désir de savoir ce qu’elles valent, ce qu’elles peuvent bien savoir faire, combinée à ce muscle buccal que je me laisse le plaisir de découvrir autrement qu’en venant danser avec, titiller pour la pousser un peu plus dans les bras du vice qui l’embrase déjà rien qu’à son toucher. Poussé sur le canapé, dominé par cette femme à la liberté sauvage. Elles se perdent, jouent de son plaisir. Elles s’amusent mais les caresses ne cherchent à perdre leur temps. La franchise est de taille, le but cherchant sans cesse à être atteint. Le corps se délecte, la conscience se perd à travers ses gémissements mêlés aux miens, à ses courbes qui se cambrent sous ce plaisir intense, à cet échange où ni tendresse, ni douceur et ni compassion n’ont pas leur place où l’on ne jure que par cette sauvagerie animale, où l’instinct de chacun se dégage. Les souffles se perdent, les corps maudits s’embrasent de ces mouvements acharnés où chacun cherche à atteindre l’apogée du délice. Egoïstement, pensant au plaisir de l’autre rien que par un fourbe intérêt. Ses gémissements, ses lignes féminines, ses traits insoumis ne cessent de repousser ces limites, les prunelles assouvies mais ce semblant d’envie d’en vouloir toujours plus.

Le souffle haletant, possédé par l’arôme du plaisir sulfureux qui retombe peu à peu. Le rythme cardiaque affolé peine à repartir sur une mélodie beaucoup plus harmonieuse et apaisante mais l’avidité est comblée. L’atome se surprend à frissonner de cet ongle qui effleure ma peau, les prunelles dont le voile se lève, tournées vers l’affranchie farouche. « « Je l’admets, tu t’y prends bien. » Douche chanson répétée qui pourtant n’a jamais fini de me lasser. Le seul moment où cette fierté bat de son plein au creux de mes entrailles, vibre aux compliments qui sont vantés auprès de l’égo. Ces moments là me redonnent cette dignité oubliée, lâchement abandonnée car la survie en dépendait. Amusé, le sourire répond à sa provocation, à cette référence de ces mots prononcés. « Maintenant, j’ai faim. Tu veux un truc ? » Rien qu’une putain de clopes ou d’un putain de rail.

« Ca va aller, merci. » Décliner l’offre avec politesse mais détachement. Les membres s’animent, cherchant les vêtements éparpillés, cachant à nouveau ce corps qui n’a plus aucun secret pour une autre désormais. Un secret pour plus beaucoup de monde, au final. Mes doigts dressent la crinière ambrée après m’être arrêté quelques secondes à peine face à un miroir. Le firmament azur s’arrête du Skylar avant de s’en détourner, m’installant sur le canapé pour enfiler ma paire de chaussures. « J’te remercie de m’avoir fait kiffer. Pour une fois que j’tombe pas sur une étoile de mer. » L’humour claque. Je m’empare de mon sac, glisse la veste sur mes épaules. « Mais par contre, va falloir payer. » Zéro diplomatie, une franchise qui taille, qui agresse de sa spontanéité. « J’t’avais dit que ça avait un prix. J’baise pas gratos. » L’air distrait, la honte qui ne tonne pas. Le sale rôle endossé depuis des années, abordé sans tabou et sans gêne. La question d’argent se pose sans malaise. Le sexe pur, dégueulasse, sans plus aucune signification. « Et, j’déconne pas. »


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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyLun 22 Juil - 18:33



