Sorry, I cannot answer Ft Maxime

sorry, I cannot answer

ft Addison

« Vous me dites si vous avez besoin de quoi que ce soit…
— Violet, tu sais quoi, respire. Allez, regardes-moi, arrêtes-toi… Voila… Maxime fait mouliner ses poignets comme pour lui indiquer la marche à suivre. Inspire… Expire… Bon, maintenant, ça suffit. Je t’ai dis que j’avais assez. » Lunettes de soleil perchées devant les yeux, les jambes étendues sur une autre assise, la propriétaire du manoir adresse un sourire à sa gouvernante qui bouge beaucoup plus vite que la lumière. « Tu vas finir par me donner le tournis. Cesse, je suis sure que tu as d’autres choses à faire, j’imagine que Simon t’attends quelque part, non ? » La brune ne regarde plus Honeycutt qui s’éloigne, piquée au vif, en train de marmonner quelque chose comme à chaque fois que les soeurs Adler amènent le sujet de la relation entre gouvernante et jardinier sur le tapis. C’est une technique assez pratique pour l’éloigner et Maxime sourit, alors replongée dans son bouquin. Elle pousse un soupir soulagé alors qu’elle n’entend plus les milles questions d’affilées de la gouvernante, au profit du pépiement des oiseaux qui paradent à l’ombre de sa terrasse, directement reliée à la cuisine. L’été est loin d’être sa saison préférée, il fait toujours trop chaud pour elle qui ne peut supporter les rayons sur sa peau fragile. Son corps est revêtu d’une robe en lin, elle se situe à l’ombre, près de la végétation qui tombe du mur, une sorte de citronnade apportée par la gouvernante. Sa canne est posée contre l’accoudoir de son fauteuil, c’est une bonne journée, il ne manque que sa soeur, et son amant, s’ils parviennent un jour à s’entendre. Les deux caractères ne sont pas spécialement compatibles, elle le sait bien. Souvent, Maxime se demande sous quel angle elle saura les rapprocher. Elle aimerait que cela se fasse, au-delà des apparences qu’ils donnent pour lui faire plaisir à elle. La violoniste sait très bien qu’ils sauraient se tenir pour son bon plaisir. Mais posséder une relation sincère ? Vraiment ? Elle n’en est pas sure.

Bobby était plus facile d’accès à l’époque, la transition s’est faite assez tranquillement. Il n’en est pas de même aujourd’hui, elle-même se retrouve bien étonnée de sa précipitation dans cette relation. Ça lui plait, quand même, évidemment et elle n’a pas envie que cela change. Mais rien n’est habituel.

Ses pensées ont depuis longtemps dérivé du bouquin qui est refermé sur ses doigts dégantés. Elle secoue la tête, essaie de s’y remettre mais un éclat de voix plus loin attire son attention et elle aperçoit enfin la silhouette de sa soeur passer par la cuisine.

« Salut toi ! Fait attention avec ce soleil tu risquerais de te déshydrater, ce qui oh tombe bien puisque je t’ai ramener de quoi éviter ça ! » Le sourire de l’ainée s’étire largement, ravie que sa soeur fasse partie du paysage désormais, et semble prévoir un moment avec elle alors qu’elle brandit la bouteille d’alcool sous ses yeux. Maxime délaisse immédiatement son bouquin sans s’inquiéter du numéro de sa page qui disparaît alors qu’elle l’éloigne de ses genoux. Elle ramène ses pieds sur le sol pour redresser les genoux, et accueille le baiser de sa soeur en déposant un bras dans son dos. Elle lui rend la faveur et l’observe se mettre à l’aise, s’installer à la « petite » terrasse.

