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 bad at life | babylon

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Phoenix Ledger

Phoenix Ledger
ADMIN ٩(◍•ᴗ•◍)۶❤
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quartier : south side, avec Delilah et son - leur - chien Cesar ; il dort sur le canapé, l'appartement bien trop petit pour eux deux
physique : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison, il a également les yeux vairons - un oeil bleu, l'autre aux lueurs vertes et brunes

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MessageSujet: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyLun 17 Juin - 16:17

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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● babylon & phoenix ●
 

  Le réveil est brutal et, aussitôt, l'éclaircie qui brave la fenêtre agresse le brun de ses yeux. Phoenix grogne, se tourne, insulte même la jeune femme qui s'est levée, préparée et qui, sans réellement l'épargner, claque la porte dans son dos. Les esprits peinent à se remettre en place, le tatoué lutte contre sa mémoire pour pouvoir se souvenir ne serait-ce que de quelques heures de la veille – mais rien. Rien ne vient se présenter, pas une seule image ne lui revient et, dans un coup d’œil rapide autour de lui, pas de femmes l'ayant suivi. Il jure, grogne. Il jure encore, ne s'arrête que quelques minutes ensuite quand, enfin, il peut ouvrir les yeux sans craindre la cécité. Cesar réclame ses câlins, les caresses des matins. Le chien aspire à rester couché aussi, étendu de tout son long sur le côté du lit qui n'est plus occupé. Delilah lui en veut, il le sent – peut-être est-il rentré un peu trop tard, en étant un peu trop chiant ; allez savoir. Lui l'ignore alors, cherchant son téléphone, espérant quelques nouvelles de certaines personnes et, hormis les notifications de ses réseaux, aucun message n'est à voir, pas de celui qui d'ordinaire erre dans ses zones. Un soupire, l'agacement qui grandit, qui emplie. Il se lève, s'offre une petite heure sur la console avant de céder, avant de se préparer. Là, à la va-vite, il rejoint les ruelles à passer et les transports pour ne pas tarder. Phoenix essaie, vraiment, de garder un certain calme mais les messages sont encore sans réponses, les appels possiblement ignorés. Et la colère est complète, inscrite dans son entièreté. Il n'apprécie pas vraiment qu'on puisse le mettre de côté, pas quand il essaie de faire des efforts – certes de la plus mauvaise des manières, c'est un fait – pour être un ami sur qui on peut compter. Et, Babylon s'échappe pas à la règle. Une semaine s'est écoulée, une putain de semaine sans que les pas de ce dernier ne vienne le trouver, sans qu'une réponse à ses invitations ne soient ou acceptées ou déclinées. Rien, nada, le néant plus parfait qui soit. Raison pour laquelle, une fois dans le quartier, les enjambées se font plus grandes, plus pressantes. Il s'active, entend bien réclamer quelques justifications – Phoenix est un homme qui fonctionne au cœur plus qu'à la raison. Le souffle coupé, les escaliers qui se montent, il vient là où il se souvient l'avoir déjà vu, là où il espère qu'il sera – parce qu'il ne tiendra pas, une once de rage teintant le fond de son âme. Les vieilles habitudes, les vices tenaces. Il a la colère qui règne en maître, qui prend d'assaut et commande chaque fait et geste. Devant la porte, il essaie une dernière fois. Les doigts pianotent jusqu'au prénom, se risque à un appel – un dernier, l'oreille tendue vers la porte comme pour essayer de s'assurer qu'il n'est pas en train de n'importe quoi. Mais le mal est déjà fait, en soit – sa présence l'accusant directement.

Les cinq tonalités s'estompent, se perdent dans l'instant alors qu'il soupire, ferme un instant les yeux – non, il n'imagine rien, seulement le pire des scénarios qui vient lui faire entendre qu'il a peut-être été utilisé. Et ça suffit à le faire complètement vriller. La main s'abat contre la porte, tape jusqu'à s'en faire mal, jusqu'à n'être plus qu'un poing. « J'te conseille d'ouvrir cette putain de porte. » Il gueule presque, se fout de savoir le bordel qu'il laisse s'installer dans le hall. Il insiste, continue son vacarme. « Babylon, ouvres ! » Une journée de repos tout à fait banale pour celui qui erre depuis quelques semaines à ne rien faire. Ses potes sont occupés, se sont trouvés une raison et se perdent dans le travail qu'ils ont trouvé. Jessica continue de passer un peu de temps avec son père et la pédale avec laquelle il s'est marié et celui qu'il est venu voir, eh bien... silence radio malgré l'amitié qu'il pensait qu'ils avaient tissé. « J'te jure, j'en ai rien à foutre que ce soit chez un de tes potes ou quoi, j'défonce la porte si tu continues à te foutre de ma gueule. » Au moins, ça a le mérite d'être clair et si quelques étages au-dessus, on lui demande de la fermer, Phoenix choisit de tout ignorer, plus remonté qu'il ne le devrait.
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Babylon Mulrooney

Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyLun 17 Juin - 17:56

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EXORDIUM.
Il est là. Je le sais, je le sens, son doux parfum enivrant, celui qui me reste dans le nez des heures durant, celui que je reconnaitrais entre milles. Un parfum épouse et se mêle à l’odeur corporelle d’un être. Il est universel mais unique une fois porté. Caïn le portait à la perfection. Caïn était parfait. Il avait ce don d’apaiser mon âme, de panser chacune de mes blessures qui ne parvenaient pas à se refermer. Il permettait cette parfaite cicatrisation, m’empêchant d’en obtenir d’autre et de porter un énième fardeau. Je me sentais complet, pour la première fois de ma vie, je me sentais vivant. Le jour où il est parti, il a pris ma vie. Son regard me pèse et sonde mon âme en deux. Du dégoût, du mépris. J’ai essayé. J’essaye de m’en sortir, de me séparer de la cocaïne, de m’éloigner de ceux qui me retiennent ici bas. J’ai envie de réussir, d’apprendre à vivre sans lui, à ne plus attendre, ni espérer. J’ai envie qu’il ne devienne qu’un doux souvenir qui me fera sourire lorsque je repenserais à lui, et non un souvenir cauchemardesque qui me fait replonger sans cesse en me demandant pourquoi ?

« Babylon ! » Voix lointaine, formant un écho incessant. Je ne la reconnais pas, j’essaye mais je ne saurais la resituer. Je me sens engourdi, j’ai cette vive envie de rester enfermé dans mon esprit pour toujours, avec lui, rien que nous deux. « BABYLON ! » Ce dur retour à la réalité sonne l’heure de la fin de ce sinistre rêve. J’ai du mal à revenir, à reprendre mes esprits mais tout ce que je sais, c’est que je suis sur le point de craquer. « Je vais bosser, on se revoit plus tard ? » Je me sens oppressé, je n’ai pas le temps de réfléchir, totale alerte. Non, on ne se reverra pas plus tard. J’ai besoin d’être seul, d’être avec moi-même, de me retrouver et de ressasser le passé jusqu’à ce que la douleur soit trop forte et que je finisse par la supprimer, par n’importe quel moyen, jusqu’à la prochaine fois. « A la prochaine. » Dis-je sur un ton beaucoup trop sec, mon mal être finissant par prendre le dessus et parler à ma place. Je n’ai plus les commandes de ce bateau qui finira à nouveau par chavirer et sombrer dans les profondeurs de ce vaste océan. On ne retrouvera sans doute jamais son épave, c’est peut-être mieux ainsi.

La nicotine me fait du bien, je déguste cette cigarette comme si c’était la dernière, comme si chaque bouffée me rallongeait la vie, comme si ça m’aidait à oublier. La cocaïne m’aidait. Ce calvaire, je ne le vivais pas. J’ai cette profonde envie de retourner vers elle, ce sentiment de frustration. J’ai l’envie et, le besoin. Je ne dois pas. Ce n’est pas l’heure. J’essaye de réduire, de m’imposer des horaires mais je sais, putain, je sais que je n’y arriverais pas. C’est déjà difficile d’ignorer chaque message, chaque appel de Phoenix. Je ne peux venir à lui, je cèderai. Je ne peux me rendre à ces soirées, je cèderai aussi. Il finira par m’oublier, lui aussi, comme tous les autres. Chacun continue sa vie, c’est comme ça. Le téléphone sonne, énième appel de sa part. Appel ignoré, comme depuis quelques jours. Douloureuse ignorance, pourtant tentatrice.

Quelqu’un manifeste de façon soudaine et furieuse sa présence, s’en prenant à cette porte comme s’il avait espoir qu’elle cède et lui donne l’accès à l’appartement. La peur grimpe, l’adrénaline me chatouille les glandes rénales. Je jette mon mégot par la fenêtre dans la panique, cherchant de quoi me défendre. Une voix rugit derrière cette fébrile porte, sa voix. Putain de merde. Si je ne l’ouvre pas, la porte finira par ne plus résister à sa colère dévastatrice et je n’ai aucunement envie d’infliger ça à mon ami. Si je laisse entrer le serpent, il m’empoisonnera. La peur me coupe le souffle, je n’ai aucune issue. Fais comme un rat. Je n’ai pas le choix. Je m’approche de cette barrière qui nous sépare lui et moi, soufflant un bon coup avant de finir par l’ouvrir, reculant tout aussitôt afin de ne pas être atteint, pas tout de suite. J’eus le malheur de croiser son regard. La colère est dominante, le feu ravage tout sur son passage et sa seule envie, c’est de me consumer. « J’peux t’expliquer Phoenix, j’te jure j’me fous pas de ta gueule ! » Dis-je désemparé, n’ayant aucun moyen d’éteindre cet incendie prêt à dévorer la raison de sa vive colère. « Calme-toi, s’il te plait … j’te promets que c’est pas à cause de toi ! C’est pas c’que tu crois ! » Je fuis, j’impose de la distance entre nous deux qu’il n’hésitera sûrement pas à raccourcir afin de me foutre la main dessus.