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« Ca va aller, merci. Et ça l’arrange, elle n’aime pas voir ses plans culs s’attarder et encore une fois, elle n’est pas mère Thérèsa, bien que son cœur soit dôté d’une extraordinaire générosité. Debout, la jeune femme attrape un de ses tee-shirts trop grands pour elle mais qu’elle aime porter chez elle, pour plus de confort. Skylar omet volontairement de remettre un sous-vêtement, préférant la nudité une fois chez elle. J’te remercie de m’avoir fait kiffer. Pour une fois que j’tombe pas sur une étoile de mer. » Cette fois, Skylar éclate de rire, non sans être flattée par la remarque. Quoi que pas tellement étonnée. Lorsqu’elle se donne, elle ne le fait pas qu’à moitié. Elle ne fait pas l’amour pour simplement contempler ce qu’un homme ou une femme peut lui faire. Elle est une femme qui a besoin de donner, d’agir, de se défouler par l’acte charnelle jusqu’à l’usure. Elle est une femme de vie et de passion, bien qu’elle ne juge pas celles préférant simplement recevoir. Chacun son truc.
Babylon est activement entrain de s’habiller et là encore, ça arrange la jeune femme qui va pouvoir se glisser sous une douche et profiter d’une bonne nuit de sommeil après toute cette énergie dépenser, sans avoir à se soucier de faire la conversation ou de faire semblant de dormir jusqu’à ce qu’il se tire.

« Mais par contre, va falloir payer. Sky lève les yeux au ciel, large sourire sur les lèvres.
- Je crois avoir suffisamment payé ce soir. C’est qu’elle y a mis de l’énergie.
- J’t’avais dit que ça avait un prix. J’baise pas gratos. Il insiste alors qu’il termine d’enfiler sa paire de basket, Skylar planté au milieu du salon qu’ils ont rejoint. Et, j’déconne pas. » Lewis a la brutale impression qu’on vient de la jeter du dixième étage, sans la prévenir, sans lui laisser le temps de se préparer à l’horrible chute qui suit. Et c’est bien parce que Babylon a l’air parfaitement sérieux qu’elle ne laisse plus la place au doute, que son cœur bondit et que la honte la submerge.

« Attends… Un rire nerveux est entrain de franchir ses lèvres alors qu’elle ne lâche pas le jeune homme des yeux. T’es entrain de me dire que t’es un prostitué ? Que tu fais le trottoir ? » Formuler ces mots lui arrache un frisson de dégoût. C’est pire qu’une humiliation, pire que tout. Comprendre qu’elle vient de se taper un type qui a baisé la moitié de Chicago pour du fric, qu’il doit très certainement transporter un million de MST avec lui en plus… Oh mon dieu. L’horreur surgit et la frappe. Impossible, elle doit être en plein cauchemar.

« Tu te fous de ma gueule ?! Envolé la douce Skylar du bar, envolé le regard avenant et sulfureux. Le petit bout de femme n’est qu’un amas de colère et surtout, de honte. Son cerveau refuse d’admettre qu’elle vient de se taper un type qui vend son corps et ses gestes pour quelques billets. Elle se sent brutalement sale, sa peau la démange et elle ressent l’envie urgente de filer sous la douche. Réaction excessive pour une femme excessive. Et à aucun moment tu t’es dit qu’il aurait été POLI de me prévenir AVANT que l’on vienne baiser sur mon canapé ?! Elle gueule, cri contre ce mec qu’elle ne connait pas, après tout. Skylar n’a aucun remord, refuse de lâcher des billets pour avoir coucher avec lui. En plus de ça, Babylon n’a même pas été honnête avec elle, se permettant d’abuser de sa gentillesse après qu’elle lui ait payer son verre au bar et ramener jusqu’ici. Sale petit con. Tu m’as ARNAQUEE ! Hors de question que j’te file mon fric ! Dégage d’ici ! »
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Babylon Mulrooney

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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyMar 23 Juil - 16:04

