LA MAJ EST LÀ POUR RAVIVER LES CŒURS ! Pour toutes les nouveautés, c'est par ici que ça se passe !

N'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil aux postes vacants du forum et aux scénarios des membres dans ce sujet !

Le groupe CITIZENS est à éviter à l'inscription (hors scénarios et postes vacants). Les autres groupes ont besoin de chair fraîche. On a surtout besoin de BLACK CROWS et de KINGS OF SPEED alors n'hésitez pas à venir renforcer leurs rangs.

Rendez-vous ici pour voter sur les top-sites.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptySam 24 Fév - 11:30




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

Nikki observe ses bleus, les marques sur sa peau, qui changent de couleurs à la lumière crade des néons du métro. Ses doigts glissent sur la peau de son bras, passe par-dessus la tâche violette à l’intérieur de son poignet. Elle ne sait pas d’où ça vient et ne souhaite pas se le rappeler. Son corps et son cerveau font un acte coordonné pour ne pas lui laisser le loisir de replonger dans ces moments désagréables de corps à corps. Ça ne lui plait pas, ça ne lui va pas. Le traumatisme de Juillet lui colle encore à la peau : elle se sent sale et cassée de l’intérieur et n’a aucune envie de partager les lits offerts. Mais elle ne peut pas non plus se passer de son shoot régulier, ne peut pas passer à côté ; alors Nikki serre les dents et s’imagine être dans les bras de son ex. Un moyen plus simple de faire passer le temps.

La blonde est dans le métro, debout, calée contre la barre crasseuse au milieu du wagon, le visage rentré dans son écharpe, ses cheveux calés dans un bonnet quelconque. Il lui faut sa dose aujourd’hui. Elle a attendu trop longtemps entre la dernière prise et son petit voyage au cœur du south side, d’abord pour éviter de s’accoutumer trop vite (ce qui est vain), aussi parce qu’il lui fallait être « clean » pour les examens. Il faut douze jours à l’héroïne pour ne pas être décelée dans les urines. Nikki a attendu le plus longtemps possible, n’est pas sure d’avoir tenu les douze jours, peut-être que ses efforts ne seront pas récompensés mais elle a essayé. Maintenant, les yeux rouges, le corps tremblant et froid, les douleurs musculaires et les crampes ne lui laissent plus aucun choix. Il faut qu’elle s’injecte quelque chose, une héro de base étage, peu importe, ce qu’elle pourra s’acheter avec la petite liasse de billet qui est dans la poche interne de sa doudoune noire.

Sortie du métro, ses pas fatigués connaissent la route. Son dealer habituel n’est pas en ville, un problème avec les flics peut-être, elle n’en sait rien. Il lui a dit où aller et c’est amplement suffisant pour elle.
La jeune femme avance dans le froid désarçonnant de Chicago en observant autour d’elle, rentre sa tête dans ses épaules comme pour essayer de se protéger de la glace qui semble infiltrer ses os et finit par passer un coin d’herbe, tourner au coin d’une rue, aperçoit la vieille chapelle du cimetière, baignée dans la lumière blanche blafarde des lampadaires encore allumés en ce milieu de soirée. L’italienne se conjure de tenir bon, pas loin, encore quelques pas, histoire de mettre la main sur un petit pochon et c’est terminé, elle aura simplement à se caler dans un coin, ou, si elle a encore la force, rentrer chez elle pour que personne ne puisse la faire chier. Faire tourner un paquet de nouilles au micro-ondes et se caler au fond du canapé. Profiter des petits plaisirs d’un retour de drogue dans le sang. Elle pousse un soupir qui s’échappe hors de ses lèvres gercées en large nuage de fumée et fouille dans ses poches en achevant ses derniers pas vers un groupe de types et une nana, à l’abri du vent derrière, causant visiblement tranquillement. Ça lui paraît agréable d’entendre des rires étouffés, ça se chamaille un peu. La blonde arrive près du groupe et se poste en dehors du cercle, attire l’attention en se raclant la gorge.

« Victor m’envoie. » Elle préfère ne pas passer par quatre chemins, se contente de glisser une main tremblante à l’intérieur de son manteau et flirter une seconde avec les billets dans sa poche, sans les sortir.

© TITANIA

Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyDim 25 Fév - 12:29


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
Je sais que c’est complètement stupide, suicidaire, mais je vais quand même le faire. Pourquoi ? Parce que je m’ennuie comme un rat crevé, que ça me fait penser à des trucs pas cool du tout qui me déprime encore davantage et que j’ai besoin de voir du monde, voilà. Je pense que les flics me riront au nez si jamais les choses tournent mal et que je tente de le leur expliquer mais c’est la seule excuse que j’ai. Au moins, elle a le mérite d’être vraie…peut-être que ça comptera un peu, non ? La blague.  
J’ai donc laissé Brenton venir me chercher au pied de l’immeuble de ma frangine et nous nous sommes mis en route, dans sa voiture de l’enfer - moche et inconfortable à souhait – vers le cimetière. Quand il m’a annoncé où nous allions, j’ai vu ça comme un signe… Un signe qu’il valait mieux pour moi rebrousser chemin, me souvenir d’un rendez-vous super important, mais qu’est-ce que j’aurai fait à la place ? Rien ! Retour à la case ennui mortel et dépression. Je serai descendu de sa caisse pour retourner me coucher et m’endormir comme un couillon devant un film en me gavant de je ne sais quelle saloperie. J’en ai marre de passer mes journées et soirées à faire ça. Donc tant pis : j’ai pris le risque.
Et me voilà donc en train de faire le pied de grue, sur mes deux béquilles, à l’une des entrées les moins fréquentées du cimetière d’Oak Wood. Revoir mes vieux potes me fait plaisir. Ces derniers mois, à cause de ma condamnation bidon pour possession de cocaïne avec intention de revendre, j’ai évité de fréquenter mes amis dealers… Et je sais que je devrai probablement continuer de le faire, même si j’ai été blanchi pour tout ça, mais je n’en ai tout simplement pas envie. Je n’ai pas envie de tourner le dos à mes amis, de les renier et de me renier moi-même à cause des manigances sordides de mon ex complètement dingue ! Sinon à quoi bon continuer ?

Ca me fait un bien fou de les retrouver, même s’il fait moins mille et que mon genou me fait un peu mal. Ils me posent évidemment des questions sur mon accident, sur mon séjour à l’ombre et me font un résumé de leurs propres vies. On renoue, on se met à jour et bien entendu : on fume comme des pompiers, ce qui termine de me détendre et de me convaincre que j’ai pris la bonne décision.
De temps en temps, quelqu’un s’approche pour obtenir un petit sachet de la part de mes amis et je les laisse gérer leur truc, sans trop m’en mêler, priant chaque fois pour que le client ne soit pas un flic sous couverture. Je n’ai rien sur moi, même pas un peu d’herbe (ce sont eux qui me fournisse en faisant tourner leurs joints) mais on ne sait jamais. Le délit de faciès, je connais bien et j’ai déjà été la victime des machinations d’une flic véreuse qui a tenté de me faire tomber pour de la merde alors…je préfère rester prudent.      
« Oh et ce type là…celui qui s’prenait pour un grand baron, avec ses sales cheveux là…merde c’était quoi son nom déjà…hem…Ma…Mani ! » je me souviens, me tournant vers mes amis tour à tour « Il devient quoi lui ? »
« Manuel, ouais. Il s’est fait choper  pour une vieille histoire de merde » ricane Brenton, imité par tous les autres. Je sens qu’il y a une histoire drôle derrière tout ça. « Le type était avec sa folle de copine ritale là, et elle s’en est pris à une meuf dans une épicerie parce qu’elle avait soi-disant r’garder Mani d’une sale manière ! Du coup sa copine commence à la frapper avec un bidon de lait ou une connerie du genre, sauf que la meuf sortait avec un flic qui était avec elle ! Manuel a voulu jouer les chauds, s’en prendre au flic en pensant que ses potes lui servirait de backup, sauf que personne n’a voulu se mouiller pour sa sale tronche de péteux ! Il s’est fait coffrer en trois secondes vingt, j’te jure ! »
« Noooon, le pauv’ tyyype » je m’exclame, un large sourire enjoué aux lèvres. Faut savoir que j’ai jamais pu piffrer Manuel. Ni lui, ni ça Cinzia. Elle était du même genre que Zara… Violente, manipulatrice, possessive et d’un chiant bordel !
Tout le monde se bidonne et y va de sa petite anecdote à propos du fameux Mani, lorsqu’un petit bout de femme emmitouflée dans son écharpe apparaît soudain. Elle les a pris par surprise et je sens immédiatement une tension s’installer dans le groupe. C’est que dans la branche que ce sont choisi mes amis…se faire surprendre n’est jamais bon.