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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyMar 18 Juin - 1:35

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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  La brûlure à sa main commence à se faire ressentir mais n'empêche en rien la pression, Phoenix force, insiste. Il gueule, hurle un peu plus pour passer au-dessus des insultes du voisin du dessus. Et si l'autre derrière la porte ne répond pas, il se pourrait bien que ses nerfs se passent sur ce vieillard. Pourtant, il se laisse encore quelques secondes – rien que quelques secondes durant lesquelles il tape et tape encore. Jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre. Le geste s'estompe, fend l'air avec une violence qu'il ne mesure pas vraiment, pas en cet instant. Le regard cherche et trouve, détaille la silhouette qui ne s'est pas montré depuis un petit moment maintenant et la colère n'en décroit pas. Il est là, ce con, soutenu par des jambes qui ne tremblent pas, bien en vie, une santé lui permettant d'au moins répondre aux messages envoyés mais rien n'est arrivé, il l'a seulement évité. Babylon l'a ignoré. La raison ne fait qu'un tour dans sa tête et l'amène à s'animer une fois encore. Il entre, ne se fait pas prier, se fout complètement de savoir s'il viendra gêner. On a des comptes à lui rendre et il ne laissera rien passer, en a trop fait les frais par le passé pour de nouveau se faire piéger. « J’peux t’expliquer Phoenix, j’te jure j’me fous pas de ta gueule ! » Il vient lui mentir ouvertement, prenant ses distances comme pour parer à l'évidence même qu'il sait et qu'il n'écoute pas. Il ne le peut pas, pas dans ces conditions-là. Les seules paroles qui résonnent en lui viennent rappeler qu'il l'a aidé, parfois au point de se foutre dans la merde lui-même, et qu'il a choisi de le mettre de côté. C'est tout ce qu'il retient des semaines passées, tout ce qu'il est à même d'imaginer comme scénarios pour éviter d'avoir à tant regretter. C'est qu'il l'apprécie, merde. C'est qu'il ferait beaucoup de choses pour ceux qui lui sont chers, Babylone n'échappe pas à la règle. Et pour cette main tendue, pour cette amitié donnée, l'autre lui crache dessus en allant l'abandonner. « Calme-toi, s’il te plaît… j’te promets que c’est pas à cause de toi ! C’est pas c’que tu crois ! » Il s'éloigne, lutte contre l'espace de l'appartement pour lui échapper et ça n'arrange rien, attise la flamme incontrôlée. Il a ce sourire mauvais, les yeux plus noirs que bruns – Phoenix s'emporte, cédant à ses travers comme trop souvent. Les vices tenaces, sa consommation – bien que légère – n'aidant en rien. Il a encore les effluves d'alcool qui chatouillent la gorge, le sang qui demeure imbibé. Il a cette tête des lendemains de soirées, de celles qui trahissent d'ordinaire qu'il peinera à se lever – mais il est bien debout, bien présent hors de ses draps défaits. C'est qu'il ne réfléchie pas tellement, l'ex-taulard – usant des gestes avant de penser aux paroles. Force est d'avouer qu'il est simplement blessé, l'animal – convaincu d'avoir été trahi par celui qu'il avait presque adopté. C'est fou comme on s'approche de lui seulement par nécessité – après son année de prison, il pensait réellement que le monde aurait un peu changé.

Il s'avance un peu plus, la colère suintant le long de ses traits. Les cheveux mal tenus, l'homme d'ordinaire bien habillé malgré l'image qu'il renvoie se tient là qu'en jogging pourri et t-shirt troué – c'est dire à quel point il est dépassé. « Une s'maine. Une putain de semaine que j'essaie de te joindre mais c'est pas c'que j'crois ? Il gueule presque, manquant de balancer le premier truc lui venant sous la main en direction de cet ami qu'il vient piéger. La cage semble se rétrécir et, derrière lui, la porte n'est nulle autre que la seule issue. Il ne lui fera pas ce plaisir, pas tant que leurs comptes ne seront pas réglés. Et, finalement, c'est l'adrénaline qui le fait marcher, qui le lance dans la pièce, marchant sur la table basse pour rejoindre l'autre côté, empoignant le col de Babylone jusqu'à rejoindre le mur et l'y plaquer. Une s'maine à envoyer message sur message ne s'rait-ce que pour savoir si ça va et quand j'me pointe, t'es tranquille à t'la couler douce chez ton pote. C'quoi ton délire, hm ? » Il le secoue un peu, ne s'en rend même pas compte. Il a les mains qui tremblent, qui s'accrochent avec violence au t-shirt du plus jeune – l'écran de son téléphone bloqué contre sa paume en craquerait presque. « Alors quoi, on joue aux bons potes et quand t'as plus besoin d'moi tu t'barres comme un putain d'lâche. J'pensais vraiment qu'c'était clair comme point et qu'on était au-d'ssus d'ça. » Là-dessus, il relâche son haut mais la main libre revient rapidement se frayer un chemin jusqu'à ses traits, enserrant la mâchoire pour bien lui faire face – les doigts semblable à des griffes plantés dans ses joues. « Qu'on m'prenne pour un con, tant pis, mais toi. »
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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyMar 18 Juin - 18:53

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EXORDIUM.
Le vacarme m’alarme, il est bruyant, désagréable à entendre, effroyable. La violence déferle sur cette porte, ultime barrière entre l’individu possédé par sa divine colère et moi, sans l’ombre d’un quelconque moyen de défense pourvu de potentiel. Ce n’est pas ma force qui changera quoique ce soit, je sais me défendre au minimum mais je ne saurais mener un dur et long combat. La voix de Phoenix me glace, une voix ravagée par la colère qui a pris toute possession de son être. Une colère que je ne saurais arrêter et qui s’évincera que lorsqu’elle sera comblée, rassasiée. Vengeresse. Je ne peux reculer, je n’ai d’autre choix que de l’affronter, lui, qui ne s’apaisera seulement que lorsque son âme aura dévoré la mienne, lorsqu’il reprendra le total contrôle d’elle, s’assurant qu’il ne soit pas le seul à tomber. Cet ange déchu. Sa colère est compréhensive mais j’ai ce sentiment profond que je n’arriverais à lui apporter des réponses qu’en le laissant déverser ses pulsions sur mon être. Je me débats, comme une proie, sachant d’avance pourtant qu’essayer de le raisonner n’y changerait rien. J’aurai aimé qu’il comprenne, qu’il me laisse du temps, l’apaiser et le rassurer. Phoenix n’a plus le contrôle, à quoi bon. « Une s'maine. Une putain de semaine que j'essaie de te joindre mais c'est pas c'que j'crois ? » Bien sûr que non. Peut-être aurai-je du le prévenir, lui dire que j’avais besoin d’espace, de faire un break, de prendre du recul mais, l’aurait-il compris ? Qui me dit que j’aurai échappé à ce moment désagréable ? Je suis pris au piège, désormais. J’ai ce sentiment que l’oxygène commence à manquer, j’attends la sentence comme un condamné. « Non, non non ! » Trop tard, il s’élance, me retrouve à sa merci. Un bruit sourd s’échappe de mes lèvres une fois plaqué contre le mur, mes doigts enroulés autour de ses poignets comme si cette pauvre emprise y changera quelque chose. J’ai besoin d’avoir un minimum de contrôle, d’être rassuré, conscient tout de même que je ne pourrais rien contre lui.

« Une s'maine à envoyer message sur message ne s'rait-ce que pour savoir si ça va et quand j'me pointe, t'es tranquille à t'la couler douce chez ton pote. C'quoi ton délire, hm ? » La tension est palpable, l’adrénaline me fait frémir. Sourire en coin. L’adrénaline tambourine et me colle des papillons dans le ventre, mon cœur pompe le sang à une vitesse folle. La proximité fait peur mais elle est délicieuse. Son souffle endiablé s’écrase contre mon visage, se mêlant au mien. Il m’empoisonne. « Alors quoi, on joue aux bons potes et quand t'as plus besoin d'moi tu t'barres comme un putain d'lâche. J'pensais vraiment qu'c'était clair comme point et qu'on était au-d'ssus d'ça. » Un rictus amer résonne, s’échappant de mes lèvres. L’arrogance se mêle à la peur, je n’ai aucune conscience que la brûlure risque de faire mal. Il me relâche, je prends cette bouffée d’air, la respirant à plein poumon. Le dominant reprend les rennes, ayant visiblement du mal à me laisser en paix. Il n’en a pas fini, il ne me laissera pas tant que je ne lui ai pas donné d’explications. La soumission me dérange, je déteste être à la merci d’un homme, dans des situations comme celle-ci. Mon regard se plante dans le sien, son regard habité par la folie qui le ravage. « Qu'on m'prenne pour un con, tant pis, mais toi. » Mon regard soutient le sien, ma mâchoire me fait foutrement mal. La douleur m’a toujours rendu agressif, tout comme la privation de ma liberté ou de tout pouvoir. « Qu’est-ce qu’il y a, bébé ? T’es jaloux, c’est ça ? Tu veux qu’on en parle ? » Par automatisme, ma langue vient humidifier mes lèvres, ce sourire d’une arrogance dérangeante ne décampant pas de mon visage. « Jamais j’te prendrais pour un con. C’est mal me connaitre. Normal, puisque tu ne connais que le pire. » Mon goût pour la débauche, cette passion pour la cocaïne, mon corps vendu au premier homme ou à la première femme qui a envie d’en abuser, tout ça pour vivre. « Il faut que ça cesse, Phoenix. J’peux plus continuer à vivre comme ça. J’dois me détacher de tout ça, d’la coke … de ces gens … de toi. » L’engouement disparait au fil de mes mots. Ca fait mal, à un point inimaginable. « Tu comptes, j’ai besoin de toi … mais ça sera trop dur d’avancer dans ces conditions. J’ai envie d’avancer, de vivre comme tout le monde, d'avoir une belle vie. » Celle que lui m’avait promise.


