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 All I needed was the love you gave [hot]

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Seamus O'Maony

Seamus O'Maony

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physique : Sous sa peau, y a de l'encre, une croix celte sur l’omoplate gauche souvenir des Rovers et les initiales de sa mère et de ses sœurs en haut de son bras droit ~ Sur sa peau, y a des cicatrices, notamment une qui lui court sur la hanche droite, souvenir d'un mauvais coup de surin dans un couloir à Rikers et une plus petite sous les cotes cadeau accidentel de son patron

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MessageSujet: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyLun 15 Juil - 0:36


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fin novembre ~ Feat. Beth



Les yeux rivés à la baie vitrée, il tente de parfaire son discours, Seamus, le flot de toutes ces choses qu’il a sur le cœur et qu’il est venu lui dire. Il la savait de sortie ce soir, et à dire vrai, il était plutôt soulagé de trouver l’appartement désert en arrivant. Elle n’aurait pas dû lui confier une paire de clefs. Le voila assis sur ce canapé témoin de tous les mensonges qu’elle a pu proférer pour mieux l’appâter, la première tasse à café trouvée dans un placard en guise de cendrier dans une main, un énième mégot dans l’autre, à jongler entre la colère et la peine. S’il a été soulagé en passant la porte de ne trouver personne, préférant au final l’attendre pour mieux préparer cette confrontation, il appréhende en revanche l’instant ou elle rentrera. Et si elle n’était pas seule, la brune, si elle ramenait un autre dandy au charme provocateur avec elle ? Quelque part, il n’aurait qu’à saisir l’occasion pour mieux déverser toute la rage que cette trahison lui inspire, et pourtant il sait qu’être mis dans une telle situation lui ferait trop mal pour qu’il puisse en savourer pleinement les avantages. Ils ne se sont rien promis, elle et lui, mais il y avait quelque chose dans les mots de l’avocate qui lui laissait croire qu’il avait une place particulière, qu’elle ne feignait pas cette confiance si précieuse dont elle osait parler avec tant d’aplomb. Et c’est probablement ce qui lui est le plus douloureux, à Seamus, le fait d’avoir finalement vu juste et de n’avoir été qu’une distraction choisie sur dossier. Ils ne s’étaient rien promis, rien, et pourtant en fixant le trousseau de clefs sur la table basse devant lui, il réprime un gloussement cynique. Aucune promesse, juste de la confiance sur bien des sujets qu’il ne pensait pas aborder un jour avec tant d’aisance, et cette paire de clefs. Quel genre de garce confie un trousseau de clef à un type pour coucher avec son employeur ensuite ? Ils ne s’étaient rien promis, c’est son orgueil qui est froissé par l’affront bien plus que son cœur. Parce qu’il n’avait pas été assez naïf pour la laisser poser ses mains perverses dessus, n’est-ce pas ?  Ou juste à peine. Pas assez, du moins veut il y croire Seamus, pour justifier son état. Non, c’est sa confiance qu’elle a brisée, rien de plus.

Et quand enfin il perçoit le bruit de la serrure malmenée par ses clefs à elle, quand la porte s’ouvre, baignant le salon obscure de la  lueur des appliques du couloir, il est forcé de se mordre la joue pour ne pas succomber à l’envie de hurler tout de suite. Non, il attend patiemment, Seamus, guettant une seconde silhouette dans le reflet de la vitre et qui ne vient pas. Cette absence d’un élément perturbateur de plus n’est pas même un soulagement suffisant pour faire taire ce nouvel élan de colère qui lui vient en la voyant. Et dire qu’il s’est laissé berné par cette silhouette-là, parce cette garce bien trop belle pour être honnête. Il s’en veut, le quinquagénaire, pour sa naïveté honteuse, autant qu’il lui en veut à elle pour l’avoir manipulé.  Il attend que la porte se referme. Que la  fraise rougeoyante de la nouvelle cigarette qu’il allume redevienne la seule source de lumière de la pièce. Provocation qu’il espère suffisante, tant il serait soulagé qu’elle ai à hausser le ton la première ne serait ce que pour avoir osé fumer dans son salon et s’être servit de la vaisselle comme cendrier.  Et malgré la colère qui lui bat déjà les tempes, malgré toute la peine qu’il a à rester de marbre, impassible dans ce maudit canapé, il garde le silence, Seamus. Il ne la salue pas. Sa voix trahirait déjà l’orage qui s’annonce, il le sait. Il se contente d’ignorer le reflet qui s’avance avant de relever vers elle un regard glacial quoi que trop peu sévère à son gout. Et son beau discours, il l’a déjà oublié. Les mots se bousculent déjà, les idées s’emmêlent, il a bien trop de choses à lui dire, bien trop de venin à cracher. Alors il attend encore. Il attend qu’elle parle, des fois qu’elle serait assez folle pour tenter de prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.



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Dernière édition par Seamus O'Maony le Sam 20 Juil - 19:40, édité 1 fois
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Elizabeth O’Ceallaigh

Elizabeth O’Ceallaigh

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyLun 15 Juil - 14:17



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Son début de soirée a été un peu mouvementé, il faut bien le dire. Avec le message de Seamus, Elizabeth à bien crue qu’elle devrait y mettre un terme. Mais finalement non. Elle a pu en profiter. Connaître un peu plus Amandine et profiter d’une soirée entre femmes, tranquillement. Enfin, tranquillement. Elle sait qu’elle est protégée en permanence donc elle, n’est que très très rarement seule, avec une femme en tout cas. Elle en a donc profiter un maximum et n’a finalement plus eu de nouvelle de Seamus. Comme on dit, pas de nouvelle, bonne nouvelle. Ce n’est que vers les quatre ou cinq heures du matin que l’Irlandaise finit par revenir à son appartement. Elle n’a même pas tellement bu, mais n’est pas totalement sobre non plus. Le concierge est en train de prendre son poste quand elle arrive. Elle le salue rapidement avant de monter à son étage. Elle est tentée de prendre son téléphone et d’envoyer un message à son Caïd. Son Caïd. Elle aime bien l’appeler comme ça. Sans même savoir pourquoi. Elle y tient, c’est tout. Surtout utiliser le possessif. Oh, ils ne se sont rien promis, elle le sait. Mais elle ne peut s’empêcher de penser à lui. De repenser à ces nuits qu’ils ont déjà passées ensemble. Il a prit une place dans son cœur qu’elle ne pensait pas voir prise un jour. Pas que l’italien l’ai laissé indifférente totalement. Mais, là, ce n’est pas pareil. Elle a confiance en lui. Elle se sent en sécurité à ses côtés et comme elle lui a déjà dit, elle aime l’avoir en sa présence.