« Comment va ? 
— Écoute, plutôt bien aujourd’hui. Son sourire témoigne de cet état tranquille, peu troublée par ses douleurs régulières. Et encore mieux maintenant que t’es là, bien accompagnée dis donc montre moi ça ! Maxime attrape la bouteille tendue pour observer et évidemment constater l'excellent choix de sa soeur, un de ses préférés. Ouuhhh, excellent milady !
— Et voila mes miss ! Je vous ramène quelque chose à grignoter. » Violet est arrivée avec deux verres à pieds et ne pose même pas la question, se contente d’affirmer aux soeurs Adler qu’elles ne mourront pas de faim, pas sous sa surveillance ! Aussi vite arrivée, aussi vite repartie, Addison et Maxime peuvent déjà la voir s’affairer dans la cuisine. Maxime rend la bouteille à Addison et lui tend par la même occasion le tire-bouchon qui lui sera nécessaire à ouvrir le grand cru, Maxime alors incapable de s’en charger. « Tu as passé une bonne journée ? Ça fait un moment qu’on a pas passé quelques instants toutes les deux, je peux te garder la soirée ? » Elle lui fait la moue, sachant d’ores et déjà qu’il lui est inutile de le faire, mais pourquoi pas.

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ft Addison

« Ça va, chargée ! La chaleur rend les gens vraiment très con et quand je dis les gens je parle de mes charmants subordonnés. Maxime acquiesce en souriant, laisse sa soeur s’exprimer. Elle aime bien savoir ce que celle-ci fait de ses journées, à vrai dire, Maxime aime tout savoir sur à peu près tout. Mais c’est autre chose, pas simplement une bagatelle, lorsqu’il s’agit de sa soeur tout devient très important, très vite. Elle est sa famille, n’a aucun attrait pour ses parents qu’elle se contente de rencontrer le moins possible et toujours le plus formellement. Visite administrative. Mais à part ça, ca va, rien de particulièrement croustillant à la trente-troisième. » la violoniste récupère le verre à pied rempli et tendu, ne le ramène pas tout de suite à ses lèvres puisque la tradition est de trinquer. Inutile de lui apporter plus de malheur, elle en a eu pour toute une vie. Les soeurs Adler font tinter les verres l’un contre l’autre et Addison se charge du toast.

« Et bien à cette soirée ma chère sœur, je suis tout à toi ! » L’ainée laisse échapper un rire avant d’imiter sa petite soeur, et glisser une gorgée de vin entre ses lèvres. Elle émet un léger bruit de satisfaction et dépose le contenant sur la petite table. « Et je te signale au passage, parce qu’il est important de rétablir la vérité, je suis certes moins présente au manoir - c'est derniers jours- c’est vrai, mais madame est souvent de sortie également… Un sourire malicieux, volontairement un peu mystérieux s’empare des lèvres de Maxime alors qu’Addison touche un point très clair. C’est vrai, elle s’autorise davantage de sortie, commence enfin à s’extirper de sa tour de solitude. J’imagine que ce cher lieutenant se porte toujours aussi bien ? »

La violoniste ne répond toujours pas pour l’instant, consciente que sa cadette n’en a certainement pas fini avec le sujet, devenu l’un de ses préférés pour l’embêter. Ce qui lui paraît bien simple à son avis mais ceci dit, très efficace.

« Enfin j’imagine, vu qu’il n’a pas encore l’air de t’avoir ennuyer jusqu’à ce que mort s’en suive ! Maxime roule outrageusement des yeux, trop prévisible. Ça va je plaisante Maxi ! 
— Vraiment ? » La brune laisse échapper un petit rire, consciente que sa soeur n’est pas spécialement proche de son amant. Elle imagine bien les deux enfermés et obligés de discuter. Quelque chose qui serait la fois intéressant, drôle et divertissant. Ou peut-être que ça n’irait pas loin. Si Matthew a su susciter l’intérêt de Maxime, celle-ci est bien consciente que ce n’est pas ce type d’homme capable d’éveiller la curiosité de la cadette.