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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyMer 19 Juin - 16:21

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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  Il sait qu'il devrait se calmer, Phoenix n'a que trop payé les frais de ces excès – et pourtant. Il persiste, incontrôlable ; perdu dans un océan dont il ne sort jamais totalement. Il est animé par autre chose que la colère, un sentiment assez puissant néanmoins pour la renforcer – la peur. La peur de voir cette âme-là disparaître, comme tant d'autres finalement. La crainte que son filet ne s'estompe, que cette amitié tissée et entretenue par leurs vices ne tienne plus. Elle est là la base de cette tempête, de cette tornade qu'il devient au fur et à mesure que les secondes s'écrasent contre lui. « Qu’est-ce qu’il y a, bébé ? T’es jaloux, c’est ça ? Tu veux qu’on en parle ? » Il appuie un peu plus quand la voix s'élève, quand les mots l'atteignent. Il ne jouera pas à ce jeu-là, pas cette fois. Ça ne fait que rendre la flamme un peu plus grande, un peu plus menaçante. Il grogne presque entre ses dents, la raison parvenant tout de même à faire valoir les limites qu'il dépasse légèrement. « Jamais j’te prendrais pour un con. C’est mal me connaître. Normal, puisque tu ne connais que le pire. » Il tique en l'écoutant, il tique parce qu'il énonce une vérité qu'il sait mais qu'il tient à faire perdurer. Parce qu'il sait que le bien auquel il pourrait succomber l'éloignerait. Il sait que leur chemin sera séparé, que ses sentiers à lui seront à jamais ceux sur lesquels il essaie de l’entraîner dès que la prise se relâche. « Il faut que ça cesse, Phoenix. J’peux plus continuer à vivre comme ça. J’dois me détacher de tout ça, d’la coke… de ces gens… de toi. » Ça fait mal, plus qu'il ne l'aurait imaginé. C'est comme se prendre une bonne claque en pleine gueule sans pouvoir ne serait-ce qu'essayer de l'esquiver. Babylon, en quelques syllabes, vient d'énoncer ce qu'il craignait. Non, il ne l'ignorait pas parce qu'une âme plus généreuse s'était présentée, il l'ignore parce qu'il ne veut plus marcher à ses côtés. Il l'écarte parce qu'il n'a pas l'envie de continuer. Et le coup est moins bref, plus persistant. La déception s'immisce, brave la colère et la rage pour s'en mêler, s'imposer. L'emprise se desserre, légèrement. L'emprise diminue au fur et à mesure qu'il comprend. Souffle court et les traits moins animés, il contemple pourtant encore celui qui vient réellement de le blesser – à moins que l'alcool avalé la veille n'ait encore le don de tout accentuer. « Tu comptes, j’ai besoin de toi… mais ça sera trop dur d’avancer dans ces conditions. J’ai envie d’avancer, de vivre comme tout le monde, d'avoir une belle vie. » Les sourcils se froncent, lui qui pensait comprendre se pare d'une expression trahissant le contraire. Non, il ne comprend pas. Il ne comprend pas parce que cette belle vie dont il parle, c'est la liberté qu'il lui donne – il le pensait, le pense encore.

La main s'est abaissée mais la présence ne bouge pas, toujours là, bien ancrée. Il cherche la trace d'un quelconque mensonge contre ses traits, contre ce visage qu'il vient d'enserrer. Mais rien, rien ne vient lui donner l'illusion que ses paroles n'étaient que du vent, qu'un moyen de le blesser. Il est sincère dans sa quête de rédemption, à d'ors et déjà réfléchi sur la question. Il soupire alors, prend sur lui. Un rire ironique brave la frontière de ses lèvres, maigre mais bien réel. Il est secoué, prit de court en vérité. Phoenix sent ses ailes se brûler, consumer par cette perte qu'il est en train d'endurer. Rares sont les personnes auxquelles il tient et il n'imaginait pas que l'une d'entre elles puisse l'abandonner comme un chien. « Alors quoi ? T'crois vraiment que ça va changer quoi que ce soit ? Il demande sérieusement s'il y croit, s'il pense pouvoir se défaire de ses démons une fois la normalité atteinte. Parce qu'il ne le pourra pas, Phoenix jouant en connaissance de causes. Ils sont ce qu'ils sont, rien d'autre. Tu crois qu'il va s'passer quoi dans ta superbe petite vie quand t'y seras ? Tu crois vraiment qu'les gens s'ront là pour toi ? Tous ces connards qui viendront t'aider qu'en ayant la certitude de pouvoir bien s'foutre de ta gueule après ? C'est ça l'monde, Baby. C'est que ça ! Il gueule à nouveau, force sur sa voix. Phoenix est prit de court et la seule issue possible à ça, c'est de se perdre. Mais j'te remercie d'me cracher à la gueule en m'faisant bien comprendre que j'suis qu'une petite merde comparé à ce que j'sais pas qui t'as fait miroiter. » Ça lui brûle la gorge, les mots ont l'effet d'un couteau bien planté. Merde, c'était son pote – comme un petit frère, et on lui arrache de manière bien vénère. « Va bien t'faire foutre putain ! » C'est son téléphone qu'il lui jette, l'appareil se brisant contre le mur derrière lui – de justesse pour les traits du plus jeune d'ailleurs.  
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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyMer 19 Juin - 21:07

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EXORDIUM.
Son emprise se resserre, provoquant une douleur qui m’arrache un gémissement, les traits de mon visage se crispant comme ils le peuvent. Je l’ai cherché, je n’irai pas m’en plaindre mais c’est suffisant pour me freiner et ne pas insister plus. J’essaye de lui expliquer, n’étant pas pour autant persuadé qu’il comprenne ma démarche, le souhait de changer de vie, d’échapper à tout ça, de me reprendre enfin en main, dépourvu de volonté mais j’ai l’envie profonde de prouver à ce monde que j’y arriverais, à me le prouver à moi. Mon cœur se resserre, ma gorge suivant son mouvement à mes paroles. Je réalise, j’ai osé les prononcer ces mots alors que j’ai peur. Peur d’entreprendre de nouvelles choses, de les découvrir sans l’assurance d’une quelconque réussite. Il me libère de l’emprise qu’exerçait sa fureur sur ma mâchoire. J’aspire difficilement mon air entre mes dents, à plein poumons. Mes yeux azurs ne se détournent de lui, sur le qui-vive. Il est à la recherche de quelque chose, son silence m’étouffe, exerçant cette pression invisible contre ma poitrine. J’ai le cœur au bord des lèvres tant il cogne. « Alors quoi ? T'crois vraiment que ça va changer quoi que ce soit ? » Je le crois autant que je l’espère, je n’y crois pas comme un croyant croit en son Dieu, aveuglément, sans remettre en question ses paroles divines. J’ai envie que ça change, j’ai envie de vivre cette vie qu’il m’avait promis que l’on vivrait un jour. Je le ferais sans lui, je me dois d’avancer. C’était notre souhait à tout les deux et qu’importe où il se trouve, sur cette terre ou ailleurs, j’ai au moins envie de faire ça en son honneur. « Tu crois qu'il va s'passer quoi dans ta superbe petite vie quand t'y seras ? Tu crois vraiment qu'les gens s'ront là pour toi ? Tous ces connards qui viendront t'aider qu'en ayant la certitude de pouvoir bien s'foutre de ta gueule après ? C'est ça l'monde, Baby. C'est que ça ! » Je déglutis, baissant mes yeux, sentant les larmes monter à vitesse grand V. Qu’importe le monde dans lequel on vit, le notre ou celui des autres, ils se ressemblent, à peu de choses près. « Mais j'te remercie d'me cracher à la gueule en m'faisant bien comprendre que j'suis qu'une petite merde comparé à ce que j'sais pas qui t'as fait miroiter. » Il ne comprend pas, il ne semble pas vouloir comprendre. Ô grand jamais je ne me permettrais de penser ça de lui, jamais ça ne m’a traversé l’esprit et ça n’arrivera pas.

« Va bien t'faire foutre putain ! » Je réprime un sanglot, bloqué au fond de ma gorge. J’eus à peine le temps de voir son téléphone valser en ma direction que mon seul réflexe fut de protéger mon visage, glissant mes bras devant pour amortir le projectile, qui me loupe, se contentant de me frôler. Je renifle, osant à peine le regarder. J’en peux plus de cette journée à la con, j’en peux plus de vivre avec cette foutue douleur. « Il existe des gens bien dans ce monde là, Nix … » J’ai envie d’y croire, naïvement mais, s’il y a bien des personnes sincères dans notre monde où le mal nous guette à chaque pas que l’on fait, pourquoi n’y en aurait-il pas dans celui de ceux qui mènent une paisible vie ? « Tu sais ce qui changera ? Le regard des autres. Je sais que j’vaux foutrement rien actuellement. J’ai envie d’avoir un appartement, un boulot correct, être en bonne santé, ne plus avoir peur de l’hiver, ne plus dépendre de personne, ne plus demander d’aide à qui que ce soit. J’veux la vivre, ma putain de vie. Pas dans la rue, pas comme ça. » J’ai la vague impression d’avoir oublié de vivre, d’avoir mis ma vie entre parenthèse et d’errer comme une âme perdue dans les limbes. Une âme oubliée, qui n’a jamais compté. C’est dans des moments comme ça que j’ai envie de me foutre en l’air, ces moments où je n’ai plus aucun repère, où tout semble se dérober, où cette porte ouverte se referme aussi vite qu’elle se soit déverrouillée. Je n’ai même pas la force de me battre, de lui prouver que ses pensées sont erronées. « Crois c’que tu veux, j’baisse les bras. » Dis-je d’une voix à peine audible sans être certain qu’il ait réussi à l’entendre. Ma vie est une énorme blague qui ne font rire que les autres, ceux qui aiment l’humour noir. Ma vie est une catastrophe, un échec total. Je suis conscient de laisser partir l’un de ceux qui ne se serait jamais foutu de ma gueule malgré ce tempérament dérangeant. Ca me tiraille, ça me tue. Je renifle, retenant mes larmes. Je m’éloigne de ce mur où il m’a retenu prisonnier, retournant à la fenêtre pour aller me griller une clope. Je lutte, j’essaye d’enlever cette boule exerçant une pression dans ma gorge. « Casse-toi Phoenix … » La mélodie est fausse, je n’ai pas envie qu’il se barre mais c’est plus raisonnable, pour lui et pour moi. Je ne le regarde pas, les yeux rivés sur le sol, trop faible.