Seulement, elle le pense trop occupé avec Dorian, ou alors il est rentré se reposer. Alors elle renonce et range son téléphone dans son sac et elle prend les clés de son appartement pour ouvrir la porte. Elle entre alors dans son logement plongé dans le noir, ou presque. Elle fait deux trois pas dans la grande pièce principale. La porte refermée, elle distingue une lueur rougeâtre dans la vitre, une cigarette. Elle n’a aucun mal à le reconnaître. Vu l’odeur qui flotte dans son appartement. D’une pression sur l’interrupteur, Elizabeth allume la lumière et voit sans problème qui l’attend dans son appartement. « Tu fumes avec les fenêtres fermées chez moi ? » Elle s’approche de lui, il a l’air assez en colère et elle aurait presque un mouvement de recul. Qu’est-ce qu’il y a bien pu se passer pour qu’il soit dans cet état. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Elle s’approche doucement de lui, même s’il semble être sur le point d’exploser. « Qu’est-ce que Dorian a fait ? »
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyLun 15 Juil - 14:46


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fin novembre ~ Feat. Beth



La vive lumière qui remplit brusquement la pièce lui fait plisser les yeux, juste le temps qu’il faut pour s’habituer à cette nouvelle clarté après ces trop longues minutes passées à ruminer dans le noir. Et s’il esquisse un rictus mauvais quoi que bref à sa réflexion sur l’odeur de tabac qui a déjà embaumé le salon, comme il s’y attendait, il se garde bien d’y répondre. Pas tout de suite. Pas encore. Il sait qu’au moment où il desserrera les mâchoires il sera déjà trop tard pour réfléchir davantage. Alors il attend encore, Seamus, il attend qu’elle s’approche, qu’elle parle encore. Qu’elle ose. Qu’elle ose seulement. Et c’est finalement un rire forcé, nerveux, qui lui échappe en premier à la question qu’elle pose. Un rire qu’il brise aussi brusquement qu’il lui est venu. Ce que Dorian a fait… il n’a fait que répondre à ses instincts, comme toujours, écouter sa folie plutôt que sa raison. Il n’a fait que s’accorder un peu de bon temps avec une diablesse provocatrice. Il a fait ce qu’il fait de mieux, donner le change pour camoufler la part sombre qu’il lui a dévoilé ce soir et sur laquelle il ne reviendra pas. « A toi de m’le dire, Elizabeth. » Son ton est sec, glacial presque. Sa voix tremblante comme il cherche à retarder encore un peu la tempête qui approche à grand pas. Il pourrait fuir son regard, Seamus, s’il craignait encore que ces grands yeux clairs ne lui fassent perdre sa détermination. Mais ce n’est plus le cas. Ils ont perdu ce pouvoir quand le pianiste a prononcé ces quelques mots de trop. Non, il ne la lâche pas des yeux. Et son regard à lui a perdu toute la tendresse qu’il pouvait avoir l’avant-veille encore quand ils se sont quittés au matin.

Plus que la colère dont il veut retarder l’explosion, le quinquagénaire, il essaye à présent de faire taire cette douleur sourde dans sa poitrine. Ce poids qui lui compresse les poumons d’une bien étrange manière. Cette nausée qui lui vient en songeant une fois encore à toute la confiance qu’il lui accordait.
« Hein ? Qu’est-ce qu’il a fait Dorian ? A part avoir de l’or au bout des doigts et ce bloody accent anglais… Qu’est-ce qu’il a fait DORIAN à part t’attirer des emmerdes ? Qu’est-ce qu’il a fait Dorian fucking Wrynn à part foutre en l’air tout ce qu’il touche ? » Les mots sont sifflés plus qu’articulés, excepté le prénom du pianiste dont il exagère chaque syllabe. Et s’il avait su en début de soirée prendre assez de recul pour ne pas en vouloir à l’excentrique, puisqu’il ne pouvait pas savoir, puisqu’il a sans doute fait passer sa petite personne en premier sans penser à mal pour autant, comme toujours, il regretterait presque à présent de pas l’avoir cogné plus fort malgré la conversation qui a suivi. Alors il prend une grande inspiration, Seamus, il écrase sans vergogne ce qu’il reste de sa cigarette dans la porcelaine blanche qu’il laisse trainer à coté de lui sur le sofa, il tente de rassembler ses esprits et de focaliser sa colère contre celle qui le mérite le plus. Contre la diablesse en face de lui. « A toi de me dire, Elizabeth, à toi d’me dire ce qu’il a fait. » Et il gesticule une main vers elle, l’invitant cyniquement à répondre, trouvant soudainement l’idée de la voir plaider sa propre cause bien ironique. Ses lèvres ne se défaisant plus de ce sourire mauvais que la colère leur imprime.



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Elizabeth O’Ceallaigh

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyLun 15 Juil - 19:21



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La voix de l’Irlandais lui fait mal. Il est en colère, elle le voit, elle le sent. Et comme il vient lui dire que c’est à elle de lui dire ce qu’il s’est passé, elle ne comprend pas. Aucun des deux ne dévie son regard et son cœur se serre en voyant toute cette rage qu’il y a dans le sien. Non, elle ne comprend définitivement pas. Pourquoi lui en veut-il autant ? Elle reste sur place, comme figée par le regard glacial de l’homme en face d’elle. Il reprend alors et elle comprend de moins en moins. Elle ne voit pas ce qui a bien pu se passer. Pourquoi il lui parle d’avoir eu des emmerdes à cause de Dorian ? Elle est avocate, les emmerdes, c’est son fond de commerce. Mais elle sent qu’il y a quelque chose qui n’est pas comme avant. Il n’hurle pas, mais sa façon, de parler est presque pire. Elle ne fait même pas de remarque quant au fait qu’en plus d’avoir fumé dans son salon, il a utiliser une tasse comme cendrier.

Pourquoi il parle qu’il est tout foutu en l’air ? Elle ne comprend décidément plus rien. Surtout, quand il lui redemande à elle ce qu’il a bien pu faire. Elle pose alors ses mains sur ses hanches en haussant les épaules. « Mais j’en foutrement rien moi ! » Elle ne jure pas en temps normal, mais là elle commence à être énervée. Soufflant un coup elle secoue la tête avant de se détourner de Seamus et de se rendre dans la cuisine pour faire couler un café. Elle ne lui en propose pas, il avait qu’à se servir et puis elle n'en a pas envie pour le coup. Elle a juste besoin de se remettre les idées en place tout en réfléchissant à ce qu’il pourrait le mettre dans cet état. Elle comprend que cela concerne quelque chose qui c’est passé avec Dorian. « L’enfoiré... » Elle se retourne d’un coup. Elle vient de comprendre, enfin, elle pense avoir compris. « Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Comment il l’a dit ? » Elle croit comprendre, mais elle veut être sûr d’elle avant d’envenimer la situation. Elle aussi commence à s’énerver et elle sent qu’elle va le balancer par le balcon le pianiste.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMar 16 Juil - 2:55


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Il attend son plaidoyer avec impatience, Seamus. Parce qu’il est curieux de voir quelle excuse elle va trouver, quel mensonge elle va inventer. Les avocats sont doués pour ça non ? Pour mentir, pour manipuler, pour jongler avec les mots et embrouiller les jurés. Elle n’en sait foutrement rien, qu’elle dit. Et le quinquagénaire, il serait bien incapable de dire ce qui le met le plus hors de lui. Cette manière qu’elle a de nier les choses avec autant d’aplomb ou sa gestuelle agacée. Il l’énerve, il l’exaspère, et le soupire de la brune est finalement l’étincelle qui met le feu aux poudres. De quel droit s’énerve elle, de quel droit se permet elle de retourner la situation de la sorte. Le seul qui soit blessé ici, le seul qui ai des raisons de laisser exploser sa rage, c’est lui. C’est lui qui s’est fait trahir de la plus sournoise des manières, lui qui vient de passer des heures à ronger son freint jusqu’à cet instant où il pourrait la confronter enfin. Lui qui mérite des explications et des excuses bien qu’il ne les acceptera pas. Pas au point de replonger aussi naïvement. Alors il s’est levé, Seamus, en la voyant se diriger vers la cuisine. Il voudrait lui hurler de na pas lui tourner le dos, de ne pas fuir cette conversation avec autant de l’acheter, mais il n’en fait rien. Il persiste à se mordre la joue en silence, à retarder l’inévitable. Il ne cuisine pas, Seamus, ou si peu, mais il sait ce qu’il arrive à une cocotte-minute dont on aurait mal ajusté la soupape. Et la vapeur, elle lui monte au nez plus que jamais quand elle ose reprendre. Ce que le pianiste lui a dit ? Alors quoi, elle va l’accuser lui à présent ? Reporter toute la faute sur l’excentrique puisqu’il n’est pas là pour se défendre ? Cette lâcheté là n’est pas digne d’elle. Alors il explose tout à fait cette fois.

