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 BO$$ — MADMAX

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Judith C. Williams

Judith C. Williams

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MessageSujet: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyLun 23 Jan - 15:28



BO$$
MADMAX & JUDITH
« Ça fera 55,29$ s’il vous plaît.
Euh… Excusez-moi, mais cet article n’est pas soumis à la réduction… ?
Nan, c’est marqué à l’entrée du magasin, que sur les étiquettes rouges madame. »

La caissière me toise comme si j’étais complètement débile. Presque 56$ ça fait cher pour une robe avec si peu de tissu qui la compose. Je baisse les yeux sur le vêtement qu’elle tient entre les doigts et hésite quelques instants. Pourquoi je fais ça déjà ? Ah, et bien oui, pour me tortiller le cul autour d’une barre, exact, magnifique.

« Madame ? Vous la prenez ?
Hm… L’envie de dire non me brûle, mais : Oui.
On ne prend pas la carte bleue. »

Ça tombe bien connasse j’ai que du cash, voilà ce que j’ai envie de lui balancer à la figure mais je me contente de lui sourire sèchement et de retourner au compte des billets que j’ai dans mon portefeuille. J’ai pas grand chose sur moi et j’avais certainement pas prévu que cette robe me couterait aussi cher, alors je racle les fonds de tiroir comme on dit, en l’occurrence le fond de mon sac à main et finit par sortir les 55 dollars et 29 cents que la caissière me demande si gentiment.
Et sérieux, quel magasin encore n’accepte pas la carte bleue, du tout ?

Ø

J’ai vu cette annonce dans un journal. Un journal. A Chicago on recrute des strip-teaseuses via le journal, tu me diras, c’était assez bien tourné, court et concis. J’ai hésité quelques jours avant de contacter la boite de strip. Le Crashdown. Je ne connais personne ici, et je n’ai pas pu me renseigner sur l’endroit mais internet m’a appris qu’une fusillade a eu lieu là-bas quelques semaines plus tôt, d’où j’imagine le recrutement dont j’ai pu lire l’annonce. Si ça m’a inquiétée ? Très certainement, madame, ça m’a bien tordu l’estomac pendant des heures, de me dire que j’allais me rendre sur les lieux d’une fusillade. Et puis après je me suis rappelée que ça ne serait pas la première fois, ha ha.
Apparemment, la boite appartiendrait à un gang qui règne dans les rues de Chicago. Il n’y a pas énormément d’infos là-dessus à vrai dire, mais juste assez pour que je sache ça. J’ai passé quatre autres entretiens, qui n’ont pas aboutis, apparemment le CV trafiqué de Judith la Texane ne plait pas assez aux recruteurs ici. J’ai besoin d’argent et puis une idée s’est implantée dans ma tête, là-bas je serais surement tranquille. Travailler la nuit c’est aussi une sorte de garantie de ne pas être à la vue de tous, le jour et puis, on n’irait pas fouiller plus que de raison dans mon passé.

Bref ça s’est imposé comme ça et je me suis dis que ce serait mieux de faire ça que de tapiner à la périphérie de la ville. Alors je suis sortie m’acheter deux trois accessoires pour l’entretien, je me suis dis que débarquer en jean baskets serait mal venu pour ce taff.

Je me suis un peu entrainée à la maison. Un petit peu. Le résultat ne m’a pas convenu alors j’ai repoussé ça dans un coin de ma tête et j’ai préféré nié les faits : ça ne va pas être aussi facile que je le pensais. Avec un peu de bonne volonté, ça passera. Je n’en suis pas réellement sure mais j’essaie d’y croire, on sait jamais si ça peut influer le proprio.

Il est dix-huit heures et je suis devant le club. Je me sens à l’étroit dans la robe que j’ai prise un peu trop petite apparemment, ou alors j’ai grossi depuis ce matin mais très bien, pas grave, je fais comme si. J’ai un long manteau noir, des talons que je maitrise plutôt pas mal (héhé) et suis fardée sans trop de vulgarité.

Je pousse une première fois la porte qui n’est bien sur pas ouverte. J’admets que j’ai un peu le trac, je ne sais pas à quoi je vais avoir à faire mais je me dis qu’à un moment va bien falloir me trémousser et c’est pas vraiment ma partie préférée.
Je finis par toquer et attend quelques longues minutes dans ce froid de canard avant qu’un type blond et barbu, un bras en écharpe, n’ouvre la porte, me toise et :

« C’est pour quoi ?
— Je… euhm…
— Oui ? »

Il est pressant ! Je tache de ne pas froncer les sourcils et ne pas me braquer. Le type  a l’air aussi aimable qu’une porte de prison, pourtant j’ai l’impression qu’il va se foutre de ma gueule d’un moment à l’autre.

« Judith Williams. J’ai un entretien avec le gérant pour euh… le taff, l’annonce dans le journal.
Ah. Il se retourne. MAX ! T’as de la visite ! »

Sur ces mots il sort, me tient la porte et dès que j’ai fais un pas à l’intérieur, la porte se referme dans mon dos, le blond en écharpe est parti sans un mot. Ok. Ça met plutôt dans le bain. Mon regard fait le tour de l’endroit, éclairé par des lumières plutôt tamisées, des filles semblent ranger. J’ouvre mon manteau, glisse mes mains dans mes poches après avoir passé une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je reste là à attendre jusqu’à ce qu’une voix masculine s’élève et attire mon attention.


EXORDIUM.
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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptySam 28 Jan - 23:29

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Petites putes de Serbes !
Assis derrière mon bureau, je ne peux que constater que cette putain de semaine de fermeture imposée va complétement flinguer mon chiffre d’affaires et clairement ca me saoule, c’est pas comme si le club pouvait se le permettre ces derniers temps. Et encore si ce n’était que ca, mais non cette putain de fusillade de merde m’a en plus fait perdre pas moins de deux danseuses et trois serveuses, quant aux clients, je ne serait en mesure de la savoir que quand on aura finalement réussi à obtenir la réouverture du Crash, mais je ne suis pas idiot et je sais pertinemment que certains habitués ont déjà certainement migrés vers un autre établissement. J’ai beau retourné la situation dans tous les sens je ne vois pas vraiment comment palier à ce manque à gagner surtout qu’entre les rénovations et les quelques billets à fourrer obligatoirement dans la poche d’un connard de la mairie pour obtenir une réouverture plus rapide que ce qui était prévu, l’argent se fait la malle plus vite qu’il n’entre dans les caisses. Je finis par fermer le livre de comptes et le ranger parce que ca me gonfle sérieusement et que je ne peux pour le moment pas y faire grand chose et de toute façon, les auditions pour les nouvelles danseuses sont censé commencé d’ici une vingtaine de minutes, autant se mettre en condition.

Le club est vide, les frangins sont soient en vadrouille, soit dans l’arrière-salle, inutile de faire fuir les nanas avant l’heure, l’idée n’était pas vraiment de les mettre mal à l’aise face à certains gars qui n’avait pas leurs langues (ni leurs mains d’ailleurs) dans leurs poches, il laissait ce privilège aux clients qu’elles ne tarderaient pas à rencontrer si elles étaient toutefois retenues. Je me dirige derrière le bar et me sers un verre de flotte, je peux entendre d’ici les mecs bosser sur la devanture et je pousse un soupir, j’aimerais bien qu’on me rende mon club parce qu’honnêtement au-delà de la merde que ca créer pour les KOS, je me sent un peu inutile sans la gestion de mon crash, c’est mon domaine, mon truc, c’est ce que je fait tous les jours et sans doute, la seule chose à laquelle je suis vraiment doué, alors ce verrouillage me laisse un peu l’impression d’être inutile et dépouillé.

« MAX ! T’as de la visite ! »
La voix de James me sort de mes lamentations silencieuses, je lui ai demandé de venir pour avoir son opinion sur les potentiels parce que je sais qu’il sait se tenir et que ca lui sera sans doute utile de voir comment je procède pour choisir mes filles dans la mesure ou lui aussi aura bientôt les siennes. « Ouai fait les entrer. » Y en a qu’une qui affiche son minois à ma grande surprise, je fronce les sourcils un peu machinalement, c’est pas vraiment le même style que celle que je vois d’habitude, mais elle est loin d’être dégueu et puis la diversité, c’est toujours une bonne chose, les goûts et les couleurs après tout… « Salut ma jolie, suis-moi, je vais te montrer les loges des danseuses histoires que tu puisse te changer et faire tes trucs avant l’audition. » Je prends la direction des vestiaires sans vraiment attendre qu’elle ne réponde ou ne montre un signe d’acquiescement, pour quoi faire ? Elle sait tout aussi bien que moi pourquoi elle est là. J’ouvre la porte et la laisse passer devant moi. « T’as de la chance t’es la première arrivée donc la première à passer. Une des filles passera prendre ton nom et tu lui fileras ta musique, tu seras prête dans combien de temps ? » J’attends qu’elle me réponde, elle n'a pas l’air super à l’aise et ca me plaît pas des masses, si elle est stressé devant moi qu’est-ce que ca va être devant des dizaines de types prêts à lui baver sur le cul ? Avant de la laisser à ces trucs de gonzesse, je me retourner pour me présenter parce que si c’est évident pour moi, ca l’est sans doute pas pour elle. « Moi c’est Max au faite, je suis celui que tu doit impressionner là-bas, autrement dit le proprio ! » Bon, façon de parler parce que ce club ne m’appartient pas le moins du monde sur le papier, mais ca fait maintenant un bail que je le gère et pour tout le monde ici le boss, c’est moi, c’est pas Caleb, c’est pas les KOS, c’est moi et autant dire que je fait en sorte que cette petite légende perdure. Je me tire pour rejoindre James, non sans m’arrêter pour intercepter Camila une de mes anciennes à qui j’ai demandé de nous épauler, « t’en as une dans la loge, tu me prends les infos de base et tu prépare son passage, au moment où elle acquiesce, James m’en ramène quatre autres, voilà qui est mieux. Mesdemoiselles, je vous laisse entre les mains de Camila et je vous dis à tout à l’heure sur scène. » Elle me sourit pour la plupart et se font escorter par mon employé.

