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 world on fire | seamus

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Dorian Wrynn

Dorian Wrynn
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MessageSujet: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyLun 1 Juil - 1:49


In a world on fire, smoke is high, sun is low. Where did it go? Nobody knows. nothing ever as it seems, Even your dreams, they in gasoline, In a world on fire. If you close your eyes and you pick a side, Will you follow blindly into the darkness? If you close your eyes and you pick a side, Will you find yourself broken and heartless? In a world on fire. (@klergy ; world on fire // beerus)
world on fire
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Les ombres dansent, lancinantes sous ses yeux. Les formes lui jouent des tours, rappellent les fantômes d'un temps qu'il ne retrouvera pas – lui qui se surprend à tant regretter alors qu'il n'est pas à même de s'accepter. Un soupire brave les lèvres avant qu'elles n'y reviennent, flirtant avec le verre puis le liquide ambré qui y règne. Il n'a pas compté, les levés de coude ont été nombreux depuis qu'il est rentré. Pas une nouvelle, pas un mot, pas un regard – seulement l'ignorance la plus dure, la plus tortionnaire afin de lui faire entendre que, oui, il est trop tard. Dorian jonche l'appartement silencieux. Dorian se perd dans ses rêves un peu miteux. Les cernes se sont creusées, les traits se sont affaissés – ça fait un mois que ce tableau de fierté s'est détérioré. Les doigts caressent un instant le piano, les touches délaissées, les partitions égarées. Rien n'a bougé. Rien ne bouge depuis qu'il se sent chuter. Quelque-chose manque à son cœur, à son âme, à sa vie même. Quelque-chose qu'il ne pensait pas possible, pas réel mais qui, ce soir plus que les autres, creuse de plus belle. Le néant s'épaissit, les ténèbres grondent et appellent, les voix n'en finissent plus. Il croit perdre la raison, rongé par cette addiction, cette malédiction. Sévère mélange de culpabilité, de honte, de doute et de besoin, drôle de nécessité. Il aurait dû le rappeler, il aurait dû être présent – taire ses esprits et les braver. Mais Dorian n'en a pas été capable, un lâche qu'il disait. Mason ne saura jamais à quel point il avait raison ; et Dieu, ce salaud, sait à quel point il a essayé. Mais, ne dit-on pas que la stupidité est tenace ? Il le comprend enfin, au fur et à mesure que leur dernière nuit s'efface. Il ne reste rien que des brides de souvenirs, quelques morceaux encore accrochés à sa mémoire qui délire. Il peine à tenir, le pianiste, en revenant à son canapé, bouteille et verre en main comme pour ne pas en manquer. Il continue sur sa lancée, ne fait pas vraiment attention à l'heure qui continue de tourner. Le téléphone délaissé, là, quelque-part dans l'immense chaos qu'il a laissé s'entasser. Dorian erre, plus ombre que lui-même. Mais la tête tourne, les démons résonnent, dansent, virevoltent dans l'esprit affaibli. Il a le cœur qui pompe plus que de raison, brouillant la moindre de ses impressions. Il perd la tête, sait le sommeil comme étant principal responsable mais il craint l'inconscient, les souvenirs qui pourraient lui revenir en ces instants. Il les craint, sait la pente raide et le gouffre bien trop prêt, il ne remontera pas s'il descend. La paume des mains essuie les yeux rougis après que la bouteille soit posée, son verre plein à ras bord toujours bien empoigné. Il reprend sa marche silencieuse, sent les nerfs craquer un à un ; petit à petit. C'est fini. Il le sait, le ressent, jamais son monde ne lui est apparu aussi vide depuis. Il a besoin d'air, juste d'un peu d'air.

Les pas guident, mènent le fantôme en peignoir de soie jusqu'au balcon trop longtemps délaissé. Les quelques rafales fraîches, voire froides, frappent les traits comme désireuses de les raviver – en vain. Le verre tremble dans la main qui cherche, fouille, récupère sa dernière cigarette. Et la fumée s'en mêle, venant imprégner un peu le renfoncement du balcon avant de disparaître ; aussi simplement que le temps efface les instants. Les prunelles se sont abaissées, guettant la ville qui continue de vivre à ses pieds. Mais ce ne sont pas les couleurs de la nuit qu'elles rencontrent mais le cadeau qui trône à son doigt depuis des années déjà. La bague est toisée, contemplée quelques secondes, peut-être une minute même. C'est de là que vient cette nouvelle lueur de colère, de là que vient cette soudaine haine ; parce qu'il s'en empare, la défait de son règne éternel. Brûlante entre ses doigts, Dorian s'en sépare et de la pire des manières, jetée devant lui avec l'espoir que plus jamais cette vue ne soit donnée à son regard. S'il choisit de l'oublier, il doit suivre et l'imiter. Pourtant, la souffrance reste et consume, alimente le brasier infernal de répulsion qu'il se porte. Dorian perd presque l'équilibre, à bout de souffle, à bout de force. Il a le cœur qui pompe plus encore, qui s'anime tandis qu'il reste là, penché – sous sa maigre stabilité, le vide semblerait presque l'appeler. Après tout, il n'aspire qu'à un peu de paix – rien qu'un peu de repos, même s'il estime parfois ne pas le mériter. Il n'a plus les esprits très clairs, ne parvient plus vraiment à raisonner. Wrynn en vient même à enjamber la rambarde pour se hisser sur les quelques centimètres qui lui sont à portée de ce côté. Il le comprend maintenant, ce sentiment de vertige que l'on ressent – cette sensation que la chute n'est plus qu'un aimant. Sa main tient encore la barrière vitrée enjambée tandis que l'autre sauve son verre d'une triste fin dans le gouffre qu'il vient narguer, ça avant que ses lèvres ne reviennent y tremper. Il ne compte pas faire l'idiot, n'en est pas à ces pensées-là même malgré le poids qu'il porte sur son dos. Il ne cherche qu'à respirer finalement, l'homme essaie à retrouver sa respiration bien que stupidement.
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Seamus O'Maony

Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyLun 1 Juil - 20:37


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Novembre 2018 ~Feat. Dorian


Pour la énième fois, il passe une main nerveuse à son front, il lisse machinalement ses sourcils, il soupire. Un bras rabattu sur le torse, adossé à ce lampadaire, il baisse les yeux sur le trottoir pour compter les mégots. Quatre déjà qui sont de son fait, et une cinquième qu’il allume en pestant. Il commence à avoir l’habitude des excentricités et des retards de son pianiste de patron, mais cette fois il perd patience plus vite qu’à l’accoutumé. Une nouvelle soirée arrosée en perspective, et une nouvelle entrée fracassante pour le brun quand il arrivera après le début des hostilités comme une fleur. Quand il se sera fait désirer comme la rock star qu’il aurait voulu être. Alors il s’agace, Seamus, il tente une nouvelle fois de l’appeler, espérant ne pas tomber sur ce maudit répondeur. Et quand le bip fatidique retenti au bout du fil, il sent cette veine lui battre plus fort à la tempe, le quinquagénaire, il explose, perd tout ce qu’il lui restait de patience. « Bloody twat ! I’ll ram his damn phone up his damn arse ! » qu’il jure en envoyant sa clope à peine entamée dans le caniveau, bien décidé à mettre sa menace à exécution. Il fouille ses poches, Seamus, il cherche à tâtons le badge de l’immeuble qui lui a été confié il y a déjà quelques temps.  Comme il commence à connaitre le pianiste, deux hypothèses ont déjà fait leur petit bout de chemin dans son esprit. Soit il est parti sans lui, auquel cas il compte l’étrangler lui-même s’il s’est mis dans la mouise un soir où i était supposé veiller sur lui ; soit il est encore en train de cuver dans le petit palais de la débauche qui lui sert d’appartement, et le cas échéant il ne fera pas cadeau de sa soirée pour autant.

Et il râle dans l’ascenseur qui le mène à l’appartement. Et il râle encore en arrivant dans le salon. Et il râle toujours en enfin en découvrant le monstrueux dépotoir qu’est devenu l’endroit tout en hélant son patron à travers la pièce.
« Holly buggers !…. BOSS ? Vous êtes en retard… comme trop souvent ces temps-ci… »  la fin il la murmure presque, encore trop occupé qu’il est à essayer de faire attention à ne pas marcher sur quelque chose de fragile abandonné au sol au milieu du bordel. Et si aucune réponse ne vient, c’est le tintement d’un verre qui lui fait dresser l’oreille. Ainsi l’autre fou est bien là, quelque part dans ce foutoir, il est simplement trop saoul pour s’être inquiété de l’heure, ou de la date même vu le désordre. Et comme il s’apprête à l’appeler de nouveau , hausser le ton comme il l’a déjà fait quand il lui faut materner le pianiste éméché, il se fige net en posant le regard sur la scène qui se tient à quelque spas sur le balcon. « Buggers… » qu’il souffle à nouveau, le souffle court, une panique indicible lui saisissant le cœur. Là, au bord du vide, de l’autre coté de la balustrade, du mauvais côté, se tient la silhouette familière, et Seamus, il sent toute sa colère retomber d’un coup et faire place à une peur violente. Ce grand con ne va pas oser lui faire ça ? Faire le grand saut devant lui ? Sa conscience ne s’en relèverait pas. Il fait le tour des options qui s’offrent à lui, des solutions qu’il doit trouver rapidement pour empêcher l’autre crétin de tirer sa dernière révérence. Lui hurler dessus ? Il pourrait sursauter et finir sur le bitume avant même d’avoir pu s’expliquer. Appeler à l’aide ? Appeler qui ? Beth ? Elle n’arriverait pas à temps et ne se pardonnerait probablement pas non plus. Et puisqu’elle est bien la dernière personne à qui il veut imposer ça, il la chasse rapidement des optons envisageables. Alors à pas lents, une main levée devant lui en signe de paix, il improvise, il tente de masquer la panique qui lui saisit pourtant la gorge. « Bos…damn it… Dorian ? » C’est bien la première fois qu’il l’appelle ainsi. Mais il se dit que lui inspirer confiance,  ne pas le brusquer,  est probablement la chose la plus sensée en cet instant. Alors il fait encore quelques pas, termine de traverser le salon pour se retrouver à l’air frais à son tour. Il affiche un calme mal feint malgré sa voix tremblante. « Dorian, vous allez bien ? » Il est assez prêt à présent pour tenter de le saisir   et de le tirer à l’intérieur manu militari, mais il craint toujours qu’un mouvement trop brusque lui soit fatal. « Dorian… revenez de ce côté vous voulez bien ? Qu’on discute un peu, voyez ? Doucement… revenez sur le balcon. » Sa main n’est plus qu’à quelques centimètres de l’épaule du pianiste et il ferme brièvement les yeux pour retenir un dernier juron et adresser à la place une maigre prière à qui voudra bien l’entendre. Pourvu qu’il lui reste encore quelques bons reflexes pour ne pas laisser tomber cet abruti…
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyLun 1 Juil - 23:39