« Et toi alors ta journée ? » La violoniste récupère son verre et boit une gorgée de vin, fait mine de réfléchir à ce qu’il s’est passé dans la journée et puis : « Pas grand-chose, figures-toi. Je suis sure que tu as eu plus à faire que moi avec cette chaleur, je suis restée à la maison pour éviter de disparaître comme un vampire à l’aube. Elle esquisse un sourire. Je devais voir ma liseuse de cartes mais j’ai du décommander pour la même raison. Alors j’ai lu, j’ai fais un saut dans la piscine, embêté Violet au sujet de notre jardinier. Son regard s’échappe de celui de sa soeur pour chercher quel a été l’essentiel de sa journée. C’est à-peu-près tout. Maxime hausse les épaules, une moue désabusée traverse son visage. Je suis bien capable de m’ennuyer seule tu vois, je n’ai pas besoin de lui. La moue se transforme en sourire malin et puis en léger rire qui secoue ses épaules couvertes. Mais puisque tu as l’air intriguée par son état de santé, mon cher lieutenant va très bien. J’imagine qu’il doit se confronter à d’autres types d’abrutis que les tiens. Maxime resserre ses mains l’une contre l’autre et les dépose contre son ventre. Vous sauvez le monde et je m’occupe d’entretenir la librairie, voila ! » La propriétaire des lieux continue dans sa lancée, laisse un autre rire barrer ses traits. Elle s’accommode à sa situation avec le temps. « Oh et Richard a appelé, aussi étonnant que cela puisse paraître. Il était question d’un diner en grandes pompes pour… pour quoi déjà ? Maxime fait une pause, réfléchit une seconde. Quelque chose d’officiel en tout cas, et la belle famille Adler est conviée pour accompagner le sénateur, cette fois tu couperas pas aux mondanités ! » Sur ces mots, elle lève un verre comme pour porter un toast imaginaire, amusée.

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ft Addison

Elle apprécie le compliment sur son rangement et soulève une épaule amusée avant de reprendre sa petite tirade sur le diner proposé (proposé…) par Richard Adler, sénateur de Chicago. Elle glisse ses lèvres autour du verre pour prendre une gorgée de vin, imitant ainsi sa soeur et lui accorde toute son attention alors qu’elle reprend la parole.

« J’aurais volontiers échanger mon bureau contre notre piscine, la prochaine fois tu n’auras cas m’appeler et simuler une situation urgente nécessitant ma présence ! Maxime laisse échapper un rire amusé et se dit qu’en effet, ce serait une bonne idée, de toutes façons, ce n’est pas comme si ça n’était pas déjà arrivé… Si Addison tient bien évidemment à son travail, comme Maxime y tenait lorsqu’il lui était encore possible de jouer, il ne lui paraît pas impossible de faire une petite « pause » disons, il faut savoir s’hydrater, se rafraichir durant ces dures journées d’été. C’est en tout cas l’excuse que Maxime se donne. Et quand aura lieux cette charmante réunion de famille dis-moi ? Ca m’étonne qu’il est pris la peine de t’appeler directement  et n’as pas refiler la corvée des invitations à sa pauvre assistante. Comment elle s’appelle déjà ? Elena ? Ela ? Eleonore ? Encore perchée derrière son verre, la violoniste hausse elle aussi une épaule, n’ayant plus le prénom de ladite assistante en tête. Peut-être qu’elle a encore changé, en vérité, Maxime se moque éperdument de qui elle aura au téléphone. Pourtant ce sont toujours les assistantes qu’elle arrive à avoir au téléphone. Son père lui-même ayant pris du temps de lui adresser un coup de téléphone tient du miracle. Signe évident de l’importance du diner, elle se l’imagine. Peu importe ! Tu vas amener inspecteur boring ? Je suis sûr que Ruth va l’A-DO-RER. 
— Hey ! » Cette fois, Maxime prend l’offense, en tout cas, pas spécialement sérieusement et le prouve en la repoussant doucement d’un geste de main, léger rire qui s’échappe de ses lèvres. A son humble avis, Addison prend un peu trop le goût à l’embêter au sujet de son amant, et elle ne manquera pas de lui faire remarquer même si elle doute que sa jeune soeur change d’attitude rapidement. Maxime jette un oeil en direction de la gouvernante alors que finalement, elle se dit qu’elle aimerait bien manger quelques trucs. Et puis Addison attire à nouveau son attention.