« Dis donc elle est pas la grande blonde-là. James m’adresse un sourire amusé. Quoi tu préfères la petite brune, c’est ca ? Fais pas le timide Manning je le dirais pas à ta femme ! » Je lui claque une tape dans le dos et viens m’installer à la meilleure table du club, face à la scène, avant de sortir un cigare. « Sers-toi un verre et ramène ton cul d’handicapé, le spectacle va commencer. »
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyDim 29 Jan - 1:32



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« Salut ma jolie, suis-moi, je vais te montrer les loges des danseuses histoires que tu puisse te changer et faire tes trucs avant l’audition. »

Ho ho ! Salut toi !
Ok, donc c’est direct, il ne m’attend pas et fait demi-tour direct pour m’amener aux vestiaires. Sachant que je suis déjà prête ça n’a aucun intérêt mais je ne vais pas le contrarier. Je fais mes premiers pas à sa suite et j’entends la porte derrière nous s’ouvrir à nouveau, j’esquisse un mouvement de tête arrière par réflexe et constater que le blond mal-aimable fait son retour dans le club.
Evidemment trop occupée à regarder en arrière je manque de bousculer le deuxième barbu, brun cette fois (la barbe c’est une obligation ici ? pas que je m’en plaigne mais juste pour savoir) alors qu’il s’arrête pour m’ouvrir la porte. Il me laisse passer et élève à nouveau la parole.

« T’as de la chance t’es la première arrivée donc la première à passer. Une des filles passera prendre ton nom et tu lui fileras ta musique, tu seras prête dans combien de temps ? »

Ma…ma… m-musique ? Je blanchis et rétorque mécaniquement qu’il ne me faudra pas plus de dix minutes. Je dois avoir l’air d’une lycéenne qui passe un oral pour la première fois mais mon cerveau est focalisé sur ses mots. Tu lui fileras ta musique.
Judith me dit pas que t’as oublié ta musique ?
J’ai l’urgente envie d’hurler de rire là, d’un coup d’un seul, comme ça pour le fun de la situation alors que mon sang quitte mon visage.

Le barbu finit par se présenter et bien sur, c’est le proprio. Max donc, voilà, max le barbu, Max qui en impose, Max qui demande une danseuse sur une chanson. Je ne réponds rien et de toutes façons il se tire et dès qu’il ferme la porte je me remets à bouger.
Je suis dans la merde donc. Mes mains glissent sur mon visage et remontent dans mes cheveux, je cherche de l’air alors je finis par me débarrasser de mon manteau d’un geste agacé, avant de m’écraser sur une chaise. Bon dieu mais qui m’a donné cette idée débile ? Je suis un putain de tronc ! Pas une branche joliment ciselée, UN TRONC SOLIDE ET RAIDE ! Enfin si, si, je sais plus ou moins danser, pas que j’ai pris des cours de danse ou quoi mais je sais bouger mon corps en tout cas suffisamment pour choper en boite mais…

« Bonjour Miss ! »

Une ribambelle de canon débarque dans la loge alors qu’une cinquième tient la porte. De par son attitude je juge qu’elle est déjà ici, elle a l’air chaleureuse et sympa.
Mais ce que je regarde rapidement c’est pas celle-là mais les autres dindes qui sont gaulées comme des fichues déesses modernes, permanentées et déjà en train de se changer. Donc pour reprendre ma phrase, je sais bouger c’que j’ai mais certainement pas au niveau de ce que j’imagine, ces nanas là —excuse me, correction : ces canons classe 4 catégorie poids lourd— sont capables de faire.

Je n’ai plus du tout le trac, non. Le stress que je ressens s’est transformé en lave qui coule dans mes veines. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire sur cette scène, bon dieu d’bon dieu ! Je sais pas ce qu’il m’est passé par la tête.
C’est l’moment de trouver une solution. Je fouille mes poches et en ressort mon Ipod et me met à chercher un truc… je sais pas un truc inspirant ? Un truc qui fait pas réfléchir, qui ambiance ! Je sais que ça peut marcher, j’ai du feeling dans la musique c’est pas nouveau, alors je peux trouver. Mais je n’ose même pas imaginer la tête qu’ils feront quand je vais tenter de m’enrouler autour de cette barre. Ou pas du tout en fait, essayons de sauver le truc.

« Je vais avoir besoin de petites infos ! »

Je sursautes, prise en plein la main dans le sac. Lorsque je relève la tête, la nana du club m’observe en souriant et à la fois avec un petit air perplexe.

« Camila. Elle me tend la main que je serre automatiquement d’une poigne ferme, je me suis relevée entre temps. Est-ce que ça va ?
— Judith Williams. Elle acquiesce et note. J’ai en quelque sorte oublié de préparer la musique.
— Ah.
— Ouais… »

Cette fois son visage passe de la perplexité à la surprise… pour revenir à une profonde perplexité.

« T’as rien préparé ? »

Je passe une main dans mes cheveux qui finit sur mes yeux.

« Je suis morte. »

La Judith réservée et généralement plus ou moins expressive s’est fait la malle mais alors à une vitesse. J’ai le droit à une bonne grosse crise de stress alors que bordel de merde, hin ! voilà ! Zéro argument.

« Ok euh, bon, on va commencer par tes infos… »

Sa voix est presque apaisante. Ou peut-être pas du tout mais en tout cas je me concentre sur ce qu’elle dit et répond en cherchant toujours une perle dans mon lecteur. Je finis par demander l’avis à Camila qui a la gentillesse de m’aider. Elle m’accorde une tape dans le dos alors qu’elle me guide vers l’extérieur de la pièce en direction de la scène. Je lui confie mon mp3 et monte sur la scène. Je me suis au préalable attaché les cheveux, je me suis dis que le trick du détachage de chevelure serait surement cool à placer.

J’ai consacré mes dernières minutes en loge à tenter de me rasséréner, ça n’a pas totalement fonctionné mais disons que j’ai déjà rameuté ma fierté, enfin un minimum parce que de toutes façons j’ai un sale caractère et qu’il faut bien qu’il se manifeste en réaction à mon stress.

Je fais mes premiers pas sur scène et tâche de garder la tête haute et de ne pas trop regarder vers la table ou les deux barbus sont attablés. Je me mets dos à mon public et fais un signe pour lancer la musique.

Au début ça se passe plutôt bien. J’essaie de m’imaginer comme une de ces filles qui attendent dans la loge, confiante, une reine de Saba moderne. Je suis pas tout à fait à l’aise avec ce corps que j’ai plus ou moins négligé pendant la taule et que je redécouvre petit à petit. J’essaie de paraître sophistiquée et pas trop brutale, esquisse des premières courbes sensuelles sur la musique que j’ai choisie cinq minutes plus tôt.
Ça commençait presque à venir au moment où j’ai senti que ça déconnait. Je me suis dirigée vers la barre de strip, la tête haute et l’allure brûlante. Il a suffit que mes mains, qui glissaient si bien quelques minutes plus tôt, touchent le fer de la barre et j’ai senti le malaise immédiatement se coller à mes joues. Pas de la pudeur, pas de la honte. Le sentiment total de perdition. Je n’essaie même pas de jouer les Xéna la guerrière, parce qu’un lancé de jambe me suffit à sentir vriller ma cheville dangereusement, haut perchée sur mes talons que je maitrise d’ordinaire.

Je crois néanmoins que le pompon c’est mon essai de glisser dans un mouvement descendant contre la barre. J’en ai conscience, mais le pire n’est pas encore passé.

Les secondes qui me séparent de la fin de ce carnage et le début des hostilités me paraissent des heures. J’aurais du boire un shot de tequila.


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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyDim 29 Jan - 21:24

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James finit par s’installer à côté de moi en grimaçant un peu, son bras est toujours inutile et le motard à l’air de peiner à se déplacer sans souffrir. « Ils t’on pas filé de médocs pour la douleur ? » J’allume mon cigare en écoutant le frangin me raconter que si, mais que c’est pas complètement suffisant. J’acquiesce d’un signe de tête, je me suis pris un sacré coup de couteau dans l’épaule il y a plusieurs années et il m’arrive encore de ressentir quelque tiraillement alors avec un truc aussi frais que le sien, je me peins un tableau plutôt clair de ce que ca peut lui faire. « Heureusement que ta femme t’a repris chez elle ! Sinon t’aurais dû te contenter de Kurtis pour te border et te chatouiller la nouille » Je rigole grassement, mais je suis interrompu par l’arrivée de la petite brune stressé de tout à l’heure, c’est parti pour le spectacle ! Et honnêtement, j’espère vraiment pouvoir trouver deux gonzesses suffisamment compétentes pour garder un niveau correct et récupérer de nouveaux clients pour remplacer ceux qui s’étaient fait la malle pendant cette putain de coupure imposée. La musique s’élève dans le club jusqu’ici silencieux et je prends une bouffée salvatrice sur mon cigare, attentif à ce que cette poulette va bien pouvoir nous présenter. Les premières secondes ne sont pas fameuses, mais bon, je lui laisse le bénéfice du doute, elle nous a peut-être préparé une montée en chaleur progressive, chacune ses techniques après tout ! J’en ai vu suffisamment défilé sur cette scène pour le savoir. James me jette un coup d’œil un peu interrogateur, du genre, il se passe quoi là ? Et c’est bien ca la question parce que clairement, il se passe pas grand chose ni sur scène, ni dans nos pantalons respectif visiblement.