Son poing vient heurter le plan de travail avec force et il hurle, l’ex-taulard, il cède enfin à cette colère sourde qu’il  a soigneusement entretenue toute la soirée.
« BLOODY HELL ! »  Il franchi brusquement l’espace qui les sépare, venant se tenir face à elle pour mieux cracher tout le venin qu’il a sur le cœur. « Qu’est-ce que ça peut faire la manière dont il l’a dit ? Tu m’crois assez con pour me contenter d’un  ‘faut pas croire ce qu’il raconte quand il a picolé’ ? » sa voix a pris des intonations aiguës pour imiter maladroitement les mots qu’elle aurait pu employer. Il se moque bien d’être vexant, blessant même, il souffre suffisamment pour ne plus se soucier de ce qu’elle pourrait ressentir « C’qui m’intéresse c’est ce que tu vas dire toi, tu vois. T’as eu c’que tu voulais ? Un gorille pour te rassurer pendant que tu t’amusais avec tes clients ? Et ce soir ? ce soir tu t’es amusée aussi ? » Il a fait un pas de plus, Seamus, la forçant presque à reculer, vociférant  tant qu’il peut en soufflant comme un bœuf. Sa rage l’aveuglant suffisamment pour en oublier le concept même d’espace personnel. Un pas de plus encore, un nouveau coup sur l’ilot central, puis un troisième, des deux poings cette fois avant de pointer un index accusateur sur elle en pressant à la base de sa nuque. « Y a qu’avec moi que tu peux être toi-même, c’est ça ? C’est ça être toi-même ? C’est te taper tout Chicago pendant qu’je me demande encore ce que t’as bien pu m’trouver ?  ‘J’ai confiance en toi Caïd’…. CONFIANCE MY BLOODY ARSE Il ne joue plus. Plus de devinettes, plus de patience. Juste sa colère, sa douleur, son envie de briser le meuble sous ses poings.



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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMar 16 Juil - 4:20



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Elle sursaute, autant à cause du coup sur le plan de travail qu’à cause du haussement de voix de Seamus. Il jure avant de s’approcher d’elle, pour l’instant, elle ne recule pas, mais ce n’est pas l’envie qui lui manque. Il semble l’imiter, quand bien elle n’aurait jamais dit ça. D’autant qu’elle ne pourrait pas savoir s’ils ont parlé avec de l’alcool dans le sang. Elle comprend de mieux en mieux ce dont il veut parler et la colère dans la voix et les yeux de l’Irlandais lui font d’autant plus mal. Comment il peut croire qu’elle lui a menti. Mais cette fois, comme il s’est avancé vers elle, Elizabeth fait un pas en arrière. Sa respiration se fait plus difficile, comme si l’air venait soudain à manquer. Les mots qu’il emploi lui fond mal, vraiment mal.

Un pas en avant pour lui et un de plus en arrière pour elle, sauf que cette fois, elle est collée au comptoir. Dans son dos, le café a fini de couler, mais elle n’y prête même pas attention. Elle reste concentrer sur l’homme devant elle. Guettant ses moindres gestes, prête à se prendre un coup. Parce que c’est exactement ce qu’elle craint. S’en prendre une. Alors quand il vient frapper à nouveau le plan de travail, elle sursaute encore, fermant même un instant les yeux. Elle tremble finalement lorsqu’il vient tapoter sur son torse. Sauf que ce qu’il lui, ce qu’il entend par "te taper tout Chicago" non seulement lui permet de confirmer ce qu’elle pense, mais en plus la met en colère. En même temps, sa jalousie la toucherait, si la situation n’était pas aussi critique pour elle.

Cette fois, c’est à elle de se mettre en colère, elle le gifle alors, avec force. Ça lui fait mal d’en arriver là. Mais elle est trop en colère et c’est les larmes aux yeux qu’elle lui répond enfin. « Que je me tape tout Chicago… espèce de connard. Comment tu oses ? Oui j’ai confiance en toi, mais je crois que je me suis trompée. C’est parce que j’ai couché avec lui, hein ? » La peur agit à sa place et elle attrape la tasse de café chaud, même brûlant, pensant qu’il s’agit du seul moyens de le faire reculer.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMar 16 Juil - 5:13


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Il l’a forcée à reculer jusqu’à l’acculer  contre le meuble, contre l’élément de sa précieuse cuisine hors de prix. Cette foutue cuisine où il s’est laissé berner si aisément et à laquelle il lui vient soudainement l’envie de foutre le feu. Et se laisse par trop emporter par sa furie pour voir l’état dans lequel elle se trouve, pour voir arriver la gifle magistrale qu’elle lui assène, cette dernière lui fait enfin esquisser un pas en arrière. Un tout petit pas. Le temps que la douleur fasse son chemin jusqu’à son cerveau. Que celui-ci analyse le geste. Attisant la violence de la folie furieuse qui l’habitait déjà. Piétiner son ego n’était pas suffisant, il lui faut l’achever de la sorte. Alor sil revient à la charge, Seamus, il revient se planter tout contre elle, réduire une fois encore son espace, la pousser dans ses derniers retranchement pour obtenir enfin des aveux. Aveux qui finissent par arriver non sans quelques insultes qu’il n’a pourtant à ses yeux rien fait pour mériter. Et s’il n’avait pas vu venir le coup de tantôt, il se fait plus rapide qu’elle au moment où elle se saisit de son arme improvisée. Avant qu’elle n’ai l’occasion de l’ébouillanter, il a saisi ses poignets, la forçant à laisser la tasse s’écraser sur le carrelage et y rependre le contenu qui lui était destiné. « No shit Sherlock ? » qu’il s’exclame, feignant brièvement un rictus amusé qui cède sa place à une expression bien plus sombre aussi brusquement qu’il était apparu. Et ses mains se crispent à ces poignets trop frêles pour les maintenir relève devant lui. Pour s’assurer qu’elle ne tentera pas de lui refaire un coup dans ce gout là avant qu’il n’en ai terminé. Pour éviter une nouvelle gifle qui finirait de lui faire perdre le peu de contrôle qui lui reste. « T’as deviné ça toute seule ? Et c’est moi le connard, Elizabeth ? Ouai. C’est moi. Parce que j’ai été assez naïf pour penser qu’tu pouvais vraiment t’être entichée d’un vieux voyou sans avenir. »