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EXORDIUM.
Bien que sa compagnie soit charmante et vivace, l’heure de tirer ma révérence à sonner, n’ayant plus le moindre intérêt à rester ici encore plus longtemps. La rue m’attend, les ténèbres s’impatientent et finiront par venir me chercher si je ne daigne pas les rejoindre assez vite à leur goût. Les routes sinueuses afin d’obtenir mon dû ne sont pas empruntées, allant directement à l’essentiel, sans le moindre filtre, ni diplomatie dont je n’ai jamais su faire preuve. Le sujet est abordé tellement de fois, devenant presque lassant de ramener de force les clients à la réalité, certains espérant s’en tirer, sans penser que de cet argent de l’abus causé, j’en ai réellement besoin pour ma survie qui ne dépend que d’eux. « T’es entrain de me dire que t’es un prostitué ? Que tu fais le trottoir ? » Si joliment dit, le ton qui rappelle à l’ordre et toujours difficile à entendre. L’air détaché, attendant que cette liasse de billets tombe afin de pouvoir partir et ne plus m’attarder ici. Détaché du jugement porté dans le plus grand des silences. Le pire. « Tu te fous de ma gueule ?! » Les nerfs sont crachés, la colère s’emporte, flambe sur place. Les prunelles scrutent la jeune femme furieuse dont le masque est tombé. Le reflet de notre regrettée humanité. Un comportement qui ne me surprend pas, l’argent ne tombera pas, pas aussi facilement. Des mesures regrettables forcé de prendre. « Et à aucun moment tu t’es dit qu’il aurait été POLI de me prévenir AVANT que l’on vienne baiser sur mon canapé ?! » La colère l’aveugle. Les mots ont été prononcé, elle ne les a pas pris en compte. Je l’ai prévenu, elle n’a pas souhaité entendre. Les bras se croisent, les oreilles écoutent. La bouche la laisse parler, sa colère se déverser contre mon être. L’océan englobe cette colère, l’hystérie. Le cœur n’éprouve rien, aucune compassion et dieu seul sait à quel point ce cœur est bon, se meurt pour chaque âme en qui il compte. Mais il sait se fermer face à un tel comportement, une telle furie. Un acharnement non justifié, des mots qui auraient pu être entendu. « Tu m’as ARNAQUEE ! Hors de question que j’te file mon fric ! Dégage d’ici ! » Peut-être que je repartirais d’ici sans mon fric mais, une chose est sûre, je reviendrais le chercher.

« Je ne t’ai pas arnaquée. J’ai pris la peine de te prévenir mais tu sembles écouter et comprendre seulement ce dont tu as envie. » Le ton gronde, accuse et juge. Les bras se décroisent, le sac repose sur le canapé et je brise cette distance qui nous sépare, petit à petit, obsédé par le gain qui se doit de m’être remis. « C’est ça, d’être une salope et de ne penser qu’à sa petite gueule en prenant les autres pour de la merde. » Les nerfs tapent, le flux sanguin cavale. « Oui, j’te connais pas mais ton comportement parle pour toi. » Et j’en ai vu défiler, des hommes et des femmes. J’ai appris à les reconnaitre, à tous les différencier. J’ai eu le temps d’observer le comportement de chacun. « Si tu m’donnes pas ton putain d’fric tout d’suite, t’inquiète pas que j’reviendrais. Et pas seul. » La menace est prononcée sans remords, les traits se tordent sous le mépris éprouvé envers cette jeune femme. La personne qui m’accompagnera est choisi, les nerfs lui seront stimulés, la colère allumée, un feu de joie qui ravagera tout sur son passage. « Et où que tu ailles, j’te retrouverais, Skylar. » Une promesse que je tiendrais. Un service que l’on me rendra. Les doigts s’agrippent à sa chevelure sans le moindre scrupule, d’une poigne ferme, inclinant légèrement sa tête vers l’arrière afin que son visage soit face au mien, l’azur glacial à la recherche de ses prunelles. « A ta place, j’essayerai gentiment d’éviter les emmerdes. » Les doigts relâchent l’emprise et je m’éloigne, instaurant à nouveau la distance, m’approchant d’une fenêtre pour aller m’en griller une, sans demander la moindre autorisation, bien trop occupé à en avoir strictement rien à foutre. « 100 balles. J’te laisse cinq minutes. »



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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyJeu 25 Juil - 17:43