La gamine vacille sur ses talons hauts et manque une première fois de se tauler mais elle se reprend comme elle peut malgré le rire franc qui s’échappe de la bouche du blondinet à côté de moi. Je me pince les lèvres et je fronce les sourcils, ca me fait moyennement rire de perdre mon temps comme ca, mais pourtant, je la laisse continuer en partie parce que je me dit que c’est pas possible et puis elle glisse sur la barre et là, je peux pas m’empêcher de rejoindre James dans un éclat de rire qui ne semble pas vraiment vouloir finir. Dans toute ma carrière de gérant du Crashdown, voir dans toute ma vie d’homme, j’ai jamais vu une chose pareille, personne ne voudrait payer pour voir un carnage pareil, c’est…Indescriptible… Dans quel monde, cette nana a-t-elle pu consciemment se présenter à une audition dans un club de strip-tease alors qu’elle n’a visiblement jamais bougé ses fesses de sa vie. Je croise le regard de James qui n’en peut juste plus de se marrer comme une baleine et je sens qu’il ne va pas vraiment m’aider à me reprendre alors je me contente de me lever et de m’adresser directement à cette pauvre fille. « STOP STOP, écoute ma jolie, je suis désolé mais je vais t’arrêter là hein ! » J’agite ma main devant ma gorge pour signifier à Camila qu’elle pouvait couper la musique. « Écoute, je suis sûre que t’es pleine de bonne volonté et que tu t’es dit que gaulé comme t’es ca passerai, mais…je retiens un nouvel éclat de rire. Chérie, c’est une cata, sérieusement, je n'ai jamais rien vu de moins sexy que toi sur cette scène de toute ma vie…Allez, j’ai un club à faire tourner et pas vraiment de temps à perdre alors je te libère. » Je secoue la tête en me marrant parce que bon faut avouer que je suis pas prête de l’oublier celle-là. « Dernière chose ! Je crois que tu devrais revoir tes plans de carrière ! Mon frangin se remet à rire à côté de moi. SUIVANTE ! » Et quand je me rassois, il ne peut pas s’empêcher de commenter. « Non, non mais c’est cool mec, je sais ce qu’il faut pas embaucher comme ca ! » L’envie me prend de lui taper dans l’épaule, mais ca risquerait pas de lui faire du bien alors je me retient et me contente de secouer la tête de gauche à droite. « J’espère qu’elles ne sont pas toute aussi empotées sinon je peux mettre la clé sous la porte de suite. »

Heureusement pour moi les prestations suivantes s’enchaînent sans encombre et les concurrentes de la reine des podiums sont visiblement bien mieux préparé et n’en sont pas à leur premier tour de barre, j’aurai pas perdu ma journée puisque Candace et Estefania rejoignent le rang de mes danseuses. Les auditions terminées, je laisse Camila s’occuper de la paperasse et demande aux deux nouvelles de se présenter dans trois jours pour leur premier shift et les invite à venir faire un tour au club au préalable pour observer un peu comment ca fonctionne parce que je suis pas du genre à jouer les baby-sitter prévenant. Quand les deux élues disparaissent dans les coulisses et que je me lève de ma chaise, je me fais presque immédiatement interpeller par la pas doué de tout à l’heure.
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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyMar 31 Jan - 0:32



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« STOP STOP, écoute ma jolie, je suis désolé mais je vais t’arrêter là hein ! » Dieu merci il m’interrompt. Ou pas. C’est une catastrophe, je le sens dans mes jambes qui tremblent, la chaleur dans mes joues. La musique se coupe au geste du gérant et mes yeux tombent sur son comparse toujours mort de rire. Une vague de colère me parcourt l’échine. Quelque chose me dit que la suite ne va pas être sympa pour ma pomme.

« Écoute, je suis sûre que t’es pleine de bonne volonté et que tu t’es dit que gaulé comme t’es ca passerai, mais… Mais… ? Vas-y marre toi surtout je te dirais rien. Chérie, c’est une cata, sérieusement, je n'ai jamais rien vu de moins sexy que toi sur cette scène de toute ma vie…Allez, j’ai un club à faire tourner et pas vraiment de temps à perdre alors je te libère. »

Ses mots ont l’effet d’une douche froide, que dis-je, glacée. Mes muscles se tendent, je reste immobile, littéralement mortifiée. Morte de honte aussi. Je ne sais pas comment réagir, il me laisse sans voix. Mes poings se serrent contre mes cuisses. Mon égo est touché, je serre les dents et l’observe alors qu’il secoue la tête toujours en train de rigoler. Il veut que je l’aide aussi ? Connard ! Connard ! CONNARRRRRD ! J’ai envie de hurler mais je reste paralysée malgré moi. J’ai envie de fuir mais suis incapable de bouger, mes yeux fixés sur cet espèce de bourrin qui élève encore la voix histoire d’en remettre une couche. Et le pompon c’est l’autre blondasse à ses côtés qui se remet à rire comme une putain de baleine.

« SUIVANTE ! »

Son cri me surprend et je sursaute, ferme les yeux. Au moins ça a le don de me faire réagir et je me précipite pour sortir de la scène. Je croise le regard mi-amusé mi-désolé de Camila qui me tend mon Ipod. Je n’ose pas la regarder, lui adresse un merci en demi-teinte et retourne droit vers les vestiaires, j’ai la rage.

Mes affaires sont éparpillées sur une chaise, je fourre tout dans mon sac avec brutalité. Je suis carrément vexée, énervée, humiliée. Et pas uniquement contre Max, le gérant, mais aussi contre moi-même qui a cru l’espace d’un instant que j’étais capable de faire cette merde. Je suis pas une meuf comme ça moi, je suis plutôt réservée, qu’est-ce qui m’a pris de faire ça. Quelle idée débile. Mais j’ai pas envie de me flageller alors je préfère concentrer ma rage vers le gérant.

D’ailleurs puisque c’est comme ça, je vais pas partir de ce putain de club pourri. Non. S’il a cru qu’il pouvait me causer comme ça sans conséquences, pour qui il se prend là avec sa tête de… de… oh et puis merde. Je suis venue ici pour avoir un taff, je vais rester pour l’avoir. Je peux être têtue, ah ah ! Têtue ! Comme si c’était le terme ! Déterminée, butée, chiante, pète-couille. Inflexible. J’aurais un travail. Il a voulu me j’ter ? Il va m’avoir dans les pattes un certain temps. Je sors des coulisses, passe derrière les deux débiles qui sont bien calés à observer les gourdasses de tout à l’heure se plier en douze et je me cale dans une banquette, tranquille, les bras croisés, mon regard lui aussi fixé sur la scène. J’attends qu’elles terminent, plus les minutes passent plus ma détermination s’épaissit et mon amertume avec. La troisième passe, il rappelle deux des nanas et leur fait un topo puis elles s’échappent dans les coulisses. C’est le moment, je me redresse, mon manteau sous le bras et fait claquer mes talons pour le rejoindre en passant devant son acolyte.

« HEY ! »

Quelques pas de plus et je suis capable de poser ma main sur son bras pour le tourner vers moi. En réalité je crois que j’accompagne plus son mouvement qu’autre chose.

« Alors déjà premièrement c’est pas ma jolie ni chérie c’est Judith. Et j’pense qu’il y a des manières de dire les choses, non ? Alors certes c’était pas génial et non ! Non ! Rajoute rien ! J’ai compris le fond de ta pensée… Mais on est pas potes ok donc j’aurais aimé un poil de respect si c’est pas trop d’mander. »

Mes sourcils sont froncés, mes mains s’agitent et mon ton et mi-agacé mi-sarcastique, comme d’habitude de toutes façons. Je me fiche d’avoir l’air d’une tarée ou d’adopter une attitude reloue.

« Deuxio, je suis venue ici pour avoir un taff il est hors de question que je reparte sans, alors… tu vois… En parlant je m’agite et ouvre mon sac dans lequel je fouille pour sortir une feuille de papier blanche. Mon CV trafiqué. Voilà, ça c’est mon CV, j’aimerais beaucoup que t’aies la gentillesse de jeter un coup d’œil dessus je suis sure que là-dedans tu trouveras ton bonheur, hein ? ok ? cool. »

Sur ces mots, je plaque la feuille sur son torse et derrière moi, j’entends un gloussement. Je me retourne d’un geste sec pour me confronter au blond : « Oui ?! », mais ne le laisse pas me répondre pour me reconcentrer sur Max. « Ben vas-y qu’est-ce que t’attends ? J'bouge pas d'ici. »



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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyMar 31 Jan - 20:38

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Lorsque je me retourne vers la voix qui m’interpelle, je vois la poulette de tout à l’heure foncer droit sur moi avec un air de je suis prête à en découdre avec toi. Elle esquisse un geste pour m’agripper le bras au moment même ou je me retourne et retire son geste à l’instant même ou le contact se fait. Je fronce les sourcils et je lui lance à mon tour un regard équivoque, mais cette fois-ci, il est plutôt du genre fait gaffe à ce que tu fais ma jolie. Et voilà qu’elle s’enflamme, putain, mais j’hallucine encore une qui ne sait pas prendre un refus, en même temps, elle espérait quoi ? La nana se pointe la bouche en cœur pour une audition de strip-tease alors qu’elle est aussi souple qu’un morceau de bois et a la grâce d’un canard à qui il manquerait une patte. J’ouvre la bouche pour lui demander d’aller gentiment se faire, voir et si possible en dehors de mon club, mais elle me cloue le bec avant même que le moindre son n’est pu franchir le seuil de mes lèvres. Un poil de respect ?? parce qu’elle a respecté mes yeux elle peut-être ? Sans déconner ! C’est l’hôpital qui se fout de la charité d’autant que je me suis trouvé plutôt correct soit dit en passant face à quelqu’un qui m’a clairement fait perdre mon temps.