« Peut-être que je devrais ramener Seb, pour sur ça animerait la soirée si mère nous fait un avc en cours de route ! La violoniste laisse échapper un léger rire. Pour elle, le sujet de son Sebastian est toujours un peu sensible, même si elle s’efforce de ne pas se trahir auprès d’Addison. Celle-ci a bien conscience de son avis au sujet de l’homme qu’elle fréquente, mais Maxime s’est aussi promis de ne plus agir et interférer dans sa vie d’une manière aussi invasive qu’avant. Elle essaie de se corriger, leur dernière dispute à l’anniversaire d’Addison, presque un an plus tôt, avait eu le mérite de la mettre droit devant ses actions. Même si une part d’elle considère toujours qu’elle avait raison de s’énerver autant. Non ?
— Je pense, en toute sincérité, que nos parents seront aussi ravis de voir l’un ou l’autre. Ruth sera toujours charmée par nos choix. Le ton est amer, évidemment, Maxime n’a pas vraiment de respect quant à l’intolérance dont fait preuve la mère Adler. C’est ce qui l’amène également à réévaluer ses avis de manière courante, pour éviter de tourner de la même manière. Et arrête de l’appeler inspecteur boring. Je t’assure, je passe de bons moments. Il a au moins le mérite d’être plus intelligent que la moyenne et ça me change des abrutis que je rencontre tous les trois jours à des galas. Et il m’accompagne à chaque fois, ce qui devrait t’arranger toi ! Il me supporte à grogner après avoir serré toutes les mains, il m’aide à me débarrasser d’Emilio et il me divertit avec une conversation plus qu’intéressante. Tu peux sourire et te moquer Addi ! Bobby n’était pas bête mais au moins, lui me respecte davantage. » Maxime relève la tête, pas peu fière d’être enfin regardée pour autre chose que son talent perdu ou sa peau brûlée. « Et mon physique ne le dégoûte pas ce qui en soit est déjà quelque chose. » Elle adresse un sourire à sa soeur et revient sur le sujet du diner. « Je crois que c’est en fin de mois ou début septembre. Je redemanderais à son assistante j’imagine que je n’aurais plus qu’elle au téléphone maintenant. Je préfèrerais venir seule pour ça, je pense. Si tu veux t’éviter ça, je pense que l’on peut trouver une excuse ! »

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ft Addison

«  Ruth n’aime personne à part elle-même, on pourrais lui ramener un Kennedy que ca ne lui ferait ni chaud, ni froid ! Elle trouverait même sûrement à redire. Quant à ton inspecteur… » Addison la tease, forme un B avec ses lèvres, prête à l’appeler par le nom que la violoniste refuse de voir perdurer pour l’embêter et Maxime la jauge du regard. Enfin, ce serait certainement plus efficace sans lunettes de soleil, mais la cadette doit bien savoir ce qui se trame derrière les écrans fumés.

« Tu sais que c’est affectueux non ?
— T’as intérêt oui ! » Maxime laisse échapper un rire cristallin, se recentre sur son verre qui ne demande qu’à être désempli et suit les paroles de sa soeur qui remet de la vie dans cette fin d’après-midi beaucoup trop silencieuse à son goût. Un moment entre soeurs, voila ce qui lui remonte bien le moral, après tout, peu de choses lui sont réellement importantes (dans le cadre d’une sécurité matérielle et financière relativement assurée…), mais passer du temps avec sa soeur fait partie de son top 1. Et jusque récemment, il n’y avait que cela. Sans musique, sans mari, peu d’amis de longue date, Andrew visiblement occupé à reconquérir sa femme (peut-être, c’est ce qu’elle préfère se dire) et Irène et bien, sa médecin est maman maintenant.

