Crucify me ▬ Addison

Pour avoir été con, il l’a été, c’est même là un qualificatif un peu faible de mon point de vue, mais soit ! Je m’en contenterai, j’imagine qu’il faut savoir apprécier les miracles tels qu’ils sont. Honnêtement je n’ai de toute façon pas vraiment la force de me battre plus longtemps avec lui ou avec quiconque de toute façon, je me rend compte où en tout cas admet silencieusement ce contre quoi je lutte un peu violemment depuis quelques jours, mais la vérité est là, cette mauvaise passe comme se plaît à les appeler ma sœur, ne semble pas vouloir s’arrêter et me pompe toutes mon énergie. Ces dernières semaines sont durs, je ne peux qu’attendre de savoir si ma vie va complètement se briser en mille morceaux ou si encore une fois je réussirait à sauver les meubles, ce à quoi je semble commencer à exceller. Finalement, le sujet de Sebastian est classé, en tout cas je l’espère car ce n’est pas franchement quelque chose sur lequel j’ai envie de m’étendre, en tout cas pas avec lui c’est certains, pas du tout peut être, je n’en suis pas vraiment sûre… Ce n’est pas,  n’a jamais été un sujet sur lequel j’avais été en mesure de me confier, trop compliqué, trop socialement discutable et certainement pas compréhensible pour la plupart. « Désolé pour vous. J’hausse une épaule, je le crois, enfin je ne suis pas non plus idiote et au vu de la scène en quatre actes à laquelle j’ai eu le droit plus tôt dans la soirée je me doute que c’est plus là une envie de désamorcer la situation qu’un véritable sentiment, mais je ne rebondit pas, me contente de l’intention. Le brun a présent adosser au mur, vient jouer du briquet qu’il allume et laisse s’éteindre à allure régulière, ça a quelque chose d’apaisant, peut-être le bruit ou la cadence je ne sais pas, mais j’y pose mon attention un instant. J’suis pas ton chevalier servant, visiblement c’est un rôle qui ne m’va pas très bien tu vois. Ça c’est certain, loin de moi l’idée de venir dire le contraire, il l’a après tout plus que prouver ce soir, ce n’est pas un rôle qu’il risque de pouvoir endosser, pas avec moi en tout cas et personne, en tout cas surtout pas moi, le lui demande. – Non effectivement, mieux vaut t’abstenir c’est loin d’être ton rôle de prédilection ! Je lâche un léger sourire pour ponctuer ma phrase, rien de bien méchant en soit, pas d’attaque sournoise, simplement une constatation malgré tout entacher d’une pointe d’amertume, j’ai après tout, toujours été doué d’une rancune quelque peu tenace. - J’suis désolé, t’as l’air d’en avoir sacrément chier pour que ça en arrive entre les mains d’un juge. Tu veux en parler ? Mon regard vient rencontrer le sien, appuie sur la rhétorique de la question, non évidemment que je n’ai pas envie de venir donner plus d’importance à cette histoire qu’elle n’en prend déjà, mais j’imagine qu’on en est là à présent. Promis j’te dirais pas comment gérer les choses. J’pense que j’ai bien imprimé que t’étais une grande fille qui savait s’démerder seule. »

Je souris avant de venir glisser entre mes lèvres ma cigarette, laisse planer un silence volontairement un peu long juste pour le plaisir c’est vrai. La fumée s’échappe remplace les paroles qui ne sortent pas de ma bouche alors que mon regard lui ne dévie pas. « Comment dire… une espèce de pute hystéro a tout bonnement décidé de me pourrir l’existence. Je dois reconnaître qu’elle a de la ressources… cette petite garce m’a copieusement harceler avant de me piéger pour pouvoir me faire arrêter pour agression, coups et blessures aggravé et tout le toutim…et crois-moi si c’était franchement pas l’envie qui me manquait de lui botté le cul avant ça, là, là  ça me démange sévèrement, mais bon… je lève mes épaules. J’ai promis à ma sœur et mon avocate de jouer les sacro-sainte saintes, alors je tâche de m’y plier. Je me lève, vient chercher le cendrier laisser derrière moi et le ramène sur le bord du lit. Ta curiosité est satisfaite ? Et toi dis-moi à part regarder des vidéos de mes prouesses en vous tripotant mutuellement avec tes copains, tu fais quoi ? »

Miracle mais l’atmosphère se détend. Doucement, mais sûrement. Vu le démarrage en trombe, ça n’était clairement pas gagné mais Thomas pouvait peut-être espérer une discussion plus « calme » désormais. Le feu qui le ronge après avoir vu ces images est toujours présent mais par fierté, à moins que ça ne soit par déni, il préfère faire en sorte d’en oublier l’existence pour le moment.
Un silence s’installe, un silence qu’il ne brise pas, qu’il accorde à Addison certainement pour mettre de l’ordre dans ce qu’elle souhaite lui dire ou non.