Elle s’agite et le flot de paroles qui sort de sa bouche me fatigue d’avance, la vague impression qu’elle n’est pas prête de s’arrêter vient clairement s’afficher devant mes yeux. Je croise les bras sur mon torse et affiche mon plus bel air saoulé. Elle m’intrigue quand même un peu, je dois le dire, elle a du culot de venir exiger un emploi, la charité c’est pas franchement le style de la maison, si elle veut de grands sourires, une tape dans le dos et un boulot sur un plateau, elle devrait plutôt aller faire un tour dans ses rêves de gamines exigeantes. La vie c’est pas un putain de cadeau, si elle a toujours pas compris qu’on a rien sans rien, c’est son problème pas le mien. Néanmoins, je lui dois bien de reconnaître qu’elle a des couilles et quand elle me colle son CV en plein sur la poitrine en m’invitant bien gentiment à y trouver ce que je veux, ca me fait sourire. Machinalement, je pose ma main sur le document pour le retenir quand elle le lâche et sa main échappe brusquement au contact de la mienne, comme si je venais de la brûler.

Visiblement ca fait plus que sourire James qui recommence à se marrer et m’adresse une grimace plutôt parlante. Ouai je suis d’accord, elle s’enflamme et il s’apprête justement à en faire les frais. La brunette se retourne vers lui et l’invite à s’exprimer avant de lui couper l’herbe sur le pied, le frangin se marre de plus bel et me fait un petit signe de sa putain de main valide avant de se barrer et de me laisser comme un con avec la tarée qui me colle maintenant un espèce d’ultimatum. « Ca y est t'a fini ton petit numéro princesse ? » Je me marre et me passe une main sur le bas de ma mâchoire, son CV dans l’autre. Elle fronce les sourcils. « Quoi faut que jt’appelle princesse Judith c’est ca ? Alors on va mettre deux trois choses au point toi et moi. Je me dresse de toute ma hauteur et bombe un peu le torse, réflexe automatique du mec qui veut marquer un point. D’une : me parle pas de respect quand tu viens me faire perdre mon temps avec ton petit numéro ok, t’as prévu quoi après d’aller postuler comme neurochirurgienne à l’hosto du coin ? Sérieusement ma jolie si tu prends les gens pour des cons, faut pas t’étonner de te faire recevoir okay ! C’est pas l’armée du salut ici ! » Je secoue la tête, je suis pas énervé, je monte pas le ton, je dis les choses telles qu’elles sont parce que c’est ce que je pense et que je suis pas du genre à faire des simagrées. « Deuxio : Si tu veux un taf, ca se mérite ! Je lève à cadence régulière mes sourcils en lui adressant un petit sourire en coin, juste pour le fun parce que j’m’imagine très bien ce qu’elle peut bien se dire face à un type comme moi, dans un club de strip et ca me fait grave marré intérieurement. Je lui recolle sa feuille droit dans les nibards avant de poursuivre. J’ai pas le temps de lire ton truc, j’ai les stocks à vérifier, mais t’as qu’à me suivre si vraiment t’es aussi désespéré que tu le dis ! T’as dix minutes pour me convaincre de pas te refoutre sur le trottoir ! » Sur ceux, je tourne les talons et je me dirige vers la réserve, histoire de vérifier qu’on a suffisamment pour tenir une réouverture, je vais devoir arroser la clientèle si je veux être sûre de retrouver une fréquentation au moins aussi bonne qu’avant le passage de ces petites enflures à la gâchette facile et pour ca je vais devoir faire des sacrifices et c’est franchement pas comme si j’avais pas dû saignée mon budget pour graisser la poche de greedy, ce petit rat d’égout de merde. Je me retourne vite fait pour jeter un regard à Judith. « Alors tu viens ou faut en plus que je te tienne la main ? » Et je me marre de nouveau en passant la porte, je suis franchement un saint dès fois !
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptySam 4 Fév - 16:09



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« Ca y est t'a fini ton petit numéro princesse ? » J’acquiesce en croisant les bras. Je ne souris pas du tout contrairement à lui, j’ai mon petit air de bitch plus ou moins habituel, un sourcils levé. J’attends quoi.

« Quoi faut que jt’appelle princesse Judith c’est ca ? Alors on va mettre deux trois choses au point toi et moi.
— Bah écoute ça me va très bien. » Ben oui pourquoi pas s’il veut user de petits noms à la con autant que ce soit justement rendu et je trouve que Princesse Judith c’est très bien, ça me correspond. Il se redresse de toute sa hauteur, genre je gonfle les pecs parce que j’suis un vrai dur. Très honnêtement bien qu’il en impose avec son air un peu bourru, il ne me fait pas peur. Pas grand-chose ne me fait peur aujourd’hui, la Judith – ou du coup Elizabeth – avant la prison avait dix mille façons et raisons d’avoir peur. Aujourd’hui ça n’est plus le cas. C’est peut-être l’un des seuls avantages a avoir fait la case prison. Enfin, remise en contexte, il élève à nouveau la voix.

« … Sérieusement ma jolie…
— Judith.
— …si tu prends les gens pour des cons, faut pas t’étonner de te faire recevoir okay ! C’est pas l’armée du salut ici ! »

Je l’observe avec un air de «  tu me prends pour un con en fait c’est ça ? Princesse mais pas débile mon p’tit gars » et attend la suite en secouant la tête. Il essaie de me recadrer mais n’élève pas la voix ce qui est presque une surprise je m’attendais à ce qu’il tape du poing sur la table et qu’il fasse « Nooon ! Non ! Non ! » avec sa grosse voix d’ours sans plus d’argument que ça. Il n’a toujours pas posé un regard sur mon CV et se contente une nouvelle fois d’ajouter un point à son discours.

Je me retiens de rajouter un « sans déconner ? » à la fin de la phrase et me mord la lèvre pour retenir mon éternel sarcasme. En revanche, lui ne se cache de rien visiblement et m’observe avec un regard que je vais qualifier de quasi-salace, hausse les sourcils de manière frénétique un peu à la manière d’un dessin animé. Alors là très clairement je ne sais pas ce qu’il s’imagine mais lui et moi on va certainement pas finir notre conversation mouvementée sur l’oreiller ou contre l’étagère d’un placard. Attention pas qu’il soit pas mon genre, avec un peu de franchise et beaucoup de bonne volonté je peux admettre que dans son genre de gars il marque des points — grand, brun, baraqué, pas impressionnable + barbe ! — mais non ! J’ai ma petite éthique et puis je suis pour chercher du travail et, je ne sais pas si vous vous en rappelez, mais le taff en question c’est pas la prostitution.

Je suis rappelée à l’ordre par la feuille de papier qu’il me refourre dans les boobs puis : « J’ai pas le temps de lire ton truc ! J’en déduis qu’il ne sait pas lire. J’ai les stocks à vérifier, mais t’as qu’à me suivre si vraiment t’es aussi désespéré que tu le dis ! C’est pas le cas je suis juste têtue. T’as dix minutes pour me convaincre de pas te refoutre sur le trottoir ! » J’ai dis pas prostituée, merde !

Sur ces mots il tourne les talons et moi je replie la feuille de mon CV pour la foutre dans mon sac. Je pourrais tout à fait faire demi-tour et trouver quelque chose de mieux qu’une boite de strip j’imagine mais, cet entretien s’est subitement retrouvé en challenge et c’est pas que j’suis compétitive mais butée c’est davantage le mot.

« Alors tu viens ou faut en plus que je te tienne la main ?
— Si t’insistes ! »

Celle-là passe malgré moi.
Je décide donc enfin de bouger, à croire que la patience ne fait pas partie des critères recommandés pour bosser ici, mais ça tombe bien ! Je suis plutôt du genre impatiente, j’aime pas beaucoup attendre.
Je suis donc le gérant et j’espère que par dix minutes pour le convaincre il n’entend pas dix minutes de prouesses sexuelles parce que ce ne sera pas le cas, mais dès lorsque je passe moi aussi la porte, on se retrouve dans une sorte de réserve. Bon, ceci dit l’un n’empêche pas l’autre paraîtrait-il mais quand je le vois saisir une planche à pince avec des infos sur les stocks, tel que je reconnais l’objet, je suis presque rassurée.

Il lit son document — ou fait semblant — et moi j’observe la pièce. Je cherche un moyen pour prouver qu’il doit m’embaucher même si évidemment je ne vois pas pourquoi il ne le ferait pas. Je plaisante, haha, catastrophe précédente suffisante. Gérer les stocks, c’est chiant mais je connais. A San Diego je gérais la boutique de mon proprio la moitié de la semaine quand il se rendait dans son autre magasin de l’autre côté de la ville. C’était devenu mon petit quotidien, c’était plutôt pas mal d’ailleurs, mon salaire ne me faisait pas pâlir d’excitation mais ça nous suffisait à Louis et moi.
Enfin bref.
Quelques longues secondes passent et mon regard finit par retomber sur le prénommé Max. Bon. Si je reste là passivement à observer les lieux il va définitivement me jeter dehors et j’aurais perdu. Ce que je n’aime pas beaucoup. Donc je finis par m’approcher et lui enlever la planche des mains d’un geste sec.

« Bon allez laisse-moi faire t’es trop long. »

Je m’avance au milieu de la pièce, l’éclairage est pas super mais suffisant alors que je me mets à compter.

« C’est quoi ta fréquentation moyenne par soir ? » Je le laisse me répondre avant de continuer à faire le tour du regard. J’ai pas vraiment géré de stocks de resto ou ce genre de trucs, mais je suis pas totalement débile. J’ai pas été à l’école longtemps mais, toujours pas débile. Je fais mes petits comptes, note ce que j’imagine il y aura besoin pour une soirée et ce qu’il faudrait ramener. La situation est presque absurde je suis en robe de soirée et talons et je fais des comptes dans une réserve (pas sexy). Mais bon, on passera sur les situations bizarres, c’est pas la pire que j’ai connue. Je finis par bouger enfin et me rapproche des étagères. J’ouvre des boites et d’autres caisses, check et fais des marques au stylo selon ce que je pense. Tout en regardant un peu partout je finis par élever la voix.

« Puisque t’as pas le temps j’te fais un résumé en vrac : 28 ans, j’habite pas loin, j’suis dispo à toute heure et toute la semaine. J’suis bosseuse – vrai – et honnête –plus ou moins-. Je sais tenir une boutique –encore vrai- et j’ai fais du service –pas  vrai- et puis… »

Un truc me chiffonnait sur le document depuis tout à l’heure. Je regarde les semaines d’avant, me concentre sur la vodka en l’occurrence. Je m’interromps alors que j’allais le rejoindre et retourne les pages une par une pour constater une redondance particulière dans les chiffres qui concerne deux lignes d’alcool. Vodka et Rhum, en l’occurrence.

Je trouvais ça bizarre que les chiffres d’arrivées et de recompte après soirée soient toujours des chiffres pairs. Un truc dans les chiffres ne colle pas, et un recompte unique ne pourrait pas permettre de dénoter ça mais une vue d’ensemble seulement peut permettre de remarquer le problème. D’une semaine à l’autre l’alcool impacté est différent, rhum/vodka, puis re rhum…
Ce qui est bien quand on est en prison c’est qu’on apprend des choses pas toujours légales, ce qui peut paraître paradoxale. Deux autres prisonnières et moi on devait gérer l’espèce de boutique et le système qu’on utilisait pour chourrer parfois des barres de chocolat ou d’autre truc était ressemblant. Un jour les chiffres indécents étaient soient une bourde à corriger, soit une consommation plus élevée que la moyenne et chaque rapport un par un était clean. Mais ce que je dis n’est qu’une supposition, peut-être des coïncidences mais vérifions. Je compte le nombre de caisses, regarde le nombre de bouteilles, me dirige vers la vodka en l’occurrence pour cette semaine (semaine dernière c’est le rhum !) et ouvre chacune des caisses.

« Hm… Et voilà ! »

Je découvre enfin le carton vide mais quand même présent pour donner l’illusion. Je reviens vers le gérant et lui tend sa planchette avec la feuille que j’ai gribouillé par endroit.

« Et comme je suis une princesse du 21è siècle je sais compter, lire, écrire, tout ça… Mais en l’occurrence surtout compter du coup j’ai pu remarqué que t’avais des trous un peu bizarre dans tes chiffres sur deux types d’alcools, tu vois, je suis pas trop du genre à croire aux coïncidences et j’ai déjà vu ce type de répétitions enfin bref ! Du coup je pense qu’on te tire des bouteilles une fois par semaine à l’arrivée de tes livraisons, ça va jusqu’à une caisse maximum donc c’est surement qu’une seule personne, qui a surement un léger problème d’alcool je pense oui, et d’ailleurs tu peux le voir là-bas, derrière, carton vide mais qui provient d’une de tes anciennes livraisons donc ça fait bien pour l’illusion du bon nombre de caisse… »

Je m’arrête une seconde, regarde autour de moi puis le regarde à nouveau.

« Tu peux donc soit me croire sur parole, soit me jeter mais comme j’ai deux magnifiques yeux bleus je vois que t’as une caméra là-bas et si c’est pas uniquement dissuasif tu pourras peut-être regarder les vidéos de surveillance. J’espère pour toi que je me trompe mais pour moi que j’ai raison, parce que je te l’ai dis plus tôt : je veux bosser ici. »

Je lui souris, pas triomphante, parce que ça n’a rien d’exceptionnel d’être simplement observateur mais c’est la conséquence de mon attitude réservée… habituellement. Mais bon là c’est pas pareil, parfois faut prendre le taureau par les cornes surtout quand celui-ci est arrogant et se croit tout permis.


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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyDim 5 Fév - 14:39

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Cette gonzesse ne se laisse pas démonter et continue d’afficher son petit air supérieur qui clairement après la prestation qu’elle venait de m’offrir n’avait rien à foutre sur sa tronche. Elle pouvait franchement pas faire comme toutes les autres et rentrer pleurer chez elle ? Où voir dans un autre club ? Quoi que vu ses capacités, elle risquait pas de trouver ailleurs, faudrait vraiment, mais alors vraiment être en dèche. Je me décide tout de même à lui laisser le bénéfice du doute, pas que je compte lui donner un job au final, mais elle n'a pas l’air décidé à partir et puis ca me fait un peu d’animation, on va voir combien de temps elle va tenir avant de se rendre compte que je la mène en bateau. Je prends la direction de la réserve et je l’invite à me suivre, ca lui fera pas de mal de redescendre d’un étage, je secoue la tête en réponse à mes pensées, encore une nana fraîchement débarqué en ville qui crois que le monde lui appartient, enfin, j’ai quand même juste envie de lui dire que passez une audition pour se dandiner autour d’une barre c’est pas le rêve américain, loin de là. M’enfin chacun son truc hein !

J’enclenche la lumière et m’avance dans la pièce résonnante et froide où sont entreposés de partout des étagères recouvertes de caisse de bois et de plastiques. J’attrape la planche sur laquelle sont épinglé les différentes feuilles de commandes et le stylo qui y est accroché et je commence à compter deux trois trucs avant de farfouiller pour vérifier ce qu’il reste des dernières livraisons qui commencent à remonter maintenant avec toutes ces conneries de fermetures temporaires. En temps normal, les réapprovisionnements se font une fois par semaine, deux quand on prévoit des soirées spéciales ou à thème, ce qui n’a pas trop été le cas dernièrement enfin si on occulte celle de Noël qui n’a pas vraiment eu le temps de grimper à son apogée. Ca ne fait que deux jours que j’ai rouvert et la catastrophe est la plus totale, non seulement quatre de mes employés m’ont gentiment signifié qu’il rendait leur tablier et bien sûr, au dernier moment sinon c’est pas drôle, ils m’auraient craché dans la main que ca aurait pas été bien différents ces petits enfoirés, mais en plus de ca les chiffres se sont considérablement cassés la gueule et ca c’est pas bon pour les KOS mais c’est surtout pas bon pour ma gueule, surtout compte tenu du fait que Caleb m’a vraiment pas à la bonne ces derniers temps, sans que je sache pourquoi d’ailleurs.

Soudainement, la planche disparaît de mes mains, la gonzesse me presse, comment ca ca ne va pas assez vite, qu’est-ce que ca peux lui foutre, je lui ai pas demandé son avis. Je fronce les sourcils et croise mes bras contre ma poitrine. Elle veut jouer les pro et ba vas-y, on va voir ce que t’es capable de me sortir ma jolie. « Oh oh, on prend ses aises à ce que je vois. Ba écoute fait toi plaisir ma jolie. Je vais m’asseoir là. Je montre d’un geste de la main un empilement de caisse sur lequel je pose mon cul. J’espère que t’es plus douée qu’avec une barre.» No pressure hein, ca me fait rire et ca se voit, mais elle a l’air sûre d’elle et elle commence à promener son regard sur le bout de papier avec concentration. « C’est quoi ta fréquentation moyenne par soir ? »

Je réfléchis. « Je dirais environ 50-70 personnes par soir, ca varie. » C’est pas franchement super fixe, mais je lui donne une moyenne, comme ca à l’œil, toute façon c’est pas comme si j’allait pas repasser derrière de toute façon. Elle s’active et farfouille un peu partout dans sa robe qui faut le dire est un peu trop serrée, mais bon hey c’est pas moi qui vais m’en plaindre. Je me dis quand même que c’est bien dommage qu’elle sache pas se servir de son cul qui en soit est vraiment pas dégueulasse, mais bon tout le monde peux pas tout avoir. Elle élève de nouveau la voix et me coupe dans mon matage de compétition qui en soit n’est pas vraiment des plus discret, mais toute façon, elle est bien trop concentré pour s’en rendre compte ! Tant mieux, faudrait pas qu’elle s’imagine des trucs qui existent pas, ce que les nanas ont le chic pour faire et dieu sait que c’est relou, c’est pas parce qu’on vous trouve bonne mesdames qu’on veut nécessairement vous jurer amour et fidélité hein ! À bon entendeur ! Bref, elle décide de faire d’une pierre deux coups et de me balancer des infos sur elle, sans doute celles qui sont sur son CV que j’ai pas eu envie de lire, elle perd par le nord, c’est bien !

Y a deux trois trucs intéressants dans ce qu’elle dit, c’est vrai que quelqu’un de dispo et sans attaches, c’est plutôt idéal parce que les mères de famille ou celles qui cumulent les jobs, c’est une plaie à gérer, y a toujours quelque chose, un gosse malade, un changement de shifts et ca, ca m’arrange pas, c’est pour ca que j’embauche plus les meufs qu’ont des chiard, trop de problème. Elle s’arrête au milieu de sa phrase et me laisse comme ca… ouai ok tu sais pas faire deux trucs en même temps ? je croyais que c’était la base chez les nanas ? Tsss