Better have my money



Ses parents lui ont tant de fois répété qu’à trop vouloir jouer, qu’à trop être sûre d’elle, les choses se retourneraient contre elle. Mais pourquoi insister lorsque leur fille ne veut rien entendre ? Esther et Léandre sont toujours partis du principe que leur cher et tendre Skylar Cassiopée Luna Andromeda Lewis apprendrait de ses propres erreurs, d’elle-même.
Peut-être avaient-ils tort. Sûrement même. Puisque si la jeune femme a effectivement appris par elle-même, les erreurs commises ne lui ont jamais suffi. Encore faudrait-il qu’elle accepte que la faute est sienne et non celle des autres… Ce soir, face à ce jeune homme qui n’a plus rien de séduisant à ses yeux, Skylar se retrouve dans cette situation où Esther, sa mère, l’a mise en garde : Un jour, tu tomberas sur plus têtue et plus coriace que toi, ma chérie.
Pour celle qui a toujours été libre à l’excès, faisant ce qu’elle voulait, où elle voulait et ce, peu importe les avis ou le regard des autres, se retrouve piégé. Elle déteste le regard que Babylon porte sur elle et est fermement décider à ne pas lâcher un seul cent à ce… pouilleux.

« Je ne t’ai pas arnaquée. J’ai pris la peine de te prévenir mais tu sembles écouter et comprendre seulement ce dont tu as envie.
- Excuuuuuse me ? Pris la peine ? Non mais tu m’prends pour une menteuse en plus ! Elle n’a pas froid aux yeux, pas tout de suite. La colère et l’humiliation sont bien trop pesantes pour qu’elle n’ait seulement l’once d’une crainte dans le regard. De toute façon, qu’est-ce qu’il compte lui faire hein ? Lui couper la gorge ? La baiser ? HAHA c’est déjà fait. Et pas qu’une fois. Il s’approche et Skylar ne bouge pas d’un pouce, bras croisés sur la poitrine, le regard bourré de défi et de provocation.
- C’est ça, d’être une salope et de ne penser qu’à sa petite gueule en prenant les autres pour de la merde. Ses mots la heurtent. Pour qui se prend ce sombre connard pour l’insulter comme ça ? Oui, j’te connais pas mais ton comportement parle pour toi. » Elle écarquille en grand ses yeux bleus, entrouvre la bouche, choquée par ses propos. Il n’a plus rien à voir avec le jeune homme rencontré tout à l’heure, au sourire tendre et craquant, au regard sulfureux qui lui a donné envie de le bouffer comme son quatre heure sur ce canapé. L’ombre au fond de ses pupilles laisse place à un autre homme qui lui donne un frisson d’horreur le long du dos.

« Si tu m’donnes pas ton putain d’fric tout d’suite, t’inquiète pas que j’reviendrais. Et pas seul. Et où que tu ailles, j’te retrouverais, Skylar. La première pensée qui lui vient, aussi stupide soit-elle, c’est qu’elle regrette de ne pas avoir une culotte. Comme si ce simple détail la rendait brutalement vulnérable, ouvrant la porte au viol collectif qu’elle s’imagine danser dans le fond des yeux de Babylon. Elle n’en mène pas large, plus autant que tout à l’heure et encore moins lorsque le prostitué lui agrippe les cheveux. Skylar lâche un hoquet de surprise, sentant ses jambes prêtes à se dérober sous son propre poids. Cœur battant, peur au ventre, elle a également la fureur de se rebeller, de se révolter. Mais quelque chose dans l’attitude de Babylon lui souffle de se taire, d’abdiquer. Le traumatisme de la fusillade lui revient en pleine gueule, lui rappelle par le goût du sang qu’à trop l’ouvrir, c’est sa vie qui est en jeu. A ta place, j’essayerai gentiment d’éviter les emmerdes. Il la relâche, s’éloigne, Lewis respire de nouveau bien que difficilement. 100 balles. J’te laisse cinq minutes.» La gorge est sèche, les larmes commencent doucement à perler sous ses paupières qui papillonnent. Elle cherche du regard de quoi l’assommer, pour fuir à toutes jambes et appeler la police.