«Comment dire… une espèce de pute hystéro a tout bonnement décidé de me pourrir l’existence. Je dois reconnaître qu’elle a de la ressources… cette petite garce m’a copieusement harceler avant de me piéger pour pouvoir me faire arrêter pour agression, coups et blessures aggravé et tout le toutim…et crois-moi si c’était franchement pas l’envie qui me manquait de lui botté le cul avant ça, là, là ça me démange sévèrement, mais bon…J’ai promis à ma sœur et mon avocate de jouer les sacro-sainte saintes, alors je tâche de m’y plier. » Il l’écoute sans l’interrompre mais ça n’empêche pas d’afficher une gueule surprise. Il ne s’attendait pas à ce genre d’explication – sans dec, pas en vu de ce qu’il pensait être la vérité – et se pose toujours la même question du pourquoi elle ne l’a pas contacté pour l’aider ou tout simplement discuter. L’histoire a l’air bien lourde, avec son lot de conséquences mais il suppose qu’Addison sait s’entourer des meilleurs, dont ceux qui pourront prouver son innocence.
Et étrangement, il a bien envie d’aller rendre visite à la pute qui l’a mise dans cette merde et dans cet état. Il apprécie moyen qu’une écervelée ait pu venir lui chercher la merde – pourquoi d’ailleurs, ça non plus il ne le sait pas – et il est à deux doigts de lui proposer une manière plus radicale de supprimer le problème. Ce qui serait un coup à ce que l’on soupçonne Addison.

"Ta curiosité est satisfaite ? Et toi dis-moi à part regarder des vidéos de mes prouesses en vous tripotant mutuellement avec tes copains, tu fais quoi ?
- J’m’attendais pas à te trouver sur ses vidéos fétiches, personnellement ça m’a coupé l’envie de me tripoter. Après j’sais pas trop pour les autres, peut-être que j’vais trouver une orgie en rentrant. Seb en tête de liste. Thomas sourit, ricane, essaie d’alléger la conversation. Ou tout du moins à ce qu’elle continue à aller dans ce sens. On voulait lui faire une blague, on a été servi. Il hausse les épaules, essaie de ne pas y penser trop non plus parce que mine de rien, ça lui refout la haine au bide. J’fais rien de spécial, j’continue mon train-train au garage. » Il s’abstient de lui parler des derniers mois de l’enfer qu’il a passé à espionner tout le monde, tout le temps, auprès d’Alma. Chose qu’il continue aujourd’hui avec la même intensité, après avoir épurer ses listes.

« J’t’aurais bien proposé de me charger moi-même de cette pute mais ça ferait désordre. Mais j’peux foutre la main à la patte pour « hacker » quelques preuves si besoin. Il esquisse un sourire, sait bien que sa proposition ne sera certainement pas prise au sérieux même si elle l’est. Si j’peux faire quoi que ce soit, n’hésites pas à m’dire. Il enchaine avant qu’elle ne lui sorte son laïus du « tu peux rien faire pour moi », « j’vois pas en quoi tu peux m’aider », parce que celle-là, il l’attend. Pas directement parce que j’me doute bien que j’peux pas faire grand-chose mais si t’as besoin de t’changer les idées, j’suis ton homme. C’est une chose qu’il réussit bien, de changer les idées. Le hacker a toujours été d’une excellente compagnie, pour peu que l’on soit patient quand il se met à vouloir faire chier son monde. Et ça va avec ton fils au fait ? T’as pas le voir récemment ? »

Je ne manque pas l’air qui vient se peindre sur sa tronche de branleur, ah oui effectivement ca surprend quand on prend pas la peine de demander avant de venir jouer les cowboys. Je ne relève pas, je pense que de toute façon on a dépassé ce stade, le mal est fait et les tentatives de réparation sont là, alors dans ma grande magnanimité je lui accorde un peu de répit, reste à savoir si il sera capable de se tenir sans de nouveau monter sur ses grands chevaux, parce qu’avec Thomas rien n’était moins sûr.  L’histoire est raconter, loin des détails, loin de l’implication de près ou de loin de Sebastian, clairement ce ne serait pas là quelque chose de très judicieux, mais plutôt source d’un conflit supplémentaire dont je me passerais bien, alors je vais à l’essentiel, omet plus que je ne ment et termine par quelque chose qui se veut plus léger, mais pas nécessairement sans piquant. Ce ne serait pas tellement moi sinon.