« T’as des gosses ? Un autre job ? Je sais même pas pourquoi je lui demande ca, surement la suite logique de la conversation, néanmoins, je préfère lui faire une petite précision qu’elle s’imagine pas monts et merveilles. T’enflammes pas hein ca veut pas dire que je vais te filer un job, c’est juste pour la conversation. » Ouai bon ok peut-être que j’envisage qu’elle puisse me servir à quelque chose, à moins que ca soit juste du vent et qu’elle se contente de jouer les nanas qui sait ce qu’elle fait, mais ca, ca va vite se vérifier. Elle rapplique finalement et me tend la planche sur laquelle elle a gribouillé partout, je tourne deux trois pages. « Cool donc tu m’as salopé tous les stocks, c’est ca ? » Elle secoue la tête et roule des yeux avant d’enchaîner son petit débrief, pour finir carrément par me dire qu’un de mes employés pique dans les stocks….Elle est gaufrée celle-là, c’est quoi son plan de faire virer quelqu’un pour prendre sa place ? Plutôt brillant, je dois bien le dire, même moi j’y aurait pas pensé. Je fronce les sourcils et replonge mon nez sur les comptes de bouteilles et je constate des chiffres pairs à intervalles régulières, à dire vrai toutes les deux livraisons les lignes impactées changent, vodka…rhum…vodka…les alcools les plus demandés en soit. Ca me plaît pas beaucoup ca, je me redresse de toute ma hauteur et je commence à checker derrière elle dans les caisses restantes, je compte rapidement et ajoute à mon total celle qui se trouve derrière le bar. Putain, il se pourrait que cette poule ait raison, comment j’ai pu passer à côté de ca…Elle repasse à l’action, après tout, elle doit sentir qu’elle tient quelque chose et me refait part de sa volonté de bosser ici. Je jette un œil à la caméra dans un coin de la pièce qui en soit est censé être en fonction, en fait, elle ne l’avait pas été pendant un moment, mais j’avais demandé à Kurtis de la faire réparer y a plusieurs semaines, espérons que le gamin s’est bien acquitté de sa tâche. « Hum, effectivement, y a un truc bizarre, mais de là à accuser quelqu’un de vol régulier, t’y va pas de main morte ma jolie, ceci dit, c’est une technique original que de faire virer quelqu’un pour s’accaparer son job. Je fais une moue presque impressionnée. Ca va vite se vérifier de toute façon, j’espère que ca t’empêchera pas de dormir de foutre quelqu’un dans la merde. Je lui lance un regard provocateur, mais en vrai, c’est juste pour le fun parce que si quelqu’un à tirer dans mes placards autant dire que pour ma part, j'aurai pas le moindre scrupule à le foutre à la porte et sans préavis. Suis-moi. » C’est pas tant une proposition qu’un ordre et je sors de la réserve pour retrouver la chaleur de la salle principale, je me dirige d’un pas assuré vers l’étage ou se trouve mon bureau et accessoirement la vidéo-surveillance. « Pourquoi ? Pourquoi tu veux absolument travailler ici ? Pourquoi pas dans une boutique du centre ou dans le resto d’à côté ? Parce que franchement ca se sent à quinze kilomètres que t’avait jamais foutu les pieds dans un club de strip avant aujourd’hui ! Alors je réitère pourquoi tu tiens absolument à bosser pour moi ? » Suspicieux moi ? Et pas qu’un peu !

J’ouvre la porte fermée à clé et la laisse entrer, avant de m’affairer pour ouvrir le placard ou se trouver les écrans de contrôle, mais je ne les allume pas, c’est pas quelque chose que j’ai envie de faire devant elle. Après tout, je la connais ni d’Eve, ni d’Adam et pour ce que j’en sais, elle pourrait bosser pour les fédéraux. « Alors princesse, dis moi, c’est le rêve de ta vie de venir frotter ton cul à une barre ? Ou peut-être que t’a un fétiche particulier pour celles qui le font ! » Petit sourire en coin, ca aurait du sens, en tout cas ca en a dans ma tête-là tout de suite.
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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyDim 5 Fév - 23:25



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« Hum, effectivement, y a un truc bizarre, mais de là à accuser quelqu’un de vol régulier, t’y va pas de main morte ma jolie, ceci dit, c’est une technique original que de faire virer quelqu’un pour s’accaparer son job. » Je tique encore au « ma jolie » et lève les yeux au ciel. Technique originale même si c’était pas mon but premier mais pourquoi pas. Je suis pas une voleuse moi. Meurtrière, accusée de parricide, s’il vous plait moi monsieur, ah ah ahahahah ! Qu’est-ce qu’on s’amuse ! « Ca va vite se vérifier de toute façon, j’espère que ca t’empêchera pas de dormir de foutre quelqu’un dans la merde. »

Il me lance un regard plein de provoc et j’y réponds uniquement par un haussement d’épaules. Faut pas s’tromper, j’suis pas totalement insensible mais j’ai eu ma part d’injustice, si j’me suis pas plantée, c’qui est loin d’être sur, j’me suis pas totalement posé la question si quelqu’un allait perdre son boulot après. Mais après tout fallait pas tirer dans les réserves aussi. J’me suis laissée emportée par le challenge. J’ai besoin d’un boulot, c’est tout. J’ai assez pris pour les autres !

Le gérant me demande très poliment de le suivre et j’obtempère quasi-immédiatement. J’ai pas besoin qu’on me tienne la main ou qu’on me passe la main dans le dos pour faire les choses, j’ai pas besoin qu’on me fasse un bisou et une caresse. Mais s’il est malpoli je le serais aussi, c’est la base de mon mauvais caractère qui aime bien répondre. En l’occurrence je ne m’offusque pas, je me contente de faire ce qu’il me dit et le suit à l’étage supérieur. J’observe autour de moi au passage alors qu’il élève la voix. Je ne peux m’empêcher de sourire parce que même si ça me gonfle, il a raison. Je n’ai jamais mis les pieds dans un fichu strip club du haut de mes 28 ans. J’ai eu une vie plutôt sage hormis ma petite mascarade quelques années plus tôt. Je le laisse se poser des questions alors que, curieuse, je passe devant lui après qu’il ait ouvert la porte jusque-là fermée à clef.

Je rentre donc, regarde autour de moi, le laisse s’affairer. Si je ne m’abuse on se trouve dans son bureau. Bien. Etape finale du recrutement c’est ça ? C’était pas marqué sur l’annonce ça, il me laisse une deuxième chance autour de la barre ? ha ha ha, je plaisante toute seule mentalement même si j’avoue que pendant quelques secondes je me suis posée la question à savoir si ce type est « comme ça ». A savoir proposer du taff contre une partie de jambes en l’air.
J’aime le challenge mais faut pas déconner, c’est quelque chose que je suis loin d’être prête à faire. C’est juste hors de question.

Max m’extirpe de mes pensées bizarres en élevant à nouveau la voix. Ah, je préfère ça, un petit princesse par-ci par-là comme je les aime ! Sa dernière phrase me fait un peu marrer, quand on sait que je n’ai pas tellement de problème à coucher avec une nana. Peu m’importe en réalité et cette motivation pourrait très bien marcher même si c’était pas mon intention à la base.

Donc c’est maintenant le moment ou je lui sors mon charabia ? Je m’adosse contre son bureau, croise bras et jambes et fais mine de réfléchir. Je replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et me met enfin à causer.

« J’veux bosser ici parce que tu m’as dis non. » Un grand sourire se pointe sur mon visage. C’est presque faux. Un petit peu. « Plus sérieusement : je préfère travailler la nuit. Je vais pas franchement lui dire pourquoi. Ce qui tombe bien parce que j’ai pas d’autres jobs, pas de gamins et je compte pas en avoir donc j’ai tout mon temps pour moi et j’habite pas loin. J’ai besoin de bosser rapidement et les autres entretiens étaient chiants. »

Je reste là, je sais que je devrais trouver des arguments un peu moins lancés sur le ton de la blague, parce que ce n’est pas vraiment une blague pour moi. D’ailleurs je me marre pas vraiment, mon ton est plutôt sérieux même si mes mots peuvent paraître légers.

« Quand j’ai lu ce qu’il s’était passé à Noël, je me suis dis que vous alliez embaucher assez rapidement et j’ai besoin d’ce boulot. Bosser ça m’fait pas peur, même si j’dois agiter mes branches d’arbre pour ça, comme tu l’as dis je suis une princesse il me faut de quoi subvenir un minimum à mes besoins royaux ! »

Je lui souris. La vérité est que j’ai besoin d’argent. J’ai réussi à convaincre les proprios de me laisser un peu de temps pour le loyer de ce mois-ci. Et c’est bien vrai que les autres entretiens étaient chiants. Je veux juste être tranquille c’est tout, avoir un boulot pour qu’on me laisse la paix à côté de ça. Je veux pouvoir vivre ma vie comme je l’entends, après tout ce temps passé derrière les barreaux. Mais ça je lui dirais pas, c’est justement pour ne plus en entendre parler que je viens ici.

« J’ai pas de carrière prédéfinie, je vais pas être neuro non plus merci pour la proposition, j’veux ce boulot pour être tranquille, mes motivations de base sont j’imagine comme la plupart des nanas qui viennent bosser ici non ? Même si je suis plutôt unique cela va de soi. Alors me voilà ! »


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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyMer 8 Fév - 16:22

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Je me plante face à elle, les bras croisés sur la poitrine, visiblement, elle prend ses aises et s’installe contre mon bureau. Elle y va cash et ca me fait marrer, je lui accorde un vague sourire amusé avant de passer ma main dans ma barbe en hochant la tête. Madame à un penchant pour l’esprit de contradiction peut-être ? Bon au moins on ne peut pas lui retirer le fait qu’elle est persévérante dans son genre, ce qui est presque risible quand on voit à quel type de job elle se raccroche, mais bon, je ne connaît pas sa life, pour ce que j’en sais son besoin de thune est peut-être vitale, ce serait pas la première à s’être frotté à des connards de créanciers et puis j’en ai assez vu des nana comme elle pour savoir que c’est rarement une vocation. Elle reprend la parole assez vite et ne laisse pas vraiment le silence s’installer, m’énumérant quelques raisons qui pourraient expliquer son acharnement et sa présence ici malgré son audition plus que désastreuse, au moins elle pouvait être sûre d’une chose quelque soit l’issu de cette journée, elle resterait dans les annales du club comme la pire chose que cette scène est abritée.

« Ah ba pour le coup, on peut pas dire que cet entretien était chiant. Je m’esclaffe rien qu’à me repasser les images. J’espère que tu t’es autant amusé que moi ! Je lève les sourcils et je souris avant de contourner le bureau pour m’affaler dans le fauteuil de cuir où je passe déjà plus de temps que je le voudrais surtout ces derniers temps. Dis donc, dis donc c’est qu’elle est loin d’être con la Judith, bien vue ma jolie, effectivement, je suis dans la merde, cette fusillade à eu l’effet d’un coup de pied dans une fourmilière, ma fourmilière et si je mets la main sur le pied en question autant dire qu’il va vite se retrouver six pieds sous terre. « J’ai pas de carrière prédéfinie, je vais pas être neuro non plus merci pour la proposition, j’veux ce boulot pour être tranquille, mes motivations de base sont, j’imagine comme la plupart des nanas qui viennent bosser ici non ? Même si je suis plutôt unique cela va de soi. Alors me voilà ! » Et bam quand je pense qu’elle a fini de jouer les princesses voilà qu’elle en recolle une couche et c’est carrément la duchesse qui repointe le bout de son nez. Je secoue la tête à la négative en roulant un peu des yeux.

« Hum peut-être et je dis bien PEUT-ÊTRE que je pourrais faire quelque chose pour toi, je sais pas encore, je suis pas tout à fait sûr. » On va éviter de mentionner que c’est principalement parce que JE suis dans la merde et que je suis encore à court d’une serveuse alors qu’on rouvre dans trois jours, est-ce qu’elle pourrait être pire en serveuse qu’en danseuse ? j’en doute franchement, ca me semble même carrément impossible.

Je pose mes mains sur le bureau et l’observe quelques secondes, elle n'a pas l’air de sortir d’une poubelle, mais c’est pas la nana la plus bourge que j’ai pu voir, elle est pas fardée comme un camion et n’a pas l’air si à l’aise que ca dans sa robe de supermarché deux tailles trop petites. « Tu te cames ? » Pas qu’elle est un discours incohérent ou qu’elle est vraiment l’air d’une junkie, mais je veux pas de ca dans mon club, c’est pas un putain de bouge ici, y a des conditions à respecter et y a pas de secondes chances en cas de manquement aux règles et la première c’est pas de camé chez moi. Alors ouai ca peut paraître un peu brut balancé comme ca, mais on va vite voir si ca la déstabilise un peu trop, ca sera suffisamment parlant pour elle et pour moi !

« Parce qu’y a des règles ici et elles ne sont pas négociables ! Pour commencer pas de drogue, pas de petit copain dans mon club, pas de picole pendant son shift, pas de négociation des horaires ou des jours de boulot et certainement pas de la tenue de service, pas de bécotage entre collègue et enfin et je vais insister sur cette dernière, on oublie le rentre-dedans au patron pour obtenir des passe-droit ca marche pas. » Je lève mes sourcils à allure régulière pour le spectacle, sa tête est juste particulièrement distrayante, faut dire qu’elle est plutôt expressive comme nana. « T’as déjà servi dans un bar ? Parce que jouer à habiller ces dames et servir des shots à des types qu’on le pantalon trempé c’est pas vraiment la même chose ! Tu m’as l’air de pas être du genre à te laisser faire, mais tu vois va quand même falloir leur laisser le bon plaisir de s’imaginer tout ce qu’ils veulent avec toi ! Tu peux encaisser ca, fermer ta bouche et leur faire un sourire sincère, tu crois ? »

J’émets quand même des doutes. Elle a pas vraiment le profil de celle que j’engage habituellement, mais je suis dans l’urgence, elle est dispo et motivé et puis bon son bagout me plaît bien, ca change un peu de la pétasse de base qui vient en tortillant du cul pour quémander un job.

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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptySam 11 Fév - 17:03



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« Hum peut-être et je dis bien PEUT-ÊTRE que je pourrais faire quelque chose pour toi, je sais pas encore, je suis pas tout à fait sûr. »

Maintenant c’est lui qui doit faire quelque chose pour moi ? Étonnant je croyais postuler parce qu’il avait besoin de chair fraîche après les gros titres dont son club a fait l’objet ? Je vais éviter d’être à ce point désagréable pour le coup, parce qu’il s’avère qu’il y a une part de vérité dans ce qu’il dit. Me donner ce boulot c’est faire quelque chose pour moi, mon compte en banque pas encore ouvert et mon proprio. En m’embauchant il ferait trois heureux, moi la dernière dans l’histoire. Mais bon peu importe, ce qui m’importe c’est de bosser et être tranquille, et je peux plus vraiment m’éterniser à blablater à des entretiens pourris. Au moins celui-là à le mérite d’être intéressant. Me dire que ce type pourrait potentiellement être mon boss au moins ça me filerait l’impression que je peux m’amuser un peu. Attention, pas au boulot lui-même, mais mon caractère me donnerait presque l’impression que je pourrais prendre rapidement goût à le faire chier.

Je suis donc debout devant son bureau et lui pose ses mains sur le bois, il semble réfléchir et je lui laisse le temps. Est-ce qu’on arrive à la fin de ce délicieux entretien ? Ça m’en donne l’impression en tout cas. Je me dis que si il me vire, j’aurais rien perdu, je me suis battu (certes pour un boulot pas forcément foufou mais peu importe, vive le challenge) et j’ai été assez casse-pieds pour la journée.

« Tu te cames ?
— Pardon ? »

Pour le coup je suis sur le cul. Métaphoriquement. Si mes bras n’étaient pas croisés je crois qu’ils tomberaient par terre. Ma réaction est immédiate mais mon ton n’est absolument pas agressif juste tout à fait surpris. Est-ce que j’ai l’air d’une fichue junkie ? J’en viens à me dire que c’est pas impossible avec mon air étriqué dans une robe un peu cheap, alors qu’elle m’a couté relativement cher quand même. Disons que cet accoutrement n’est pas non plus ce que je préfère porter. Je suis plutôt du genre jean basket débardeur et gros gilet, passer inaperçu dans l’espace public étant mon crédo. J’aime pas parler, j’aime pas rencontrer des gens, je savoure ma solitude, c’est tout. Bref, pour en revenir au gérant, je ne lui réponds pas encore puisqu’il élève à nouveau la voix et interrompt mon flot de pensées relatifs à sa précédente question.

C’est donc là qu’il se met à énumérer les règles qui régissent le club. Je les imprime dans mon cerveau mais la dernière me fait tirer une tronche de dix kms. Sérieusement ? Est-ce qu’il dit ça parce qu’il a eu l’impression que je flirtais avec lui ? Il lève ses sourcils de manière frénétique, A NOUVEAU, et moi je peux pas m’empêcher de tirer la tronche. Mon cerveau tourne à plein régime. A aucun moment je n’ai voulu lui faire croire quoi que ce soit, j’ai ma petite éthique, on couche pas avec les collègues et encore moins avec son ou sa boss, quoi, je sais pas, je veux pas donner mon cul pour avoir un job non plus. Certes j’étais prête à me dandiner autour d’une barre pour gagner de la thune mais j’estime qu’il y a une différence quand même. J’passerais pas non plus sous le bureau pour qu’il me fasse bosser. J’en suis pas là.

« T’as déjà servi dans un bar ? Parce que jouer à habiller ces dames et servir des shots à des types qu’on le pantalon trempé c’est pas vraiment la même chose ! Tu m’as l’air de pas être du genre à te laisser faire, mais tu vois va quand même falloir leur laisser le bon plaisir de s’imaginer tout ce qu’ils veulent avec toi ! Tu peux encaisser ca, fermer ta bouche et leur faire un sourire sincère, tu crois ? »

Il me coupe à nouveau dans mes pensées qui fusent dans tous les sens. Je le regarde, fais mine de réfléchir encore un peu, c’est pas comme si mon cerveau tournait pas dans tous les sens déjà, de toutes façons. Ma main remonte sur mon menton puis ma mâchoire et enfin glisse pour replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille. On va reprendre depuis le début, sur un ton un peu plus sérieux.

« J’ai aucun problème d’addictions. Jamais touché à la drogue et l’alcool c’est récréatif. Et surtout assez rare finalement, d’autant plus rare que je ne sors plus vraiment et que je suis toute seule dans mon appartement. T’inquiètes pas pour le reste de tes conditions, j’suis une fille sérieuse. Et le coup des passe-droits, ça risque pas d’arriver. Insert a mini dorky face here. C’pas mon genre. »

Je fais une pause, remonte mon sac sur mon épaule, et recroise les bras sous ma poitrine. Objectivement c’est pas non plus le genre de type sur lequel je cracherais. S’il fermait un peu sa bouche pour s’occuper autrement, d’ordinaire j’aurais peut-être pas dis non. Mais en l’occurrence si ce mec s’avère devenir mon boss et bien c’est une grosse croix rouge qu’il portera sur la tronche. C’est bien dommage, on est d’accord !

« J’ai servi principalement dans des restos, un bar pour des extras, je connais ce boulot. En l’occurrence pour celui que tu me proposes, ai-je oublié de mentionner que j’avais pas peur de bosser ? »

La réalité est telle qu’elle est, fricoter deux minutes avec un sale type parce que ça lui plait d’imaginer ce qu’il n’aura pas, ça m’semble pas agréable, je vais surement ronchonner dans mon coin, mais ça ne m’effraie pas, et je sais que je suis capable d’un certain sang-froid. Le fait est que j’ai vu pire, je suis pas impressionnée par tout ce bazar, un taff c’est un taff, je savais éventuellement à quoi m’exposer en postulant ici. Je crois que ma limite en ce qui concerne ce que je peux encaisser s’avère relativement élevée à ce jour.

« Ça s’voit peut-être pas encore mais en réalité je peux être serviable. Je lui adresse mon plus charmant sourire comme pour appuyer ce que je dis. Je n’suis pas naïve, si je suis capable d’endurer le regard de type alors que je crois pouvoir m’asticoter autour d’une barre, j’suis bien capable d’encaisser le reste. Si ça peut te rassurer, pas grand chose me fait peur et je savais à quoi m’attendre. J’me répète, j’ai juste besoin d’un taff, et j’ai pas l’impression qu’on soit mal loti ici, y’a surement pire ailleurs. »

Si je revenais cinq ans avant, jamais je n’aurais eu tout ce culot, parce que c’est de quoi il s’agit j’ai bien l’impression. Mais après tout, si jusque là il ne m’a pas foutue dehors avec un gros coup de pied au cul c’est que ça doit pas non plus lui déplaire totalement. Je suis pas quelqu’un qui se laisse faire, c’est pas nouveau ça par contre. Et je veux pas faire croire aux gens que je suis une gentille fille docile.