« Victor m’envoie » leur lance-t-elle en guise de salutation, ses mains fourrées dans les poches de sa doudoune noire.      
« Victor ? J’connais pas d’Victor moi. Et j’te connais pas toi » lance Brenton en la dévisageant des pieds à la tête, avant de tchiper et de lui tourner le dos. Tout le monde l’imite et fait semblant de ne plus la voir… Sauf moi. Parce que j’ai pas l’habitude et parce qu’elle a une tête qui fait peur. J’sais pas ce qu’elle vient chercher, mais vaudrait peut-être mieux qu’elle aille dormir trois nuits, manger un morceau et s’hydrate.
Après quelques secondes d’hésitation, elle reprend la parole, insiste.
Brenton soupir et se retourne pour faire quelques pas vers elle, l’air agacé.
« T’es sourde ? J’t’ai dis que j’te connaissais pas et que j’connaissais pas de Victor. »
« Hey, attends. Moi j’en connais un d’Victor » je tente de tempérer en m’approchant, claudiquant sur mes béquilles. Je connais mes potes et je sais que Brenton est pas trop fan des blanches bon chic bon genre qui viennent s’encanailler… Cette fille n’a pas l’air à sa place et il veut le lui faire sentir. Mais elle me fait trop pitié, franchement.
« T’en mêle pas Lawless. »
« Mais… »
Je comprends que ça ne sert à rien d’insister. Je lance un regard désolé à la fille. Si elle veut quelque chose, il va falloir qu’elle se montre convaincante.  

 

code by Chocolate cookie

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyMar 27 Fév - 18:49




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

« Victor ? J’connais pas d’Victor moi. Et j’te connais pas toi »

Évidemment.
C’est la première pensée qui traverse l’esprit de la blonde qui commence d’ores et déjà à s’impatienter, retire la main de sa doudoune et remonte le zip d’un geste sec. Elle n’a pas envie de se battre, d’argumenter. Elle veut juste sa putain de dose et se barrer. Elle maudit Victor de l’avoir laissée là, de s’être barré elle ne sait où en ne lui donnant que deux trois indications par sms. Nikki retient un long soupir, passe sa langue sur ses lèvres et élève à nouveau la voix : Il m’a envoyé ici, je pense pas que ça soit pour rien. Elle tique, est sur la défensive, s’imagine que ça ne sera pas aussi easy qu’avec son dealer habituel pour récupérer le pochon d’héroïne dont elle rêve. Un peu de bonheur à s’injecter. Mais évidemment, l’autre abruti à, lui, l’envie et la force alloué à une confrontation et se retourne vers elle, s’approche de quelques pas. La blonde, elle, ne bouge pas. Ce qui pourrait apparaître comme une attitude de défi n’est en fait que la conséquence du manque, qui l’empêche de bouger, ses jambes lui font un mal de chien, son corps entier, et elle a l’impression que si elle fait un geste elle va s’écrouler. Alors elle reste là. T’es sourde ? J’t’ai dis que j’te connaissais pas et que j’connaissais pas de Victor.
— Hey, attends. Moi j’en connais un d’Victor. Nikki laisse son regard dévier vers un grand type en béquilles qui s’approche d’eux. Peut-être qu’il pourra calmer le jeu, lui donner ce qu’elle veut. Ce qu’elle rêve d’avoir, une dose, une toute petite pour calmer les sueurs et les tremblements, le mal aux articulations, la fièvre, le froid atroce qui s’enroule autour des os. L’italienne est au bout de sa vie, épuisée, et a du mal à tenir debout. Ses paupières sont lourdes de fatigue et du manque. Mais elle tient bon, évidemment, la perspective d’une éventuelle dose d’héro la maintient debout.
— T’en mêle pas Lawless.
— Mais… »

Évidemment. La blonde pousse un soupir, capte le regard désolé du type à béquille et sent une poussée de colère glisser sous sa peau. Ces pulsions agressives lui sont elles aussi, dues au manque. Elle mord l’intérieur de sa joue puis se force à faire un pas en direction du groupe, glisse sa main dans sa poche et en sort son téléphone.

« P’t’être que t’connais pas Victor mais lui t’connais, visiblement, ça m’paraît bizarre… elle sort le message de Victor et lui colle sous le nez. Brenton c’est ça ? Son corps entier tremble de froid, les joues et le nez rouge, cachée à moitié derrière un bonnet trop grand. D’un geste raide Nikki replonge son portable dans sa poche et y garde sa main gantée par la même occasion. J’veux juste une dose, et j’me casse ok ? J’en ai rien à foutre de votre bordel, Victor est pas en ville et c’est lui que j’vais voir d’habitude. Je lui ai demandé quelqu’un de confiance, il m’a dit Brenton, Oak wood, je me déplace, je veux donc voir Brenton, récupérer ma dose et rentrer chez moi. Si vous êtes pas capable de me donner c’que j’veux… elle glisse à nouveau la main dans sa poche intérieure et montre à peine l’épaisseur de la petite liasse au prétendu leader et la range ensuite… alors dites-moi au moins chez qui j’peux aller. »


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptySam 10 Mar - 10:48


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
J’espère que ça ne va pas mal tourner. A la tronche qu’elle a, je me dis que : soit elle veut un peu d’herbe parce qu’elle a eu une sale journée combinant l’annonce de la disparition d’un proche et un gros rhume qui la met KO ; soit elle recherche quelque chose de plus fort et a une très sale tête à cause de cette dite consommation. C’est triste. Qu’on puisse se faire du mal à ce point, qu’on puisse choisir d’abimer son corps comme ça…
Perso, je me contente d’un peu d’herbe. J’ai voulu tester la cocaïne mais ça me rendait dingue. Pas dingue genre mauvais, prêt à tuer tout le monde mais j’étais trop excité. Je m’auto-soulais très franchement. Et puis le fait d’avoir failli me faire arrêter le soir d’Halloween il y a deux ans à cause de la présence d’un petit sachet de poudre dans mon sac m’a coupé l’envie d’en trimballer à nouveau (petite pensée à ma seule amie flic, Daya, cette déesse). Et avec ce qui m’est arrivé récemment… Non, c’est terminé. De l’herbe et c’est tout, merci bien !
Je vois la fille sortir son portable et vois surtout mon pote porter la main vers celle à l’intérieur de son blouson. Et je sais ce qu’elle contient. Un flingue. Je déteste l’idée que mon ami ait un tel engin sur lui mais je ne suis pas totalement stupide et je sais que c’est nécessaire dans son milieu… Mais ça me fait tout drôle. Qu’il deale un peu passe, mais l’idée qu’il puisse prendre la vie de quelqu’un, même en légitime défense me contrarie beaucoup. En tout cas, la fille ne remarque rien. Elle n’a pas l’air de sentir la tension qui règne tout à coup, ce changement dans l’air, bien plus chargé en électricité  
Mais elle ne sort pas un couteau pour exiger sa dose. Simplement un téléphone qu’elle vient agiter sous le nez de Brenton qui tique. Et tchipe quand elle prononce son prénom.
Est-ce qu’elle a conscience de ce qu’elle fait ? Est-ce qu’elle sait qu’elle n’obtiendra rien en prenant cet air supérieur et condescendant ? Est-ce qu’elle a conscience de son attitude et du danger auquel elle s’expose ? Franchement, j’ai pas l’impression…

« J’veux juste une dose, et j’me casse ok ? » reprend-t-elle alors que les autres gars commencent à se mettre en mouvement pour se rapprocher aussi. Se rapprocher d’elle, comme des prédateurs ayant l’habitude de chasser en meute se rapprocheraient de leur proie… Je déglutis, les observe tour à tour, tente de capter l’attention de l’un d’eux pour les convaincre d’arrêter ça. Ils me foutent mal à l’aise, franchement…  
La fille continue de plaider sa cause et leur montre une liasse de billets. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai le sentiment que ce n’est pas une idée. J’ai l’impression qu’ils vont lui sauter dessus, la dépouiller, faire plus que ça et la laisser pour morte à deux pas du cimetière… Et qui ira croire une junkie ?
Qu’est-ce que je fous là ?
…Sauf que ça n’est pas du tout ce qui se passe. Au lieu de donner le signal à ses camarades de lui sauter dessus, Brenton tique à nouveau et semble se détendre. Il éloigne sa main de la poche intérieure de sa doudoune et prend la parole.
« Nah c’bon, j’ai c’qui t’faut. T’vas avancer encore un peu et tu verras un vendeur de bougie. Demande-lui d’t’en filer une pour ta grand-tante du South Side. T’arriveras à t’souv… »