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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyVen 21 Juin - 0:19

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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  Qu'importe les larmes, la douleur sur les traits. Qu'importe la présence de cette souffrance, l'impression même que le tout bascule sous sa colère, cet excès de colère qui colore ses joues, ses yeux, la prunelle même de ces derniers en quelque-chose d'un peu plus noir. Phoenix sent Babylon lui échapper, se faufiler entre ses doigts pour l'abandonner – le laisser là, seul, après tout ce qu'il a tenté de lui offrir. Cette délicieuse perdition qui ravive les sens, qui permet d'oublier que tout n'est pas aussi rassurant qu'on le voudra. Il lui a offert cette drôle de supériorité quant à l'existence qu'ils mènent tous deux. Mais ça n'a pas suffit, ça semble ne pas suffire en tout cas. C'est ce qui le blesse, lui qui pensait y mettre un certain cœur. « Il existe des gens bien dans ce monde là, Nix… » La colère s'accentue un peu plus en l'écoutant. La rancœur aussi, celle qui gronde en lui depuis que les nouvelles manquent, depuis que ses appels sont ignorés – tout comme les nombreux messages envoyés. Il le veut, ce monde-là, cette vaste farce qui n'abrite que mensonges et façades magnifiées. « Tu sais ce qui changera ? Le regard des autres. Je sais que j’vaux foutrement rien actuellement. J’ai envie d’avoir un appartement, un boulot correct, être en bonne santé, ne plus avoir peur de l’hiver, ne plus dépendre de personne, ne plus demander d’aide à qui que ce soit. J’veux la vivre, ma putain de vie. Pas dans la rue, pas comme ça. » Il fronce les sourcils, n'écoute qu'à moitié. Il ne veut pas entendre ses justifications, sa vérité lui suffit – celle au cœur de laquelle il choisi son chemin et quitte le leur de sentier. Et si cette lueur rougeâtre ne régnait pas sur son esprit, peut-être aurait-il comprit. Ce qu'il décrit en ce moment même, c'est également ce qu'il a dû vivre, ce qu'il a dû endurer avant que Delilah ne l'aide, avant que Derek ne s'en mêle. Il a obtenu de l'aide mais n'a pas rejoint la fausseté d'une potentielle normalité – et cette aide, il fait au mieux pour lui donner. Il essaie, peut-être pas de la meilleure des manières mais que Dieu lui soit témoin que oui, il essaie. « Crois c’que tu veux, j’baisse les bras. » Il tique, les tempes se crispent. Les mots sont à peine audibles et, encore, il n'est pas sûr de ce qu'il croit avoir entendu. Il a le cœur qui frappe, qui cogne à une vitesse éclaire sous sa cage thoracique. Le tambour de l'appréhension, la mélodie lourde de cet abandon. Davantage maintenant qu'il s'éloigne, lui tourne le dos. Phoenix commence à en sentir ses veines bouillir sous sa peau. « Casse-toi Phoenix… » Pas un regard, pas une once de volonté. Babylon se morfond dans son espace vital et le tatoué, quant à lui, ne sait plus vraiment sur quel pied danser.

S'en suit un rire nerveux, quelque-chose d'imprévu mais qui brave la gorge, qui brave les lèvres, qui vient se perdre dans la pièce qu'ils animent à eux deux. Il est la tornade qui dévaste tout, il est la tempête qui s'apaise mais menace encore par sa présence. Elle est là, demeure, tourne lentement en cherchant quelques ruines de plus à raser. Phoenix est dévastateur, plus encore au fur et à mesure que les secondes s'écoulent, se perdent dans un mélange de sentiments qu'ils n'arrivent pas à faire coïncider. « J'en r'viens pas... » A nouveau ce maigre rire, les mains qui ne savent pas quoi faire – trouver autre chose à casser pour assouvir la rage qui s'assoiffe ou retrouver ce qu'elles ont jeté pour pouvoir lui permettre d'exaucer la demande de celui qu'il est venu trouver. Il cherche, ne sait pas encore ce qu'il doit faire ; mais il s'avance, il défait la distance. Le dealer en revient à son téléphone brisé, aux débris qu'il ramasse – toujours sans regrets. « C'est c'que t'veux ? T'veux que j'me casse ? Y'a pas d'soucis. » Il s'exécute, ravale la haine et la déception. Les pas mènent, guident jusque la porte qu'il a passé mais, au dernier moment, il ose s'en retourner. Il ose parce qu'après réflexion, il n'a pas terminé. « T'sais que tu changeras pas l'idée qu'ils se sont fait d'toi ? Malgré ça, t'veux quand même dégager les seuls qui tiennent vraiment à toi ? Il demande, insiste là-dessus. Même s'il ne réduit rien en cendre, les paroles n'en sont pas moins crachées entre ses dents. Haineux qu'il est de devoir affronter ce que Babylon essaie de faire valoir comme sa nouvelle réalité. Parce que j'mentais pas quand j'disais que j'étais là pour toi et j'suis pas sûr qu'tu trouves des gens capables de t'accepter comme t'es dans ton merveilleux petit monde de pourris gâtés. Pour eux c'simple, ils ont pas eu à vivre c'que toi ou moi on a dû faire et dans leur p'tites idées toutes faites, tu s'ras qu'un chien de plus à qui offrir un peu d'pitié. » Il frappe là où ça fait mal, il tient à lui faire comprendre comment lui l'imagine le monde d'en haut, loin de la sombreur de leur quotidien. « J'suis là, moi. J't'ai dit que ça s'arrangerait, d'solé d'pas pouvoir faire aussi vite que t'le voudrais. Mais j'vois pas pourquoi tu tiens à changer, à faire semblant alors qu'tu pourrais essayer d'avoir tout ça tout en gardant ne s'rait-ce qu'un soupçon d'liberté. » Et il s'arrête là, guette les faits, guette les gestes. Il s'arrête là, les épaules qui s'affaissent. « Bref, j'me casse du coup. T'as pas b'soin de moi vu que j'suis qu'une pauvre merde d'en bas. » 
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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptySam 22 Juin - 14:53

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EXORDIUM.
La délivrance est le chemin que je dois emprunter, ce chemin qui me mènera à la rédemption, à l’absolution. Je dois me défaire de ce qui m’empêche d’avancer, briser mes chaînes, m’évader. Je dois laisser derrière moi tout ce qui compte aujourd’hui pour moi, reprendre mes repères ailleurs, m’accrocher à quelque chose de bien meilleur, pour moi. Je dois me reconstruire, régner à nouveau sur ce royaume dévasté par la guerre que je ne cesse de mener, sur ce royaume en ruine, décimé par le passage de ces hommes et de ces femmes, armés jusqu’aux dents. Le roi est tombé depuis trop longtemps, il se cache, s’exile pour ne pas mourir d’une main plus puissante que lui, de la main de celui qui a causé sa chute. La chute de Babylone. « J'en r'viens pas... » Je tire sur ma clope, l’appréhension grogne au fond de mes tripes. « C'est c'que t'veux ? T'veux que j'me casse ? Y'a pas d'soucis. » Ca fait mal, de le laisser partir. Ce sentiment d’abandon. J’agis comme ceux qui m’ont laissés derrière eux, laissant Phoenix derrière moi, comme je laisserais ce monde qui ne m’appartient pas. Je commence à les comprendre. S’ils m’ont laissé, c’est que je ne pouvais plus faire parti de leur vie. Ils ne pouvaient plus se le permettre. Mais ils sont partis, sans se retourner, dans un silence meurtrier. J’essuie ces larmes qui roulent avec consternation le long de mes joues, n’apercevant Phoenix que du coin de l’œil, prêt à partir pour ne plus jamais revenir. « T'sais que tu changeras pas l'idée qu'ils se sont fait d'toi ? Malgré ça, t'veux quand même dégager les seuls qui tiennent vraiment à toi ? » Tiennent-ils réellement à moi ? N’ont-ils simplement pas cette vicieuse et égoïste envie de me garder auprès d’eux, dans leur tourmente, car il n’y a que ça que je sais faire de mieux ? Pourtant, si Phoenix ne tenait pas à moi, il ne se serait pas arrêté, il ne se serait pas détourné, il ne se battrait pas pour rester et me garder auprès de lui. « Parce que j'mentais pas quand j'disais que j'étais là pour toi et j'suis pas sûr qu'tu trouves des gens capables de t'accepter comme t'es dans ton merveilleux petit monde de pourris gâtés. Pour eux c'simple, ils ont pas eu à vivre c'que toi ou moi on a dû faire et dans leur p'tites idées toutes faites, tu s'ras qu'un chien de plus à qui offrir un peu d'pitié. » Les mots blessent, parce qu’ils traduisent la vérité. Je craque, complètement. Il faut que ça sorte, il faut que je me délivre de ce mal être. Le rêve se fane, l’espoir s’envole. Phoenix a raison. Totalement raison. « J'suis là, moi. J't'ai dit que ça s'arrangerait, d'solé d'pas pouvoir faire aussi vite que t'le voudrais. Mais j'vois pas pourquoi tu tiens à changer, à faire semblant alors qu'tu pourrais essayer d'avoir tout ça tout en gardant ne s'rait-ce qu'un soupçon d'liberté. » Ne s’imagine-t-il pas à quel point c’est long de vivre ainsi ? Sait-il depuis combien de temps suis-je à la rue ? Depuis combien de temps je dépends des autres parce qu’au bout d’un moment, je ne parviens plus à me débrouiller seul ? Je ne suis pas libre. Je suis enchainé à cet homme qui a brisé ma vie, enchainé à mes espoirs et mes rêves qui ne se réaliseront jamais. Je me suis emprisonné, je me dois de me libérer. « Bref, j'me casse du coup. T'as pas b'soin de moi vu que j'suis qu'une pauvre merde d'en bas. » Je renifle, bruyamment, soufflant un bon coup. Il ne s’imagine pas à quel point l’image qu’il croit que j’ai de lui est erronée.