« Voilà, je crois que j’ai tout dis. Si t’as d’autres questions, je serais ravie d’y répondre. » Sourire aimable, attitude pas trop réfractaire, parfait exemple de mon côté sérieux et serviable. Que je laisse tomber rapidement alors que mon sourire charmant s’agrandit, réellement amusé. Tu vois je sais faire ? Je commence quand du coup ?


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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptyLun 13 Fév - 1:17

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La réaction ne se fait pas attendre et elle est comme prévue plutôt parlante, son ton n’est pas vraiment agressif, mais plus outré, ce qui n’est généralement pas l’attitude d’une camée prise sur le fait et je suis bien placé pour en parler des junkies venues essayées de donner le change, j’en ai vu passer en masse ici, je les repère à des kilomètres maintenant, mais comme certaine cache bien leur jeu, on est jamais trop prudent. Pour le principe, je lui énumère quand même les règles de base ici, règles sur lesquelles je suis absolument intransigeant, elles ne sont pas là pour faire jolies et surtout découlent directement de situation plus ou moins problématique que j’ai rencontrée au fil des années depuis que j’ai repris la direction du club.

La dernière règle lui fait perdre son air concentrée et en soit je trouve ca drôle, elle tire une tronche de quinze kilomètres de long, mais ca ne sort pas de nul part… et oui, mon petit si tu savais le nombre de pétasses qui pense que parce qu’elles sont prêtes à venir te sucer la queue entre deux shifts elles vont gagner des passe-droits, tu comprendrait sans doute mieux où et pourquoi j’en vient à afficher la couleur direct ! Je m’enquiers dans savoir plus parce que si vraiment, je la colle derrière mon bar ou devant, peu importe faut que je la cerne un peu mieux que ca ! Je l’observe réfléchir à tout ce que je viens de lui déblatérer en bloc, elle est plutôt jolie comme fille, pas le genre voyante qui en fait des tonnes pour l’être, elle a un petit côté baby-sitter de quartier, ca va plaire au père de famille moyen ca, ils ont toujours le fantasme de se pécho la nounou pendant que maman est en courses ou au boulot ! On refera pas l’Américain de cinquante balais ! Bon ceci dit et à titre perso, je penche plus vers les nanas dans son genre que vers celle qui accumulent tous les clichés de la pétasse de quartier (même si parfois faut se contenter de ce qu’on a sous la main à défaut de la sienne faut le dire.)

Elle me fait la liste de ce qu’elle ne fait pas et me maintient être quelqu’un de fiable et de sérieux, ouai bon en même temps, tu serais bien avancé à me dire le contraire, j’imagine que ca se vérifiera bien assez vite. « Voyez-vous ca, une véritable sainte à ce que je vois ! Parfait j’avais pas encore ca ici. Je me moque gentiment même si je me doute que ca ne va pas vraiment ni la faire rire, ni la faire sourire, coincé comme elle a l’air. Et ba écoute impec, t’es pas vraiment mon genre de toute façon. » je fronce le nez et détourne mon attention d’elle une seconde pour jette un œil aux écrans que j’ai allumé dix minutes plus tôt et sur lequel j’ai cru voir du mouvement du coin de l’œil, mais non rien de bien intéressant. Ah et oui évidemment que c’est pas entièrement vrai, mais au moins comme ca elle se bercera pas de douces illusions si ce n’est le soir toute seule dans son pieu, après ca me regarde plus !

Nan, nan, je secoue la tête à la négative, j’ai bien compris que c’était sans aucun doute la gonzesse, la plus motivée à bosser sous ma coupe de probablement tout Chicago, ca c’est bon, c’est intégré ! « Ça s’voit peut-être pas encore, mais en réalité, je peux être serviable. »

Je me montre soudainement un chouia plus intéressé, parce que jusqu’ici, elle s’est pas montré très comment dire…avenante ? souriante ? bandante ? Enfin les trois qualités d’une serveuse quoi, elle continue, mais j’écoute plus vraiment, je sais déjà que je vais lui filer une chance, probablement parce qu’elle m’a fait marrer et que ces derniers temps c’était pas la grande rigolade ici, du coup, je suis de meilleure humeur et puis bon aux dernières nouvelles, je suis toujours en rade niveau serveuses ! « Ba j’espère bien, parce que si tu veux te faire du fric va clairement falloir bosser deux ou trois choses…à commencer par ta tronche, le sourire c’est pas en option ma jolie et ca te coûtera pas plus cher ! Deuzio pour les fringues….je balade mon regard sur elle de haut en bas…Uniforme de rigueur donc ca c’est déjà réglé et dernier « conseil » faut faire quelque chose, faut que t’es l’air beaucoup plus disponible, je marque une pause pour émettre une précision. sans vraiment l’être cela va sans dire, on n'est pas chez les putes ici ! Enfin, tu vois le tableau quoi ! » Je me lève finalement et reste derrière mon bureau. « Bon t’as une semaine pour me convaincre de pas te foutre dehors, tu commences jeudi, t’es payé le smic plus tes pourboires. Ton shift commence à 18 heures, t’es prié d’arriver à l’avance pour avoir le temps de te changer et être prête pour cette heure-là ! Pas de seconde chance, alors, te loupes pas ! » Je me dirige vers la porte que j’ouvre à la volée avant de me retourner vers elle. « Des questions ? Sinon tu ferais mieux d’y aller avant que je change d’avis princesse ! »
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MessageSujet: Re: BO$$ — MADMAX   BO$$ — MADMAX EmptySam 18 Fév - 23:36



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Il réfléchit à peine dix secondes avant de se redresser pour élever à nouveau la voix. J’attends qu’une chose, qu’il me dise que c’est bon, j’ai un poste, n’importe ou je m’en fous et crier victoire. Intérieurement cela va de soi. Je n’oserais pas lui balancer mon arrogance au visage. Oh tiens, ce serait un peu trop tard pour ça peut-être ? Je glousse. Mentalement, toujours.

« Ba j’espère bien, parce que si tu veux te faire du fric va clairement falloir bosser deux ou trois choses…à commencer par ta tronche, le sourire c’est pas en option ma jolie et ca te coûtera pas plus cher ! Deuzio pour les fringues… » Ok, ça c’est clair et net, en même temps il m’a pas trop poussé à sourire jusque-là avec son attitude rustre. Même si okkk, je l’avoue, je me suis quand même marrée. Et un peu de fun, c’est jamais de refus en ce moment. Je suis plutôt toute seule dans mon appartement pourri, j’ai même pas une tortue pour m’occuper, pas de potes, que dalle, y’a juste moi et moi-même, qui d’ailleurs sont d’accord pour admettre que ça me va très bien jusque-là. Mais ça se refuse pas un peu de fun malgré tout. Bref. Il parle à nouveau. Bavard le mignon. « Uniforme de rigueur donc ca c’est déjà réglé et dernier « conseil » faut faire quelque chose, faut que t’es l’air beaucoup plus disponible » Dispo ? Je pense que je comprends ce qu’il me chante là mais je le laisse reprendre après une pause.

« Sans vraiment l’être cela va sans dire, on n'est pas chez les putes ici ! Enfin, tu vois le tableau quoi !
— Ouais j’saisis l’truc, ouais. Pas de problème. » Non y’a pas de problème. J’suis pas con-con je savais que j’allais pas débarquer en tenue de ski ici, autant être clair avec ça. Il se redresse d’un coup et reste debout. J’attends toujours. Parce que même si à ce moment je me dis que c’est gagné, on sait jamais. Mon petit sourire reste accroché à mes lèvres malgré tout. Je me mordille la lèvre pour contenir mon impatience. C’est fou on dirait une gamine à Noël alors que tout ce que je vais avoir le droit de faire c’est d’ouvrir mon décolleté et raccourcir mes pantalons. Mais bon. Au moins ça ce sera fait, j’ai envie de dire.

« Bon t’as une semaine pour me convaincre de pas te foutre dehors, tu commences jeudi, t’es payé le smic plus tes pourboires. Ton shift commence à 18 heures, t’es prié d’arriver à l’avance pour avoir le temps de te changer et être prête pour cette heure-là ! Pas de seconde chance, alors, te loupes pas ! »

Yaaasss motherfuckers !
Je retiens un geste de victoire alors que mon sourire s’agrandit. Le gérant lui s’éloigne mais je ne bouge pas dans un premier temps, me contente de sourire grandement dans le vide. J’entends un bruit de porte et me retourne enfin, incapable de cacher ce sourire qui n’est étrangement pas du tout narquois ! Ça pourrait l’être pourtant, sarcastique à toute épreuve. Hé hé hé, j’ai gagné les enfants, si c’est pas juju la meilleure ça !

« Des questions ? Sinon tu ferais mieux d’y aller avant que je change d’avis princesse !
— Nan ça ira ! »

Je remonte mon sac sur mon épaule, récupère mon manteau que j’avais plié rapidement sur le bord de son bureau et le pose sur mon bras que je resserre contre mon ventre. Allez c’est parti je me casse ! Je sautille quasiment pour sortir de la pièce. A peine un pied à l’extérieur, je fais un pas en arrière.

« Dans une semaine va falloir que t’inscrives “Princesse“ sur un casier pour moi j’te préviens ! »

Grand, grand sourire, je m’éloigne à nouveau après avoir lâché un petit rire et fais plusieurs pas vers la sortie avant de me retourner une dernière fois.

« Max ? »

Il s’apprêtait à fermer la porte et dire au revoir à mon culot j’imagine mais c’est jamais terminé. Je joins mes mains comme dans un signe de prière et me penche en avant brièvement. « Merci ! » Je lui souris, clin d’œil et me casse cette fois pour de bon et bien, j’ai la pêche et c’est cool ! Je suis grave de bonne humeur maintenant !

De bonne humeur pour un smic et une semaine à l’essai. Je me marre du ridicule de la situation, parce que même si j’apparais victorieuse je ne me leurre pas sur le boulot que je vais faire et sur le côté un peu médiocre de cette situation. Mais je m’en fous. Je m’en fous complètement.

FIN


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