Mais il n’a pas le temps de terminer sa phrase. Une voix, venant de je ne sais où s’élève et cri à qui veut l’entendre que les porcs sont dans la place. Et là, tout s’accélère. A l’exception de Brenton, la fille et moi tout le monde se met à courir et se disperse dans les rues adjacentes au cimetière. Certains grimpent sur des vélos que je n’avais même pas remarqués. Alors que je les observe, j’entends Brenton insulter la fille qui tente de se défendre. Et avant que j’ai pu percevoir le danger, je le vois étendre son poing, atteignant la fille au visage.
« Hey ! »
J’essaie de le retenir, mais il en a déjà terminé. Ou presque. Il prend le temps de cracher sur la fille qui vient de tomber sur le cul sous l’impact, avant de détaler.
« Hey ! » je m’étrangle à nouveau, sentant un mélange de peur et d’agacement m’envahir. Il vient de me planter là alors que les flics débarquent. Il est sérieux ? « Enfoiré ! J’peux pas courir moi ! »
Et la fille non plus. Elle a l’air sous le choc. J’entends les sirènes à présent, qui se rapprochent de notre position.
« Merde, merde, couilles ! » je cale ma béquille et tend la main à la nana pour l’aider à se remettre debout, moulinant du poignet pour trahir l’urgence de notre situation. « Viens avec moi si tu veux vivre ! …’fin s’tu veux pas passer les prochaines heures en cellule. Allez bouge ! »
Elle réagit enfin, se lève et j’évalue notre situation rapidement. Nous n’aurons pas le temps de traverser la rue pour rejoindre les ruelles et nous fondre dedans. En tout cas, personnellement, je ne connais pas le coin. Et puisqu’elle vient ici pour acheter sa came pour la première fois, y a de grandes chances pour qu’elle soit aussi larguée que moi. La seule option qui s’offre à nous, qui me semble profitable, c’est de passer sous l’arche à quelques pas pour nous enfoncer dans le cimetière…
« Faut qu’on s’planque. Maintenant. Sauf…sauf si t’es avec les flics » je réalise, repensant à la manière dont Brenton l’a traitée il y a un instant… Et si c'est le cas : je ne suis pas dans la merde. ou plutôt si : jusqu'au cou.  
 

code by Chocolate cookie

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyJeu 22 Mar - 22:00




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

« Nah c’bon, j’ai c’qui t’faut. Nikki retient un soupir de soulagement. C’est tout ce qu’elle voulait entendre, j’ai c’qui t’faut, un petit pochon, rien d’autre. Elle ne veut pas d’ennuis. T’vas avancer encore un peu et tu verras un vendeur de bougie. Demande-lui d’t’en filer une pour ta grand-tante du South Side. T’arriveras à t’souv… » Brenton est coupé dans sa phrase et la blonde relâche son attention d’une dealer une seconde, interpellée par le cri. Elle comprend à retardement que les flics sont là, son cœur s’accélère, elle sait comment ça se passe pour avoir été une balance un jour terrible de sa vie (Laghari, cette connasse).
Une seconde d’inattention c’est juste ce qu’il faut pour le dealer qui fait face à Nikki pour lever son poing, attraper le blouson, tenter de lui arracher sa thune. Mais la blonde ne se laisse évidemment pas faire, c’est tout ce qui lui reste, c’est tout ce qu’elle a pu ramasser en donnant son cul hier encore, taisant les douleurs et les démons qui lui restent de juillet, choisissant de suivre la voie de la came.

Il finit par lui arracher la liasse de la main et au passage, la gratifie d’un coup de poing. « Hey ! » Nikki a le souffle coupé, le corps tremblant alors qu’elle se sent chuter en arrière, une vive douleur sur la pommette lui traverse tout le visage, lui rappelle qu’elle n’était pas si anesthésiée que cela par le manque. « Hey ! » La junkie est au sol, épuisée, déboussolée, endolorie, tremblante. Elle ne remarque pas encore qu’on vient de lui cracher dessus, une main posée sur le visage, sous le choc. Il lui faut du temps pour reprendre sa respiration hiératique. « Enfoiré ! J’peux pas courir moi ! »  L’urgence de la situation lui passe largement au-dessus de la tête, plongée dans un état de choc, une sensation de détresse qui l’empêche de réellement comprendre ce qui se joue autour d’elle. Nikki met un temps considérable à comprendre qu’on vient de lui taper dessus, que les flics arrivent pour ratisser le coin et choper les premiers trouvés, les secouer. Elle met un temps incroyable à simplement relever la tête, son corps la fait souffrir, ses lèvres desséchées n’arrivent pas à articuler le moindre son. Elle ne veut pas que ça recommence et pourtant cette fois, elle n’échappera pas à la cellule. « Merde, merde, couilles ! L’expression alarmée la pousse à relever ses yeux fatigués, embués de larmes vers la grande tige tatouée qui lui tend la main, mouline du poignet : Viens avec moi si tu veux vivre ! …’fin s’tu veux pas passer les prochaines heures en cellule. Allez bouge ! »

Et Nikki comprend enfin, attrape la main tendue et se relève sans manquer de se casser la gueule. L’effort lui fait un mal de chien, les sons semblent se répercuter dans son crâne comme des balles de fusil. Il observe les alentours et elle en fait de même, une main sur le crâne, alarmée, prenant enfin conscience de l’urgence, sortie de son état léthargique pour percevoir son environnement avec une sensibilité accrue. Elle cherche elle aussi un moyen de se barrer, voit les flics débarquer de tous les côtés, encercler le terrain. Son regard se dirige lui aussi dans la direction que suit celui du tatoué resté avec elle, pour quelle raison, elle s’en contrefiche pour l’instant. « Faut qu’on s’planque. Maintenant. Sauf…sauf si t’es avec les flics
— Hein ?! Nan ! Allez ! Et elle avance, d’un pas, puis deux, lui montre l’arche. Par là c’est bon ou pas ? Nikki ne connaît pas l’endroit, ne sait pas par où aller, mais se dit qu’ils auront plus vite fait à se cacher dans un caveau que de rejoindre la rue de l’autre côté. Le type lui fait savoir qu’il vaut mieux s’enfoncer dans le cimetière qu’autre chose et se remet à claudiquer dans sa direction lui aussi. ‘chié ! Elle jure, tremble, l’observe se rapprocher avec lenteur bien qu’il essaie visiblement de mettre tout son cœur dans sa marche. Une part d’elle a envie de courir et peu importe ce qui lui arrive, de le planter là comme un con… Mais une autre part plus humaine se dit qu’il est resté, peut-être pas uniquement parce qu’il a des béquilles ? Elle ne sait pas, mais c’est ce qui la retient et la pousse à ne pas fuir comme une voleuse. Les torches se lèvent, les voix, les clebs. Nikki entend et voit les flics se rapprocher petit à petit et ils ne sont pas prêts de se barrer à ce rythme-là alors qu’ils s’enfoncent dans le cimetière, les souffles rapides et bruyants, poussés par la flippe, l’urgence et elle ne sait quoi d’autre encore. Ils avancent et elle se contente d’être en avant, bouscule les portes de caveau à la recherche du premier ouvert. Lorsque finalement, dans le silence relatif de la nuit, Nikki parvient à ouvrir une des portes testées, se dégage le son désagréable du fer rouillé. « Hé ! Elle s’adresse au tatoué, lui fait signe d’entrer avant de siffler un coup léger, attirer son attention. Par là, allez ! »


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptySam 31 Mar - 8:20


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
Je guette sa réponse avec une appréhension grandissante. Je l’imagine se fendre d’un sourire sadique et me répondre que si, elle est avec les flics et qu’au nom de la loi, elle m’arrête. J’ai la tête pleine d’images désagréables au possible.
Je me revois être plaqué au sol par les policiers qui ont débarqués il y a plusieurs mois dans l’appartement d’Ellie pour me piéger, sur ordre de cette foldingue de Zara. Enfin peut-être qu’ils ignoraient tout de son plan, mais j’en doute. Alma n’a pas pu prouver leur complicité dans cette affaire et leur intention de me nuire mais je soupçonne qu’ils aient su ce qu’ils venaient faire là. Aucun d’eux n’a été surpris quand Zara s’est pointé avec la brique de coke soi-disant trouvée derrière le meuble de la salle de bain. Aucun d’eux n’a trouvé à y redire quand elle leur a assuré que c’était la mienne et personne ne s’en est pris à Erin qui était pourtant la propriétaire des lieux (Dieu merci !). Je crois que j’aurai plus mal vécu encore le fait que ma sœur soit arrêtée à ma place mais heureusement, Zara ne le savait pas et voulait s’en prendre directement à moi, sans passer par des intermédiaires…  
Je me revois passer devant un tas de flics au regard méprisant, moqueur. Je vois la haine dans leurs yeux, une étincelle de plaisir chaque fois qu’ils captaient ma peur. Je les vois écraser mes doigts sur l’appareil électronique ayant enregistrés mes empreintes, me filer une combinaison orange et me demander de me changer, sous leurs yeux. Je n’ai jamais été pudique mais nom de Dieu ça a été affreux ! Et tout ce qui a suivi…
J’essaie de bloquer les images, de les chasser de mon esprit, de ne surtout pas ouvrir cette porte, mais c’est dur. Vraiment dur.