« Je n’ai jamais dis que tu n’y trouvais pas ton compte, j’ai bien compris que c’était le cas Maxi, je dis juste qu’il a l’air beaucoup trop lisse, le mot fun n’existe probablement pas dans son univers guindé ! A moins que tu ne me dises pas tout…
— Mais si, mais si je t’assure. La brune soulève la main, un geste pour lui assuré que son amant est comique. Bon. À sa manière. Maxime rit souvent à ses dépens, jamais méchamment. Mais il n’est pas fait pour les situations sociales dans lesquelles la violoniste l’entraîne. Et il ne s’offusque pas, parce qu’elle rit surtout des têtes des gens qu’elle rencontre, très vite recadrés par l’honnêteté sans faille du lieutenant.
— Il a des travers je suis sûr ! Genre des fétiches bizarres ? Ou alors c’est une machine la nuit ? Allez !!  Dis-le moi je te promet que je ne jugerait pas !!
— Arrêêête enfin ! Mais ! Le rouge lui monte aux joues, évidemment. Maxime n’est jamais la dernière à échanger sur ce genre de sujets avec sa soeur et pourtant, cette fois, la voila coupée dans son élan, se cache derrière son verre de vin. Elle est rassurée qu’Addison enchaine à nouveau sur le sujet précédent du diner certainement caritatif, pour sur mondain.
— Et en ce qui concerne papa, hors de question que je te laisse y aller toute seule, je me parerait de mon plus beau sourire c’est promis.
— Ouf, merci. Je suis sure qu’il sera ravi de te voir. Quant à Ruth et bien… hé ! La brune lève les épaules dans un même mouvement vers le haut, traduisant son indifférence pour l’avis de leur mère. Elle nous fera encore une réflexion, le mariage, les enfants, blabla. Moi je vote pour ne pas leur parler de nos amants respectifs où alors de lui mentir et dire qu’on partage le même histoire de voir ce qui se passe sur son visage avant son dernier AVC. » Un rire passe à travers ses lèvres, et elle se reprend, passe une main devant sa bouche. « Je devrais pas dire ça. » Mais c’est un sourire quand même qui reste accroché à son visage. C’est à peu près à ce moment là que la gouvernante débarque avec « une première partie des festivités » selon cette dernière. Maxime se penche en avant, à peine Honeycutt ayant déposé le plateau sur la table qu’elle attrape un morceau d’elle ne sait quoi posé sur du pain.

« Un peu de tenue, Miss !
— Tu peux ne t’en prendre qu’à toi-même Violet, ça a l’air extrêmement bon. Je veux des fruits rouges, je peux avoir des fruits rouges maman ? » La brune soulève ses lunettes, adresse à la gouvernante un regard presque rempli de larmes, destiné à l’apitoyer sur son terrible sort d’héritière richissime. Maxime se moque gentiment, sachant pertinemment que l’appeler maman est à la fois une blague et une manière de la faire compatir un peu plus. Honeycutt s’arrête, lève outrageusement, “britishement“ les yeux au ciel et Maxime joint ses deux mains dans un signe de prière, lâchant par la même occasion son verre. Miracle. « S’il te plait ? Je sais que t’en as pris pour le dessert je les ai vus…
— Pour le dessert justement. La violoniste entrecroise ses doigts, force sur le trait, enfant de 12 ans face à la rigueur d’un parent. Hmm. Non. »

La violoniste forme un « o » avec sa bouche, outrée, alors que la gouvernante s’éloigne et redresse les épaules, croise les bras. « Ça sera retiré de ton salaire ! » Elle s’adresse assez fort pour que sa gouvernante l’entende et secoue la tête de gauche à droite, avant de redonner son attention à sa soeur, prête à faire un scan-dale.

« Non mais t’as vu ça ! Maxime se dit que ça mérite bien une nouvelle gorgée de vin et se renfonce dans son siège, décidée à se nourrir quand même des petites choses apportées par Honeycutt. La gourmandise parle pour elle, qui pourrait dévorer des montagnes de gâteaux. Elle préfère le sucré au salé mais pour l’instant les encas lui conviennent. Non mais plus moyen de faire la loi ici. Figures-toi qu’elle surveille Matthew aussi, maintenant qu’il vient, de temps en temps. Maxime lève les yeux au ciel. Cette commère. Elle enfourne un nouvel en-cas salé, comme un glouton, avant de faire passer le tout avec sa dernière gorgée de vin et puis retend son verre en direction de sa soeur. Allez, « Miss Addison », Encore un peu ! Tu me tireras pas les vers du nez avec si peu d’alcool dans le sang, je te rappelle que j’ai de la dextérité avec l’alcoolisme sociaaaaalll. »

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