In a world on fire, smoke is high, sun is low. Where did it go? Nobody knows. nothing ever as it seems, Even your dreams, they in gasoline, In a world on fire. If you close your eyes and you pick a side, Will you follow blindly into the darkness? If you close your eyes and you pick a side, Will you find yourself broken and heartless? In a world on fire. (@klergy ; world on fire // beerus)
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Les lèvres cherchent leur poison, l'esprit s'en abreuve pour dépérir – lentement. Tout lui semble au ralenti, même les ombres semblant atteintes de paralysie. La ville semble s'éteindre, là, sous ses yeux, aussi certainement que disparaître les grandes plaines de son âme. Dorian essaie à taire les voix, les souvenirs, l'impression de pouvoir encore le ressentir. Il était là, quelque-part dans son dos, inscrivant sa marque dans les plus bas tréfonds de son être pour s'assurer de ne pas être oublié. Il a réussi, exaucé son souhait – le pianiste ne fait qu'y penser. Un mois que les faits se sont déroulés, un mois déjà depuis qu'il y a cédé – puis plus rien. Pas une réponse aux messages, pas une réponse aux appels. Pas un regard quand les chemins sont croisés, l'ignorance la plus totale comme pour davantage le torturer. L'homme se dévaste, incapable de mettre des mots sur ses ressentis, sur ces émotions qui heurtent, broient, défont les remparts et le laisse à nu. Un maigre sourire ironique, une large tristesse teinte sur ses traits. Dorian y songe, hermétique au reste – seules n'ont d'importances ses pensées brisées, surmenées. Pourquoi, les syllabes sont là, si proches. Elles résonnent dans son dos, rappelle l'être à la réalité, au bord du gouffre qu'il est en train de guetter, la folie réveillée. Dorian, contrait, y revient. Le brun de ses yeux lorgne sur le vide, sur l'immensité qui s'étend à ses pieds – dévastatrice, effrayante mais attrayante. « Dorian, vous allez bien ? » Il tique cette fois, la question réveillant quelque-chose de douloureux en lui. Il s'en veut de réagir ainsi, il s'en veut de ne rien contrôler. Dorian se déteste, de plus en plus, avec hargne et ténacité. Quant aux mots, ils ne se prononcent pas encore. Seul un long soupire lourd de sens s'extirpe d'entre ses lèvres ; lui qui pensait pouvoir récupérer sa respiration au plus près de sa source s'est trompé. L'air n'apaise pas les poumons, ça les déchire même un peu plus. « Dorian… revenez de ce côté vous voulez bien ? Les sourcils se froncent tandis que la main persiste à tenir bon, l'autre ramenant une énième fois son verre le long des lèvres tremblantes. L'assaut du vent de novembre parvient à reprendre ses droits, délaissant un large frisson sur la peau quasi découverte de celui qui n'aspire qu'à quelques lueurs de paix – en vain, il ne les trouvera pas ici. Jamais. Qu’on discute un peu, voyez ? Doucement… revenez sur le balcon. » Il le sent à ses côtés, regrette presque un peu sa décision de l'avoir engagé. Dans d'autres circonstances, peut-être aurait-il pu pleinement se concentrer, taire l'écho de cette nuit qui n'a de cesse de le hanter. Néanmoins, il ose un coup d’œil sur celui qui l'a rejoint, sur les traits inquiets qu'il porte, qu'il traîne jusqu'à lui, une main levée comme pour essayer de l'apaiser. Ça l'agace, l'irrite un peu maintenant qu'il s'imagine le scénario qu'il doit penser – et, à vrai dire, ce serait mentir que de dire qu'au détour d'une fraction de seconde, il n'y a pas pensé.

« Ne vous fatiguez pas Seamus. Il ose, laisse sa voix porter pour la première fois depuis qu'il est arrivé. Elle est tremblante, fragile – loin de l'idée qu'il aurait voulu lui donner. Dorian s'en rend compte, un peu prit de court. Il pourri, lentement, sait les vestiges de son être rejoindre le néant. Pas de répit pour les damnés, pas de repos pour celui qui ne l'a pas mérité. Peut-être que le gamin avait raison, finalement – il est celui qui détruit plus que celui qui subit. L'égoïsme œuvre, porte le pianiste jusqu'à ses heures les plus sombres. S'il était capable de se raisonner, la souffrance n'aurait pu à s'acharner. Évanouie à jamais, vers des contrées moins vivaces, moins clairsemées. Retournez-vous coucher. Je ne me souviens même pas vous avoir appelé. » Une énième gorgée, la main tremblante – de froid, il le pense. Pourtant, il reste, demeure à ses côtés. Il entend son souffle, pourrait presque percevoir les battements affolés de son cœur un peu plus âgé. Dorian croit devenir fou, quoi que plutôt fou à lier au vu de sa position risquée. « Je ne suis pas stupide au point de lâcher, O'Maony. Pas encore... » Les derniers mots ne sont que murmures, presque inaudible. Il a le cœur au bord des lèvres, l'impression d'étouffer – peut-être le pourrait-il, au final, rien pour se soustraire à cette éternelle impression de nausée. Le verre qui se relève, vide néanmoins. Il soupire, lassé, un peu plus abîmé – d'autant que ses yeux accrochent le doigt où devait se trouver la vague récemment jeter. Les poumons se serrent, la gorge également. Non, finalement, il pourrait se laisser tomber. Il pourrait, oui, perdre à jamais le dégoût qu'il porte sur sa propre personne depuis quelques années. C'en est trop, trop pour celui qui n'a pas l'habitude de ne rien pouvoir gérer.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyMar 2 Juil - 1:53


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Novembre 2018 ~Feat. Dorian


Il ne lui faudrait qu’un pas encore pour s’assurer de ne pas le laisser choir s’il venait à glisser ou s’il lui prenait l’envie de sauter pour de bon. Ou deux. Et cette incertitude là est plus terrifiante que tout le reste. Et s’il venait à se louper, Seamus, à manquer son coup dans ce sauvetage imprévu ? Non, il se refuse à y penser, secouant brièvement la tête de droite à gauche, ravalant comme il peut cette frayeur qui lui entrave la gorge et l’empêche presque de respirer. Et puisque l’autre se donne la peine de lui répondre de la manière la moins convaincante qu’il soit avant de reprendre de quoi finir d’achever son foie avant la chute, la colère revient lui battre doucement aux tempes. Qu’il retourne se coucher ? Pense-il réellement qu’il peut le laisser là, qu’il a si peu d’estime pour oser tourner les talons et redescendre pour mieux le voir dégringoler et s’écraser à ses pieds sur le trottoir ? Qu’il ai oublié la soirée où il devait le conduire, passe encore, mais cette offense-là, Seamus, il a bien du mal à l’encaisser. Alors il serre les dents, il étouffe quelques mots fleuris qui lui viennent à l’esprit et s’entête à garder son calme. Pour ne pas précipiter l’épilogue pathétique de la carrière de son patron. Il suffirait d’un pas, à présent il en est certain. Un pas et un geste assez rapide du bras, une main qui se referme sur un poignet même.

Puis vient la phrase de trop. Ce doute qui semble habiter le pianiste et qui chasse ceux qu’il avait encore, le quinquagénaire. Pas encore ? Comme s’il allait lui laisser le temps d’y réfléchir davantage. Comme s’il avait le choix. Il pourrait insister, tenter une fois encore de lui parler, de garder son calme pour jouer les négociateurs. Il pourrait même tenter de le convaincre de na pas sauter en l’encourageant à le faire, s’il n’était pas convaincu que ces choses là ne fonctionnent qu’au cinéma. Parce que, Seamus, il n’est pas assez loquace pour cela, il n’a pas le verbe nécessaire ni l’esprit assez clair, et il le sait. Alors il profite que l’autre lève une fois de plus le bras pour faire ce dernier pas. Pour passer le sien sous son épaule et s’assurer une prise solide sur son torse avant de le tirer en arrière. C’est l’instinct qui le guide, un instinct qui lui vient du fond des tripes. Parce qu’il ne veut pas voir tomber ce type, tout fou qu’il soit. Pour son honneur et pour sa conscience surtout.  Il se moque bien de lui heurter le dos contre la balustrade, il se moque tout autant du verre qui chute à la place de son propriétaire.
« Non ! Ni maintenant… ni plus tard ! » Son ton est sec, autoritaire presque malgré l’essoufflement provoqué par l’adrénaline et l’effort qu’il fait pour le faire basculer du bon côté de la rambarde. Il est plus lourd qu’il ne l’aurait cru, et moins à la fois, comme si dans le feu de l’action tout devenait plus facile et plus complexe de concert.