A tel point que je ne me focalise plus que sur ça et loupe finalement la réponse négative de la jeune femme. Enfin je l’entends, si, mais je n’arrive pas à m’en réjouir ou à éprouver quoi que ce soit. Je la laisse me guider maladroitement, pendant que je tente d’ériger des barrières dans mon esprit.
« Par là c’est bon ou pas ? » me demande-t-elle en m’entrainant dans la direction que je comptais lui faire emprunter quand j’étais encore tout à fait aux commandes. Je me contente d’approuver d’un hochement de tête, les mâchoires scellées. J’ai envie d’hurler, mes yeux me picotent autant que mon nez. Si les flics me chopent, ils vont me renvoyer en prison et je sais ce qui va s’y passer. Je ne le supporterai pas. Je ne pourrai pas supporter ça une fois encore. Et quelle option est-ce qu’il me restera ? La fuite.
Et cette pensée m’amène au second pire moment de mon existence : le jour où Taylor a tenté de mettre fin à ses jours. Mais quel autre choix j’aurai que celui-ci s’ils me mettent la main dessus ? Je ne supporterai pas d’être enfermé à nouveau, d’être violenté…

Je devrai me secouer. Je devrai tout faire pour ne pas être pris et aider la fille qui tente de nous faire sortir de cette situation merdique à souhait. Mais je n’arrive pas à m’arracher à ma torpeur, à me sortir de ce tourbillon de souvenirs pénibles qui m’assaille. Elle teste des portes alors que des aboiements s’élèvent, que des ordres sont hurlés, que les sirènes des voitures de patrouille hurlent et déchirent la quiétude de la rue quasi déserte.
« Hé ! Par là, allez ! »  me hèle tout à coup la fille, prenant soin de s’exprimer à voix basse mais se trouvant obligée de me siffler pour me ramener au présent.
Je me secoue enfin et lui emboite le pas, claudiquant avec mes béquilles jusqu’à pénétrer à l’intérieur du caveau poussiéreux et plongé dans la pénombre. Je vais me mettre dans un coin pendant qu’elle se charge de refermer derrière nous. La ferraille grince et tout ce à quoi je peux penser, c’est que les flics vont forcément l’entendre et qu’on est foutus. Complètement foutus… Ils vont venir nous cueillir, me ramener en prison où je me ferai battre comme plâtre et violer à tout va. Encore. Je vais devenir fou.
« J’vais devenir fou » je chuchote malgré moi, le regard perdu dans le vague pendant que la fille vient me faire face et m’incite à contourner le tombeau placé au centre de la pièce étroite, afin d’échapper à la vue des policiers qui patrouillent maintenant dans le cimetière.
A quoi bon ? j’ai envie de lui rétorquer. Mais ma gorge est trop nouée et aucun son ne sort. A la place, je m’exécute et nous nous abaissons, nous adossant à la pierre glacée, tournant le dos à l’entrée. Je retiens mon souffle et elle aussi. Et l’attente commence. Insupportable. Mon nez me démange. J’ai l’impression que je vais éternuer, être pris d’une quinte de toux, et nous mener tous les deux à notre perte.
Nous n’avons rien sur nous, mais ça ne veut rien dire. S’ils veulent nous avoir, ils nous auront. Ils inventeront quelque chose, comme Zara l’a fait et ils gagneront. Les connards manipulateurs gagnent toujours…

 

code by Chocolate cookie

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyMar 10 Avr - 11:23




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

La blonde tremble plus que jamais alors qu’elle referme les portes du caveau. Le fer rouillé grince alors qu’elle fait bouger les lourds battants de cet endroit complètement glauque. Mais elle se fiche d’où elle est, tout ce qu’elle sait c’est qu’elle ne veut pas être chopée. Et peu importe où elle devra se cacher, elle le fera. Nikki clôt l’espace qui se plonge donc dans la pénombre. La lumière du soir passe par les fenêtre pas complètements transparentes, certaines colorées et surtout, toutes sales et grimpées par le lierre. Quelques rayons diffus font leur office pour éclairer un minimum l’endroit.

La junkie s’arrête une seconde, baisse la tête, respire, tâche de reprendre le contrôle de son propre corps sujet au manque et à la peur de se faire avoir à nouveau. Les sons qui lui parviennent de l’extérieur ne l’aident pas à faire le vide dans son cerveau, il lui faut réagir encore, ils ne sont pas complètement cachés à la vue de potentiels flics. Ils sont là pour un moment et vont ratisser les parages, elle le sait.

« J’vais devenir fou. Quelques mots qui la font enfin réagir, se tourner vers le type en béquille.
— Shh. » Nikki fait face au type complètement en phase. Ce n’est pas le moment pour se perdre dans des réflexions à la con. Elle n’a pas besoin de ça. Est-ce que ce type a un instinct de survie assez élaboré pour comprendre qu’il faut pas rester planté comme un abruti au milieu du caveau ? Alors elle prend les devants à nouveau, l’attrape pour le pousser à contourner le tombeau au centre et l’éloigne de l’entrée du caveau, le pousse à s’avancer vers le fond. Elle le guide, ils s’abaissent finalement, se terrent dos à l’entrée, une mince fenêtre tout en hauteur pourra leur donner un éventuel aperçu de l’extérieur.

La blonde se recroqueville sur elle-même, consciente du froid qui règne entre les pierres grises du caveau, alors elle serre ses mains contre sa poitrine et baisse la tête. Ils n’ont plus qu’à attendre maintenant et c’est peut-être la partie la plus désagréable.
Elle voit bien que du côté du type les choses ne sont pas si facilement acceptées. Il paraît nerveux, tressaute, son visage est tordu par une expression vague et effrayée. Nikki refuse de se faire avoir à cause d’un type qui ne sait pas gérer son stress. Stress et angoisse qu’elle comprend évidemment mais qu’elle ne peut pas laisser se mettre en travers de sa liberté. Pourtant, la pompier n’a rien sur elle, même plus sa liasse de billet que le-dit Benton lui a volé comme un connard décérébré, avant de la gratifier d’un coup de poing et de sa salive. La voilà baptisée. Elle se retrouve sans rien, en manque. Mais elle refuse de se laisser avoir par les flics, elle sait qu’ils feront leur possible pour la faire craquer et très honnêtement, Nikki sait qu’elle ne tiendra pas longtemps. Le besoin de drogue qui la ronge ne lui donne aucune capacité d’endurance.

« Respire, ok ? Nikki chuchote, se tourne un peu vers le type assis par terre lui aussi, les béquilles posées au sol. Ça va bien se passer. On va sortir de là, faut juste attendre un peu que ça passe. Ils finiront bien par se casser. La blonde pose une main rassurante sur le bras du type, s’efforce de paraître calme sous ses allures tremblotantes et pâles. Le caveau retombe dans le silence le plus complet et ils peuvent entendre les chiens dehors, les voix qui s’élèvent, les infos qui sont données. Les flics avancent tranquillement dans le cimetière. Parfois, par-ci par-là, un rayon de lampe torche éclaire subitement l’intérieur. Les flics ne sont pas là mais ne sont pas très loin. Elle le sait et lui aussi, tendu comme un élastique prêt à claquer. C’est quoi ton nom ? » Nikki veut lui “changer les idées“, le détourner de la paranoïa croissante alors que la police continue son tour.