Il marque une pause, Seamus, le temps de retrouver son souffle, de formuler les mots qui lui brulent déjà la poitrine. L’envoyer paitre une dernière fois avant de mettre les voiles. Le temps de fixer ces grands yeux clairs dans lesquels il se jure de ne  plus jamais se perdre. Le temps d’y lire quelque chose qui lui glace le sang. « Tu t’fous d’ma gueule ? Toi… après tout ce que tu m’as raconté, t’as peur de moi ? » Mais s’il y a encore de la colère dans cette dernière phrase, de la haine même , son cœur loupe un battement en voyant cette lueur  s’intensifier comme il sert un peu plus sa prise en bas de se savants bras. Et ce n’est plus cette garce qui l’a si honteusement trahi qu’il a sous les yeux. C’est une toute autre femme. Une femme meurtrie, brisée par un homme incapable de lui parler autrement qu’avec les poings. C’est sa mère, battue par un homme qu’il a mis un point d’honneur à abattre lui même. Un homme qu’il reconnait dans son propre reflet quand son regard glisse sur les plaques vitrocéramique à coté d’eux. Alors cette même peur, elle vient le prendre aux tripes, l’irlandais, elle vient lui nouer l’estomac et réveiller un profond dégoût qui lui donne la nausée. « T’as peur de moi… » Cette fois la voix est tremblante, à peine un  murmure essoufflé, terrorisé qu'il est par l'effroyable vérité. Et s’il lâche ses poignets c’est pour mieux reculer, Seamus, pour mieux porter une main devant ses lèvres et réprimer un haut le cœur. « Non… non… » qu’il persiste à murmurer « .. pas moi… » Il a l’impression d’étouffer, de ne plus parvenir à remplir ses poumons comme son cœur peine à  reprendre un rythme régulier. Non. Il ne peut pas en être arrivé là. Il ne peut pas être devenu ne serait-ce que semblable à ce type là. Et il recule encore, l’ex-taulard, il recule jusqu’à tituber, se raccrochant comme il peut à l’ilot central contre lequel il se laisse finalement glisser.

Et même là, assis sur le carrelage, le dos pressé contre le meuble, il suffoque. La haine revient torturer son esprit déjà mis à mal par trop d’atteintes en une seule soirée, une haine viscérale qu’il voue à ce reflet aperçue à l’instant. A ce cauchemar qui a finit par le rattraper. Et les yeux lui brulent, Seamus, autant que sa cage thoracique où l’air refuse toujours d’abonder. Alors il hurle à nouveau, espérant évacuer cette rage nouvelle et forcer son corps à respirer enfin dans un reflexe
« COMMENT TU PEUX CROIRE QUE J’POURAIS FAIRE UN TRUC PAREIL ? J’pourrais pas… pas moi… j’pourrais pas… tu pourrais t’le taper d’vant moi que j’pourrais pas t’frapper pour autant… j’suis pas lui… j’suis pas lui…. » La fin de sa phrase est entrecoupée de sanglots, étouffée par les mains qu’il presse à son visage pour tenter de chasser cette vison qui ne le quitte plus, toute l’horreur des souvenirs que son geste à ravivés. « J’suis pas lui… »


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Elizabeth O’Ceallaigh

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMar 16 Juil - 20:20



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Elle n’a pas le temps de finir son geste qu’il lui attrape les poignets sans grande difficulté. La tasse vient s’écraser au sol, déversant son contenu sur le carrelage et se brisant par la même occasion. Il semble encore plus en colère, venant tenir ses mains devant elle. Sans la lâcher une seule seconde, il reprend la parole. Elle voudrait se défaire de son emprise, mais cesse finalement de lutter quand il lui dit qu’il a cru qu’elle s’était entichée de lui. C’est vraiment tellement visible ? Son cœur se sert comme il lui semble lui échapper un peu plus à chaque instant. Il sert un peu plus ses poignets et commence à lui faire vraiment mal. Il lui fait peur, parce qu’elle ne le connaît pas tant que ça au final et qu’elle ne sait pas comment il peut réagir.

Cependant, elle s’attendait à tout, sauf à cette réaction-là. Il a compris, il a vu la peur dans ses yeux et elle le voit alors reculer, contre l’îlot central. Elle ne le quitte pas des yeux, sans bouger de là où elle est. Lui est dans un sale état, il en vient à pleurer, ce qui lui fait d’autant plus mal à l’Irlandaise. Alors qu’elle s’apprête à venir vers lui quand il se met à hurler. Elle sursaute, même si elle doit reconnaître qu’il n’a pas tord. Avec son passé, il ne devrait pas être du genre à lever la main sur une femme. Seulement, ce n’est pas tout. Il reparle de Dorian, du fait qu’elle couche avec lui. Enfin, c’est ce que lui pense. Cette fois, les larmes coulent toutes seules. Il semble partir bien trop loin, comme aspirer par des souvenirs, alors c’est la voix d’Elizabeth qui vient rompre le silence. La voix tremblante, de peur, de rage et de tristesse. « Comme toi, tu crois que j’ai pu me jouer de toi. »

Elle se rapproche doucement de lui, venant se mettre a genoux devant lui. « Oui, j’ai couché avec Dorian. Une fois. Une seule fois. Avant même que tu ne travailles pour lui. » Elle lui prend doucement les mains, les serrant tendrement dans les siennes. « Il n’y a eu personne d’autre, encore moins depuis toi. » Elle vient se laisser glisser contre le meuble, collée à lui. « Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre dans cet état. » L’une des mains de la femme vient essuyer les larmes de Seamus. Elle sourit alors, rigolant même presque nerveusement. « N’empêche, tu me dois une deuxième tasse. »
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Seamus O'Maony

Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMer 17 Juil - 5:24


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fin novembre ~ Feat. Beth



Il n’est pas lui. Mais il beau le répéter, Seamus, il a beau frapper des deux poings sur ses tempes et se rependre en jurons étouffés  par sa respiration chaotique et les larmes qui lui détrempent les joues, il ne parvient plus à chasser cette image de son esprit. Ce reflet entrevu tantôt et qui lui donne la nausée. Cette immonde ordure dont les colères ont tuméfié le tendre visage de sa mère et dont le vice a fait bien pire à sa benjamine. Cette immonde ordure à laquelle il ressemblait à l’instant dans les yeux trop clairs de la brune. Et il se hait d’autant plus qu’il parvenait il y a quelques instant encore à justifier sa colère, qu’il ne sait plus lui-même si sa rage aurait pu l’aveugler au point de devenir l’espace d’une seconde, une seconde de trop, tout ce qu’il a toujours méprisé. S’il avait bu une gorgée d’alcool de plus chez le pianiste avant de venir, cette petite seconde là aurait pu se produire, juste une seconde, juste une gorgée pour basculer. Il aurait pu, il s’en persuade à présent et il se maudit plus encore, Convaincu qu’il est, à tort ou à raison, de n'etre au final qu’un animal dangereux lui aussi. Alors il comprend sans mal la peur de cette femme, la haine qu’elle doit éprouver elle aussi après ça. Et c’est ce qu’il s’attend à recevoir en retour dans ses propos quand elle prend enfin la peine de lui adresser la parole, de l’aversion et de la répugnance, c’est tout ce qu’il mérite. Et pourtant ce n’est pas ce que sa voix dénote, ce n’est pas le sens qu’elle donne à cette petite phrase que son esprit torturé refuse de comprendre.