Le mégot finit écraser dans le cendrier. Je m’éloigne de la fenêtre, m’approchant de lui avant qu’il ne soit trop tard. « Attends … » Dis-je d’une voix brisée, extenuée. Je renonce. Je renonce à cette décision que j’ai mis tant de mal à prendre, dépourvu de volonté sincère. Je renonce de vivre la vie que l’on m’avait promise, parce qu’elle est inatteignable sans lui. « Je ne t’ai jamais considéré comme une merde. Je le pense sincèrement quand je te dis que j’ai besoin de toi et que tu comptes pour moi. » Si je devais me détacher de lui, c’est pour me détacher de la drogue. Ce serait trop dur de le voir et de subir une telle tentation, que les souvenirs ne se ravivent. « T’as totalement raison … j’ai été stupide, naïf. » Aveugle, désireux de changer les choses, beaucoup trop rêveur et immature pour espérer qu’un jour le regard des autres ne changent. J’aurai beau avoir une vie scène, l’étiquette du camé et de la putain restera collée sur mon front. Ils ne cesseront de me rappeler d’où je viens. Je ravale péniblement ma salive, laissant le silence s’installer, un court instant. Mes doigts viennent s’enrouler autour de son poignet, d’un geste hésitant, peu sûr. « Reste, s’il te plait. » Le ton est suppliant, peiné et désolé. La charge est lourde, la chute douloureuse.


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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyDim 23 Juin - 13:51

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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  Il a l'impression que, de toute évidence, quoi qu'il puisse dire, ça ne changera rien. Il aurait dû insister bien avant, il aurait dû être présent. Phoenix prend sur lui, ressentant tout de même cette pointe de colère mais, avant tout, cette lueur de tristesse. Merde, c'est qu'il s'y accroche à Babylon malgré la descente dans laquelle il l’entraîne, celle au cœur de la peine il était sûr de ne pas pouvoir le perdre. C'est horrible, monstrueux de sa part mais, au-delà de ça, Phoenix croit sincèrement pouvoir faire coïncider une belle vie avec ces drôles de vices. Lui y parvient, doucement. Lui y parvient, même malgré les tentations incessantes à certains moments. S'il pouvait comprendre que ça n'a rien de comparable, peut-être serait-il amené à le laisser prendre la décision qu'il lui a craché mais, ici, le tatoué n'a pas su s'y résoudre. Non, au lieu de ça, il a continué sur sa lancée, s'est donné le titre de celui qui serait en mesure de l'aider, de ne jamais l'abandonner. Une vérité, certes – mais bien plus compliquée. « Attends … » Les syllabes peinent à faire leur œuvre jusqu'à sa conscience, Ledger déjà sur le départ. Ce qui le retient, ce sont les reniflements derrière lui, qui attire l'attention – le force à rester, l'avis vient de changer. « Je ne t’ai jamais considéré comme une merde. Je le pense sincèrement quand je te dis que j’ai besoin de toi et que tu comptes pour moi. » Loin de faire dans le sentimentalisme, force est d'avouer qu'il est touché. Au fond de lui, le dealer s'en rassure lentement, ne trahissant pourtant pas encore l'apaisement le long de ses traits. Non, il se contente d'écouter, de guetter. Tout simplement. « T’as totalement raison … j’ai été stupide, naïf. » La petite voix qu'il aborde néanmoins en énonçant ces dires lui arrache un soupire. Ça lui fait mal de le voir ainsi, à se perdre dans des méandres qu'il pourrait faire taire – avec un peu de volonté, avec un peu de force, il le pourrait sans pour autant avoir à changer. Du moins le croit-il lui dont la déchéance prime sur le reste, persuadé de mieux vivre ainsi. Un bref silence lui laisse la possibilité d'y penser, un peu paumé, vidé par cette colère extériorisée mais les doigts du plus jeune se refermant sur son poignet ont au moins l'effet de lui faire part de cette nouvelle décision, de ce retour à la pleine réalité. « Reste, s’il te plaît. » Et comment lui refuser ? Avec sa gueule de chiot battu, abandonné, tout ce que Phoenix parvient à faire c'est soupirer, tourner les talons pour lui revenir. Les prunelles contemplent un instant le plus jeune, secouant la tête brièvement de gauche à droite avant de venir s'affaler dans le canapé. Il reste – bien-sûr qu'il reste. Et quand bien même il ne lui aurait pas demandé, pour sûr le tatoué aurait trouvé autre chose à y redire pour tout de même insister.

« J'peux pas partir d'toute manière. Il se pose, prend ses aises. Les pieds rejoignent déjà la table basse et lui s'installe, laissant tout de même une place à celui qu'il est venu trouver. Le contraste est total, loin de la tornade qu'il avait pu être en arrivant. Phoenix, en quelques secondes, est devenu différent. J'peux pas t'laisser, tu s'rais capable de faire d'la merde et comme c'pas c'que j'veux pour toi. » Un signe de la tête pour l'inviter à prendre place également, là, tandis que ses mains à lui fouillent les poches à la recherche de quoi fumer. Pas de cigarette pour cette fois, les nerfs trop à vif. Ledger s'en remet à ce qu'il sait faire, les doigts appliqués, roulant tranquillement ce qu'il finit par tendre à Babylon sans réellement lui demander son avis. « Sérieux, Bab', arrête de te foutre dans des états pareils pour pas grand chose. J'veux dire, merde, c'est rien tout ça. J'fais pareil et t'crois que j'me tape des délires comme c'que t'viens d'me faire ? » Une nouvelle roulée qui s'entame, tout aussi corsée – rejoignant rapidement ses lèvres. « Ça va s'arranger à force. P't-être pas aussi vite qu'il le faudrait mais ça va v'nir. Et quand ce s'ra l'cas, t'auras intérêt à m'sucer. » Un coup d'épaule pour essayer de le faire rire, le réconforter bien qu'à sa manière – le replongeant paradoxalement dans leurs doux travers. « J'ai ma journée s'tu veux. » 
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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyMer 26 Juin - 13:25

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EXORDIUM.
Tout se mélange, tout devient flou. Il me ramène à la raison, à cette vérité meurtrière et vorace. Ils ne changeront pas, ils auront toujours cette image qu’ils se sont fait de moi. Les repentis ont toujours ce lourd passé qu’ils trainent derrière eux, quoiqu’ils fassent. Il y aura toujours quelqu’un pour leur rappeler d’où ils viennent, ce qu’ils ont fait, qui ils étaient. Ce monde est impitoyable et au final, il ne m’a jamais tendu les bras. Ils ne comprennent pas et ne comprendront jamais. J’ai failli commettre une erreur, rejeter cet homme venu jusqu’ici, manifestant l’inquiétude face au manque de nouvelles, livrant un combat sans faille pour me garder auprès de lui dans les ténèbres, refusant de me laisser partir et de vivre cette vie que je désire tant découvrir m’évitant peut-être un nouvel échec. Je l’aurai abandonné, comme d’autres l’on fait avec moi. Je ne serais devenu qu’une pâle copie de mon tourment. Je le retiens, suppliant. Ma bêtise n’est pas pardonnable tout comme ma naïveté. Comment ai-je pu croire un seul instant qu’il m’était possible de repartir de zéro, d’effacer mon passé et de me construire un futur convenable en me faisant accepter parmi ceux qui n’ont rien d’autre que leur routine banale ? Apprendre à vivre comme monsieur et madame tout le monde ? Douce utopie. La vie m’entraine matin et soir vers des bonheurs auxquels je dois dire au revoir. Je relâche l’emprise exercé autour du poignet de Phoenix, le laissant prendre ses aises sur le canapé. Le soulagement apaise le poids du renoncement. La porte est désormais fermée, nous coupant de ces oreilles indiscrètes et de ses yeux curieux. Ils n’ont plus besoin de savoir, ils en ont déjà assez vus et entendus. « J'peux pas partir d'toute manière. » Je m’avance de quelques pas en sa direction, un maigre sourire peine à rayonner sur mes lèvres. Il ne peut pas, non. J'peux pas t'laisser, tu s'rais capable de faire d'la merde et comme c'pas c'que j'veux pour toi. » Phoenix le sait. Beaucoup auraient franchi cette porte sans se retourner, sans penser aux conséquences de cette détresse qui me consume. Je l’aurai fait, perdu dans cette voie sans issue. Je m’installe à ses côtés, plus discrètement, me privant de prendre mes aises. Même quand mon ami n’est pas là, je ne touche et je ne déplace rien, beaucoup trop respectueux envers l’hôte qui m’héberge, prenant déjà cette peine. Je n’ai jamais su faire comme si j’étais chez moi, j’ai toujours cette fâcheuse tendance à m’effacer et à attendre que l’on me donne l’autorisation de faire quoi que ce soit. Mes doigts s’empressent de saisir la cigarette de l’extase pour le glisser entre mes lèvres, la laissant s’éprendre de la flamme du briquet. « Sérieux, Bab', arrête de te foutre dans des états pareils pour pas grand chose. J'veux dire, merde, c'est rien tout ça. J'fais pareil et t'crois que j'me tape des délires comme c'que t'viens d'me faire ? » Un soupire se perd dans la bouffée recrachée. Au début ce n’était pas grand-chose, je n’en étais pas malheureux. J’étais libre de mes propres choix, de prendre mes propres décisions, de vivre comme je l’entendais. J’ai connu l’amour, celui qui cogne et qui fait du bien qu’autant de mal et qui me redonnait goût à la vie, l’espoir de vivre heureux un jour, loin de la drogue, de ces mains vicieuses. J’avais espoir de vivre sous un toit, un jour et de ne dépendre de plus personne, de ne plus avoir besoin de demander d’aide. Aujourd’hui, ça me pèse. Certains jours plus que d’autres. « Ça va s'arranger à force. P't-être pas aussi vite qu'il le faudrait mais ça va v'nir. Et quand ce s'ra l'cas, t'auras intérêt à m'sucer. » Son coup d’épaule me décoche un sourire plus franc, plus sincère. Un rire pourtant timide retentit au fond de ma gorge ne parvenant pas à s’exprimer. « J'ai ma journée s'tu veux. » Une proposition silencieuse mais qui vient du cœur.