© TITANIA

Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyLun 30 Avr - 10:49


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
C’est la merde. C’est vraiment la grosse merdasse… Pourquoi y a qu’à moi que ça arrive ce genre de trucs ? Pourquoi est-ce que je me retrouve fourré systématiquement dans des plans totalement foireux ?
J’essaie de réfléchir à une échappatoire mais mon angoisse m’y empêche. Je ne peux pas m’empêcher de penser que, quoi qu’il arrive, les flics vont vouloir me faire porter le chapeau et me passer les bracelets aux poignets. Je vais retourner en prison sans passer par la case départ et sans rien empocher d’autre qu’un tas d’emmerdements. Et tout ça pour quoi ? Parce que j’ai voulu aller saluer des types avec lesquels, certes, je me marre bien, mais n’ai finalement pas grand chose en commun… Après tout c’est vrai : qu’est-ce qu’ils m’apportent vraiment ? Ils me font rire avec leur humour douteux et me laissent tirer un peu sur leurs joints, voire me file un peu d’herbe de temps en temps. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Est-ce que ces conneries valent un séjour en taule ? Bien sûr que non. J’ai été trop bête ! Trop, trop, trop bête, bordel de couilles !  
Le sol est glacé. Le caveau est glacé et flippant à souhait. Ma position est inconfortable au possible, je ne sais pas si je suis avec la meilleure compagnie qui soit et j’ai mal au genou. Génial !
« Respire, ok ? Ça va bien se passer. On va sortir de là, faut juste attendre un peu que ça passe. Ils finiront bien par se casser. »
J’ai envie de lui sortir un : « Qu’est-ce que t’en sais ? D’abord c’est ta faute si on en est là ! » mais je m’abstiens. Parce qu’en vérité, ce n’est pas vraiment sa faute, je suis venu de mon plein gré et me suis mis dans la merde tout seul, comme un grand. Elle essaie juste d’être sympa et je vais éviter de me brouiller avec mon seul soutien… Si on s’embrouille et qu’on se fait choper, elle pourrait être tentée de me balancer.

Le silence retombe et j’entends quelques aboiements au-dehors. Ceux de chiens et ceux des flics qui lancent des ordres et aboient plus qu’ils ne parlent… Ca me rappelle de sales moments en prison, quand les gardiens se mettaient à beugler sans raison apparente pour qu’on rentre dans le droit chemin ou ce genre de conneries.
A intervalle régulier, j’aperçois le faisceau lumineux d’une torche s’agiter devant notre cachette et retient chaque fois mon souffle, sentant a dernière heure arriver. Je retiens mon souffle, lutte contre mon envie de fermer les paupières (avec l’idée que ça pourrait me rendre invisible aux yeux du monde) et attend la sentence. Une sentence qui ne vient jamais.  
« C’est quoi ton nom ? »
Je sursaute en entendant le son de sa voix s’élever et se répercuter sur les murs de pierre crasseux.
« Milo » je chuchote en retour. « Et…et toi ? »
Elle me dit s’appeler Nikki et j’enregistre l’information, me demandant si elle est valide ou pas. Elle pourrait très bien me donner un faux nom… Je sais pas à quoi ça servirait mais Nikki, ça fait prénom inventé.
« Désolé » je reprends après une poignée de secondes « je sors tout juste de cabane et j’ai pas trop envie d’y refoutre un pied… »
Ouais, parce que j’ai parfaitement conscience d’avoir l’air d’un parfait trou du cul trouillard depuis qu’on a fichu les pieds dans ce maudit caveau, depuis que l’étau s’est resserré sur nous.
« Toi non plus j’suppose…surtout dans ton état » je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer en désignant ses mains tremblantes d’un geste du menton.
Elle est en manque et se faire choper serait sans doute aussi mauvais pour moi que pour elle. Peut-être encore plus pour elle.


 

code by Chocolate cookie

 


Dernière édition par Milo Lawson le Jeu 17 Mai - 9:37, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyMar 15 Mai - 23:33




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

« Milo »

Il chuchote et Nikki acquiesce dans l’obscurité. Elle note, Milo, grande perche tatouée qui traine avec des connards. Une fois que Victor sera de retour en ville… s’il revient un jour ! Nikki aura deux trois choses à lui dire, qu’il ne peut pas faire ça, pas l’envoyer dans un bordel pareil, à coup sur demain le poing que Brenton a posé sur son visage aura laissé sa marque et Nikki sera toujours en train de crever de manque. La blonde espace au maximum ses prises, sa petite préférée est l’héroïne mais elle fait attention à ne pas consommer que ce truc. Elle est pompier, elle connaît les statistiques. Elle les connaissait déjà à l’époque. Alors elle alterne, évite de se piquer au maximum mais rien la sensation de bonheur qui lui parcourt les veines quand elle le fait… c’en est presque salivant. Ses pensées s’égarent à peine quelques secondes, juste le temps pour qu’elle capte qu’il lui a demandé son prénom en retour.

« Nikki »

C’est tout, juste Nikki, l’un comme l’autre n’ont pas besoin d’en savoir davantage. La junkie l’observe, tous les deux recroquevillés, tout est bon pour la blonde quand il s’agit de penser à autre chose que le manque tapi sous sa peau, qui raccourcit sa respiration, fait trembler ses mains pourtant serrées l’une contre l’autre.

« Désolé… je sors tout juste de cabane et j’ai pas trop envie d’y refoutre un pied… »

Nikki lui jette un regard perplexe. Intéressant. Ce type sort de taule, ça lui fait froid dans le dos. A l’époque elle avait tout fait pour ne pas s’y rendre, balancé le réseau dans lequel elle évoluait pour ne pas se retrouver derrière les barreaux. Obligée de passer par la case désintox. Mais Nikki doute qu’il soit intelligent de lui raconter son passé de balance…

« Toi non plus j’suppose…surtout dans ton état
— Mon état te regarde pas. »

La réponse de la blonde est immédiate, presque trop rapide, les mots avalés sur le passage, sa phrase ne ressemble quasiment à rien. Elle lève les yeux au ciel, détourne son regard du tatoué et renfonce son visage dans ses mains tremblantes. La poussée de colère qui la pousse à être agressive est typique de ce genre de crises, elle ne se contrôle qu’à moitié. Le visage toujours calé dans ses genoux, la blonde décide de s’exprimer à nouveau.

« Mais non, mon envie première est pas d’aller en taule. Ces connards de flics sont complètement cons… mais quand ils veulent quelque chose ils lâchent pas la grappe. Elle pousse un large soupir, redresse la tête alors qu’elle continue de chuchoter, redonner son attention au type qui attend avec elle. Qu’est-ce que t’as foutu pour aller en prison ? Nikki trépigne, rongée par une excitation soudaine, sortie de nul part et qui n’a absolument aucune raison d’être. Simplement le cerveau qui déraille, lui envoie des impulsions contraires toutes les cinq minutes. T’as pas l’air du parfait connard, comme ton pote là, pour tomber. »


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyJeu 17 Mai - 9:59


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
« Mon état te regarde pas » me cingle-t-elle, roulant des yeux avec irritation avant de masquer son visage derrière ses mains.
« Ouais, OK. Peu importe » je marmonne, contrarié qu’elle réagisse de cette manière et me retenant de me lancer dans un petit laïus.
Parce qu’en vrai, son état me regarde carrément. Si elle se met à se sentir mal, je vais faire quoi au juste ? Elle pense que j’y connais quelque chose en geste de premier secours ? Non. Il me restera qu’à appeler à l’aide. Et qui seront les premiers sur les lieux ? Ben les flics, voilà ! Et toute notre petite course pour aller nous planquer dans le putain de caveau d’un macchabé aura servi à rien du tout.
Et puis j’fais quoi si elle commence à devenir cinglé et à s’arracher la peau du visage avec les ongles ? Ou si elle s’en prend à moi dans un espèce de délire chelou ? J’sais pas ce qui pourrait se passer moi alors elle est bien gentille mais si, quand même, ça me regarde un peu.
On est deux dans cette affaire et, j’voudrai pas en rajouter une couche mais c’est sa faute si on est là-dedans, à jouer à cache-cache ave la police de Chicago. Donc elle pourrait me témoigner un minimum de respect et se montrer un peu plus cool, merde…
Elle finit par reprendre la parole, essayant visiblement de maitriser son intonation. Elle a dû en arriver à la même conclusion que moi, à savoir qu’elle nous met dans de sales draps. Du coup, mon propre niveau d’énervement descend d’un cran. Faute avouée à demi-pardonnée, c’est pas ce qu’on dit ? Bon, en l’occurrence Nikki a rien avoué du tout mais je sens qu’elle fait un effort. De toute façon, on est coincé ensemble et j’aurai besoin d’elle pour me remettre debout, c’est clair et net, alors autant faire ami-ami et éviter de m’embrouiller avec elle… Y a qu’en se soutenant l’un l’autre qu’on se tirera de ce mauvais pas.