« J’t’aurais bien proposé de me charger moi-même de cette pute mais ça ferait désordre. Mais j’peux foutre la main à la patte pour « hacker » quelques preuves si besoin. Voyez-vous ca. Un sourire mince et éphémère aux lèvres, je me rend compte du sérieux avec lequel il énonce sa proposition, m’enlevant rapidement l’idée d’un plaisanterie ou de parole en l’air. Je n’avais honnêtement pas la moindre idée qu’il savait se servir d’un ordinateur, pour faire ce genre de truc évidemment, pour l’usage basique je lui fais confiance après tout on est en 2018 tout de même.  J’apprécie, n’accepteras bien évidemment pas, parce qu’il y a des choses qu’il n’a pas besoin de savoir et que je fait toute confiance à Alma pour se procurer les preuves nécessaires pour révéler au monde le vrai visage de cette petite garce des bas fond.  Puis Sebastian avait finalement promis de faire amende honorable et de cesser de protéger sa pute et j’espérais vraiment que ce n’était pas des paroles en l’air, pas après la façon dont nous nous étions quittés. Je secoue donc la tête à la négative avant de venir reporter ma cigarette entre mes lèvres pour une bouffée de poison salvatrice.  Si j’peux faire quoi que ce soit, n’hésites pas à m’dire. Pas directement ; enchaine-t-il bien vite ; parce que j’me doute bien que j’peux pas faire grand-chose mais si t’as besoin de t’changer les idées, j’suis ton homme. C’est un rictus amusé qui passe sur mon visage alors que la fumée blanche s’échappe au dessus de moi dans un nuage opaque, m’empêchant un instant de répondre et lui laissant le temps sans vraiment en avoir conscience de remuer un peu plus le couteau dans une plaie loin d’être fermée. Et ça va avec ton fils au fait ? T’as pu le voir récemment ? » Sujet qui fâche, sujet qui peine et lacère mon coeur silencieusement, je ne saurais même pus dire dans quel état est cette relation que je chérie plus qu’on ne peux le croire, je sais quels sont mes sentiments, mais qu’en est-il de ceux d’un enfant encore trop jeune pour véritablement comprendre les subtilités de ce qui doit lui sembler être un abandon pur et dur.  

« Je te remercie. De ta proposition j’entend. Précise-je en faisant tourner mon poigne d’un geste lent.  Mais j’ai une excellente avocate et je suis sûr qu’elle préfère me voir rester en dehors de ses techniques ou je ne sais quoi. Je ne préfère pas risquer d’aggraver mon cas. Je pousse un soupir, me décide a me débarrasser des sujets qui me déplaise avant toute chose. Quant à mon fils, je n’ai pas trop eu le loisir de le voir avec ce qui s’est passé, mes visites ont été réduites. Pour ne pas dire quasiment inexistantes. Mais il va bien, c’est tout ce qui importe au final. Mon regard dérive vers le cendrier, dans lequel je fais doucement tomber la cendre pendant à mon tube de nicotine. Je finit par lever une épaule, comme sortie d’une courte torpeur.

Hum, du coup tu me vois navrée que mes vidéos n’aient pas été à ton goût ! J’espère au moins qu’elles étaient mieux que les autres. Je laisse échapper un ricanement, je plaisante évidemment, disons que dédramatiser l’idée me permet de mieux la gérer, au final je ne sais pas ce qui me gêne, qu’il l’ai vu ou qu’une horde de type viennent salement se tripoter dessus. Certainement plus la deuxième solution, mais de toute façon je ne suis pas en mesure de faire quoi que ce soit à ce sujet, je ne suis cependant pas mécontente d’entendre que Seb n’y est pas pour grand-chose, en tout cas si j’ai bien compris. Ca t’apprendra à aller fouiller dans ce qui ne t’appartient pas j’imagine ! Ca me fait rire, enfin surtout sa tête rien qu’à la mention des dits films et je lui adresse un clin d’œil en signe de ponctuation évident.  Bon ! Je me redresse, repousse mes cheveux et vient planter mon regard dans celui du motard. Tu me proposes quoi comme distraction ? Puisqu’apparemment c’est ton domaine de prédilection et que clairement tu m’en dois une !  » Mon sourire se fait plus franc, je ne serait franchement pas contre un peu de distraction et il me le doit bien après avoir ruiné ma soirée.