Une nouvelle bouffée rejoint le creux de mes poumons, me délectant de cette prise avant de me pencher, venant me saisir d’une bouteille de bière déjà remplie d’eau et de mégots, faisant office de cendrier. « Toi t’as un toit, Phoenix. Moi j’vis dans la rue, j’ai pas la chance d’aller dormir tous les jours chez quelqu’un. J’ai pas envie d’crever dans la rue comme un chien. Puis j’me vois pas faire le tapin jusqu’à cinquante balais non plus. Enfin, j’suis même pas sûr que je vivrais jusque là. » Dis-je d’un air blasé. Je m’y suis fait à cette idée, depuis longtemps maintenant. Une main taquine se glisse le long de sa cuisine, mon regard suivant son geste avant d’ancrer mes prunelles dans les siennes, cette différence de couleurs m’ayant toujours perturbé. « Oh tu sais, pas besoin d’attendre que ça s’arrange si t’en as envie tout de suite. T’auras même pas besoin d’payer. C’est bien parce que c’est toi. » J’ôte ma main, lâchant un petit rire. Mon avenir ne m’occupe plus l’esprit, c’est comme s’il ne s’était rien passé, comme si la remise en question n’avait jamais eu lieu. Il distrait, m’oriente vers des pensées plus chaleureuses et beaucoup moins chastes. On replonge dans cette indécence à laquelle nous appartenons et que l’on ne pourra jamais fuir. Elle finira par nous rattraper un jour ou l’autre. Les enfants de la perversion. « Ca te dit de m’aider à me choisir de nouvelles fringues ? » La cendre s’engouffre dans le liquide brunâtre de la bouteille en verre. Mon esprit étourdit fait chavirer ma raison, les blessures ne sont redevenues que de vagues souvenirs qui appartiennent aux minutes passées mais qui referont surface lorsque les effets de la drogue se seront dissipés. Mais je ne les chasserais pas, comblant le vide encore et encore. « J’ai pas spécialement d’frics pour ça mais, ça ne t’embête pas d’voler, n’est-ce pas ? » Dis-je d’un ton joueur et malicieux, me mordant la lèvre inférieure. « Sauf si t’as peur de retourner pourrir en taule. J’irai l’faire moi-même. Dans ce cas, si tu as une autre occupation tout aussi appétissante à me proposer … »


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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyVen 28 Juin - 0:42

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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● babylon & phoenix ●
 

  La fumée vient prendre d'assaut le séjour qu'ils animent, comme si le monde n'avait pas essayé de les séparer. Rien ne revient les hanter, rien ne revient se mettre en travers de leur malheureux sentier. « Toi t’as un toit, Phoenix. Moi j’vis dans la rue, j’ai pas la chance d’aller dormir tous les jours chez quelqu’un. J’ai pas envie d’crever dans la rue comme un chien. Puis j’me vois pas faire le tapin jusqu’à cinquante balais non plus. Enfin, j’suis même pas sûr que je vivrais jusque là. » Il tique. Phoenix écoute mais n'ose pas vraiment le regarder, pas sans avoir une alternative à ce qu'il vient proclamer. Bien-sûr qu'il sait ses tourments, ce fardeau lourd, trop pesant. Il aimerait pouvoir y faire quelque-chose, s'investir un peu plus dans cette amitié qu'ils sont parvenus à construire au fur et à mesure mais le voilà forcé d'avouer qu'en cet instant précis, il n'ait pas la possibilité de l'aider. Des pensées moroses qui s'échappent de son esprit à l'instant même où le contact de la main du plus jeune se perd jusqu'à sa cuisse. Il sursaute presque, le regard faussement outré, choqué. « Oh tu sais, pas besoin d’attendre que ça s’arrange si t’en as envie tout de suite. T’auras même pas besoin d’payer. C’est bien parce que c’est toi. » Il essaie vraiment de garder son sérieux mais son sourire le trahi, davantage quand il se met à rigoler en faisant entendre qu'il pourrait être tenté. Une habitude qu'ils retrouvent assez vite, les taquineries qui viennent contraster avec les émotions tout juste passées. Ça n'a rien à voir, la colère envolée – la peur s'étant barrée pour l'accompagner. « Ça te dit de m’aider à me choisir de nouvelles fringues ? » Il acquiesce en continuant de fumer ce qu'il s'est permit de rouler, ce qu'il est venu lui offrir sans même qu'il n'ait à demander. Phoenix se perd à nouveau dans sa douce décadence, au large de cet océan qu'ils connaissent par cœur. Loin du monde et de sa réalité, loin de tous ces mystères qu'ils ont à braver, cette douleur incessante qui ne cesse de guetter. « J’ai pas spécialement d’frics pour ça mais, ça ne t’embête pas d’voler, n’est-ce pas ? » L'espace d'une seconde, le tatoué manque de s'étouffer avec sa propre salive, rigolant à cette remarque, ne s’offusquant pas. Disons que son petit train de vie n'est pas des plus reluisants, il ne l'a jamais été. Pourquoi les choses seraient amenées à changer ? « Sauf si t’as peur de retourner pourrir en taule. J’irai l’faire moi-même. Dans ce cas, si tu as une autre occupation tout aussi appétissante à me proposer… » Il s'installe un peu plus, partage la bouteille que Babylon a récupéré pour y faire tomber les cendres de ce qu'il ne manque de consumer. Une dernière inspiration, les poumons qui réclament presque leur poison, il se laisse couler dans le canapé qu'ils se sont appropriés.

« C'comme t'veux, tant qu'on s'fait pas baiser comme des cons. » Un clin d’œil au plus jeune, ses prunelles bicolores lorgnant un peu sur sa cigarette déjà à moitié enflammée. « T'sais, j'réfléchis mais s'tu veux, on s'cherche un appart. Non pas qu'il veuille laisser Delilah mais il sait que sa présence peut parfois être un problème – sa présence et celles des filles qu'il ramène. Parce qu'elle ne partage son monde qu'à moitié, plus ancrée dans une spirale de réussite qu'il a, de son côté, bien bâclée. J'balance ça comme ça, rien n'est fait mais ça pourrait. Une nouvelle inspiration, les sens qui s'abreuvent de cette lente détérioration. Phoenix se perd dans la tornade de songes, ces drôles de pensées lui venant en tête tandis qu'il s'égare, là, dans les effluves d'alcool de la veille et de cette perdition retrouvée aux côtés de l'un des seuls qui n'ira pas le juger. Tant qu'tu proposes pas d'me sucer pour m'faire bander, c'peut être cool. » La tête se laisse tomber en arrière, reposant sur le haut du canapé bon marché – tout de même bien plus agréable que celui de la jeune femme chez qui il s'est invité depuis des mois, une année déjà en vérité. « Au moins, t'auras un toit, moi aussi, au moins avant qu'elle m'dégage parce que j'la saoule. Et tu crèveras pas dehors mais avec moi ; t'y gagne, j'y perds un peu mais c'est jouable. » Un rire cette fois, le cœur apaisé. « Du coup t'veux bouger ? On s'mange un truc avant ou j'en sais rien. On fait c'que t'veux, j'te suis moi. » Le corps qui se redresse mollement, la main qui cherche le téléphone qui n'a pas cessé de vibrer, bel et bien cassé. « Y m'faut un nouveau portable aussi. Ton pote il en a pas un qui traine dans l'coin là ? Faut que j'previenne ma gonzesse que j'passe pas. » Il l'a dit, sa journée lui est consacrée, rien qu'à lui. 
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Babylon Mulrooney

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quartier : la rue est sa maison. il se fait héberger quelques fois par des âmes charitables qui veulent bien l'aider. il peut lui arriver de refuser parfois, ne souhaitant la pitié de personne.
physique : bras gauche entièrement tatoué dont il garde la signification de ses dessins à l'ancre indélébile secret. totalement défoncé 24/24h, quelques bleus qui traînent par-ci, par-là.

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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyVen 28 Juin - 16:18

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EXORDIUM.
Les esprits sont apaisés, la colère est retournée, endormie, ronronner dans son ombre. C’est comme s’il ne s’était jamais rien passé, comme si ma faute commise n’avait jamais eue lieu. J’ai beau l’apprécier, l’adorer de tout mon cœur mais lorsque la créature légendaire s’embrase, il m’effraie. La violence me consume, m’engourdit. Je l’ai vécu d’innombrable fois mais je n’ai jamais su m’y faire, chaque bousculade, chaque poing abattus sur moi me paralysent, incapable de me défendre. « C'comme t'veux, tant qu'on s'fait pas baiser comme des cons. » Un sourire en coin se dévoile, poussé à se manifester par l’amusement. L’adrénaline, il n’y a qu’ainsi que l’on se sent plus vivant, n’est-ce pas ? J’en ai déjà volé, des vêtements, de la nourriture, de quoi m’hydrater. Peut-être que je me ferais coincer, un jour sans aucun doute. Au début, on se sent coupable, mal à l’aise. Cette impression que notre crime est gravé sur notre front. A force, on s’en amuse, on en redemande ayant cette inlassablement cette envie de goûter encore et encore à l’adrénaline. « T'sais, j'réfléchis mais s'tu veux, on s'cherche un appart. » Surprise. Agréable surprise. Inattendue. Une porte qui s’ouvre, un espoir qui grouille. N’est-ce pas une opportunité que je dois me saisir ? Une chance de pouvoir au moins vivre comme tout le monde, loin des rues ? De retrouver un peu de dignité ? Obtenir un autre regard des autres ? Cette chance, bien que j’ai envie de m’en saisir, m’angoisse. Et si Phoenix finit par me virer, lui aussi ? Parce que ma compagnie l’importune, parce qu’il ne me supporte pas ou parce que je peine à arrondir les fins de mois ? Des questions idiotes, sûrement mais qui se posent tout de même. De plus, ça fait bien longtemps que je n’ai plus habité avec quelqu’un et ça me fait peur. Je m’étais habitué à ce cauchemar, j’ai oublié ce qu’était d’avoir un minimum de confort pour soi, la charité des autres n’ayant rien à voir avec ça. Ils m’accueillent, m’aident mais ce n’est pas pareil. C’est chez eux. « J'balance ça comme ça, rien n'est fait mais ça pourrait. » Ca pourrait, oui. J’en crève d’envie, plus qu’il ne l’imagine. Ce n’est peut-être pas grand-chose pour lui mais, pour moi, c’est une occasion rêvée. « Tant qu'tu proposes pas d'me sucer pour m'faire bander, c'peut être cool. » Un rire distrait s’échappe de mes lèvres, perdu dans ces vastes pensées qui finissent par m’engloutir. Une dernière bouffée, mes doigts abandonnent ce reste dans la bouteille en verre, regagnant petit à petit la réalité. « Au moins, t'auras un toit, moi aussi, au moins avant qu'elle m'dégage parce que j'la saoule. Et tu crèveras pas dehors mais avec moi ; t'y gagne, j'y perds un peu mais c'est jouable. » Une proposition alléchante, que je ne peux laisser passer, glisser entre mes doigts. L’occasion ne se présentera pas deux fois, tant elle est rare. « Du coup t'veux bouger ? On s'mange un truc avant ou j'en sais rien. On fait c'que t'veux, j'te suis moi. » J’ai besoin de prendre l’air, d’avaler quelque chose avant que mon corps ne décide plus de suivre. La journée semble m’appartenir et ne sera rythmée que par moi jusqu’à la tombée de la nuit où elle appartiendra aux autres, où je dépendrais de ces hommes et de ces femmes à la recherche d’une dose de bonheur. « Y m'faut un nouveau portable aussi. Ton pote il en a pas un qui traine dans l'coin là ? Faut que j'previenne ma gonzesse que j'passe pas. » Un élan de motivation me gagne et je pars à la recherche d’un téléphone.

