SAISON III # MISSION 1

Madmax & Kurt & Karl

SAISON III # MISSION 1

Ca semblait presque trop beau pour être vrai, on nous livrait un de ces connards sur un plateau, enfin en quelque sorte, c’est en tout cas le point de vu que je décide de suivre. Etre enfermé entre ces quatre murs et ne rien pouvoir faire d’utile pour mes frangins alors que trop de chose se casse la gueule est une chose, mais être incapable de faire payer à ces petites salopes, l’attaque mener sur mon club, ca, ca me rend dingue. Alors, en toute franchise que celui là ait été sur les lieux ou non, ca m’importe peu, le message sera passé quoi qu’il en soit. Lorsque Paco était venu nous trouver il y a deux jours, je m’était montré beaucoup plus septique et méfiant, le timing est…à la fois particulièrement propice puisqu’on est là, mais en même temps…notre procès approche et il serait de bon augure pour beaucoup trop de gens de nous prendre la main dans le sac…alors j’avais voulu réfléchir, prendre des précautions supplémentaires. J’avais pris les devant, m’était donner un rôle qui ne me revenait peut-être pas, mais que j’avais endossé quand même. De toute façon je savais très bien que si quelqu’un avait quelque chose à dire là-dessus il n’y manquerait pas, sauf peut-être Kurtis, mais je doute que le rôle de leader le branche plus que ça. La blague.  

J’avais fait un point avec Paco, il était là depuis longtemps, savait qui pouvait être acheter et qui nous enverrais direct à l’isolement, il connaissait les couloirs gris de la prison, les types qui potentiellement pourrait nous donner un coup de main en contrepartie d’un paquet de clope, d’une protection ou n’importe quelle connerie qui pouvait avoir une utilité dans ce bouge de merde.  De leur côté Karl et Kurt, le duo de l’enfer croyez-moi, je leur avait demander d’aller à la chasse aux informations, voir ce qui pouvait-être trouvé sur le Serbe en question, voir ce qu’on savait sur l’endroit où il était gardé, jusque quand et ou serait son point de chute. Est-ce qu’il était seul ? Il y avait beaucoup à savoir, mais on ne pouvais pas se permettre de se foirer, sinon y avait moyen qu’on ne revois pas la lumière du jour de sitôt.  

Ca peut sembler complétement insensé de prendre un tel risque, mais c’est aussi vite oublier ce que ne rien faire signifiait, ici, dehors…c’était comme se foutre une putain de cible sur le front. Une flèche clignotante avec un gros victime- cognez please ! Ouai non très peu pour moi.  Le petit-déjeuner venait d’être pris, pas de conversation de ce genre avec tant d’oreilles tendues autour c’était la règle. On avait prévu de se retrouver dans la cour, c’était toujours là qu’on allait après, une clope, un peu de sport, des conversations qui étaient toujours un peu les mêmes, mais pour sur un peu plus d’espace pour fomenter le plan dont on aurait besoin et qui devrait, nous l’avions définie, être mis à exécution aujourd’hui.  C’était notre dernière fenêtre d’action possible.

Je m’installe sur le banc de muscu, si on pouvais vraiment appeler ça comme ca et attend que tout le monde soit là, ca discute, ca plaisante, ca sort des trucs graveleux comme d’habitude, j’adresse un geste à Kurtis qui se sort une clope, comme d’hab je lui en pique une ou plutôt en réquisitionne une, jusqu’ici il m’a pas dis non. « Bon les filles j’espère que vous prête parce que ca va pas être une ballade de santé, je vous le dis.  Avec Paco on a compter deux passages de gardes pour atteindre l’aile ou ce fils de pute s’est fait installé et ça c’est sans compter les connards qui se ballade dans les couloirs.  Vous avez eu plus d’infos sur son planning et tout le bordel ? » 

Madmax & Kurt & Karl

SAISON III # MISSION 1

Karl ne laisse pas une seconde s’écoulé avant de rebondir sur ma question, a la Gratchiov quoi comme dirait à peu près n’importe qui susceptible de le connaître au moins juste un peu.  « un p’tit s’il te plait on a tout ici ! J’esquisse un sourire, le gratifie même d’une exclamation amusée. Il enchaîne bien vite sur le véritable et pour le coup la réponse que j’attendais.  Je viens tirer une latte sur ma cigarette et souffle un large amas de fumée en analysant les solutions qu’il vient nous proposer ou plus justement nous suggérer. J’hoche la tête à son questionnement, ca me semble être un plan qui se tienne et j’essaye mentalement de rapprocher ses infos de celles que Paquito et moi avions mis a plat juste avant leur arrivée.  À mon avis faut profiter d’un passage de prisonniers conséquent, profiter des trajets communs. Exactement ce que j’étais en train de me dire pour le coup, il faudrait du coup privilégié le passage vers les douches ou la ruée vers la bouffe dégueulasse qu’ils daignent bien nous servir au repas du midi. Et comme si mon ancien prospect lisait justement dans nos pensées il vient apporter sa pierre à l’édifice en nous balançant un « Pas les douches » qui provoque l’amusement d’a peu près tout le monde y compris moi, le traumatisme ultime de Kurtis ici bas, prendre sa douche entouré de service trois pièces qui ne sont pas le sien.  Il essaye du coup, d’être pour une fois et il faut le souligner, force de proposition, putain comme quoi tout arrive, la prison ca vous change vraiment un homme et pour le coup celui-là aura pas que pris dans les bras.  

Évidemment, c’est plus pour son confort personnel qu’autre chose, mais c’est pas non plus parfaitement idiot. Ceci étant dit ca ne colle malheureusement pas au plan qu’on essaye de mettre en place et Paquito me coupe l’herbe sous le pied pour le lui faire comprendre un peu plus clairement et je ne peux qu’acquiescer à ce qu’il laisse entendre. - C’est con parce qu’apparemment ce fumier est diabétique et s’y rendra souvent… Pour moi, la meilleure option c’est les douches. Désolé bichon. Autant dire que ca ne le réjouie pas beaucoup, mais c’est comme ca et en l’occurrence je pense que c’est ce qui nous laisse le plus de chance de réussite. - Faut ce qu’il faut kuku des bois ! Je ponctue ma phrase d’un rire un peu gras avant de venir tirer une latte supplémentaire sur ma clope. Lorsque c’est chose faite, je me tourne légèrement vers Karl. Tes matons ils sont postés où ? T’en as dans le coin des douches ? Y a facilement moyen de faire diversion sur le peu qui arpentent le couloir, mais pour le premier poste de passage et ceux qui surveillent que tout le monde se récure bien le cul c’est autre chose.  Je lève un sourcil et me redresse un peu. Kurtis ton petit copain de cellule là il peut pas venir nous aider à nous frayer un passage ? »