« Je te remercie. De ta proposition j’entend. Il lève la main en signe de « j’t’en prie » et la rabaisse, s’adossant au mur face à la jeune femme. Mais j’ai une excellente avocate et je suis sûr qu’elle préfère me voir rester en dehors de ses techniques ou je ne sais quoi. Je ne préfère pas risquer d’aggraver mon cas.
- J’comprends, ouais. T’inquiètes. D’où la raison pour laquelle il s’est bien doutée qu’elle n’acceptera pas son offre, en plus d’être de toute façon extrêmement têtue. Il ne veut pas la foutre plus dans la merde qu’elle l’est visiblement déjà mais le hacker se dit qu’avec le fric que la famille Adler se trimbale, Addison n’a certainement eu aucun mal à se dégoter une avocate particulièrement douée.
- Quant à mon fils, je n’ai pas trop eu le loisir de le voir avec ce qui s’est passé, mes visites ont été réduites. Mais il va bien, c’est tout ce qui importe au final. C’est une nouvelle beaucoup moins joyeuse, beaucoup moins légère surtout. Et ça le désole sincèrement pour Addison. Elle n’en parle pas des masses de son gosse mais lorsqu’elle le fait, n’importe qui pourrait voir très clairement cette étincelle s’allumer dans le fond de son regard. Thomas se demande ce que ça doit être de voir Addison en mode maman … Certainement quelque chose de bien différent de ce qu’elle laisse paraitre face au reste du monde.
- Merde, j’suis vraiment désolé. J’espère que ça va s’arranger dans la foulée. » Il est sincère, il aime pas trop quand les histoires mêlent les gosses dans l’équation. Et puis, il voit bien que ça l’affecte quand elle a le regard un peu vide et perdu comme elle l’a maintenant. Thomas sort une autre clope de son paquet, s’en allume une entre les lèvres. Il sait qu’il peut pas vraiment tout comprendre lorsqu’il s’agit d’agir en parents mais ça change pas sa sincérité dans tout ça.

« Hum, du coup tu me vois navrée que mes vidéos n’aient pas été à ton goût ! J’espère au moins qu’elles étaient mieux que les autres.. Il ricane entre deux bouffées, évitant tous commentaires du style « t’étais la plus dévouée en tout cas et celle qui gueulait le plus », bien conscient que ça ravivera la flamme qui s’éteint petit à petit, tranquillement. Très peu pour lui que de retourner dans cette bataille sans fin qu’il a lui-même déclenché. Très peu pour lui que de s’étaler sur ce sujet qui lui fout autant les nerfs. Rien que de revoir cette image avec Seb… Putain, ça lui file la gerbe. Il se contente de rire avec Addison, dans l’espoir que ça lui fera passer sa propre pilule. Ca t’apprendra à aller fouiller dans ce qui ne t’appartient pas j’imagine !
- Ca va, c’est pas comme si c’était les images les plus traumatisantes de ma vie. Cette putain de bonne blague. Il fait le mec, celui qui n’est absolument pas touché parce qu’il a vu alors que c’est justement ce qui l’a mis hors de lui. Ou plutôt de savoir qu’elle s’envoyait en l’air avec Seb.
- Bon ! Tu me proposes quoi comme distraction ? Puisqu’apparemment c’est ton domaine de prédilection et que clairement tu m’en dois une !
- J’te rappelle quand même que j’t’ai commencé un strip en pleine rue, donc en termes de distraction j’suis plutôt pas mal. Il se souvient parfaitement de ce moment où il a commencé à se dézappé en pleine rue, se foutant du monde autour. Pour quelles raisons déjà ? Ah oui, une énième engueulade entre eux deux. Thomas se décolle du mur pour s’approcher d’Addison et faire tomber la cendre dans le récipient. J’sais pas, tu veux quoi, saut à l’élastique ou escape game ? Il ricane, sachant bien que ni l’un ni l’autre n’était certainement pas quelque chose à laquelle elle s’essaierai … Quoi que, le saut à l’élastique, elle pourrait la surprendre. J’suis une distraction à moi tout seul mais j’vais pas mettre la barre trop haute donc j’te propose de t’offrir un verre ? Vu que j’t’en dois une. Ou alors c’est strip poker dans ta piaule mais j’vais pas faire tourner de l’œil Honeycutt. »