« J’pensais pas que les fixes existaient encore, c’est pas un peu old school ? » Vu la dégaine du bonhomme et de son appartement vintage, devrais-je être surpris ? Un homme qui a du mal à intégrer la nouvelle technologie mais qui vit avec son temps. Je m’empare du téléphone fixe, le remettant à Phoenix avant d’aller enfiler mes chaussures et de rassembler le peu d’affaires que j’ai, le temps qu’il prévienne sa dulcinée. Un petit tour dans la salle de bain s’impose, me passant un peu d’eau sur le visage avant de glisser mes doigts dans ma crinière blonde pour la dompter un minimum. « T’es sûr que t’arriveras à me supporter ? » Je m’empare du paquet de cigarettes sur la table, le fourrant dans mon sac, attrapant au passage ma veste déposée sur l’une des chaises de cuisine. « J’suis grave tenté, ça m’ferait plaisir de partager ça avec toi. » Partagé entre l’euphorie et l’angoisse. Son geste me touche beaucoup plus que je ne le laisse paraitre. Un témoignage de sa sincérité, de cette amitié qui compte autant pour moi que pour lui. « Et au moins, j’pourrais avancer. » Dis-je absent. Je pourrais faire autre chose de ma vie, au fil du temps, me reprendre en main, regagner confiance en moi, aller de l’avant. Phoenix apporte son rayon lumineux dans cet avenir qui n’était qu’obscurité. Il aide les autres à renaitre de leurs cendres, ceux qui comptent et qu’il juge avoir le mérite. « Allez, bouge ton gros cul, je crève la dalle ! » J’ouvre la porte, précédemment martelée par la rage du tatoué, attendant qu’il emboîte mes pas pour la claquer derrière moi. Sortir du building me fait un bien fou, mes poumons vibrent sous l’air frais qu’ils accueillent, me sentant beaucoup plus détendu et d’aplomb. « T’as envie de manger un truc  en particuliers ? Parce que j’sais pas toi mais moi, j’ai envie de frites. Juste des putain d’frites. » Et ça fait tout mon bonheur. Apportez-moi des frites, vous me mettez aisément dans votre poche. Je ne perds pas de temps à presser inconsciemment le pas, attendant que Phoenix arrive à ma hauteur. « Hé, j’ai quand même une question à te poser. » Un rien peut piquer ma curiosité. « T’as jamais essayé de t’envoyer en l’air avec un mec ? »


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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyLun 1 Juil - 12:10

I'm not well, I am sick, The best kind of sick that one can get. So you can't believe a word they say About the person I am today. If all else fails, just think instead, At least you know I'm good in bed. So trace the lines of my tattoos, Whisper that you love me too, We might as well no matter what. They think I suck... But I don't give a fff... So don't hold your breath for me But watching you turn blue would be comforting. I told you once, I'll tell you twice, I'll give you bad advice because I'm bad at life. I'm bad at life. (@fallinginreverse ; i'm bad at life // beerus)
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● babylon & phoenix ●
 

  Une nouvelle bouffée d'air intoxiqué, le tatoué laisse l'autre se lever, partir à la recherche de ce qu'il vient de demander. Et il lui revient, cet air un peu penaud teinté sur les traits – à Phoenix, il lui faut bien quelques secondes pour se remettre de la vue qu'il lui impose. « J’pensais pas que les fixes existaient encore, c’est pas un peu old school ? » Mais carrément. Il réprime un sourire moqueur, sincèrement, n'ayant pas le choix. Au moins, ça a l'avantage de fonctionner, lui offrant quelques minutes pour prévenir Jess qu'il ne viendra pas de la journée, là avant de raccrocher, Babylon revenant hanter le séjour à ses côtés. « T’es sûr que t’arriverais à me supporter ? » Un froncement de sourcils pour seule réponse, Phoenix hésite un peu à partir sur une taquinerie mais la question le coupe réellement dans son élan. Jamais on ne lui a posé cette interrogation, il était plutôt celui qui osait l'énoncer, l'imposer. « J’suis grave tenté, ça m’ferait plaisir de partager ça avec toi. Et au moins, j’pourrais avancer. » Et en soit, c'est l'idée. Il n'offre qu'un sourire, essayant de retrouver sa hauteur pour suivre le mouvement mais s'en abstient encore, presque prêt à se rouler une nouvelle pseudo-cigarette avant que la voix de Babylon ne lui revienne, plus pressée, plus enthousiaste qu'elle ne l'avait été. « Allez, bouge ton gros cul, je crève la dalle ! » Ça a le mérite d'être clair et ça l'amène à rire, à se lever aussi – heureusement. « J'me disais, t'étais pas encore redevenu assez chiant à mon goût. » Un coup d'épaule tandis qu'il suit. Les escaliers sont de nouveaux dévalés, avec moins de hargne, moins de colère dans les pas. Phoenix diffère de celui qu'il a pu être un quart d'heure auparavant. « T’as envie de manger un truc  en particuliers ? Parce que j’sais pas toi mais moi, j’ai envie de frites. Juste des putain d’frites. » Un coup d’œil sur les alentours, le tatoué qui essaie à se repérer comme il peut, sentant ses esprits difficilement aider. « J'sais pas, j'm'en tape. » Il y prend goût à force, ne se sent lui-même qu'en ces instants de perdition ridicule. Une tape dans le dos du blond qui démarre la marche à la recherche de ce qu'il réclame, quant à lui les mains dans les poches pour ne pas être tenté par quoi que ce soit qui soit à fumer. « Hé, j’ai quand même une question à te poser. » Un regard sur lui avant que les prunelles bicolores ne se tournent sur les environs, cherchant les ruelles les moins craignos pour l'après-midi – autant qu'ils aillent manger dans quelque-chose de potable. « J't'écoute mais fais gaffe. » Sourire aux lèvres, maigre menace loin d'être crédible. « T’as jamais essayé de t’envoyer en l’air avec un mec ? » Là-dessus, la marche s'arrête, les pas se stoppent. Les yeux se braquent sur cet ami imprévisible, sur les lèvres qui ont prononcé ces mots.

Phoenix laisse quelques secondes s'écouler, les sourcils froncés – néanmoins un maigre rictus d'inscrit sur les lèvres. Il se moque mais tient la taquinerie silencieuse. Finalement, il va falloir qu'il fume à nouveau, rien que pour faire passer la surprise de cette question sortie de nul part. « J'te d'mande pardon ? » Il feint l'outrage, s'essaie à faire comme ces gonzesses à qui on viendrait de faire entendre qu'elles ont un peu trop de cul finalement. Mais le jeu ne dure qu'un instant, rien qu'un petit moment avant qu'il ne revienne lui-même guider leur route vers l'un des Mac'Do du coin. « J'sais pas trop pourquoi tu m'demandes ça. J'pensais que c'était évident. Il continue sur sa lancée, laisse une petite pause s'instaurer avant d'en revenir au plus jeune, le doute venant le frapper. Évident que non. » Il se rattrape aussitôt, ne jugeant pas celui qui se rapproche le plus d'un meilleur ami pour lui mais cherchant tout de même à se tenir à l'écart de ce genre de sujet – disons qu'il serait bien le dernier à accepter, quoi que, vu l'animal. « Vas-y, fais pas cette gueule, j'sais qu't'as pas grand-chose mais c'moi qui invite. » Parce qu'il devine déjà les traits qu'il pourrait porter maintenant qu'ils arrivent à destination, Phoenix ne lui laissant pas tellement le choix. « Y'a une grosse soirée bientôt avec pas mal de connards bien riches. Faut qu'j'aille y faire un tour, j'dois voir un mec friqué qui fait des concerts dans l'coin pour quelques trucs. Ca t'dit d'venir ? Il ne le regarde même pas, pas encore, trop concentré sur la commande qu'il passe en deux-deux, lui laissant enfin la place. A condition que t'me sorte pas des invitations sous forme de question-là, p'tit con. D'ailleurs, pourquoi t'voulais savoir ça ? J'sais que j'fais d'l'effet mais merde, retiens-toi. » Un rire franc, le réflexe d'aller jeter un coup d’œil sur son téléphone avant d'en soupirer – il avait oublié les conséquences de son excès. « T'as d'la chance, j'peux même pas snap ta connerie. » 
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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyMer 3 Juil - 15:39

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EXORDIUM.
Une porte s’ouvre, je souhaite qu’elle ne se referme jamais, qu’ô grand jamais elle ne me claque au nez lorsque je suis prêt à la franchir. Phoenix ignore à quel point sa proposition me touche, à quel point elle réchauffe mon cœur et ravive la flamme qui agonisait et menaçait de s’éteindre à tout jamais. L’attente est longue, douloureuse et parfois ne se présente pas. Depuis des années, je fais preuve de patience. J’ai réussi à fuir l’Irlande, je me suis offert la possibilité de recommencer une nouvelle vie ici. L’inquiétude, les troubles restent les mêmes mais il n’y a pas ces visages familiers, ces souvenirs douloureux qui se ravivent à chaque coin de rue, cette envie incessante de revenir errer dans les ruelles de ce quartier luxueux dans lequel je jouais enfant, observer la façade de cette maison où cette famille ne semble être affecté par l’absence d’un frère ou d’un fils. Cette famille qui fut la mienne un jour et qui m’a effacé de leurs souvenirs, de leur vie, sans regret. Comme si je n’avais jamais existé. « J'me disais, t'étais pas encore redevenu assez chiant à mon goût. » Un rire franchit mes lèvres, suivit de près d’un clin d’œil suite à son coup d’épaule. Je ne réussirais jamais à être aussi pénible que lui mais je sais exceller dans ce domaine, aussi. La première place lui reviendra toujours. Ces péripéties, l’herbe, l’émotion, tout ça m’a ouvert l’appétit. La faim commence à se ressentir, après au moins douze heures sans n’avoir rien avalé de consistant. J’emboite ses pas, marchant à ses côtés pour être à sa hauteur et ma curiosité me joue des tours. Je n’ai jamais eu aucun filtre lorsqu’il s’agit de parler honnêtement, manquant parfois de tact. La spontanéité a toujours été de mise. « J't'écoute mais fais gaffe. » Je glousse presque, rien qu’à imaginer sa tête. Une question sérieuse pourtant mais sortie sous le ton de la taquinerie. Je prends une profonde inspiration face à sa surprise, me retenant de rire, glissant ma main devant ma bouche pour en étouffer un. « J'te d'mande pardon ? » Je me mords nerveusement la lèvre inférieure, pouffant finalement de rire face à son petit manège. « Putain, accouche ! » Dis-je mi-amusé, mi-impatient. Il nous dirige vers une direction inconnue, ne sachant absolument pas où il nous mène et je prie qu’il m’emmène manger mes foutues frites. Rien que d’y penser, je fantasmerais presque. « J'sais pas trop pourquoi tu m'demandes ça. J'pensais que c'était évident » Je m’accroche à ses lèvres, parcouru par une petite décharge électrique, celle que provoque le suspens, l’impatience. « …Évident que non. » Aucune surprise, je suis presque déçu de ne pas avoir obtenu le scoop de l’année. Frustration. Pourtant, ça me donne matière à le taquiner, à le bousculer un peu. On pénètre dans l’enceinte du célèbre fast food, un peu réticent vu que je n’ai pas de quoi me payer grand-chose et le prix qu’il faut mettre pour se payer une simple putain de portion de frites. « Vas-y, fais pas cette gueule, j'sais qu't'as pas grand-chose mais c'moi qui invite. » Une petite moue, gêné par son invitation. J’aimerais pouvoir un jour à mon tour, inviter les autres. A manger un bout, ou même sous mon toit. Pouvoir dépanner quelqu’un dans le besoin et cesser d’avoir l’impression de profiter. « Y'a une grosse soirée bientôt avec pas mal de connards bien riches. Faut qu'j'aille y faire un tour, j'dois voir un mec friqué qui fait des concerts dans l'coin pour quelques trucs. Ca t'dit d'venir ? » Des riches, des connards, du fric, de quoi flatter l’égo. Du fric facile à se faire, plein de fric. « A condition que t'me sorte pas des invitations sous forme de question-là, p'tit con. D'ailleurs, pourquoi t'voulais savoir ça ? J'sais que j'fais d'l'effet mais merde, retiens-toi. » Sourcil arqué, faussement offusqué d’une telle accusation. Un sourire mesquin, mes doigts viennent parcourir l’écran tactile juste pour choisir la plus grande portion de frites et de quoi boire. « T'as d'la chance, j'peux même pas snap ta connerie. » Je m’éloigne de l’écran pour le laisser finaliser la commande avant de lui tirer puérilement la langue.

« Ca me tente bien d’venir. Je vais pouvoir rafler du pognon tranquille. J’vais augmenter mes prix et tous les blouser, ces connards. » Ma voix siffle le mépris que j’ai envers ce genre de personne. « C’était par simple curiosité, prend pas la confiance. J’ai jamais insinué que tu m’faisais de l’effet. » L’attente n’est pas longue, notre commande est vite préparée et je me saisis du plateau, remerciant poliment l’équipier avant de trouver une table en retrait afin que l’on soit un peu tranquille et d’éviter la population de racaille qui commence à s’entasser dans un coin. « Merci bébé, j’aurai pu m’payer les frites tu sais. Tu veux un bisou ? » Je marque une pause, attrapant une frite avant de la fourrer presque sensuellement dans ma bouche. « Ou une pipe, p’t’être ? Comme ça t’sais qu’un mec peut te faire autant plaisir qu’une nana. Pour pas mourir con. » Je m’empare de la boisson sucrée gazeuse réputée pour être l’addiction de beaucoup de personnes, glissant la paille entre mes lèvres, aspirant quelques gorgées. « On d’vrait même faire une sextape, j’suis sûr on gagnerait plus qu’en allant faire la pute. Qu’est-ce que t’en penses ? » Dissimuler l’humour comme je le peux, motivé par la faim qui m’aide à rester sérieux malgré tout. « T’as toujours envie d’prendre un appart’ avec moi ou t’es entrain de te chier dessus ? J’te promets que je viendrais pas te tâter dans ton sommeil. »


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MessageSujet: Re: bad at life | babylon   bad at life | babylon EmptyVen 5 Juil - 18:18

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● babylon & phoenix ●
 

  « Ca me tente bien d’venir. Je vais pouvoir rafler du pognon tranquille. J’vais augmenter mes prix et tous les blouser, ces connards. » Il hausse les sourcils en suivant le mouvement, prêt à lui faire entendre qu'en effet, c'est pas compliqué de leur arracher plus qu'ils ne le pourraient – mais le plus jeune sait déjà y faire. Ce n'est pas la première soirée du genre qu'ils feront, ni même la dernière finalement. Phoenix est forcé d'avouer qu'ils font plutôt une bonne équipe quand ils s'y mettent. « C’était par simple curiosité, prend pas la confiance. J’ai jamais insinué que tu m’faisais de l’effet. » Et cette connerie qui revient, qui reprend sa place entre les deux hommes tandis qu'ils sont appelés, les commandes déjà prêtes à être récupérer. Il ose un sourire, joue sur les derniers mots de Babylon pour faire l'âme outrée mais le sérieux ne perdure pas plus que ça, aisément écrasé par l'immensité de leur stupidité. « Merci bébé, j’aurai pu m’payer les frites tu sais. Tu veux un bisou ? » Ils sont à peine assit qu'il continue, arrachant un soupire au tatoué qui se contente de commencer à manger, prenant grand soin à ignorer les dires, les paroles qu'il laisse traîner jusqu'à lui rien que pour l'emmerder. C'est qu'il est doué dans cet art-là, la connerie. S'il est bien une chose que Phoenix ne pourrait lui retirer, c'est bien ça. « Ou une pipe, p’t’être ? Comme ça t’sais qu’un mec peut te faire autant plaisir qu’une nana. Pour pas mourir con. » La main est levée, son majeure bien tendu. Il laisse cette réponse se faire comprendre pendant quelques secondes avant de s'en remettre à sa commande, non sans faire entendre qu'il est con. « On d’vrait même faire une sextape, j’suis sûr on gagnerait plus qu’en allant faire la pute. Qu’est-ce que t’en penses ? » Dans la foulée, d'ailleurs, le téléphone brisé est posé sur la table, délaissé de ses mains pourtant habituées. Phoenix sans son téléphone, c'est l'équivalent d'un alcoolique sans sa bouteille. Et même s'il tient encore pour l'instant, il sait qu'il ne résistera pas à l'envie d'aller faire un saut dans la première boutique du coin pour en acheter un autre. C'est le souci de l'impulsivité, finalement – agir et réfléchir après. « T’as toujours envie d’prendre un appart’ avec moi ou t’es entrain de te chier dessus ? J’te promets que je viendrais pas te tâter dans ton sommeil. » Les prunelles colorées se posent sur le jeune homme avant d'être levées, Phoenix osant encore une bouchée de son burger avant de le poser, essuyant brièvement ses mains pour aller quérir celles de cet ami qu'il a traîné jusqu'ici. Il laisse un petit silence s'installer, perdant son sourire pour essayer de se faire le plus sérieux du monde à son tour. Il cherche le regard, s'y accroche avec ténacité. Il laisse la pause perdurer, l'instant en devenir presque gênant. Presque, seulement. « Baby, chéri... t'peux gentiment aller t'faire foutre. »

Et le sourire qui revient, qui brave les lèvres et rappelle à ses traits cette éternelle jovialité qu'on ne peut lui arracher – pas en des moments comme celui-ci, en tout cas, loin des premiers moments de leurs retrouvailles. Il délaisse l'emprise et en revient à son repas, à sa boisson. « Puis j'te conseille d'pas trop y toucher. T'pourrais être surprit et être accro. » Un clin d’œil tandis qu'il a ce réflexe de prendre son portable, soufflant légèrement à sa connerie. Pas de twitter, pas d'instagram, pas de snapchat et j'en passe. Rien qui puisse lui permettre de balancer quelques conneries quant à la conversation qu'ils tiennent – heureusement à l'écart des oreilles curieuses. S'il sait que la dégaine de son ami peut déranger, il sait d'avance que leurs propos pourraient ne rien arranger – même tout empirer. « Mais ouais j'signe toujours pour cette idée d'malades, j'pense qu'j'ai rien à craindre d'toi p'tit gringalet et au pire quoi ? J'y prends mon pied. Bon, j'avoue, ça m'ferait chier parce que t'as pas les seins qui vont avec mais bon, j'tâterai tes genoux pour faire comme si. » Un rire franc qui s'extirpe de sa gorge quant à sa propre connerie et aux images qu'il s'imagine du coup, celles qu'il se garde bien d'exprimer – c'est qu'il ne voudrait pas le conforter davantage dans sa lancée. « N'empêche qu'il va falloir remédier à ton problème hein, t'as l'air en chien vu c'que t'me sors. » Une nouvelle gorgée de sa boisson, les yeux qui se relèvent et traînent un peu sur les environs. « Attends, j'vais te trouver c'qui te faut va. » Il se redresse, prendre un peu plus ses aises tandis qu'il lorgne sur les alentours, un peu déçu finalement. « Ouais ok, y'a pas grand chose hormis p't-être une jolie veste laissée sans surveillance là-bas. » 
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