« Qu’est-ce que t’as foutu pour aller en prison ? » me demande-t-elle tout à coup, avant de me faire un genre de compliment. En tout cas, je décide de prendre ce qui suit comme un compliment et pas un reproche sur ma virilité ou un truc de ce genre là.
« J’pourrai t’embrouiller et te dire qu’il faut pas se fier aux apparences, que je suis un vrai malade, un fou de la gâchette et tout ça mais, la vérité, c’est que j’avais strictement rien fait pour mériter ça » je lui réponds en commençant à fouiller dans mes poches, à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent. « C’est comme t’as dis : quand un flic veut quelque chose, il lâche pas. Ben la flic que je me suis mis à dos, elle a fait carrément mieux que me choper en train de faire un truc illégal : elle a implanté des preuves chez moi pour me faire accuser. Comme dans un putain de mauvais film » je soupir en dénichant une barre protéinée. « Un putain de kilo de coke ! Voilà ce qu’elle a planqué chez moi ! Y avait aussi un peu d’herbe parce que j’consomme mais rien de bien méchant et en petite quantité quoi, mais la cocaïne… ‘fin en gros pour eux y avait clairement intention de vendre et du coup j’ai pris cher. En plus comme je me suis défendu et que je l’ai accusée d’être une ripou, j’en ai pris plein la gueule… »
Et plein le cul… Mais ça je vais pas aller le lui raconter. Je l’ai raconté à personne. Je sais que Ayleen s’en doute et Taylor sans doute mais je leur demande pas si c’est le cas et on en parle pas. C’est entre moi et ma psy, voilà.
« Bon finalement j’ai pu prouver que c’était une grosse pute qu’était vénère parce que j’l’avais larguée et… Ouais parce qu’en fait, c’était mon ex. J’aurai peut-être dû commencer mon histoire par là… Bref, on s’en fout. J’avais rien fait en gros mais s’ils me chopent maintenant avec un type comme Brenton… Ca puerait magistralement la merde » je termine en français, avant de commencer à déballer ma friandise.
« T’en veux la moitié avec moi ? » je lui propose en me disant que ça ne pourrait sans doute pas lui faire de mal d’avaler quelque chose de solide. « On va p’t-être resté là un moment alors… Tu devrais. »
Ce débat clos, je la lance sur un autre sujet, voyant qu'elle commence à s'agiter. Faut que j'essaie de lui changer les idées.
« Tu fais quoi sinon ? A part fréquenter des cimetières et pénétrer dans des tombes glauques avec des inconnus estropiés ? » je lui sourit en mordant dans ma barre protéinée.

 

code by Chocolate cookie

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyJeu 31 Mai - 12:40




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

« J’pourrai t’embrouiller et te dire qu’il faut pas se fier aux apparences, que je suis un vrai malade, un fou de la gâchette et tout ça mais, la vérité, c’est que j’avais strictement rien fait pour mériter ça »

Ce n’est qu’à ce moment précis que Nikki se dit qu’elle n’a absolument pas réfléchi à ça. C’est vrai, il pourrait être un taré, un loup caché derrière la gueule d’un agneau. Mais il l’avait aidé, l’avait bougée alors que Benton avait décidé de lui coller son poing dans la figure et réveillée pour ne pas se faire choper par les flics, alors elle a couru avec lui. Si ce type était un monstre… elle serait tombée dans le panneau sans même réfléchir, et elle serait morte ce soir sans que personne ne s’en soucie, ni le sache. Ça lui fait froid dans le dos.

Alors elle se reconcentre sur son histoire alors qu’il élève la voix, et parle de son petit aller gratuit en prison. La taule est son cauchemar, parmi toutes les merdes qui l’entourent, parmi les dangers qui la guette, c’est peut-être du milieu carcéral dont elle a le plus peur. Elle suit l’histoire du tatoué avec attention, tâche de concentrer son esprit à la fois surexcité et épuisé, la surprise puis l’indignation passe sur son visage au fur et à mesure qu’il avance dans son récit. Son esprit se figure des images dignes d’un des films qu’elle avait plaisir à analyser à l’école. Elle voit les flics et leur torche rentrer chez lui, « découvrir » le kilo caché sous le matelas ou dans le renfoncement de la machine à laver. La jeune blonde secoue la tête de gauche à droite alors qu’il avance dans son histoire, outrée mais aussi largement effrayée. La dernière fois qu’elle avait fait un petit voyage à la police, il lui avait fallu balancer ses potes pour éviter de se retrouver derrière les barreaux. Aujourd’hui, elle file droit, fait attention à qui elle discute, ne se lie d’amitié avec personne. Si Laghari lui tombait dessus à nouveau… Cette pétasse lui planterait elle aussi un couteau dans le dos, à coup sur.

« Bon finalement j’ai pu prouver que c’était une grosse pute qu’était vénère parce que j’l’avais larguée et… Ouais parce qu’en fait, c’était mon ex. J’aurai peut-être dû commencer mon histoire par là… Bref, on s’en fout. J’avais rien fait en gros mais s’ils me chopent maintenant avec un type comme Brenton… Ca puerait magistralement la merde. » Contre toute attente, la blonde laisse échapper un petit rire alors qu’il termine sa phrase en français. Mais elle s’interrompt bien vite de sourire et derrière ses cheveux blonds, ravale l’expression amusée sur son visage. La rancune est tenace, raison de plus pour Nikki de ne pas croire les flics, ils sont tous à moitié pourris, elle le sait, au fond d’elle cette vérité traine comme une menace.

« Tu veux la moitié avec moi ?
— Hm ? La junkie redresse la tête, jette un regard au tatoué, à ce qu’il lui propose puis se raccroche à nouveau à ses pupilles.
— On va p’t-être resté là un moment alors… Tu devrais. Elle hésite quelques secondes avant de tendre la main pour récupérer le morceau qu’il lui tend. C’est vrai que maintenant qu’il lui mentionne, en plus de manquer cruellement de drogue, elle crève de faim.
— Merci, c’est cool.
— Tu fais quoi sinon ? A part fréquenter des cimetières et pénétrer dans des tombes glauques avec des inconnus estropiés ? Un mince sourire fait son apparition sur le visage de la blonde sauvage, au fur et à mesure elle semble se détendre aux côtés de Milo, ne voit plus en lui une réelle menace. Bien sur, elle reste sur ses gardes et au moindre geste brutal elle pourrait lui sauter dessus. Sa vie avant toute chose.
— C’est ma principale activité, tu vois, un vrai ange gardien dédié aux inconnus en béquille. Elle lui adresse furtivement le léger sourire qui reste vague sur ses lèvres, s’autorise même un peu d’humour pour l’occasion. Plus sérieusement pour l’instant rien de très précis, je cherche du taff, je traine dans Chicago, on va pas se mentir sur la vie d’une junkie. La blonde hausse les épaules. Qu’est-ce qu’elle fait ? Rien, à part… sortir aussi, je sors, j’vais voir des trucs, des expos, au cinéma, ce genre de conneries pour passer le temps tu vois. J’avais un chat à m’occuper mais on me l’a volé alors faut trouver d’autre chose maintenant. Nikki pousse un soupir, mâche lentement la bouchée de barre protéinée. Et toi ? À part trainer avec un sale type et dessiner sur ta peau ? »


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyDim 24 Juin - 17:43


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
J’esquisse un sourire quand elle me fait savoir que c’est son activité principale. Je me fais la remarque que j’aurai pu tomber plus mal quand même. Bon, on n’est pas encore totalement tiré d’affaire mais pour le moment ça va, c’est pas non plus la mort. Elle a pas essayé de me violer ou de me buter pour me piquer du fric et elle n’est pas une flic infiltrée. Jusque là, c’est tout bénèf pour ma gueule. Enfin je me comprends.
« Plus sérieusement pour l’instant rien de très précis, je cherche du taff, je traine dans Chicago, on va pas se mentir sur la vie d’une junkie » me répond Nikki en haussant les épaules, d’un air un peu désabusé.
C’est vrai que j’y avais pas trop réfléchi. Quand elle ne se shoot pas, elle doit être en train de chercher où se procurer de quoi se shooter. Le reste du temps ? Eh bien elle est shootée quoi. Ca craint… C’est dommage parce que c’est un beau brin de fille. Enfin ça veut sûrement rien dire, c’est pas parce qu’on a du style qu’on doit tout réussir dans la vie. Sinon ça ne laisserait aucune chance aux moches, faut bien qu’ils percent quelque part. Bref ! Je me mets à penser à sa famille. Qu’est-ce qu’ils doivent penser d’elle ? Est-ce qu’ils ont essayé de l’aider ? Est-ce qu’ils savent seulement ce qu’elle travers au quotidien ? Peut-être qu’elle n’a plus de famille et que c’est pour ça qu’elle s’injecte/snif/fume de la merde.
Je me mets à penser à ma propre famille et repense aux sermons de mon père, aux supplications de ma mère pour que j’arrête la fumette, pour que je me prenne en main, enfin. Quand je sortirai de là, je les appellerai tiens ! Eux et puis Ellie et puis Taylor.
Je médite là-dessus pendant qu’elle me renvoie ma question, après avoir mâchonné un moment.