HRP:

Je préfère rapidement détourné mon attention de toute ces choses qui me blessent, les poursuites, les déceptions, les querelles, mais surtout l’image de mon petit garçon qui s’efface bien trop souvent à mon goût. Je n’en parle pas ou très peu, même à ma sœur, c’est quelque chose qui me dévore véritablement et qu’il est, je crois, plus facile d’essayer d’occulter autant que je le peux. C’est difficile au quotidien de ne pas le voir, ne pas l’entendre, ne pas faire partie de toutes les journées qu’il vit, mais c’est de ma faute, c’est la conséquence de mes choix et de mes tourments et je ne peux le reprocher à personne d’autre que moi, quant à lui…il pourra m’en vouloir lorsqu’il sera en âge de comprendre, il en aura tout les droits et bien plus. Je n’ai jamais réellement su être sa mère et pourtant dieu sait que j’avais essayé, dieu sait que j’en nourrissais l’envie tous les jours, vraiment tous.  Là n’est pourtant pas le moment, je ne gérer que suffisamment à la fois et c’est une goutte bien trop conséquente pour la laisser venir faire déborder le vase.  Alors, je préfère de loin repartis sur autre chose, ignorer l’élan de pitié ou de bienveillance que je lui ait de toute évidence inspiré, je choisie la facilité de coller un air plus vaillant sur mes traits et de repartir sur une vidéo en laquelle git une partie du problème seulement. « Ca va, c’est pas comme si c’était les images les plus traumatisantes de ma vie. Je laisse échapper un très léger éclat de rire, penche la tête comme pour acquiescer de l’évidence, je me doute que c’est loin d’être la pire chose qu’il lui ait été donner de voir, quand bien même ca avait l’air de l’avoir plutôt secouer au final. J’en ai assez de ne rien faire, n’ait pas envie de me laisser entrainer dans une séance de déprime intensive, surtout que les miennes ne sont pas du genre musique émo et pot de glace au litre, alors je me redresse et lui demande de me divertir puisque c’est ce qu’il offre.  - J’te rappelle quand même que j’t’ai commencé un strip en pleine rue, donc en termes de distraction j’suis plutôt pas mal. J’esquisse un sourire, c’est vrai, c’était drôle, pas autant que celui auquel il avait fait référence ce jour-là, mais drôle quand même.  J’sais pas, tu veux quoi, saut à l’élastique ou escape game ? Ma cigarette vient s’écraser contre le cendrier de cristal avant que je ne lui adresse une moue clairement septique, si ce sont ses propositions, autant dire que je ne suis pas la bonne personne en face, puis il ricane et je lève les yeux au ciel avec tout de même un sourire en coin que je ne retient pas. J’suis une distraction à moi tout seul mais j’vais pas mettre la barre trop haute donc j’te propose de t’offrir un verre ? Vu que j’t’en dois une. Ou alors c’est strip poker dans ta piaule mais j’vais pas faire tourner de l’œil Honeycutt. Sourire qui s’élargit, c’est plus dans mon champs de proposition tout de suite et l’un ou l’autre à ses avantages…mais chaque chose en son temps n’est-ce pas ? Je me lève donc, m’approche pour lui coller le cendrier dans les mains.  «  Bien ! On va commencer par le verre alors. Je lui adresse un sourire et me dirige de nouveau vers le dressing que j’avais délaissé un peu plus tôt. Je vais me changer alors tu as le droit de descendre tenir compagnie à Violet, tu t’es de toute façon déjà assez rincé l’œil pour aujourd’hui. Je ponctue ma phrase par un geste de la main l’invitant à dégager de ma chambre. Oh et laisse le cendrier ici et éteint moi ça, si tu veux pas qu’elle te passe un savon, elle a pas l’air comme ça, mais c’est un dragon ! Je me met à rire avant de me tourner vers lui. Je te rejoins dans cinq minutes, ca te laissera le temps de réfléchir à ta pénitence ! »