Et s’il recule une fois le pianiste de retour sur le balcon, s’il prend un bref instant pour reprendre son souffle, il ne lui laisse pas le temps d’y retourner pour autant. Il revient à la charge pour nouer ses deux poings au col du peignoir et le remettre sur ses pieds, n’osant plus le lâcher de peur qu’il ne s’effondre avant qu’il ai pu lui toucher deux mots à sa manière.
« QUE JE RETOURNE ME COUCHER ? YOU TWISTED LITTLE BASTARD ! » Cette fois, il n’a plus la moindre patience. Que les voisins l’entendent et pointent le bout de leur nez aux fenêtres si ça leur chante. Qu’ils appellent les flics même, il n’est plus à ça près. Quoi qu’il est persuadé qu’ils ont déjà entendu bien pire, les voisins, connaissant l’excentrique qu’il a sous les yeux. La loque devrait-il dire. La loque qui ne ressemble étrangement plus en rien au type un peu barré mais loin d’être stupide qui l’a engagé. Et une fois que cette constatation a fait son trou dans son esprit, il ne parvient plus à l’en chasser, Seamus. « Vous vous souvenez ? Le jour où vous m’avez engagé. J’vous ai demandé si ça vous prenait souvent les besoins d’adrénaline. Vous avez répondu que je s’rais pas déçu du voyage. C’est de ça dont vous parliez, hein ? » il le secoue presque, indiquant le vide  encore trop près à son gout d’un bref mouvement de tête. Et puisque précisément, il trouve la balustrade bien trop aisément à portée de mains, il le repousse à l’intérieur, Seamus, le suivant de près et refermant derrière lui avant de reprendre sans chercher à maitriser la rage qui lui tambourine aux tempes. « Parce que ouai, je vais me fatiguer, voyez. J’ai signé pour ça faut croire. Vous protéger de vous-même en plus des autres. » C’est ce dont ils avaient convenu, mais, Seamus, jamais il ne se serait douté qu’il faille prendre tout ceci au pied de la lettre à ce point. « Dam’it, boss…» la colère et la peur s’amusent à faire faire le yoyo à son palpitant et il peine à retrouver son souffle, à  ne pas envoyer un poing dans un mur, à ne pas hurler plus encore.
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyMer 3 Juil - 3:08


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Un regard se lève, porté sur le manipulateur qui se joue de ses sens, de son cœur, des émotions qui y règnent en maîtres jusqu'à tenter de le briser – pas ce soir, pas encore. La douleur est puissante mais pas assez, il se le dit, met le Grand Homme au défi. Dorian en esquisse presque un sourire, prêt à lever son verre en signe de provocation pour celui qui ne se montre pas mais l'élan est coupé, arrêté. La prise qui s'affermit contre lui le ramène vers la réalité du monde, sur la terre ferme, sécurisée. Ce qu'il tenait plus échappe, perdu à jamais dans le gouffre qu'il guettait tandis qu'il râle, grogne qu'on le laisse à son monde, à ses pensées, à sa stupidité que ses tourments ont amplifié. « Non ! Ni maintenant… ni plus tard ! » Le pianiste titube légèrement, essayant de trouver un appui sûr contre le mur dans son dos mais la prise lui revient, le peignoir empoigné, bien tenu. Il tient le regard de celui qui s'est imposé, non sans un sourire abruti qui trahi l'ivresse qui continue de le consumer. « QUE JE RETOURNE ME COUCHER ? YOU TWISTED LITTLE BASTARD ! » Le sourire en devient un peu mauvais, les mains du virtuose accrochées aux poignets de celui qui use de sa voix, de cette colère sourde qui gronde en lui. Alors quoi, échapper à la mort pour finalement la retrouver, c'est donc ça le plan de l'enculé caché dans son paradis insensé ? Wrynn pourrait en rire mais les forces commencent à manquer. Il cesse de se débattre, ne le souhaite plus tellement. La pourriture de son être l'a trop atteint, trop gagné. « Vous vous souvenez ? Le jour où vous m’avez engagé. J’vous ai demandé si ça vous prenait souvent les besoins d’adrénaline. Vous avez répondu que je s’rais pas déçu du voyage. C’est de ça dont vous parliez, hein ? » Il désigne le balcon, la rambarde contre laquelle il s'était posé, cherchant l'air le plus pur qui soit quitte à y rester. Dorian tient son silence cependant, ne faisant que toiser celui qui s'anime, qui accentue sa nausée – davantage quand il l’entraîne, ramener au salon sans qu'il ne puisse pleinement résister. Non, il ne fait que suivre les pas, les directives – lassé du monde, de cette foutue soirée. « Parce que ouais, je vais me fatiguer, voyez. J’ai signé pour ça faut croire. Vous protéger de vous-même en plus des autres. » Le protéger de son propre esprit ? Il ne le peut pas, personne ne le peut. Ses démons sont trop forts, trop nombreux. « Dam’it, boss…» Il s'anime encore, trahi cette nervosité retrouvée. Dorian, quant à lui, soupire – il ne sait pas quoi dire. Les mots manquent, la volonté aussi. Il est fatigué, exténué de se battre contre ses souvenirs, ceux qui persistent à le torturer. Il aurait voulu ne jamais l'aimer, celui qui trône encore sur les ruines de ce qu'il est, plus que jamais bafoué.

Le regard se baisse, la grandeur a disparue. Dorian diffère de ce qu'il a toujours montré, ce soir révélé au grand jour – voilà l'homme brisé, celui qui cache la souffrance qu'il n'a fait qu'accumuler. Il s'en redresse alors, du mieux qu'il peut ; vraiment. Les pas s'osent, la marche fragile et instable. Ils guident la carcasse jusqu'au bar, le quadragénaire y cherchant un nouveau verre. Il s'en remet à sa perdition, à ce vice des plus pervers. L'addiction gagne, prend – elle déclare l'homme comme étant le perdant. Il l'est depuis si longtemps, trop longtemps maintenant. Il n'a plus la force d'y faire face, n'a plus le courage de l'endosser. S'il agissait par fierté, même cette dernière s'est fanée. « Vous m'envoyez navré de faire perdre un peu de prestige au poste que je vous ai donné. » Il laisse ses mots résonner dans le séjour en bazar, se servant un nouveau verre avant d'en croiser son regard. La main tremble comme ce qu'il tient lui paraît lourd, les muscles se fatiguent, s'affaiblissent et saoul comme il est, Dorian n'en prend même pas conscience – persuadé de tenir comme il l'a toujours fait. Il est loin d'être à même de voir qu'il n'a que trop abusé. « Mais... une pause, une gorgée, un léger voile blanc osant doucement s'imposer. Il tient bon, il essaie – son sang corrompu est en train de le paralyser. Je vous ai dit de ne pas vous fatiguez. Je ne comptais rien faire... » Et la phrase ne se termine pas. L'homme qui pensait pouvoir rejoindre le canapé s'abat contre le sol brillant qu'il vient de fouler. L'espace d'une seconde, peut-être deux, les yeux se ferment avant que le fracas du verre ne retentisse. L'espace d'un moment, à peine, il n'entend rien, perdu dans ce néant qu'est le sien.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyJeu 4 Juil - 0:48


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Novembre 2018 ~Feat. Dorian


Il est las, le quinquagénaire, profondément las devant les conneries de son patron, et pourtant il ne parvient pas à décolérer. Contre le pianiste et cette fâcheuse tendance qu’il a à lui donner chaque fois une raison supplémentaire de claquer la porte. Contre lui-même, de finalement jamais le faire, d’être assez stupide pour avoir jusqu’ici apprécié cette pointe d’imprévu, grisante, d’y avoir pris gout même. Et il le regarde arpenter la pièce tel un revenant de cinéma, atteindre le bar où il se resserre. Et, Seamus, il esquisse à peine un geste, entrouvre la bouche pour tenter de l’en dissuader avant de se raviser en l’entendant parler. Et il en rit, Seamus, un rire nerveux qu’il n’aurait pas pu retenir quand bien même il aurait essayé. Du prestige ? Il n’y a jamais rien eu de prestigieux à surveiller ses arrières, à rester dans l’ombre, à n’être que la force dissuasive qui suffit généralement à calmer les lourd eaux et les éméchés. Ce n’est pas pour le prestige qu’il a accepté ce boulot, c’était pour avoir quelque chose de légal à présenter sans s’enliser dans une routine morbide qui l’aurait probablement poussé à faire ce que le pianiste était à deux doigts d’accomplir. Et s’il est forcé d’admettre qu’une fois encore il n’est effectivement pas déçu du voyage, il y a des limites qu’il aurait préféré ne pas atteindre.

Alors non, il ne décolère pas, l’irlandais, d’autant qu’il devine déjà qu’il va devoir décommander une fin de soirée qu’il attendait pourtant avec impatience. Et comme il prévient sa brune préférée qu’il  ne pourra honorer sa promesse de la rejoindre une fois la petite sauterie prévue terminée, il enrage un peu plus. Et il ferme les yeux, Seamus, il soupire une fois encore en entendant l’autre reprendre dans son dos. Jusqu’à ce que le bruit le fasse sursauter. Le fracas de ce corps alcoolisé qui s’effondre sur le carrelage.
« DORIAN !» qu’il hurle en se retournant pour découvrir le pianiste inanimé au sol et vers lequel il se précipite, envoyant valser sur le canapé le téléphone qu’il tenait toujours. Il ne manquait plus que cela pour parfaire la soirée.  Il vient poser une main sur une épaule, secouer l’excentrique comateux  en priant pour que cette chute là, quoi que moins violente que celle qui l’attendait tantôt, n’est pas occasionnée trop de dégâts. « Boss ? HEY ! » Rien. Et s’il est soulagé en le voyant respirer et en vérifiant que ses doigts restent secs quand il les passe sous sa tête, si sa colère est retombée d’un coup devant cette frayeur brutale, il n’en reste pas moins passablement énervé pour autant. Non, il n’avait définitivement pas besoin de tout ceci. Mais puisqu’il ne peut pas le laisser là, puisqu’il vient de dire à Beth qu’il allait passer la soirée à le baby-sitter, c’est précisément ce à quoi il s’emploie. Il pare au plus urgent, le quinquagénaire, non sans noter dans un coin de son esprit tout ce qu’il aura à dire à ce grand con quand il aura retrouvé ses esprits et sans laisser filer un énième juron.