« T’es un… malade. Sa voix est moins certaine et moins dure qu’elle ne l’aurait voulu, reculant jusqu’au mur où elle s’appuie pour éviter de faiblir sur son parquet. Et j’les ai pas tes 100$, tu crois vraiment que j’me ballade avec autant de liquide sur moi ? » Elle lâche un ricanement jaune, essaie de ne pas perdre la face. Ses traits blafards et ses lèvres tremblantes suffisent à eux seuls de prouver à quel point Skylar n’est absolument pas sereine, craignant pour sa vie. Après tout, elle ne connait pas Babylon, ne connait pas son passif. Et si d’ordinaire, elle n’est pas genre à juger ceux ou celles qui pratiquent ce métier, elle se dit que s’il en est là, ça n’est pas pour rien en vu de la façon violent dont il se comporte avec elle.
La jeune femme se dirige vers le sac à main posé sur l’ilot de sa cuisine et y fouille, d’une main affreusement tremblante, à la recherche de son portefeuille. Elle ne ment pas quand elle dit qu’elle n’a pas autant de cash sur elle, mais dieu que ça lui coûte de se saisir de ce billet de 50$ dans le but de le donner à … une pute. Elle s’est payé un prostitué sans même le savoir et encore moins de le vouloir. Son regard rond glisse vers la rangée de couteau de cuisine juste à côté d’elle avant de se tourne pour faire face à l’homme fumant sa clope près d’une des fenêtres. Comme s’il était chez lui. Petit con.

« J’ai que 50… Elle serre le billet dans son poing et le chiffonne avant de le lancer dans sa direction. Hors de question qu’elle s’approche de nouveau de ce taré. Et c’est tout ce que cette baise vaut. Elle crache son venin entre ses dents, l’humiliation lui donnant la nausée. Prend ton fric et casse-toi. Pauvre merde. Elle aboie de « loin », blessée dans son estime de soi, blessée dans son égo. Et lorsque Babylon – finalement, c’est vraiment un nom de merde. - commence à esquisser un geste, Skylar saisit aussitôt l’un des couteaux de cuisine avant de le brandir devant elle. La vérité est qu'elle a peur, prenant très au sérieux les menaces proférées. Et t’approche pas parce que j’te jure que j’te crève les yeux avec. »
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MessageSujet: Re: better have my money - Skylar   better have my money - Skylar EmptyVen 26 Juil - 14:49

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EXORDIUM.
La patience temporise l’effluve colérique qui boue et liquéfie le flux sanguin, étouffe l’impatience. Le gain me sera apporté, qu’importe la façon dont je suis obligé de m’y prendre. Aucun échange charnel ne se termine sans coût, l’argent facile, l’argent sale. Aucun réel plaisir n’a été éprouvé jusqu’ici, celui qui pousse à l’attachement, le plaisir passionnel qui provient du cœur. Celui qui me donne envie de recommencer, encore et encore sans quémander la moindre liasse de billets. Celui qui ne me donne pas cette impression de n’être qu’un défouloir pour ces âmes en perdition. Le plaisir pur et dur, j’ai oublié ce que ça pouvait être.  « Excuuuuuse me ? Pris la peine ? Non mais tu m’prends pour une menteuse en plus ! » Une menteuse dans l’excès, une menteuse qui n’assume aucunement ses erreurs. Le rejet de la vérité qui finit par lui coûter plus que la somme demandée. Poussé par l’impulsion, l’attaque fait rage. Les mots crachent leur venin, bien plus marquant qu’un coup porté. Certaines blessures physiques finissent par rester ancrées, le mental luttant contre ces changements qui ne nous rendent que plus forts. Les mots heurtent, tournent la réflexion guidée jusqu’à la folie. Ils l’oublient, trop souvent. Alors, je les laisserais trainer ma carcasse autant qu’ils le veulent. Tant que l’esprit reste sain, le corps ne cessera de combattre. La cigarette se consume, noircit ces poumons déjà endommagés. Les prunelles lorgnent et s’imprègnent de cette détresse, de cette peur que je ne connais que trop bien. Un reflet qui me terrifie mais qui me procure une certaine satisfaction. Pour une fois, ce n’est pas moi. Pour une fois, le pouvoir est entre mes mains. « T’es un… malade. » Un savoir déjà acquis, elle ne m’apprend rien. L’une de mes mains attrape une chaise disposée non loin, la tire jusqu’à moi avant de m’installer, glissant mes pieds sur le rebord de fenêtre afin de mieux me délecter de la plus futile de mes addictions. « Et j’les ai pas tes 100$, tu crois vraiment que j’me ballade avec autant de liquide sur moi ? » Le firmament transperce ses traits, cherche son regard, souhaite s’en saisir et heurter, marquer un peu plus ce passage qu’elle n’oubliera jamais. Même avec toute la volonté du monde. Bien sûr qu’elle pourrait se balader avec une telle somme, beaucoup d’hommes et femmes se pavanent sereinement dans la rue, croyant leur argent à l’abris de tous. Même un pauvre sans domicile fixe arrive à se retrouver avec une importante liasse, si la chasse a été bonne. L’heure est guettée, le temps n’est plus compté, cherchant activement la somme imposée. « J’ai que 50… » Sans réelle gravité. Le billet est lancé, comme on balancerait de la bouffe à un pauvre clébard. Attitude qui a cessé de me blesser. J’ai appris à voir ce que vaut réellement un homme ou une femme rien qu’en traitant ses inférieurs ou ses égaux. Et Skylar ne vaut rien. « Et c’est tout ce que cette baise vaut. » Un rire frôlant la folie, la moquerie résonnant dans cette mélodie lugubre. Elle les vaut, ces 100 dollars. Rien que pour m’être coltiné cette pimbêche pleureuse. « Prend ton fric et casse-toi. Pauvre merde. » Chanson lassante, répétée en boucle, chanson dont les paroles ne veulent plus rien dire.

D’un coup de doigt, le mégot finit sa course par la fenêtre. Les pieds s’ôtent du rebord et je quitte la chaise que j’occupais, pris d’un mouvement de recul lorsqu’un couteau à la lame aiguisée se retrouve pointé en ma direction. « Et t’approche pas parce que j’te jure que j’te crève les yeux avec. » Il n’y a que l’adrénaline qui frémit, cette montée m’en arracherait presque un frisson. Les pas restent méfiants, me saisissant du billet chiffonné, négligemment donné. Il rejoint le fond de ma poche, la silhouette fièrement dressée face à cette femme perdant ses moyens, pulsant sous la peur. « Tu penses faire peur à qui ? Sais-tu seulement c’que tu risques si t’oses le faire ? » Jouer, pousser le vice plus loin. J’ose m’approcher, restant sur mes gardes, à l’affût. « En plus de t’être envoyé une pute, tu risquerais d’finir en taule. La honte, hein ? » Un sourire arrogant, bien trop amusé. L’azur glacial détaille Skylar, de haut en bas, la pointe de mépris luisant au fond des prunelles. « Et d’ailleurs, tu crois vraiment qu’tu fais peur à qui, vêtue comme ça ? Tu m’fais plus d’peine qu’autre chose. » Et je finis par m’éloigner, m’emparant de mon sac glissé sur mon dos. Je me laisse porté par mes jambes jusqu’à la porte d’entrée, glissant mes doigts sur la poignée avant de me saisir de mon téléphone et de me retourner. L’animal apeuré détournant l’ilot central derrière lequel, Skylar s’était réfugiée. Une photo est prise, enregistrée. Une photo qui sera vite supprimée. Les menaces n’étant qu’une flopée de mensonges pour parvenir à mes fins. Mensonges qui pourraient s’avérer être vrais, si les moyens me sont donnés. « Il manque la moitié. » La porte s’ouvre, avec nonchalance. « Si j’étais toi, j’me pointerais demain soir à West Side. C’est moi qui viendrai te trouver. Si j’vois pas ta petite gueule de salope, j’suis sûr qu’un autre gars s’fera le plaisir de venir les chercher. » Sous-entendu terrifiant. Un clin d’œil lui est adressé et je quitte les lieux, sans assurance d’obtenir la somme manquante mais l’espoir n’en démord pas. Disparition soudaine, la silhouette épouse l’obscurité qui l’habite et la suit depuis tant d’années, dans laquelle elle se retire en ces temps compliqués lorsque l’espoir se meurt.

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