« Ben… Pas grand chose non plus en vrai. Un peu comme toi, je traine, je vois des potes – pas tous du genre de Brenton, j’te rassure. J’ai eu un accident alors je fais tout au ralenti, comme tu peux le constater... J’ai un job dans un salon de tatouages, d’où les dessins sur ma peau. Et d’ailleurs tu fais bien de l’dire comme ça parce que la plupart des dessins sont VRAIMENT de moi ! » je lui explique, non sans fierté, en soulevant mon pull pour lui permettre d’admirer mon torse couvert de tatouages. « Bientôt j’aurai pu d’place et je vais devoir me tatouer genre la queue ou les aisselles » je plaisante en mordant avec appétit dans ma barre protéiné. « T’es tatouée toi ou tu t’contentes d’un aut’ genre d’aiguille ? »
Je réalise la bêtise dont je viens de faire preuve et perds immédiatement le sourire amusé qui s’étalait sur mon visage. C’est un truc complètement affreux à dire… Ah bah c’est bien Milo ! Super pour l’égo de la dame ! Génial, on te r’mercie !
« C’est pas vraiment c’que j’voulais dire, excuse » je m’empresse donc d’ajouter, pour essayer de rattraper un peu le coup. Je sens que je vais creuser plutôt qu’autre chose mais faut bien que je m’excuse quand même, non ?  « C’est pas drôle comme situation… Enfin j’suppose que c’est pas cool tous les jours et que si tu pouvais… Ou alors non ? Ça te dérange pas ? J’veux dire, j’suis le premier à toucher à des trucs qu’il faudrait pas mais voilà, c’est pas…méchant. C’est juste en soirée, parfois. Et maintenant je le fais plus trop en vrai, la prison ça m'a grave calmé. Enfin je fume encore un peu d’herbe mais c’est plus ou moins légal maintenant alors voilà. Et puis je bois pas des masses parce que j'suis diabétique et c'est pas tellement compatible. Comment t’as fais pour en arriver là du coup ? » je lui demande de but en blanc, cette question sortant de nul part.
Il lui est forcément arrivé un truc. On devient pas junkie, juste comme ça. Bien sûr on peut tester des trucs pour s'amuser et devenir accro mais pour tester de manière régulière, faut avoir un grain quand même. J'sais de quoi je parle. Je suis pas le gars le plus équilibré que j'connaisse, très franchement.
 

code by Chocolate cookie

 
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyVen 29 Juin - 12:02




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

« Ben… Pas grand chose non plus en vrai. Un peu comme toi, je traine, je vois des potes – pas tous du genre de Brenton, j’te rassure. J’ai eu un accident alors je fais tout au ralenti, comme tu peux le constater... J’ai un job dans un salon de tatouages, d’où les dessins sur ma peau. Et d’ailleurs tu fais bien de l’dire comme ça parce que la plupart des dessins sont VRAIMENT de moi ! »

Un type normal avec un boulot normal qui traine avec des cons. Il a pas l’air méchant, malgré la multitude de tatouages qui lui courent sur la peau et qui sont généralement associé au grand méchant dans les films. Voilà ce que se dit Nikki alors qu’il relève son pull et qu’elle se met à décrypter à la faible lueur qui éclaire le mausolée les nombreux tracés sur la peau de Milo. Elle doit l’avouer c’est assez impressionnant, la couleur de sa peau est quasiment celle de l’encre. Alors elle acquiesce, un regard presque admirateur destiné au tatoué. Après tout, y’en a certains où il a du douiller, ceux sur les côtes elle s’imagine, enfin… elle n’est pas pro du tatouage, n’en a qu’un tout petit, ridicule, derrière l’oreille, trace de sa première phase junkie et des envies bizarres de Skye. C’est tout.

« Bientôt j’aurai pu d’place et je vais devoir me tatouer genre la queue ou les aisselles » Nikki laisse échapper un rire derrière son écharpe, il est marrant. Elle se fait la réflexion qu’elle aurait pu trouver pire, un type chiant à souhait ou alors un ou une connasse. Quelqu’un qui aurait profité de ce rapprochement inattendu pour profiter d’elle. Cette idée la détend petit à petit alors qu’ils discutent de tout et de rien. Jusqu’à ce qu’il se permette une réflexion qu’elle entend comme une réflexion, qui la blesse. Il fronce les sourcils et essaie de se rattraper alors, d’abord avec une excuse, s’imagine que « ce n’est pas c’qu’il voulait dire » alors elle se contente de rouler des yeux et secouer la tête. Inutile d’aller plus loin, d’ailleurs, elle se dit qu’après un tel malais il ne va pas continuer. Mais visiblement Milo a envie de sortir les rames et d’y aller de bon cœur et même si Nikki aurait préféré qu’il s’arrête à son excuse, mais non, il lui fait un discours sans queue ni tête. Incapable de choisir ce qu’il a à lui dire, glisse au passage qu’il est diabétique et qu’il ne prendre rien de « méchant » pour terminer sur une note qui la met en colère.

« Comment t’as fais pour en arriver là du coup ? »

La blonde l’observe, il n’a pas l’air de trouver sa question problématique et elle se sent capable, quelque part, de s’énerver, de le renvoyer chier avec colère. Mais la vérité est qu’elle est fatiguée. Son histoire fait partie de son intimité, il n’y a rien de plus qu’elle veut protéger aujourd’hui.

« Ça t’regarde pas. Je sais pas ce que t’essaies de faire ou de te prouver mais c’est pas ton problème, t’as plus qu’à te faire mon histoire dans ta tête. » Elle pousse un soupir agacé, secoue la tête à nouveau. « Si t’essaies de te convaincre que c’est pas à la portée de tout le monde, je peux te rassurer là-dessus : la plupart des accrocs tombent dedans “par hasard“ après “juste une fois ou deux comme ça pour s’amuser“, la barrière entre l’occasionnel et le régulier est pas si épaisse que ça. » La blonde lui accorde un sourire pincé, presque mauvais, une part d’elle a envie de lui faire peur, un peu, pour qu’il arrête de la tancer à ce sujet. Est-ce qu’elle s’arrête à son fichu accident ou au fait qu’il traine avec des connards ou à la multitude de tatouages qu’il a sur la peau ? Non, et non. Elle est curieuse mais estime ne pas être obligée d’avoir des propos déplacés. Ce genre de choses, ça se paie. « C’est mignon de se rassurer avec la légalité quand la plupart des médocs qu’on utilise le sont aussi, tu vois, comme quoi, toute cette merde est loin d’être objective, Milo, la loi ça veut pas dire c’est juste. À nouveau, un soupir, elle détourne son regard de lui et le reporte vers la petite fenêtre qui fait office d’aperçu de l’extérieur. Nikki se demande combien de temps cette histoire va encore durer, elle a envie de partir maintenant, de rentrer chez elle, se couler sous les draps en attendant de trouver une solution pour son manque qui la rend aussi imprévisible. C’est dommage je commençais à bien t’aimer. »