Il peste encore en s’efforçant de le soulever pour l’installer sur le sofa. Si l’adrénaline lui avait donné plus tôt la force de le tirer sur le balcon, il a cette fois plus de mal à porter ce poids mort qui lui semble soudainement peser bien trop lourd. Ou bien est-ce cette lassitude, cette fatigue morale qui se fait sentir comme il s’arrête un instant pour le regarder ainsi étendu inconscient sur le canapé. Lui qui avait été séduit par le virtuose aux manières de diva et à l’esprit assez vicieux pour organiser son propre passage à tabac, il ne peut qu’éprouver une certaine pitié pour la loque qu’il a à présent sous les yeux.
« Qu’est-ce qui vous met dans des états pareils hein… » question soufflé dans un murmure et à laquelle il n’attend aucune réponse. Parer au plus urgent, s’assurer qu’il reprend connaissance pour ne pas prendre le risque qu’il finisse par s’étouffer dans ce que son foie pourrait lui faire régurgiter. Ainsi il s’affaire, Seamus, rassurant Beth au passage comme il peut. Il pourrait l’appeler, querir un peu d’aide, mais il sait que le pianiste tire déjà assez de soucis à l’avocate et puisqu’elle dit passer une bonne soirée il préfère la laisser en profiter encore un peu. Elle le mérite. Alors il se débrouillera seul, l’irlandais. Il cherche les deux plus grands verres qu’il peut trouver, les remplit à l’évier de l’eau la plus froide qu’il peut en tirer, et revient s’accroupir devant le canapé. Là, Seamus, il réprime avec difficulté un rictus carnassier pour ce qu’il s’apprête à faire, pour la migraine qui sera celle de son patron au réveil, maigre consolation pour les ulcères qu’il  finira par développer lui à force de se faire autant de soucis. Et le premier verre d’eau glacée, il le lui jette au visage, posant l’autre sur la table basse le temps de saisir à nouveau le comateux par le col et lui coller quelques tapes sur la joue. « Dorian ? Boss ? On se réveille ! Aller aller… debout là-dedans ! » Il n’ a plus de patience, Seamus. Le second verre était pour le lui faire boire mais il n’hésitera pas à lui faire suivre le même chemin que le premier si nécessaire. Il faut qu’il reprenne connaissance. Baby-sitter un dépressif est une chose, devoir appeler les urgences en est une autre.

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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyDim 7 Juil - 15:14


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Le néant le plus parfait, l'absence de tout, le silence le plus assourdissant. Dorian s'y noie, prit au piège dans sa propre bêtise, dans sa stupidité désormais à son apogée. Le cœur lourd et les poumons privés d'air, l'homme désespère. Les jours ont passé, les nuits se sont émiettées, les secondes devenues d’innommables éternités. Il aimerait se relever mais l'aide manque, la prise flanche. Le pianiste sent les forces commencer à lui manquer, l'esprit devenir un peu plus troublé. Il a essayé, chercher des nouvelles pour s'apaiser. Mais rien, pas un mot, pas un son. Seulement sa maigre respiration en réponse à sa perdition. Il est allé trop loin, s'est retiré l'espoir du creux de ses mains – et la chute n'en est devenue que plus violente, plus brutale. Elle fracasse l'être, laisse l'homme perdurer dans sa souffrance la plus animée. Les tempêtes se sont élevées et c'est l'effet qu'il en tire quand, en quelques fractions de seconde à peine, un élan de vie lui revient. Les yeux s'ouvrent, les lèvres s'entrouvrent. Il cherche l'air, panique presque – éperdu dans un monde qu'il croit ne pas avoir connu. Il lui faut un petit temps pour se remettre, s'apaiser, perdre cette posture paniquée. Il guette les alentours, laisse son regard se perdre sur les moindres recoins de l'appartement dévasté mais la seule présence qu'il en décèle reste celle qui lui fait face, cet air inquiet et à la fois sévère, empli d'une certaine colère. Seamus, bien-sûr ; et il se souvient maintenant. Le balcon, l'air froid et prenant des quelques rafales oubliées par les torrents. La bague retirée, jetée dans l'abysse qui s'étendait à ses pieds – dernier souvenir de ce qu'il a brisé, de cet homme qu'il a torturé. Puis le verre de trop, celui qui n'a fait que vaincre dans cette bataille acharnée qu'il laissait prendre place dans les confins de son être fatigué. Dorian remet peu à peu les choses en place dans sa tête, celle-ci même qu'il vient brièvement essuyé. Le verre d'eau était nécessaire, il ne pourra pas le blâmer ; et n'en possède pas tellement le droit. Il l'a mérité, Dorian n'a même mérité que cela au vu de ce qu'il vient de lui imposer, la vision de sa personne au bord d'un gouffre dont il n'aurait pu se relever – et ça, qu'importe les raisons qu'il pourrait y associer, les réelles intentions qu'il était le seul à posséder. L'alcool mène à l'idiotie, celui-ci maître premier du moindre agissement de sa vie. Il a tout pour lui mais croit ne rien posséder, derrière sa fierté et sa honte, Dorian s'est amputé d'une très grande vérité. Il feint l'homme heureux en se refusant pourtant le mieux. Un soupire, le cœur qui reprend une mélodie plus calme, moins paniquée. Il lui fait face un moment, cherchant ses mots, d'ailleurs en vain. Rien ne lui vient. Rien si ce n'est la masse qui se tient devant lui, cet homme l'ayant traîné jusqu'au canapé plutôt que dans les débris de verre un peu plus tôt lâché. Il est encore là, lui, malgré ce qu'il est, spectre indécent qui ne fait qu'exténuer.

Au-delà du calme qui s'impose, Wrynn sent son monde partir en fumer. Les sens s'amenuisent, l'envie se brise. Lassé de cette vie, de ces sentiments qui jonchent chaque partie de lui. Il aimerait en sortir, prendre sur lui, assumer quelques actes, quelques choix. Mais le déclic ne se fait pas, pas encore. Il n'est pas assez fort. « J'admire votre sang froid. » Un maigre rictus mais il n'insiste pas, sait qu'il pourrait à tout moment payer les conséquences de ses actes. Il le perçoit dans le regard de son aîné, s'imagine cette brûlante envie qu'il pourrait avoir de le frapper. Rien que pour le plaisir, pour tout extérioriser. Il n'est pas un cadeau, le sait, et n'arrange pas tellement les choses en usant de d'absurdité. « Je ne dis pas ça pour attiser votre colère, Seamus, je le dis parce que, finalement, vous ne m'avez pas laissé dans les éclats de verre. » Un maigre sourire, sincère bien que lourd – lourd de sens, de reconnaissance même. « Même si je le mérite très certainement vu ce que vous endurez. Vous aviez raison, de dire qu'à force vous seriez fatigué. A votre place, je le serai... Une pause, les traits qui se dérobent au regard qui le toise pour rejoindre l'immensité dont on l'a séparé. Je le suis même déjà. » La mélancolie, ce cadeau qu'offre les alcools forts à celui dont on pensait la jovialité et son excentricité incassables. C'est un tout autre visage qu'il dévoile, une vérité bien plus horrible finalement que celle qu'on lui imagine. Il a tout ce qu'il lui faut, tout ce pourquoi d'autres tueraient mais il ne s'en contente pas. Les prouesses matérielles ne font pas le poids face aux sentiments sous toutes ses parcelles. « Vous devriez rentrer. Je vous paierai en double cette soirée... » Et il va pour se relever, peu conscient qu'en un coup de bras, Seamus pourrait l'en empêcher. Il ne l'imagine pas, en soit. Qu'on lui explique que certains cœurs puissent tenir à lui malgré ce qu'il est, il n'y croit pas – Dorian ne se le permet pas.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyLun 8 Juil - 0:26


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Il a encore une main agrippée au col du peignoir et l’autre levée à coté de la joue du pianiste quand celui-ci émerge enfin. Et quelque part, il peinerait presque à trancher entre le soulagement que ce retour lui procure et la frustration de ne pas avoir à le secouer plus fort, le tremper de nouveau, le gifler pour de bon. Non, il n’a plus de patience, Seamus, il le lâche en soupirant, recule un peu pour s’asseoir sur le bord de la table basse et le regarde finir de reprendre connaissance. Et il ferme les yeux, soupire de nouveau, et les rouvre pour mieux le fusiller du regard quand l’autre se décide enfin à prononcer quelques mots. Son sang-froid. Cette conversation ils l’ont déjà eu. Un autre soir, dans d’autres circonstances. Et cette fois-là, le quinquagénaire, il lui avait tenu un discours sur la manière dont ces années passées entre les quatre murs d’une prison lui avait appris à rester stoïque quand les circonstances l’exigeaient, quand la survie l’exigeait. Il lui avait parlé de confiance et de loyauté surtout. Et comme par reflexe, une pensée en entrainant une autre, il vient porter une main à son menton et qu’il laisse s’attarder sur ses lèvres dans une moue pensive. Le brun comateux devant lui lui parle de colère, du fait qu’il aurait tout aussi bien pu le laisser dans son bordel, le nez dans les débris de son verre, et Seamus, il n’aime pas du tout ce qu’il analyse de cette remarque-là. Non, ce ne peut être un nouveau test, pas cette fois. Il n’aurait pas osé. Il n’est pas assez fou pour cela, le pianiste. Parce qu’il ne pardonnerait pas, Seamus, il ne pourrait pas.  D’autant que son sourire, au brun, a quelque chose de sincère bien qu’il lui en coute visiblement. Non, rien de ceci n’était orchestré, moins encore sa présence, à Seamus, bien qu’il se félicite d’avoir eu l’idée de monter le chercher.

Alors la fatigue, c’est un peu le cadet de ses soucis, au quinquagénaire, surtout en le voyant esquisser ce bref regard vers le balcon. Il est fatigué, le pianiste ? A la bonne heure ! Qu’il aille se coucher alors, mais qu’il ne lui serve pas cette pathétique parodie shakespearienne. Il n’a jamais aimé les subtilités théâtrales qui vont avec et la belle prose, Seamus, et l’homme qu’il a sous les yeux a bien trop perdu de sa superbe pour être un acteur crédible. Non, il n’a plus de patience, l’irlandais. Et quand le pianiste fait mine de se lever, il se contente de presser une paume sur son torse pour le maintenir en place.
« La ferme. » Il ne compte pas le laisser se défiler si facilement, pas plus qu’il ne compte le laisser seul après tout ça, après ce dernier aveu et ces regards vers le vide qui l’appelait tantôt. Et sans lever la main qui le garde assis sagement, il empoigne le second verre pour le lui tendre. « Je vais nulle part tant que j’suis pas certain que vous allez pas recommencer vos conneries. Buvez ça et fermez là. » Il lui collera le verre dans la main de force s’il le faut, il le lui fera boire, il le forcera à redescendre, d’une manière ou d’une autre.

Et le lâchant enfin, reprenant sa place sur la table basse sans le lâcher des yeux, il soupire une fois encore, comme si ça pouvait l’aider à évacuer la colère qui ne le quitte plus.
« Je me fou que vous puissiez me payer le double, ou même le triple pour cette soirée avortée, voyez. Vous pourriez même me virer que j’bougerais pas d’ici. » bien sûr qu’il préférerait éviter d’en arriver là, mais il veut que l’autre entende ce qu’il a a dire et le faire réagir de la sorte est tout ce qui lui est venu sur l’instant. « Ca fait quoi.. un mois que je bosse pour vous maintenant ? J’commence à vous cerner un peu, voyez. Mais j’dois dire que je suis largué. J’arrive pas à comprendre ce qu’y a bien pu vous passer par la tête pour en arriver là. J’vois bien une option à dire vrai mais elle ne me plait pas du tout, moins encore que l’idée d’vous laisser faire ce plongeon. » Parce qu’elle métrait sa conscience à mal de bien des façons, cette option là. Parce que ce serait un constat d’échec trop dur à supporter et dont les conséquences impacteraient quelqu’un qu’il aimerait épargner. « J’suis sensé être là pour vous éviter des emmerdes. Voir même ramasser vos merdes derrière vous. Mais bordel, Boss… qu’est ce que vous avez fait de si honteux que vous pensez qu’personne peut réparer, hein ? » et son ton s’emporte comme il se lève pour le dominer de toute sa hauteur et de toute la rage que cette nouvelle frayeur lui fait monter aux tempes « Qu’est-ce qui va encore lui tomber dessus cette fois ? Quelle connerie elle va encore devoir couvrir pour que vous en soyez au point de préférer crever que d’affronter ça ? » Parce que c’est à elle qu’il pense, parce qu’il craint déjà d’avoir été absent un soir où il n’aurait pas du et que l’autre excentrique n’ai commis une bourde qu’elle ne pourrait couvrir. Par sa faute.


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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyJeu 11 Juil - 1:12


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« La ferme. » C'est dit, pas hurler. Ça vient emplir la pièce sans pour autant la faire trembler mais il en reste surprit, la main contre son torse l'amenant à récupérer sa place. Il ne force pas, trop prit de court par l'initiative de Seamus, le regard qui vient guetter l'homme avec cette once d'interrogation peinte le long des traits. Il hésite mais n'entrouvre pas les lèvres, attendant une explication, pensant que sa proposition suffirait. Il est loin de la réalité, à des années lumières d'être capable d'envisager qu'on puisse vraiment s'inquiéter de ses faits. « Je vais nulle part tant que j’suis pas certain que vous allez pas recommencer vos conneries. Buvez ça et fermez là. » Le verre est tendu, le regard jauge et patiente, insiste sur celui du pianiste qui se résout à empoigner l'eau qu'on lui tend. La main tremblante trouve refuge contre la fraîcheur du conteneur, un maigre frisson apaisant parcourant sa peau sur l'instant. Mais il ne boit pas, pas encore, pas même quand la main se retire de son être, pas même quand l'autre se recule pour rejoindre la table basse sur laquelle il prend place. Pas de mot, pas de réponse, seulement un silence que l'irlandais brise d'un soupire. « Je me fous que vous puissiez me payer le double, ou même le triple pour cette soirée avortée, voyez. Vous pourriez même me virer que j’bougerais pas d’ici. » Il hausse un peu les sourcils cette fois, laissant percevoir qu'il n'a pas de belles phrases à ajouter – contrairement à d'ordinaire. Non, au lieu d'user de sa voix, il s'en remet à l'eau froide qu'on lui a donné, à ces quelques gorgées salvatrices pour la trachée brûlante et amère depuis ce début de soirée. « Ça fait quoi.. un mois que je bosse pour vous maintenant ? J’commence à vous cerner un peu, voyez. Mais j’dois dire que je suis largué. J’arrive pas à comprendre ce qu’y a bien pu vous passer par la tête pour en arriver là. Et s'il savait, peut-être n'irait-il pas le croire. Dorian se contente même d'en baisser la tête, osant un soupire ironique, les prunelles lorgnant sur les mains tremblantes qui reposent le long de ses cuisses. Il ne doit pas savoir, personne ne peut entendre. Et, finalement, il se dit que personne ne pourrait comprendre. J’vois bien une option à dire vrai mais elle ne me plaît pas du tout, moins encore que l’idée d’vous laisser faire ce plongeon. » Le faciès se relève, cet air un peu outré d'installé. Il pourrait ajouter qu'il ne comptait pas le faire qu'il se mettrait à hurler, celui qui ne le laisse pas parler. Avec un peu de recul, du genre de celui qu'il ne prend pas pleinement, il verrait les idées que ses précédents actes pourraient amener. « J’suis sensé être là pour vous éviter des emmerdes. Voir même ramasser vos merdes derrière vous. Mais bordel, Boss… qu’est ce que vous avez fait de si honteux que vous pensez qu’personne peut réparer, hein ? » Et, enfin, les sourcils se froncent à la question qu'il pose, à la sincérité de sa question – peut-il réellement en être inquiété ? Il y songe pendant une seconde, deux peut-être avant que Seamus ne se lève, retrouvant toute sa hauteur pour continuer. Ce n'est pas le fardeau qu'il porte qui attise la curiosité de son aîné mais bien la possible implication d'Elizabeth dans ce qu'il pourrait avoir engendrer par sa stupidité.

Son regard ne dévie pas, bloqué dans celui qui tient sa place, son rôle pour le protéger. Il tient encore un peu, essaie à taire les nombreuses voix qui s'entassent dans sa tête depuis trop de nuits passées. Le cœur au bord des lèvres, l'impression que l'appartement tout entier est en train de tourner en même temps que son être fatigué. Dorian prend tout de même son courage à deux mains pour venir lui faire face, debout sur ses deux jambes cotonneuses. Un bref rire un peu déçu brave la gorge, les lèvres qui s'étirent en un sourire triste et las. « J'aurais dû m'en douter. Il continue sur sa lancée. Et moi qui craignait que ce soit par rapport à moi, quel égoïste je fais. Il feint la surprise, comme s'il énonçait une vérité jusqu'alors caché. Tout le monde sait que tout ne tourne qu'autour de lui, qu'autour de ses pensées, de ses sentiments, de toute sa misérable petite vie glorieuse et luxueuse. Il a eu l'espoir de pouvoir peut-être être écouté, qui sait. S'il avait eu le courage, Dorian aurait pu essayer. Mais l'alcool pense pour lui en cet instant, il vient lui donner des raisons d'être blessé, trouvant n'importe quelle excuse pour le justifier – quitte à se mentir en prétextant avoir eu l'élan de pouvoir parler, trahir les tourments qui continuent à le ronger. Tout n'est que mensonge et ce, jusque dans les tréfonds de son âme, de son inconscience même. Dorian n'a jamais fait que cacher la douleur et cette solitude bien installée. Si ce n'est que ça, rassurez-vous, Seamus. Liz ne craint rien si ce n'est qu'on vienne à apprendre qu'elle couche avec son client, aka moi. Hormis ça, ça ne la concerne pas cette fois. » Et, dans ses mots se réinstaure cette assurance d'antan, cette provocation habituelle pour celui qu'il est devenu avec le temps.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptySam 13 Juil - 2:00


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Novembre 2018 ~Feat. Dorian


Il s’est laissé emporter, Seamus, il a laissé son affection pou la brune prendre le pas sur ce qui lui restait de raison ce soir. Et il s’en veut presque aussitôt en voyant l’autre peiner à se lever pour lui faire front et lui servir une réplique qui réveille toute la pitié qu’il lui inspirait tantôt. Il a beau s’inquiéter pour le travail et les cheveux blancs que l’excentrique pourrait occasionner à l’avocate, il n’est pas insensible à cette réflexion là. Et pour le coup il a l’impression d’être l’égoïste de l’histoire, Seamus, celui qui s’inquiète de ses propres intérêts alors qu’il a un dépressif alcoolisé sous les yeux. Alors il lève le regard au plafond, le quinquagénaire, exaspéré autant que honteux d’avoir pensé à Beth avant de penser son patron. Il baisse les paupières pour souffler un grand coup et plissant les narines, cherchant à retrouver un peu de contenance et de quoi rassurer le pianiste même si, il le sait, il ne parviendra pas à chasser cette crainte pour autant. Et venant se frotter l’arrête du nez du bout des doigts, il tente désespérément de trouver une formulation adéquate pour ne pas laisser l’autre s’enfoncer plus encore dans cette engrenage dépressif. Rien ne lui vient. Parce que rien ne lui semble plus cohérent que son hypothèse de tantôt. Il ne voit rien qui pourrait justifier qu’il se mette dans un tel état. Il en sursauterait presque quand le pianiste reprend la parole. Mais en l’entendant affubler la brune d’un diminutif bien trop familier à son gout, il fronde les sourcils et plisse le front avec attention, Seamus, avant de se figer sur place et de le fixer bouche bée. Il bat des paupières, l’irlandais, une fois, puis deux, comme si ce pouvait l’aider à assimiler ou à traduire les mots qu’il vient de prononcer, il dégluti en silence et il serre les mâchoires à s’en faire sauter les molaires. Puis il a l’impression que sa vision s’obscurcie brutalement pour ne plus lui laisser voir que le sourire niais du brun à quelques centimètres de lui. Bien trop près. Bien trop près pour qu’il ne puisse profiter de la distance à parcourir pour y réfléchir. Bien trop près pour qu’il n’ai le temps de retenir son bras. Et ce n’est qu’une fois que le dos de sa main droite s’est abattu sur la joue de l’homme encore titubant devant lui dans une gifle magistrale, qu’une fois que ses poings se sont noués une fois de plus au col du peignoir et qu’il l’a tiré à lui presque au point que leur nez ne se frôle dans un défi rageur, qu’il reprend ses esprits, Seamus. Qu’il le lâche en le repoussant sur le canapé pour reculer d’un pas avant de lui tourner le dos et de se passer nerveusement une main sur le visage en tentant de calmer cette pulsion qui le démange encore. « Bloody twat ! » qu’il vocifère par-dessus son épaule. « Y a il seulement une femme dans cette satanée ville que vous n’ayez pas eue ? » Et les mains sur les hanches, il bascule la tête en arrière pour jurer encore à l’attention du Tout Puissant. Parce qu’il sait que ce n’est pas à son patron qu’il doit en vouloir, qu’au delà de ce qu’il vient de faire c’est vers lui-même qu’il doit diriger sa colère pour avoir été assez stupide pour avaler toutes ces belles histoires de confiances que la brune lui a servi ces dernières semaines. Pour avoir été naïf au point de croire qu’elle pouvait avoir un peu d’affection pour le vieil ours pathétique qu’il est.

Alors la bouteille que l’autre avait abandonnée tantot avant de perdre connaissance, il va finalement la chercher pour en tirer quelques gorgés à même le goulot. Il n’est plus à ça prêt, Seamus, il devine que ce qu’il vient de faire lui aura fait perdre le peu de crédit qu’il avait auprès du pianiste et que lui vider ses réserves de la sorte, avec si peu de manières, n’est plus que le cadet de ses soucis. Parce qu’il en a grand besoin, le quinquagénaire, de ces grandes rasades d’alcool qui lui brulent délicieusement l’œsophage et le ramènent à la réalité.
« Buggers… » qu’il siffle entre ses dents avant de reporter la bouteille à ses lèvres en fixant le pianiste. « Egoïste hein ? Et bah on est deux, voyez. Et si c’est pas à cause de l’autre garce que vous vous faites du mouron, c’est quoi alors ? Hein ? » L’autre garce. Parce qu’il faudrait bien plus que ce qu’il reste dans  la bouteille pour lui faire digérer cette trahison là. Parce que bien qu’ils ne se soient rien promis, Beth et lui, il espérait. Et sans lâcher sa nouvelle amie, il vient se laisser tomber dans le sofa à coté du brun, et perdu pour perdu, il s’autorise à lui coller une tape sur la cuise de la paume de la main en ricanant nerveusement avant de boire à nouveau « C’est quand même pas une bonne femme ? Parce que si j’suis assez con pour m’être laissé pigeonner par une belle paire de gambettes et des prunelles trop claires, vous vous êtes pas l’genre à laisser une tigresse vous écorcher le cœur, pas vrai ? Vous en voyez trop pour les laisser prendre de la place. » Nouvelle lampée avant d’hésiter à lui tendre la bouteille et de se raviser. Quoi qu’après tout, s’il la lui réclame il ne cherchera plus à l’en empêcher.

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyDim 14 Juil - 3:20


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Le sourire se fissure, se brise aussi certainement que le coup l'atteint. Dorian titube, maigrement – assez puisque empli d'une certaine instabilité. Un soupire, les lèvres qui restent entrouvertes, surprises, choquées. Il lui faut quelques secondes pour se remettre de ce geste, de cet instinct qu'il a provoqué – il ne l'avait pas imaginé, même pas aperçu ; alors qu'il aurait dû le savoir, au moins le voir. Dorian laisse le temps s'émietter, la légère douleur se perdre de sa joue à sa tête qui continue à tambouriner. Mais le répit est de courte durée, parce qu'il revient, s'ancre face à lui et y reste, tenant son regard avec hargne et ténacité. Mais la confrontation ne perdure pas, le corps las du pianiste délaissé sur le canapé, repoussé avec une légère violence, comme un méprit mesuré. Le croit-il en tout cas, soumis à son esprit alcoolisé. Seamus s'éloigne, réajuste la distance entre eux deux, jurant enfin quand les mains rejoignent les hanches. Dorian, quant à lui, n'a pas vraiment d'idée quant à ce qu'il doit dire, ou même faire – ce soir, en cet instant précis, trop outré pour pouvoir parler, répliquer. « Y a il seulement une femme dans cette satanée ville que vous n’ayez pas eue ? » Peut-être, et elles sont sûrement le pourcentage qui manque à son esprit pour se défaire de ses erreurs, de ce qu'il estime en être en tout cas, un trop plein pesant sur le cœur. Dorian ne réagit pas, élancé dans des songes qui n'appartiennent qu'à lui, dans une réflexion provoquée par la claque qu'il vient d'encaisser. Outre les picotements, c'est une souffrance bien plus sévère qui se rouvre dans les tréfonds de son être. Les ruines se fissurent, les vestiges d'un autre monde autrefois flamboyant s'écroulent peu à peu. Plus de clarté pour l'esprit tourmenté, plus de lueur espérée pour cet univers dévasté – seulement les responsabilités, la vérité qui délaisse son manteau noir et vient tout dévorer. Dorian se sent brûler. « Égoïste hein ? Et bah on est deux, voyez. Et si c’est pas à cause de l’autre garce que vous vous faites du mouron, c’est quoi alors ? Hein ? » La lassitude qu'il laisse percevoir, le surnom qu'il donne, la manière dont la bouteille est sifflée – il le comprend, ce sentiment, il l'entend même, Dorian le ressent. Il tique, ne relève même pas la tête, n'en a pas la force. Il est encore loin, trop loin de l'instant chaotique qu'il a laissé se matérialiser. Wrynn ne fait jamais que briser. Pourtant, il est forcé de lui revenir, le brun de ses prunelles détaillant la silhouette plus amicale qu'elle n'avait pu l'être quelques instants auparavant. Il fronce les sourcils, sursaute presque à la tape que l'irlandais appose contre sa cuisse. « C’est quand même pas une bonne femme ? Le cœur s'arrête, l'espèce de colère s'évanouit. Il retrouvait à peine un peu de lucidité pour lui dire de dégager mais les mots se sont effacés, la volonté défaite et changée. Il a le cœur lourd, la gorge qui s'assèche. Non, ce n'est pas une bonne femme – bien loin de là. Parce que si j’suis assez con pour m’être laissé pigeonner par une belle paire de gambettes et des prunelles trop claires, vous vous êtes pas l’genre à laisser une tigresse vous écorcher le cœur, pas vrai ? Vous en voyez trop pour les laisser prendre de la place. » Il le détaille, sent ses poumons se vider. Il dit vrai, à peu de choses près.

« Non... La voix est faible, presque murmure fatigué qui peine à se faire audible dans cette immensité. Le regard dévie sur les alentours pour s'abattre sur ses mains, sur la bague disparue, jetée au loin. Il a mit un terme à ce lien, mais les maux perdurent comme éternellement siens – synonyme de honte et de regrets, synonyme de sentiments qu'il n'assume pas et ne peut pas gérer. Non, ils n'en sont pas... » des bonnes femmes. Les nausées reviennent, plus violentes qu'elles n'avaient pu l'être jusqu'alors. Le cœur s'emballe, manque bien des battements, violente la cage thoracique qui lutte pour correctement se soulever. Il y songe, se perd dans des souvenirs qu'il voudrait oublier, taire à jamais, plus profondément les enterrer. Et si ceux de Mason s'estompent peu à peu, ceux de l'inspecteur sont... plus brutes qu'il ne l'aurait imaginé. Un soupire, l'envie de vomir. Dorian sait la vérité, refuse de l'admettre – conscient en un sens qu'assumer pourrait être son salut. Mais l'image gagne, remporte la bataille de ses pensées ; elle a toujours importée. Au-delà de la culpabilité de cette souffrance qu'il a infligé, qu'il inflige encore à Alexei, le pianiste doit faire face à ces émotions tant bien que mal refoulées. Les larmes guettent, menacent aux abords des yeux. Elles retrouvent le chemin de la rédemption ; ou plutôt de l'abandon. L'homme fort, fier, assuré n'est plus qu'hésitation et rancœurs cachées. Il garde au fond de lui la tempête de cette haine viscérale, l'orage né de ce qu'il ne peut se pardonner – cette partie de lui qu'il n'arrive pas à accepter. « Et ça aurait été plus simple s'il s'agissait de Liz ou de l'une d'entre elles. » C'est presque craché entre ses dents, la main venant récupérer la bouteille, en oubliant les bonnes manières, cette image parfaite de ce qu'il peut être. Les lèvres s'enivrent encore, ignorent les potentiels haut de cœur.
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Seamus O'Maony

Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyDim 14 Juil - 13:55


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Non, qu’il répond d’une voix faible, le pianiste, et Seamus il affiche une moue déçue. Il pensait avoir vu juste pourtant. C’était bien la dernière option plausible qui lui restait pour expliquer que l’autre en soit arrivé là. Et sa main libre a retrouvé le chemin de son front où elle s’acharne à torturer nerveusement une tempe dans l’espoir de faire naitre une autre possibilité comme il veut absolument comprendre. Saisir cette diversion là pour oublier la brune. Pour ne pas risquer de laisser cette trahison là lui brouiller le cœur tout à fait. Parce qu’à présent que son premier réflexe, son élan de rage est passé, à présent qu’il a l’alcool pur l’aider à relativiser, il sait qu’il est vain d’en vouloir à l’excentrique à ses côtés. Il ne s’est jamais caché d’être un coureur de jupons lui, elle seule a menti. Ainsi la voix tremblante du pianiste le tire de ses pensées comme il reprend et Seamus, il se demande s’il s’adresse encore à lui où s’il n’est pas lui aussi perdu dans quelque introspection. Ils ? il arque un sourcil, l’irlandais, pense avoir mal entendu, tente de comprendre, puis hausse finalement les épaules, resigné à le laisser converser avec sa conscience. Il porte la bouteille à ses lèvres une fois encore mais s’interrompt brusquement pour tourner la tête plus franchement vers Wrynn, bouche bée. Si ce n’est pas qu’il a mal compris et si ce n’est pas un lapsus, c’est une confidence à laquelle il ne s’attendait pas le moins du monde, Seamus. Et si une flopée de jurons nouveaux lui viennent à l’esprit, il est trop surpris pour parvenir à les formuler, trop occupé à toiser le pianiste en silence, à scruter cet homme qu’il pensait pourtant avoir réussi à cerner ces dernières semaines, à déglutir avec difficulté à l’idée qu’il aurait pu être témoins de ce genre de débauche là. Et si cette pensée lui tire un bref haut le cœur, il ravive également la pitié qu’il éprouvait tantôt. Cet homme là, cet espèce de bloc d’orgueil personnifié… comme il doit lui couter d’admettre une telle chose. A un type comme lui qui plus est. Un type mis particulièrement mal à l’aise par cet aveux qu’il doute être tout à fait volontaire.

Pourtant, c’est bien un fou rire, incontrôlable, qui le prend à la nouvelle affirmation lâchée par le brun. Plus simple ? Il en doute fortement, le quinquagénaire, alors la bouteille il la lui cède de bon cœur, trop heureux d’avoir là une excuse toute trouvée pour se lever et mettre un peu de distance entre eux. Le temps de digérer la nouvelle. Et sans se départir de ce rire tout à la fois lié à cette déclaration et à la nervosité accumulée, il embarque les deux verres vides avec lui et retourne à l’évier pour les remplir. Il le laisse boire un peu mais il n’oublie pas pour autant que le pianiste n’est plus loin de sa limite.
« Plus simple, Boss ? » Boss, parce que tant qu’il ne l’a pas officiellement renvoyé c’est toujours son patron. « En quoi ce serait plus simple, hein ? » Puis il cherche une autre bouteille, la ramène à la table basse avec les deux verres d’eau fraiche, un choix facile et un choix raisonnable, un pari au quitte ou double sur la migraine du lendemain. Et une fois qu’il a assorti le tout d’un cendrier ramassé dans le foutoir du salon, il se rassied là même où il était plus tôt. « En quoi ça serait plus simple si c’était… Liz, comme vous dites, ou une autre ? Parce que ça choquerait personne ? Moi qui vous prenais pour une rock star sans scrupules, je suis presque déçu, J’suis persuadé qu’la rumeur est fondée et qu’même Jagger avait des amants. Ca serait plus simple pour les tabloïdes peut être, mais pas pour vous, voyez. Les gonzesses… c’est juste bon à vous arracher le cœur à la petite cuillère, et avec le sourire en plus, voyez. » Il tire le paquet de cigarettes bon marché froissé de son blouson et se contorsionne pour chercher le briquet dans son jean avant de reprendre « Après… j’suppose que les.. autres… » il évite soigneusement de dire autre chose pour ne pas prendre le risque de le braquer, et allumant enfin sa clope, il se laisse tomber contre le dossier pour envoyer les premières bouffées vers le plafond. « .. enfin j’suppose qu’on est pas moins cons qu’elles sur certains points. Mais Boss…» et cette fois, il se redresse pour lui donner une grande tape sans vergogne dans le dos en ricanant avant de se pencher pour taper sa cendre dans le récipient sur la table. « J'suis content qu’vous m’ayez épargné ça, voyez. Vous voir tripoter des gonzesses c’est un poil frustrant mais plutôt amusant, vous voir.. fricotter.. enfin.. ça m’aurait rappelé des trucs que j’préfère oublier. » Parce que s’il n’est pas choqué par l’idée, il n’a en effet pas la moindre envie de repenser à la manière dont certains de ses codétenus trompaient la solitude, Seamus, il a trente cinq ans de cauchemars qu’il ne souhaite absolument pas réveiller. Trente cinq ans à éviter soigneusement d’entrer dans ce jeu là ou de s’en mêler de près ou de loin.


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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyLun 15 Juil - 22:47


In a world on fire, smoke is high, sun is low. Where did it go? Nobody knows. nothing ever as it seems, Even your dreams, they in gasoline, In a world on fire. If you close your eyes and you pick a side, Will you follow blindly into the darkness? If you close your eyes and you pick a side, Will you find yourself broken and heartless? In a world on fire. (@klergy ; world on fire // beerus)
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Le rire fissure le silence, la honte qui se propage dans l'entièreté de son être, jusqu'à son âme. Dorian sent que la limite n'est plus très loin, que l'inconscience rôde encore, là, dans un coin. Il soupire, essaie à calmer la respiration qui peine et ne se régularise pas, le corps de plus en plus las. Dorian ne relève même pas le regard, laissant la bouteille trouver un nouveau refuge contre sa paume alors que Seamus se lève, défait sa présence d'à ses côtés – comme c'est étonnant. Quant au pianiste, il tient sa place, le regard perdu dans un vide qui n'appartient qu'à lui, sombrant dans des abysses qu'il n'espérait pas revoir de sitôt ; foutaises, elles ne l'ont jamais quitté. « Plus simple, Boss ? » Il entend mais n'écoute pas, le cœur n'y est pas. Dorian essaie à ravaler sa colère, cette rage qui gronde en lui et à l'égard de sa propre personne. Stupide, il l'est pour l'avoir dit, l'avoir laissé entendre. Stupide, il l'a toujours été, sombrant lentement avec ces songes à oublier. Dieu qu'il aurait voulu que les choses soient plus simples, oui. Une femme de plus qu'il aurait fatigué, épuisé moralement. Une femme de plus qu'il aurait brisé, les hommes font ça tous les jours finalement. Ça aurait été plus simple. « En quoi ce serait plus simple, hein ? » En tout, certainement – davantage pour l'image qu'il tient à donner, celle qu'il aime à enjoliver. La honte n'aurait pas à s'en mêler. Tant de réponses possibles mais aucune ne sort, rien ne se fait entendre si ce n'est un profond soupire tant Seamus lui revient, ayant encore trop à lui dire. « En quoi ça serait plus simple si c’était… Liz, comme vous dites, ou une autre ? Parce que ça choquerait personne ? Moi qui vous prenais pour une rock star sans scrupule, je suis presque déçu. J’suis persuadé qu’la rumeur est fondée et qu’même Jagger avait des amants. Ça serait plus simple pour les tabloïds peut être, mais pas pour vous, voyez. Les gonzesses… c’est juste bon à vous arracher le cœur à la petite cuillère, et avec le sourire en plus, voyez. » Les traits ne dévient pas mais, cette fois, il prête l'oreille à ce qu'il énonce. Dorian l'entend, ce non-jugement – le croit-il sur l'instant. Il déglutit, n'osant pas encore user de sa voix. Le dégoût envers sa propre personne le guide et l'anime – sous ses pieds s'étendent les abîmes. « Après… j’suppose que les... autres… enfin j’suppose qu’on est pas moins cons qu’elles sur certains points. Mais Boss… » Un bref rire ironique, le cœur qui se serre, encore et encore, manquant d'imploser. Il a envie de vomir, de s'éteindre pour pouvoir enfin se cacher, mieux : se reposer. « J'suis content qu’vous m’ayez épargné ça, voyez. Vous voir tripoter des gonzesses c’est un poil frustrant mais plutôt amusant, vous voir.. fricoter.. enfin.. ça m’aurait rappelé des trucs que j’préfère oublier. » Et le brasier gagne en ampleur, la fumée épaisse envahie l'homme qui cède et l'entend enfin, le dégoût.

Le pianiste se lève, retrouve sa hauteur chancelante, la gorge serrée. Son sourire ne vient pas, n'accompagne pas celui de son aîné toujours bien installé. Il n'y parvient pas, les esprits affolés, heurtant les parois de son âme avec bien trop de violence, trop de brutalité. Il est en train de rejoindre ses ombres les plus dures, celles qui l'ont tant abîmé ; assez pour que la bouteille qu'il tenait encore soit envoyée contre l'un des murs du séjour, fracassée dès l'impact. « Vous... Les paumes se plaquent contre les traits, le corps se cambre comme prit d'une douleur plus grand encore. Il réprime les sanglots, la colère, l'orage qui gronde avec audace jusqu'au centre de sa tête torturée. Vous ne comprenez pas. » Non, il ne peut pas le comprendre – il ne le ressent pas. Ce besoin d'être plus haut, plus glorieux – irréprochable, bien qu'il en soit loin. « Je ne peux pas, je n'arrive pas à... à vivre avec ça ! » Il s'agace seul, là, debout comme un pion un peu perdu – trop loin de la place qu'il devrait occuper. Dorian s'égare depuis trop d'années. « Quoi que je fasse, qui que je puisse avoir avec moi, je n'ai jamais réussi à enlever Mason de ma tête et... et quand j'y arrive, faut que ce soit avec the detective... » Il perd ses moyens, conscient de trop parler – ou peut-être pas. La panique anime et l'alcool délie la langue. « J'ai juste l'impression de pourrir, lentement et j'en peux plus. Je peux pas. Parce que si ça vous dégoûte, vous n'êtes pas le seul. » Il enchaîne, laisse ces paroles-là se perdre dans l'immense séjour. Il a le palpitant au bord des lèvres, les poumons qui se sont écrasés. Il a la tête qui tourne, l'estomac qui menace de lâcher. La chute est totale, irréversible. « Vous devriez y aller. »
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyMar 16 Juil - 3:47


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Novembre 2018 ~Feat. Dorian




Non, il ne compte pas laisser ces souvenirs là revenir le hanter, mais il se doute déjà que la conversation n’en restera pas là. Parce qu’il craint déjà que ce qu’il vient de dire n’encourage le pianiste à se livrer plus encore. Sans doute en a il besoin, sans doute est-ce là la seule chose à faire pour l’empêcher de songer à retourner sur le balcon pour finir ce qu’il a interrompu en arrivant. L’écouter. Juste l’écouter. Jusqu’à ce que la fatigue et l’alcool fassent leur travail et qu’il s’effondre à nouveau, épuisé cette fois. Et s’il est surpris de le voir se relever, il est résolu à entendre ce qu’il aura à ajouter, si ça peut être utile. Surpris aussi de voir la bouteille prendre son envol et aller s’écraser contre un mur. « Holly crap… » qu’il lâche en suivant l’orbite de l’objet en question jusqu’à son explosion et la chute des débits sur le sol. IL ne comprend pas. Non, pour le coup, Seamus, il ne comprend pas. Il ne comprend plus. Il pensait avoir enfin le fin mot de l’histoire mais le mal semble plus profond encore. Pourtant, il ne bouge pas su sofa, le quinquagénaire, il se contente de se redresser pour écraser son mégot dans le cendrier sans lâcher le brun du regard, suspendu à ce nouveau rebondissement. Anticipant déjà une nouvelle crise à éviter. Mason. Un illustre inconnu aux yeux de l’irlandais mais qui a semble il beaucoup compté pour le dépressif debout au milieu du salon. Tout comme l’autre qu’il cite sans le nommer. Et Seamus, il esquisse cette fois un rictus attendri. S’il y a bien une chose qu’il ne pensait pas voir un jour en bossant avec lui, ce sont bien des sentiments de ce genre. Pour un homme ou pour une femme d’ailleurs. C’est une nouveauté, une découverte qui lui ferait presque oublier toutes les autres de la soirée. Presque. Parce que l’idée même qu’il puisse avoir un cœur le ramène au sien mis à mal plus tôt. Le ramène à cette trahison douloureuse qu’il voudrait mettre de coté le temps de s’assurer qu’il peut laisser le pianiste seul.

Alors quand l’autre déforme ses propos en lui prêtant un dégout qu’il n’éprouve pas vraiment, il ne sait plus sur quel pied danser, Seamus, comment rebondir pour ne pas avoir à quitter l’appartement comme il le demande. Son regard glisse du pianiste à la table basse où trônent toujours la bouteille neuve et les deux verres d’eau, et il hésite à se servir. Peut-être aurait il les idées plus clair s’il se mettait dans le même état, peut-être parviendrait il à suivre le flot étrange des pensées de son employeur s’il se mettait à sa hauteur. Ou peut-être rendrait il les chose plus compliquées encore.
« Hey…. J’ai jamais dit que ça me dégoutait. » Éclaircir ce point là en premier lui semble être un bon début. Et sans relever le regard, il tente d’expliquer les mots qu’il a employé tantôt « Sans offense, Boss, mais ce que vous faites de vot’ cul ne regarde que vous et Dieu. Ce qui m’dégoute c’est ce que j’ai vu en taule. mais j'doute que vous soyez du genre à coincer des types dans des couloirs sombres pour assouvir vos instincts sans vous soucier d’leur avis. »  Voila qui est dit, et il l’espère, assez clairement pour ne plus être mal interprété. Le reste est plus délicat. Alors il cède à la tentation et se hasarde à ouvrir la bouteille qui lui fait de l’œil, à en boire deux nouvelles lampées avant de reprendre. Mais cette fois, il cherche à croiser son regard, à le rassurer, à relativiser tout ce qui semble lui peser au point de lui donner envie de faire une connerie irréparable. « Je connais ni ce Mason, ni ce flic. Mais si vous avez du mal à oublier le premier, et si le second vous y aide… j’sais pas Boss. J’ai jamais été amoureux au point de vouloir sauter dans l’vide pour oublier. Mais allez pas croire que parce que j’ai passé trente cinq ans au trou j’ai pas eu le temps d’me bruler les ailes avant ça, voyez. » Relativiser. Il ne voit pas d’autre échappatoire, Seamus, il n’y a que comme ça qu’il ravivera l’étincelle de folie chez ce grand con. Alors il se risque à parler un peu de lui, juste ce qu’il faut. « Quand j’me suis fait arrêter, j’avais une jolie blonde dont j’étais raide amoureux, voyez. Elle a même pas pris la peine de m’dire qu’elle se barrait. Pas que je m’attendais à ce qu’elle m’attende, mais quand même. Juste une visite… non, rien. J’ai mis du temps à cesser de lui en vouloir, de m’en vouloir. Mais y a pas de cicatrice qui finissent pas par guérir avec le temps. Et si vot’ flic il vous aide à oublier l’autre… où est l’problème ? »


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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: world on fire | seamus   world on fire | seamus EmptyMer 17 Juil - 23:37


In a world on fire, smoke is high, sun is low. Where did it go? Nobody knows. nothing ever as it seems, Even your dreams, they in gasoline, In a world on fire. If you close your eyes and you pick a side, Will you follow blindly into the darkness? If you close your eyes and you pick a side, Will you find yourself broken and heartless? In a world on fire. (@klergy ; world on fire // beerus)
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« Hey…. J’ai jamais dit que ça me dégoûtait. » Il n'entend qu'à moitié, les songes loin, trop loin de cette réalité. Dorian essaie à rendre sa place à sa raison plutôt qu'au cœur qui essaie à s'exprimer. C'est pire, plus cruel encore que de devoir trouver les mots pour tout exprimer – et ça rend les choses plus concrètes, plus réelles. Elles se sont ancrées dès lors que ses lèvres se déliaient. Il n'a d'attention que pour cela, outre les mots de Seamus qui s'élèvent encore, rappellent la vérité à l'ordre. Il aimerait pouvoir lui accorder cette confiance qu'ils s'étaient trouvés mais la volonté manque à l'appel, le palpitant outré que de voir ses secrets révélés – lui qui bat désormais que lorsqu'il est là, lui, une âme en particuliers. L'estomac se serre une énième fois, la honte du pianiste plus violente qu'elle n'avait pu l'être jusqu'alors. C'est comme si, enfin, le gouffre s'écartait sous ses pieds, le faisant courir, essayer de fuir. Dorian s’essouffle à vouloir taire tout ce qui se construit en lui, tout ce qu'il laisse prendre de la place malgré ses ressentis. Il se chasse seul, voulant assouvir une douleur qu'il s'impose bêtement, par manque d'ouverture d'esprit, peu tolérant. Il a grandit dans un monde où ces vices-là n'étaient pas tolérés, il a dû continuer à vivre avec avoir tant bafoué – rien que son mariage avec cette femme qu'il aurait dû plus aimer. Plus aimer que lui, de plus en plus plongé dans l'oubli. Mason disparaît et Alexei prend sa place, délaissant bien d'autres marques contre les parois de son âme, bien d'autres traces. La rédemption et la perdition. Il soupire, les mains rejoignant les traits, le corps se cambrant comme de douleur, las de batailler contre des contraires qu'il continue à instaurer. Il voudrait que ses sentiments ne terminent par se taire mais Dorian ne peut s'en défaire. « Je connais ni ce Mason, ni ce flic. Mais si vous avez du mal à oublier le premier, et si le second vous y aide… j’sais pas Boss. J’ai jamais été amoureux au point de vouloir sauter dans l’vide pour oublier... » Le reste de ses paroles, il ne les entend pas. Dorian se focalise sur ces mots-là, poignants, tortionnaires. Ils viennent, s'abattent sur lui avec une brutalité sans pareille. La claque est brève mais dure, blessante. Amoureux, de Mason. Les larmes guettent, remontent des tréfonds de son être. Amoureux, de l'inspecteur. Le cœur se serre, la gorge s'assèche. Non, pas lui – pas cet homme-là, il ne peut pas. Les yeux humides se lèvent sur Seamus, sur cet homme assit, paisible, qui tente à faire entendre un message, une espèce de morale. Il a les prunelles braquées sur lui, le corps presque tremblant. « Quand j’me suis fait arrêter, j’avais une jolie blonde dont j’étais raide amoureux, voyez. Elle a même pas pris la peine de m’dire qu’elle se barrait. Pas que je m’attendais à ce qu’elle m’attende, mais quand même. Juste une visite… non, rien. J’ai mis du temps à cesser de lui en vouloir, de m’en vouloir. Mais y a pas de cicatrice qui finissent pas par guérir avec le temps. Et si vot’ flic il vous aide à oublier l’autre… où est l’problème ? »

Cette fois, les sourcils se froncent derrière le masque de maux qu'il retrouve. Dorian n'ose pas bouger, prit de court par ce que l'autre homme vient de lui faire entendre, de lui faire comprendre. Et si c'était vrai ? Et si toute cette souffrance ne résultait simplement que de ces sentiments ? De ceux qu'on attend d'ordinaire mais qu'il tient à ignorer, à rendre éphémère. Le souffle est saccadé, brisé, à moitié estompé dans le creux de sa gorge encore silencieuse. Il n'arrive pas à réfléchir, Dorian est au bord du gouffre, prêt à sauter. Au fur et à mesure que les paroles résonnent dans sa tête, il se sent approcher de cette immensité sombre et infinie. « Le problème ? Il réprime ses sanglots, il réprime cette faiblesse qu'il avait su taire jusqu'alors, celle qu'il n'a jamais montré. Dorian délaisse l'image le temps d'une seconde, de quelques instants – peu conscient que c'est ce qu'il fait depuis d'ors et déjà trop longtemps. Vous ne voyez pas où est le problème, hm ? » La question est crachée entre les dents, un soupçon de mépris qui se dirige directement non pas sur Seamus mais envers lui. Lui-même. Il se loue une haine sans pareille. « Vous ne voyez pas ?! Je... Et, finalement, les voilà les perles salées qui bravent les joues, s'écroulent les unes après les autres sur le sol jonché de ses déboires, des conséquences de ce qu'il estime être une monstruosité. Je ne peux pas être... cette chose-là. Je, je n'y arrive pas. » La peur des jugements, l'image trop importante – à tel point que le bonheur est relayé à la dernière place. Il n'en a toujours eu que pour sa gloire, que pour ce qu'on a fait de lui – pas de ce qu'il pourrait être. « J'ai juste l'impression d'être une erreur. » Un sourire triste, le regard plus vide qu'il ne l'avait été au cours de cette soirée. Une erreur aux sentiments vivaces et tenaces – plus présents en lui que chez d'autres au bonheur bien plus fugace.
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