Il s’attendait à la voir fuir, à l’entendre appeler du secours, les flics même, à ce qu’elle aille chercher le flingue dans son coffre peut-être, pour l’abattre comme le chien enragé qu’il est. Personne ne lui en voudrait, pas même lui. Demain elle aura des bleus sur les poignets là où ses mains ont serré trop fort, demain elle plaidera une légitime défense dont personne ne doutera. Il ne vaut sans doute pas mieux que l’italien dont elle parlait non plus après tout. Mais elle ne fait rien de tout cela. Pas de cris, pas d’appel, pas de flingue. Elle vient simplement s’agenouiller devant lui et cette proximité soudaine lui glace le sang plus encore. Il est terrorisé, Seamus, affolé à l’idée qu’elle se tienne si près de lui quand qu’il pourrait la briser si facilement. Elle réitère ses aveux mais ils n’ont plus la moindre importance. Quelques soient les raisons de sa colère rien ne justifiait qu’il s’emporte de la sorte, qu’il la menace comme il l’a fait. Rien. Et comme elle précise cette fois les circonstances de son affaire avec le pianiste, son cœur à lui loupe un nouveau battement. Si rien ne justifiait son geste, rien ne justifiait non plus sa rage et sa jalousie, rien sauf sa propre stupidité. Et cette révélation là lui est plus douloureuse encore. Il aurait pu la blesser pour une trahison qu’elle n’a pas commis. La nausée le reprend tout comme la sensation d’étouffer, de respirer un air vicié qui ne suffit plus à remplir ses poumons comme il la fixe avec horreur. Tétanisé qu’il est par la manière dont elle le regarde, par ces yeux où il ne voit pas la trace de la haine et du dégout qu’il sait pourtant mériter, par ce geste qu’elle esquisse et le contact de ses mains sur les siennes. Il voudrait reculer, se soustraire à  cette affection qu’il ne devrait pas recevoir, mais son corp entier refuse de lui obéir. Il suffoque, noyé par cette aversion viscéral qu’il se voue et cette frayeur qu’elle ravive, cette peur qui ne le quitte plus . Il pourrait la briser. Personne. Il n’y a eu personne. Cette femme trop belle, trop jeune, trop fidèle, trop parfaite qui lui fait face, cette femme lui semble soudain irréelle. Une lueur d’espoir au milieu d’un cauchemar dont il ne parvient pas à se réveiller, une lueur qu’il ne peut atteindre, enlisé qu’il est dans ses remords, ses doutes et ses vices.

Tétanisé, il le reste, Seamus, parvenant à peine à la suivre du regard en tournant légèrement la tête quand elle prend place contre lui. Elle ne voulait pas le mettre dans un tel état. Sa main à elle vient essuyer une larme sur la joue à lui  et comme elle continue à parler, comme elle se force à rire, comme elle cherche à relativiser ce que lui ne peut se pardonner, il réagit enfin. Du revers de la main, il repousse la sienne, se relevant d’un bond pour reculer à nouveau, remettre de la distance entre eux, la mettre à l’abris.
« Me… » Les mots voudraient sortir mais le souffle lui manque encore « … tu ne voulais pas… j’me suis mis dans cet état tout seul, tu vois… pour rien. Absolument pour rien. J’aurais pu… Beth… j’aurais pu… et toi… » il n’a pas même la force de continuer de pleurer, Seamus, encore moins de crier. Sa voix tremble, autant que ses mains, ses mains qu’il fixe en silence un bref instant avant relever la tête vers elle et de reprendre « … toi tu fais comme si de rien n’était. Comme si.. tu pouvais pardonner ça. T’APPROCHE PAS DAM’IT ! » Et s’il parvient brusquement à hausser le ton, c’est qu’à la voir se relever il panique à nouveau à l’idée qu’elle revienne se tenir trop près de lui. Alors il recule encore, les deux mains levées devant lui, jusqu’au canapé où il s’assied sur l’accoudoir pour mieux la surveiller. « Pourquoi, Beth ? J’suis qu’un vieux con… un vieux con dangereux. Avec mes doutes et mes insécurités, ma colère et ma rage. J’t’apporterais rien d’bon. J’vaux pas mieux qu’lui. Twisted old bastard… vingt ans, Beth… » et vieux il a l’impression de l’être plus que jamais, avec sa voix chevrotante encore des sanglots de tantôt et l’incertitude que son ton trahi tout à fait à présent « Vingt bloody années… j’ai rien d’bon à t’offrir. Que mes poings. J’sais faire que ça. J’suis même pas foutu de t’aimer comme il faut, d’avoir confiance en toi à défaut d’en avoir un peu en moi. Pourquoi qu’tu m’parles de ces tasses comme si de rien n’était alors qu’j’ai failli… alors qu’j’aurais pu… »

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Elizabeth O’Ceallaigh

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMer 17 Juil - 16:25



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Elle essaye, on ne pourra pas le lui reprocher, c’est déjà ça. Elle essaye de le sortir de sa torpeur, de lui faire comprendre que ce n’est pas grave. Que finalement, il n’a rien fait. Mais cela n’a pas l’effet escompté. Il la repousse et son cœur se brise en milliers de morceaux, volant en éclats. Elizabeth a l’impression de mourir. Il vient de la repousser, ce qu’elle craignait le plus. Il se relève et s’éloigne. Mais si elle craint encore le voir fuir totalement et passer la porte, il se contente de rester loin d’elle. Il tremble autant qu’elle, mais pas forcément pour la même raison. Sauf qu’il finit par hurler, finit par s’asseoir sur l’accoudoir du canapé. Elle se tient alors à l’îlot central pour ne pas s’effondrer. Il ne sait pas comment elle fait pour lui pardonner et elle n’a pas le temps de lui répondre. Il continue sur sa lancée. Il lui demande pourquoi, comme si ça pouvait vraiment s’expliquer. Il est persuadé qu’il ne lui apportera rien de bon et elle voudrait lui dire qu’il a tord, mais une réalité lui revient à la tronche comme il la prononce à voix haute. Vingt ans, ils ont vingt ans d’écart. Seulement, à bien y réfléchir, cela ne la dérange pas.

Son trait d’humour n’a pas marché comme elle l’aurai voulu et le voilà qui recommence, lui rappelant encore une fois ce qu’il aurait pu faire. Mais c’est bien là toute la nuance de la chose. « Tu aurais… justement » Elle a presque murmuré ses mots, se retenant pour ne pas s’approcher de lui et le voir partir tout à fait. Elle réprime comme elle peut les larmes qui coulent. « Tu n’es pas lui. J’ai pas… Elle s’apprête à lui mentir, mais un mensonge qui lui seul pourrait l’empêcher de s’enfuir. Je savais que tu ne le ferais pas… J’ai eu peur que tu partes. Ça, ce n’est pas un mensonge, pas le moins du monde. J’ai peur que tu me laisses seule... » Ses yeux se ferment, elle ne veut pas plus pleurer devant lui et quitte la pièce sans même vraiment s’en rendre compte. Se rendant dans sa chambre. Une fois dans la pièce, elle retire ses chaussures et les envoie voler près de l’armoire. Faisant face au miroir elle secoue la tête avant de se laisser choir sur le lit, assise, la tête basse sur le bord du matelas. Elle voudrait retourner dans le séjour et lui avouer ce qu’elle ressent, lui dire clairement. Mais elle n’en a plus la force, puis elle a peur que cela n’achève le maigre espoir qui lui reste.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMer 17 Juil - 19:08


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Il ne comprend pas, Seamus, il ne parvient pas à suivre le raisonnement de la brune. Ce qui la pousse à vouloir lui pardonner et tourner en dérision la gravité de la situation. Ce qui lui vaut ce regard sans haine, sans mépris. Ce qui fait qu’elle semble ignorer tout ce qu’il lui expose, les arguments qu’il avance, l’énorme fossé entre leurs mondes et ces vingt ans de différence qui feront de lui un vieillard quand elle sera encore en âge de séduire d’autres pianistes, cette violence enfin et surtout, cette violence qu’il craint de ne pouvoir maitriser. Et il fixe ses poings crispés sur ses cuisses, l’ex-taulard, n’osant plus croiser son regard à présent qu’elle tente enfin de lui répondre. Elle pleure. Il ne le voit pas mais il le devine à sa voix. Et ces larmes là lui tordent le cœur. Parce qu’il est seul responsable. Parce que quand bien même il s’est retenu à temps comme elle dit, quand bien même il ne l’a pas frappée, il a réussi à la faire souffrir. Parce qu’elle ne le méritait pas, elle ne méritait rien de tout cela, pas le moins du monde. « Buggers ! » qu’il murmure devant cette confiance qu’elle persiste à lui vouer. Comment pouvait-elle en être certaine quand lui-même en doute. Il l’a bien vue, la peur dans ses yeux quand il lui hurlait dessus. Elle ne peut pas nier ça, pas même pour tenter de le réconforter, elle ne ferait qu’aggraver les choses, rajoutant encore à sa culpabilité et son incompréhension. Non, elle ne nie pas la peur, mais la justifie. Elle avait peur qu’il parte. Et Seamus, il serre plus encore ses poings, il crispe les mâchoires, à s’en faire mal. Pour que la douleur le sorte de ce cauchemar, le réveille enfin. En vain. Elle insiste. Elle avait peur qu’il la laisse seule. Elle avait peur de le perdre pour une faute qu’elle n’a pas commise. Alors il sort de sa torpeur, l’ex-taulard, il relève enfin les yeux pour lui répondre, lui dire que c’est précisément ce pourquoi il doit foutre le camp, lui dire que sa colère et sa jalousie auront raison d’elle s’il reste, lui dire qu’il ne comprend toujours pas pourquoi elle semble tenir à lui de la sorte. Mais elle a déjà tourné les talons, la brune, elle arpente déjà le couloir pour trouver refuge ailleurs et il reste silencieux.

Alors il hésite, Seamus, il lorgne la porte d’entrée en torturant ses mains sur ses genoux. Il se demande si finalement ce n’est pas là l’occasion de mettre un terme à tout ceci en limitant les dégâts. Elle va pleurer un jour, deux peut-être, une semaine tout au plus, puis elle l’oubliera. Elle est jeune, Elizabeth, jeune et belle, et intelligente avec ça. Elle trouvera bien d’autres bras pour se consoler une fois qu’il sera parti. D’autres bras qui sauront l’aimer mieux que lui, des bras qui ne la mettraient pas en danger. Quant à lui, il finira bien par oublier cette ridicule lueur d’espoir qu’il avait qu’elle puisse réellement vouloir de lui. Et si son cœur se serre encore à l’idée qu’un autre puisse se lover contre elle dans un avenir proche, cette image là n’a plus le même impact que la trahison que sont esprit détraqué imaginait tantôt. Parce que cette fois il l’aura mérité, cette fois elle ne lui devra plus rien. Et tout en y songeant il s’est avancé vers la sortie, le quinquagénaire, résolu qu’il est à la protéger du chien enragé qu’il est persuadé d’être. Sa main est déjà sur la poignée quand il entend ce bruit sec, ce meuble heurté, quand il pivote machinalement, son cœur loupant un nouveau battement.
« Beth ? » qu’il hèle en direction de la chambre, affolé qu’il est à l’idée qu’elle ai pu se faire le moindre mal. Et puisqu’elle ne répond pas, puisque cette nouvelle frayeur lui noue brusquement les tripes, il se précipite dans le couloir pour s’arrêter net à l’entrée de la pièce, haletant, les deux mains pressées au chambranle de la porte. « Beth, ça v… » essoufflé qui est dans son affolement, il s’interrompt devant le spectacle qu’il a sous les yeux. Elle n’est pas tombée. Elle est assise au bord du lit. Et s’il était prêt à la laisser pleurer plutôt que lui imposer sa présence, il sent toute cette volonté lui échapper à présent qu’il la voit. C’est au-dessus de ses forces, à Seamus. Et de savoir qu’il en est responsable le force à faire un pas dans la pièce. Parce qu’il ne peut pas la laisser dans cet état. Parce qu’il est faible face à ce brin de femme brisée. Et que bien qu’il sache l’avoir perdue, il ne peut se résoudre à l’abandonner à son sort, pas s’il peut au moins apaiser sa peine avant de partir.

Et prenant soin de se placer contre le bord adjacent de celui où elle a pris place, il s’assied au sol, le dos contre le matelas. Il ne veut pas prendre le risque de croiser son regard, l’entendre sangloter lui fait déjà bien trop mal. Il cherche ses mots, l’ex-taulard, laissant un silence pesant s’installer le temps d’être certain de ne pas dire une nouvelle connerie qui envenimerait les choses. Le temps de venir achever l’ongle d’un pouce déjà malmené dans la soirée. Le temps de reprendre son souffle et de rassembler son courage.
« Je… je suis désolé. » C’est peu. C’est bien trop peu et il le sait. Alors il enchaîne après un long soupire, il laisse tout ce qu’il a encore sur le cœur lui échapper. Pour qu’elle comprenne au moins sa décision puisque lui ne peut comprendre la sienne. « Je suis désolé pour tout, Beth. Sincèrement. Pour ma stupidité. Pour ma colère. Pour ma jalousie. Pour ces soirées que t’as gaspillées à tenter d’me refaire une culture. Je suis désolé de pas avoir eu confiance en toi. De pas t'avoir demandé ce qu'il en était avant de m’emporter. D’avoir été trop con. J’suis désolé… désolé de tenir trop à toi pour supporter l'idée qu'un autre puisse te toucher... désolé d’avoir cru que ce qu’on avait pouvait avoir le moindre avenir. Désolé d’y croire encore suffisamment pour finalement devoir me résigner à partir.» Et pourtant il le dit, il y croit encore suffisamment pour vouloir partir avant qu’il ne soit trop tard. « Dis-moi que c’est la meilleure chose à faire…. Dis-moi qu’après tout ça t’as plus envie d’me revoir… dis le moi, Beth… que j’suis qu’un vieux con… que tu seras mieux avec un autre… » Une fois qu’elle l’aura dit il pourra partir. Une fois que ces quelques mots auront chassé tout ce qui peut encore le retenir. Cette dernière lueur d’espoir qu’elle a maintenue fébrile en prétendant qu’elle ne voulait pas le voir partir.
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Elizabeth O’Ceallaigh

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMer 17 Juil - 20:16



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Elizabeth n’entant pas les pas de l’homme qu’elle a laissé s’éloigner d’elle. Et heureusement, elle ne s’en serait pas relevé. Mais quand elle entend sa voix, quand il l’appelle, elle n’a pas la force de lui répondre. Elle reste là, le regard perdu sur la moquette trop blanche de sa chambre. La douceur sur ses pieds, elle n’y prête même pas attention. Des tâches sombres se forme sur sa robe au niveau de ses cuisses comme ses larmes viennent se perdre sur le tissu. Elle ne l’entend pas arriver, elle ne le voit pas dans l’encadrement de la porte, commencer cette question qu’il ne finit pas. Il a la réponse sous les yeux.

Elle le sent passer devant elle, venir s’asseoir au pied du lit, contre le matelas, si proche et à la fois si loin. Un lourd silence se pose sur la pièce. Silence qu’il finit par briser. « Je suis désolé pour tout, Beth. Sincèrement. Pour ma stupidité. Pour ma colère. Pour ma jalousie. Pour ces soirées que t’as gaspillées à tenter d’me refaire une culture. Elle relève la tête, sans rien dire, sa jalousie. Voilà le mot qu’elle retient, sa jalousie. Je suis désolé de pas avoir eu confiance en toi. De pas t'avoir demandé ce qu'il en était avant de m’emporter. D’avoir été trop con. J’suis désolé… désolé de tenir trop à toi pour supporter l'idée qu'un autre puisse te toucher… Elle se fige parfaitement, son cœur loupant un battement, les derniers morceaux encore là volant en éclats. Il tient à elle, il l’avoue, il lui dit. Mais il n’a pas fini de parler alors elle ne peut pas lui répondre, pas encore. désolé d’avoir cru que ce qu’on avait pouvait avoir le moindre avenir. Désolé d’y croire encore suffisamment pour finalement devoir me résigner à partir. » Il ne pouvait pas dire pire horreur. Pas à cet instant. Il utilise le passé, il compte partir, il… ses larmes reprennent de plus belles. Elle se tourne vers l’Irlandais, mais il ne la regarde pas. Il se contente de remuer le couteau dans la plaie. Encore. Il lui demande de lui dire de partir, comme si elle le pouvait.

Alors comme il termine, persuadé qu’elle serait mieux avec un autre ou voulant s’en persuader. Elle prend enfin la parole. « Je peux pas… je peux pas te demander de partir. Elle soupire. Je veux pas te demander de partir. Je… elle renifle un peu, même si ce n’est pas hyper gracieux. Je veux que tu restes. Je sais pas pourquoi, mais… je suis bien avec toi. J’ai… juste envie que tu restes près de moi, sentir tes mains, ton corps. Ta présence, je te l’ai déjà dit. Je veux juste que tu sois avec moi. » Elle a gardé les yeux fermés, comme pour essayer de voir cette petite lueur d’espoir qui lui reste encore. Elle guette pourtant le moindre mouvement que pourrait traduire le froissement des vêtements. Elle guette, prête à faire barrage s’il essaye de partir. Cette fois, elle ne compte pas le laisser faire. Elle l’aime, plus qu’il ne peut l’imaginer, et même si elle n’arrive pas à comprendre pourquoi, elle le sait. C’est tout.
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Seamus O'Maony

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMer 17 Juil - 22:41


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Il suffirait qu’elle le lui dise. Il suffirait qu’il l’entende pour finir de s’en convaincre. Pour se lever et claquer définitivement cette porte. Bien sûr qu’ils se recroiseront, à cause des corbeaux ou à cause du pianiste. Mais elle sera à l’abri. A l’abri de ces sentiments stupides, de l’animal fou à lier qu’il peut être quand il s’emporte.  Alors il reste là, à se mâchouiller le bout des doigts, l’angle des ongles en silence, guettant une réponse trop lente à venir. Cette petite phrase qui le libèrerait tout à fait. Cette petite phrase qui ne vient pas. Pas avant de nouveaux sanglots. Et, Seamus, il ferme les yeux pour laisser échapper un nouveau soupire avant de prendre sa tête à deux mains, de laisser un peu de répit à ses phalanges torturées. Elle ne peut pas qu’elle dit. Alors il laisse retomber sa tête en arrière sur le matelas, las de cette conversation dont il ne comprend toujours pas le sens.  Pourquoi insister, qu’a-t-elle à y gagner elle ? Et les yeux rivés au plafond il cherche déjà la dernière phrase qu’il pourrait prononcer avant de se lever, resigné, quand elle reprend. Elle veut qu’il reste. Elle est bien avec lui. Comment ? Comment peut elle être bien avec un vieil abruti dans son genre. Il ne mentait pas, l’ex-taulard, à part ses poings il n’a rien, rien à lui offrir, rien à lui apporter. Elle a envie qu’il reste près d’elle, elle veut le sentir, son corps, sa présence, ce sont ses mots. Elle veut juste qu’il soit avec elle.  Et le revoila, ce fol espoir qu’elle puisse s’être entichée de lui, le revoila au grand galop qui tente d’enfoncer le blocus que sa raison et sa peur avaient dressé autour de ce qu’il reste de son cœur.  Et c’est un fait avéré, une infanterie légère n’a jamais arrêté une charge de cavalerie. Jamais. Alor sil cherche, Seamus, il cherche ce qu’il pourrait bien répondre à cela à défaut de bouger de là où il est assis puisqu’il se refuse encore à se rapprocher d’elle. Il esquisse un ricanement bref à l’idée ridicule qui lui vient comme il se remémore la pathétique tentative de la brune d’atténuer les choses tantôt. Ces tasses dont il n’avait que faire. « C’est parce que t’as pris l’temps de panser mes blessures qu’tu veux pas l’voir partir ce corps ? » C’est pitoyable et il le sait, le quinquagénaire, aussi jure il presque aussitôt sa phrase terminée, un « dam’it » sifflé entre ses dents serrées avant de se retourner et de tendre le bras vers elle par-dessus l’angle du matelas. Juste assez pour effleurer son épaule du bout des doigts. « Hey… »  il se veut rassurant quant il est encore en proie à une certaine panique. Et lorsque leurs regards se croisent, il détourne les yeux, de peur de retrouver cette peur dans ces grands yeux clairs.

Mais il sait qu’il lui faut être certain cette fois d’avoir compris le sens de sa phrase. Il sait qu’il ne le pourra ni rester, ni partir, tant qu’il n’aura pas l’assurance que c’est ce qu’elle veut. Et de cette main tendue vers elle, il prend appuis sur le lit pour se redresser suffisamment pour la rejoindre, s’asseoir à coté d’elle, sans la toucher pour autant. Pas avant de s’être fait offense et de venir prendre doucement la main frêle de la brune entre ses doigts. Il ne sert pas, ne presse pas, il se contente de poser sa main sur la sienne et de replier ses phalanges pour lui laisser tout le loisir de se retirer si elle le veut. Il s’efforce de ne pas regarder à ses poignets, des fois que sa peau ai commencé à se teinter là où il s’est agrippé plus tôt.
« Malgré tout ça, Beth ? Malgré ce soir ? Malgré ce que tu as vu ? Tu veux vraiment d’ma présence ? Que j’sois avec toi… j’le voudrais aussi, tu vois. Mais j’en crèverais si j’te faisais le moindre mal, si j’devenais comme lui. Jure-le-moi, Beth, que tu m’le dirais le jour où j’te fais peur. Jure-le que tu feras pas comme ma mère, qu’tu appellerais des secours ou qu’tu m’abattrais toi-même. J’en crèverais tu m’entends ? Parce que j’tiens à toi, parce que t’voir chialer comme ça c’est presque pire que d’croire que t’as été voir ailleurs. » Presque pire. La douleur est moins violente, mais plus sournoise, plus profonde. La culpabilité plus dure à encaisser que la trahison. Et tout en parlant, il a fini par refermer tout à fait sa main sur la sienne, caressant sa peau du revers du pouce. Il a fini par soutenir son regard, par se perdre une fois encore dans ces prunelles trop claires où il s’était juré ne plus replonger. Suspendu à ses lèvres et à cette promesse qui trancherait définitivement sur ce qu’ils ont partagé et ce qu’ils pourraient partager encore.

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyMer 17 Juil - 23:51



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Ses mots étaient sans doute mal choisis. On peut-être qu’elle aurait dû en dire plus ? Qu’il ne comprenne pas de travers. Parce que c’est ce qu’il semble arriver. Il semble ne comprendre que la partie physique. Elle esquisse un sourire en repensant à son rôle d’infirmière d'un certain soir. Ses yeux s’ouvrent à nouveau quand il vient frôler son bras. Elle le regarde faire, le regarde se relever et venir s’asseoir à ses côtés. Il ne la touche pas si ce n’est qu’il lui prend la main. Elle ressert machinalement ses doigts sur sa main. Regardant leurs doigts un instant, elle relève enfin les yeux vers lui quand il prend la parole.

Elle sourit comme il lui dit vouloir rester, lui aussi. Et son sourire se fait plus tendre comme lui reparle de ce qui aurait pu se passer. Il veut qu’elle promette de ne pas se laisser faire. De ne pas être comme sa mère. Mais il y a une chose qu’il ne pense pas. Elle n’était pas seule, sa mère. Elle devait prendre les coups pour protéger ses enfants, même si cela n’a pas suffi. En attendant, Elizabeth vient poser sa main de libre sur celle de Seamus. Elle le laisse finir, le laisse dire ce qu’il veut. Et son sourire grandi encore comme il lui avoue tenir à elle et souffrir en la voyant pleurer. Enfin, il sert sa main et la regarde dans les yeux.

Ils sont rouge, ces yeux à elle, rouge d’avoir pleuré, mais les larmes ne coulent plus. Il n’y a que de la tendresse, du moins c’est ce qu’elle sent. De la tendresse et de l’amour. Sa main vient alors se poser sur la joue de l’Irlandais et avant de répondre quoi que ce soit elle vient déposer ses lèvres sur les siennes. Lui prendre un baiser tendre avant de se reculer, sans le lâcher tout à fait. « Je te le promets, Seamus. Je ne te laisserais jamais devenir comme lui. Je te le dirais, si un jour, tu me fais peur. Je le promets. » Elle revient alors lui prendre un autre baiser qu’elle n’arrête pas cette fois. Lâchant sa main pour venir la glisser de l’autre côté de son visage.
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Seamus O'Maony

Seamus O'Maony

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physique : Sous sa peau, y a de l'encre, une croix celte sur l’omoplate gauche souvenir des Rovers et les initiales de sa mère et de ses sœurs en haut de son bras droit ~ Sur sa peau, y a des cicatrices, notamment une qui lui court sur la hanche droite, souvenir d'un mauvais coup de surin dans un couloir à Rikers et une plus petite sous les cotes cadeau accidentel de son patron

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MessageSujet: Re: All I needed was the love you gave [hot]   All I needed was the love you gave [hot] EmptyJeu 18 Juil - 2:30


Looking from a window above, it's like a story of love

fin novembre ~ Feat. Beth



Sa main à lui s’est retrouvée prise entre celles de la brune tandis qu’il parlait et il l’a laissée faire. Une part de lui trop effrayée par ce qu’un geste brusque pourrait provoquée, tout le reste de son âme apaisé par ce geste anodin. Elle n’a pas peur. Pas de lui. C’est ce qu’il veut retenir de ce contact-là, de la tiédeur de sa peau sur la sienne. Elle ne le crain pas, elle ne le hait pas, n’éprouve pas la moindre aversion pour ce qu’il représente. Pour ce qu’il peut être. Et il retrouve son souffle, Seamus, il respire avec plus d’aisance, sent son cœur retrouver un rythme plus régulier. Il est toujours suspendu à sa réponse, à ce serment qu’il lui demande de prêter, cette promesse qu’il veut entendre avant de lui donner quoi que ce soit d’autre. Mais il est plus serein, sachant qu’à présent les choses sont plus claires, que quoi qu’elle décide de faire, il pourra le faire l’esprit tranquille, la conscience presque apaisée d’avoir pu lui faire comprendre ce pourquoi il ne pourrait rester si d’aventure elle ne se sentait pas de taille à supporter un tel fardeau. Et il ne lui en tiendrait pas rigueur, le quinquagénaire, malgré l’espoir qu’elle a réveillé. Parce qu’il comprendrait qu’elle réalise que si aujourd’hui elle lui pardonne, elle se réveillera sans doute dans une semaine, un mois, peut-être plus, en réalisant qu’elle a perdu son temps à materner un vieux fou dangereux.

Il lui fait mal, ce regard qu’elle lui sert, il a peine à le soutenir, à contempler ces yeux rougis par les larmes qu’il a causées. Mais il se fait offense, il la laisse faire, la laisse poser sa paume tout contre sa joue, redoutant déjà cette réponse qu’il est pourtant résigné à entendre. Et dans ce carcan d’insécurités et de doutes où il s’est enfermé, il ne voit pas venir le geste qu’elle esquisse ensuite. Ce baiser qu’elle vient poser à ses lèvres et auquel il ne répond pas, surpris qu’il est par cette tendresse qui lui semble presque surnaturelle tant il a l’impression qu’elle vient de nulle part. Elle promet. Sa main toujours prise à sa pommette, elle promet. Elle promet de le mettre en garde quand il dépassera les bornes, quand il en arrivera à lui faire peur, quand il s’approchera de trop près de ce reflet, de ce cauchemar qui lui donnait la nausée quelques instants plus tôt. Elle ne promet pas le reste, elle occulte la possibilité d’avoir à l’arrêter dans son élan à tout prix si la folie venait à dépasser la raison, si elle n’arrivait pas à le ramener à la réalité avant qu’il ne commette l’irréparable. Pourtant il le lui a dit, il en crèverait. Seulement, avant qu’il n’ai le temps de protester, de chercher à la forcer à promettre tout le reste avec, elle revient presser ses lèvres aux siennes. Et dans ce baiser là, il s’abandonne cette fois. Elle ne le hait pas, elle ne le craint pas, elle ne veut pas qu’il parte. Alors il ne partira pas, Seamus, il le lui prouve en venant perdre ses doigts dans les longues boucles d’ébènes à l’arrière de sa nuque, en donnant plus de profondeur encore à la caresse de leurs lèvres, en de perdant enfin dans cet élan de passion soudaine qu’elle a initié. Ne trouvant qu’à regret la force de briser se baiser pour mieux prendre ses joues en coupe dans ses paumes à lui, pour caresser du pouce ses pommettes encore luisantes des larmes qui y ont coulé et poser son front contre le sien.
« J’étais sérieux tout à l’heure, tu vois…. Je ne te mérite pas… » un murmure, une confidence qu’il veut lui faire avant de céder à cette étreinte dont ils ont tous les deux besoin pour celer ces promesses et ce nouveau départ « …je ne te mérite pas…  bien trop belle… pleine de vie…  bien trop intelligente pour le crétin que je suis aussi… » et s’il ricane, ce n’est pas tant pour  tenter d’oublier à quel point cette vérité là est plus importante que toute les autres que pour tenter de lui tirer ne serait-ce qu’un sourire en retour « … bien trop belle pour mon propre salut… je ne te mérite pas… » et il revient poser un bref bécot là où cette adorable fossette se dessine quand elle sourit avant de répéter « .. parfaite… un don du ciel pour l'âme damnée que je suis… je ne te mérite pas...»


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