© TITANIA

Revenir en haut Aller en bas
Milo Lawson

Milo Lawson

crédits : tag
messages : 86
quartier : sur les routes

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyVen 31 Aoû - 9:26


 
take a walk on the wild side
nikki & milo

 
Je comprends pas pourquoi elle se braque comme ça, franchement. C’est pas comme si on pouvait éviter le sujet de ses addictions puisque c’est à cause de ça qu’on est enfermé dans ce mausolée de l’enfer ! Si elle s’était pas pointée pour acheter sa saloperie, les flics auraient pas eu d’opportunité et seraient pas intervenus. C’est elle qui a tout fait foirer et je devrai lui parler de la pluie et du beau temps ? Il pleut pas mais il fait pas si dégueu, alors voilà…
J’pourrai le lui dire, lui faire remarquer que tout ça c’est sa faute, mais à quoi ça m’avancerait au juste ? Elle va sûrement me répondre qu’elle m’a pas trainé de force près du cimetière, qu’elle m’a jamais obligé à fréquenter ce trou du cul de Brenton et… Bon, c’est vrai. N’empêche qu’avant qu’elle débarque avec sa petite tête de junkie, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ou un truc dans ce goût là. Bref, ça me gave.
En plus de m’envoyer sur les roses, elle se permet de me donner une petite leçon de vie. Devenir junkie pour les nuls, volume 1 : ça arrive par hasard et à n’importe qui. Ouais, c’est ça chérie, tu peux toujours essayer de t’en convaincre ! N’empêche que c’est pas arrivé à la moitié des gens que je connais. Et tout ceux à qui c'est effectivement arrivé l’avait un peu cherché quand même… Mais là encore, je ferme ma bouche, parce que je juge que c’est plus prudent. Pas que j’ai peur qu’elle me saute à la gorge mais…elle pourrait. J’ai surtout peur que le ton monte et rameute toute une série de poulets. On a l’air de s’en être bien tiré et j’aimerai bien que ça continue comme ça. Ce serait con de tout gâcher à cause d’une divergence d’opinion.
« C’est dommage je commençais à bien t’aimer. »
« Ouais, t’as raison, c’est trop con. J’allais te proposer un second rendez-vous dans un bassin à requins que j'connais, histoire de changer un peu de décor » j’ironise, conscient que ça va l’agacer mais m’en fichant royalement. Et parce que je suis du genre relou et que je cherche toujours à avoir le dernier mot, je rajoute dans un soupir : « Puis merde, j’demandais juste ça comme ça, pour combler quoi. Pas la peine de te lancer dans un monologue. On dirait mon intello Je-sais-tout de frangine. Et c’est pas un compliment du coup » je conclus en détournant le regard pour le poser sur la sortie, me demandant combien de temps encore on va devoir se supporter.

Je décide de me murer dans le silence en attendant que la situation se débloque. Je me dis que ce serait sans doute plus prudent qu’on sorte séparément. En même temps, si on est pris ensemble, on pourra toujours faire croire qu’on est des amants un peu bizarres qui aiment se peloter dans les cimetières… Mais je crois que ça fonctionnera pas. Pas avec mes antécédents (même si l’avocate des Kings of Speed m’a assuré que mon casier est redevenu vierge, j’suis sûr que y a une trace quelque part et qu’on pourrait me faire chier avec ça) et sa sale tête de junkie en manque.
Et puis si les flics ont pris le temps d’observer notre petit groupe pour intervenir au bon moment et choper Brenton en flagrant délit, c’est déjà foutu et ils connaissent nos tronches.  
Est-ce qu’ils ont pris des photos ? Est-ce qu’ils sont déjà en train de se renseigner sur nous ? Sur moi ? Est-ce que c’est safe de rentrer chez moi ce soir ? Putain j’espère… Je veux pas retourner en cabane. Si je me fait choper, j’avouerai tout et je balancerai tous les noms que j’connais ! …Bon, non, sans doute pas. D’abord parce que Brenton me ferait sans doute zigouillé et que j’en peux plus d’être redevable à ces enfoirés de motards, et ensuite parce que je parle pas aux flics, un point c’est tout. J’suis beaucoup de choses, mais je suis pas une balance. Enfin j’espère…
« C’est p’t-être bon maintenant » je signale à Nikki, faisant reposer mon regard sur elle. « T’entends encore un truc toi ? P’t-être que tu pourrais tenter ta chance… »
 

code by Chocolate cookie

 


Dernière édition par Milo Lawson le Mar 13 Nov - 10:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO EmptyLun 12 Nov - 19:46




1 - TAKING A RIDE

We're watching the world pass us by
Never want to come down
Never want to put my feet back down
On the ground

Nikki l’écoute se plaindre, ironiser, geindre comme un gros lourd, le regard animé par une colère molle qui la rend irritable. Elle est fatiguée et n’a pas envie de dealer avec un tel manque de considération, ce type n’a visiblement pas sa langue dans sa poche, une qualité qu’elle trouve honorable en temps normale mais ce soir elle voudrait juste qu’il la ferme et qu’il s’occupe de ses propres problèmes. Elle le sent, il a autant envie de partir qu’elle. C’est pourquoi la blonde ne relève pas, se contente de lever les yeux au ciel, agacée, et s’en retourne à ses ombres : elle glisse ses bras autour de ses genoux et enfonce son visage entre ses deux articulations, cherche à éviter de laisser le froid s’infiltrer sous ses multiples couches de vêtements.

Le temps passe et Nikki se surprend à interrompre la somnolence qui l’a gagnée, les yeux plongés dans la demi-obscurité procurée par sa position on ne peut plus particulière. Sa respiration est apaisée, le corps plié lui permet de ne pas trop ressentir les crampes qui lui déchiraient le ventre quelques heures plus tôt. Le froid a commencé à s’éloigner et la blonde se sentirait presque bien, recroquevillée contre la pierre dont elle ne perçoit plus le froid, ses lèvres gercées n’expirent plus des petits nuages de fumée. La junkie est calmée, engourdie, elle se laisserait presque aller au sommeil.

C’est ce moment que choisit Milo pour refaire part de sa présence et par la même occasion, reprendre connaissance de la sienne.

« C’est p’t-être bon maintenant »

Elle relève la tête lentement, ouvre les yeux, laisse retomber son regard bleu glacé dans celui assez similaire de son vis-à-vis. Elle reprend conscience de l’environnement dans lequel elle se trouve, le mouvement infiltre une vague de froid dans ses manches et elle tire la grimace quelques secondes. Elle n’a plus qu’un désir : rentrer se couler dans un bain, s’endormir dans la flotte ou les draps, peu lui importe. La connaissant elle ne prendra même pas le temps de mettre à bien son entreprise, se laissera simplement tombée habillée dans le lit défait, au milieu du bordel qu’elle a laissé.

« T’entends encore un truc toi ? P’t-être que tu pourrais tenter ta chance… » Elle laisse échapper un léger rire sardonique alors qu’elle se remet en mouvement, tend l’oreille à son tour. Les aboiements des chiens ont laissé place au silence effrayant du cimetière et alors qu’elle jette un œil à l’extérieur par l’unique petit carreau de fenêtre. « Evidemment la junkie d’abord. » L’italienne pousse un soupir, marmonne entre ses dents, observe l’extérieur avec attention avant de se relever complètement et enlever d’un geste désordonné la poussière qui s’est accumulé sur son manteau. Sans un mot elle se dirige vers la porte du mausolée, il ne lui faut pas plus longtemps pour pousser doucement la porte qui, elle le sait, va faire du bruit. Comme un réflexe, la blonde retient sa respiration alors qu’elle bouscule le verre sali et mangé par le lierre du bout de l’épaule.

La seule chose qu’elle entend alors que son regard tombe sur l’extérieur est le battement d’ailes d’une multitude d’oiseaux qui s’échappent par prudence de ce qui pourrait surgir du mausolée. C’est le silence plat, l’endroit est aussi calme qu’à son arrivée, avant que les flics ne viennent remuer ciel et terre. Elle n’est pas stupide d’ailleurs, elle sait bien qu’ils ont du poster un ou deux types histoire de veiller cette nuit. Mais ils ne battent plus les terres pour les trouver et Nikki espère quelque part que Brenton s’est fait chopé.

« On peut y aller. Doit y’avoir un ou deux gars postés à l’extérieur mais à priori plus de battues. »


© TITANIA
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty
MessageSujet: Re: 1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO   1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
1 - TAKING A RIDE ø ft. MILO
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» I need you - Milo
» Popcorn ft Milo
» LAWLESS ■ Milo Lawson
» tick of the clock ▬ milo
» pressure point | milo

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Windy City 911 :: HORS JEU :: sujets terminés (persos supprimés)-
Sauter vers: