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 Thomas Hunt

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Thomas Hunt

Thomas Hunt

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MessageSujet: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:01


THOMAS GEDEON HYPPOLYTE HUNT

La liberté est Libertine # SAEZ


Âge ■ 31 ans  Lieu de naissance ■ ChicagoNationalité ■ Américaine Lieu de résidence ■ West SideOccupation/métier ■ Secrétaire ? Je m’occupe de la paperasse du garage. Prise de rendez-vous, matériel, agenda. Officieusement hacker pour les KoS. Parmi tant d’autres.Situation amoureuse ■ La liberté est libertine. Groupe ■ Kings Of Speed Avatar ■ Michiel Huisman Thème song

# Le métier que vous exercez est :
■ Une vocation
C’est même au-delà d’une vocation, le club représente ma vie telle qu’elle est. On avait 15 et 16 piges lorsque l’on s’est lancé dans l’idée de rentrer chez les KoS avec James. C’était à celui qui serait le plus original, le plus marquant. Ce con a volé Monsieur Le Président, moi j’ai hacker quelques dossiers et me suis pris une putain de raclée, de celle qui vous remet les idées en place et qui vous font tourner trois fois sur vous-même sans toucher le fil de votre calbut’. C’était censé me rebuter, me faire reculer. C’était bien mal me (nous ?) connaitre. On n’a rien lâché jusqu’à se faire intégrer et faire notre prospectorat ensemble. Le club a été et est encore aujourd’hui la famille que j’aurai voulu avoir, celle que je cherchais dans notre superbe villa où nous pouvions loger au moins 7 familles complètes. Loyal, présent, fraternel, j’avais tout et surtout mon frère. Peu importe ce que je devais faire pour eux, j’le faisais, une réelle dévotion, un peu comme mes parents prêtaient toute leur foi auprès du petit Jésus. Aujourd’hui je suis un membre à part entière, le petit hacker de la famille qui se fait une joie de fouiner dans la vie de quelques couillons pour les beaux yeux d’Alma, notre mère à tous. J’suis aussi sollicité de temps en temps pour les interrogatoires, j’aime intimider les esprits les plus coriaces.

# Film préféré ■ Les Star Wars, entre autre
# Odeur préférée  ■ Celle du café et de la clope.
# Chanson préférée ■ Be Quiet and Drive - Deftones
# Film préféré  ■ T’as déjà posé la question couillon.
# Si vous étiez un animal  ■ Un lion pour me taper toutes les femelles.
# Si vous étiez un personnage célèbre  ■ Magneto !
# Sucré ou salé  ■ Sucré, j’adore les bonbons.
# Batman ou Superman  ■ Hulk parce qu’ils vous écrasent tous du bout du doigts.
# Plus grande peur  ■ Certainement perdre ma place au sein du club, voir se dernier être démanteler. Les Kings of Speed sont toute ma vie, mon identité renouvelée après avoir claquer la porte de la villa de mes parents. Je ne supporterais pas non plus de perdre ni ma sœur, ni ma mère, car malgré les différents – euphémisme – que j’ai pu avoir avec ma propre famille, elles restent les deux seules et uniques raisons de rester avec ce nom de famille attaché à mon identité. Si tout ne tenait qu’à moi, je les libèrerais de cette tour d’ivoire où réside les deux pires enflures que cette planète ait pu porter.
# Sales manies  ■ De sauter sur tout ce qui bouge, avoir l’air d’un branleur qui aime avoir raison et qu’il ne faut pas chercher. Le genre de mec que vous avez envie de baffer parce qu’il est bien trop canon et malin pour rivaliser avec lui. Ouais, les chevilles ça va. Je ne lâche jamais le morceau, je ne supporte pas que l’on me dise non. Si c’est le cas, je mettrais les moyens pour obtenir ce que je veux, peu importe le temps que ça me prendra. James dit que c’est ça être un gros lourd.  




Billy the Kid.

Âge ■ 897.  Comment as-tu connu C911 ? ■ Sucette Présence ■ Eternelle Un commentaire ? ■On ne fait aucun commentaire sur cette démarche.
images by ikyrel, tumblr (c) fiche by .reed


Code:
michiel huisman # [url=http://chicago911.forumactif.org/t750-thomas-hunt#32332]thomas hunt[/url]


Dernière édition par Thomas Hunt le Dim 19 Nov - 20:23, édité 3 fois
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Thomas Hunt

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:01



It’s over.




Chapter One – You’re a piece of shit.

- Dépêche tu vas t’faire prendre !
- Mais tais toi ! le gamin se retourne, presque autoritaire avec son regard vert et sa bouille crasseuse. C’toi qui va nous faire prendre si tu continues de parler fort comme ça.

Thomas n’est pas nerveux mais presque. C’est pas la première fois qu’il fait des conneries mais là, c’est différent. Du haut de ses 11 ans, il surveille la rue, trépignant sur place. Il sent l’adrénaline courir dans ses veines, ça lui chatouille presque le ventre, comme des fourmis qui lui courent partout sous la peau.
Le gamin fait confiance à James, toujours. C’est lui le cérébral, qui échafaude des plans judicieux pour pouvoir aller voir un film gratuit, sans payer et sans se faire prendre ou qui réussit à leur avoir des bonbons en plus au drugstore du coin. Il sait toujours comment s’y prendre, quand et avec qui. Thomas lui, c’est le spontané, la réflexion brutale. Pas qu’il soit plus con que James mais ils n’ont ni la même culture, ni la même approche des choses. Son ami est plus posé, Hunt est un véritable volcan. James temporise, Thomas cogne. Même si parfois ça fait mal à ses petits poings.

- James grouille, y a quelqu’un qui vient !
- J’y suis presque, attends.

Le bruit de ferraille teinte derrière lui alors que son copain tente de crocheter la serrure de cette fichue réserve. Et pas n’importe laquelle : Celle qui recèle une montagne de bouquin, de BD, de friandises et tout pleins d’autres choses. La caverne d’Alibaba pour James qui n’a pas un rond pour s’offrir de quoi lire et pour Thomas qui est interdit de BD parce que, comme le dit son paternel « ce genre de lecture est pour les illettrés qui ne savent même pas interpréter une image ». Le jeune Hunt s’en fiche, il adore tous ses supers héros en tout genre et hauts en couleurs qui lui donnent envie à lui aussi d’être un « bad guy » et de sauver des vies.
Et là, il va peut-être être temps de jouer les héros. Parce que le gardien à qui James a réussi à voler le trousseau de clé se ramène dangereusement et que même si Thomas n’est pas aussi futé que son ami, il sait parfaitement que la situation va merder. Il le sent. Il voit déjà le tableau d’ici… le gardien va les choper, les reconnaitre parce que ça n’est pas la première fois qu’ils font les 400 coups – Toujours ensemble, c’est ça être frère, pas comme avec le sien, le vrai, ce crétin de Bartholomé – et que si Thomas risque une énorme remontrance de la part de son père, James lui, c’est une dérouillée qu’il va prendre. Une sévère. De celle qui lui fait plus mal à sa dignité, à son amour propre et l’affection qu’il cherche dans les yeux du père Manning qu’à son petit corps encore gringalet.

Et Thomas se refuse de laisser ça se produire. C’est lui le plus grand alors il se doit de protéger James. Chose qu’encore une fois Bartholomé n’a jamais faite pour lui et ça, il ne veut pas le faire subir à son ami, son frère de cœur. Jamais.

- T’as une minute pour de te tirer d’ici alors t’as intérêt à te grouiller parce que Mr Peterson à la main lourde et que j’ai pas envie qu’il me fasse une marque pour trois jours.

Et sans plus de cérémonie, Thomas court vers ledit Peterson qui écarquille les yeux de voir ce gamin débarquer de nulle part, sans prévenir. Et c’est aussi sans prévenir que le gosse s’élance et donne un coup de pieds dans le tibia du gardien qui pousse un cri de douleur, suivit d’un juron. Thomas le contourne en riant, se foutant littéralement de sa gueule, même si au fond il l’aime bien Peterson. Mais là, c’est pour James qu’il fait ça alors tant pis pour ce qui l’attendra à la maison. Il contourne le gardien et court dans le sens opposé, laissant ainsi le champ libre à James qui malgré ce qu’il avait pu penser, à réussit à se tirer avec un maigre butin, mais un butin quand même.

Mais ce soir, il se demande si ça valait vraiment le coup… Parce que son père ne l’avait jamais regardé comme ça, avec ses yeux noirs, perçant, presque glaçant.
Entre Thomas et son, nous sommes loin d’atteindre la complicité d’un père et son fils. Et contrairement à ce qu’il veut faire croire aux yeux de « la haute », ils ne sont ni proches, ni aimant l’un envers l’autre. Thomas a essayé, plusieurs fois, peut-être pas de la bonne manière mais c’est l’intention qui compte. Il a tenté de lui faire comprendre que tout ce petit monde mondain l’ennuyait profondément et que contrairement à ce que Robert dit, traîner avec James n’est ni un fléau, ni une honte.
Oui voilà, de la honte. C’est ce qu’il lit dans le regard de son père. Une profonde déception, de la honte et peut-être même du dégoût.

- Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi.

Robert n’élève jamais le ton, se contente toujours d’envoyer chier Thomas d’une voix froide et implacable. Parfois, c’est la main qu’il lève mais sur sa mère. Rarement. Et quand ça arrive, Thomas a tout simplement envie de lui cogner avec un de ses putains de prix de concours immobiliers.
Le gamin se sent coincé dans ce bureau qu’il trouve d’habitude si grand. L’air devient irrespirable. L’égo et le charisme de son père prend toute la place, celle qu’il ne laisse jamais à Thomas de ne pas vouloir suivre ses pas. Depuis un peu plus d’un an, le jeune Hunt cumule conneries sur conneries pour la simple et bonne raison qu’il cherche le regard de son père, comme Bartholomé réussit à le faire. Et vu qu’il n’y arrive jamais alors il n’a pas trouvé d’autres moyens que de faire l’exacte inverse de ce qu’on lui demande. Car quitte à chercher un regard, autant prendre celui qui vient.

- C’est ça que tu veux ? Être la même petite merde que ce rat des champs ? Alors, rassures-toi, tu as réussi. C’est peut-être même la seule chose que tu réussiras dans ta vie.

Il a envie de lui dire que James n’est pas une petite merde mais il a cette boule dans la gorge et dans le ventre qui l’empêche de parler. La peur et la douleur. Peur de s’en prendre une parce que même si parfois il déteste son père, ce dernier le terrifie au plus haut point. La douleur parce qu’il vient de lui faire comprendre qu’il était cette même petite merde.

- Bon sang, qu’ai-je fait au Seigneur pour mériter un bon à rien pareil ?

Un murmure qu’il s’adresse à lui-même mais suffisamment audible pour que Thomas imprime bien ce qu’il fait ressentir à son propre père.

- Désormais tu rentreras directement après l’école et tu passeras tes weekends à la maison pour étudier auprès de ton frère. En espérant que tu prennes enfin exemple sur lui et sur les bonnes manières à tenir. Il se retourne, le toise avec dédain. Et que je ne te reprenne plus à trainer avec ce pouilleux Thomas, sinon je te file une correction à la hauteur de la déception que tu m’inspires.

La violence des mots suffira à forger celui qu’il deviendra.

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Chapter Two  – B VS T

Les années passent, la rancune reste. Elle pourrie, ronge les dernières traces d’insouciances et de volontés. Thomas n’a plus envie de se soumettre à toutes ces règles de bonnes conduites pour que le nom de Hunt ne soit pas entaché et que leur réputation soit sauve. Plus il grandit, plus il prend conscience que ce monde ne lui appartient pas, qu’il n’est tout simplement pas fait pour lui. Toutes ces personnes venant jouer les hypocrites coincés du cul à chaque soirée organisée où Thomas est obligé de venir dans un costume tiré à quatre épingles, une coiffure lisse et parfaite… Ça n’est pas lui, il n’est pas fait du même bois.
Pas comme son lèche-cul de frère.
Il n’a que 14 ans mais n’est déjà plus le même. L’école ? Il sèche les cours quand ces derniers ne l’intéressent pas, rejoignant James pour arpenter les rues, faire des conneries ou tout simplement se poser, à discuter, à refaire le monde. Son père ? Il le haït chaque jour un peu plus pour cette façon qu’il a de le traiter comme de la merde parce qu’il ne sera jamais à la hauteur du sacrosaint Bartholomew. Et cette haine est à double sens, ils se la rend bien. Parce que Thomas salit le nom de Hunt en trainant avec la dernière des raclures, celle des bas-fonds, des pouilleux et de ce que la société a fait de pire. Qu’il leur fait honte en séchant les cours, en tenant tête au chef de famille, en se foutant de tout. Les seules personnes pour qui il éprouve un amour sincère et un profond respect sont sa mère et sa petite sœur.
Marie et Lisbeth.

La soirée s’éternise et Thomas s’ennuie ferme. Il lorgne sur le champagne qu’il n’a évidemment pas le droit de toucher alors que Bartholomew sirote sa coupe en servant ses rires et sourires factices aux collègues de leur père, à certaines femmes aussi. Dont la majorité préfère la compagnie de Thomas, déjà charmeur sans limite, bien conscient du potentiel qu’il détenait.

- Redresse toi chéri.

La voix doucereuse et féminine le fait sourire alors qu’il se redresse dans ce costume bleu marine étouffant. S’il fait l’effort c’est uniquement pour sa mère, personne d’autres. Et sa petite sœur aussi, qui se tient gentiment et poliment à ses côtés.

- Pourquoi tu n’irais pas discuter avec les Moore ?
- Certainement pas, ils sont d’une chiaan… regard appuyé de sa mère. D’un ennui. Mortel.
- Un effort, s’il te plait.
- J’en fais déjà en étant ici et en portant ce costume. J’ai l’air d’un pingouin.

Lisbeth sourit, tendrement.

- Moi je t’aime bien en pingouin.
- Ah oui ? Alors que dirais-tu de danser avec le Maitre des Pingouins ?

Il se penche, prend la main de sa petite sœur de dix ans sa cadette et l’entraine sur la piste de danse. Marie les regarde, lance un regard attendri face à ce tableau qu’elle craint éphémère. Elle connait son fils, bien plus qu’il ne pourrait le penser et elle sait qu’un jour il lui échappera. Parfois elle s’imagine partir loin de ce mari austère qui la terrorise avec Lisbeth et Thomas. Bartholomew est déjà perdu, bien en place entre les mains puissantes de son cher père. Mais jamais elle ne franchira le cap, elle en a parfaitement conscience. Robert n’a pas besoin d’être violent pour la terroriser, il lui suffit simplement d’user de cette froideur implacable, de cette puissance dont il a toujours su faire preuve sur elle.
Les rires de ses enfants la tirent de ses sombres pensées, Robert l’intimant de venir le rejoindre.
Thomas termine cette danse sous les rires discrets de Lisbeth. Elle lui rappelle un peu leur mère. Beaucoup même. Cette même retenue, cette même pudeur et candeur. Le jeune homme s’extirpe de cette soirée qu’une musique classique accompagne, se glissant à l’extérieur par une baie vitrée ouverte. Et la raison de sa fuite porte un nom : James.
Il retrouve son frère un peu plus loin, près d’un tas de bosquet et pour tout accueille Manning lui tend une clope.

- Merci. Thomas l’allume et souffle la fumée dans un soupir de soulagement. Putain, t’es mon sauveur.
- Comme toujours. T’as l’air d’un sacré trou du cul là-dedans.
- T’es pas mieux avec tes fringues de paysans.

Leur situation sociale n’a jamais été un complexe, ni mit de barrières entre les deux jeunes hommes qui en plaisantent sans aucune remord, ni tendresse.

- Tu viens ce soir ?
- Non, le paternel est déjà à cran parce qu’il doit signer un gros contrat. Il désigne la villa, quelques mètres plus loin. D’où cette soirée pour trou du cul.

Les deux jeunes hommes laissent le temps filer avant de se quitter d’une étreinte fraternelle, laissant de nouveau Thomas seul pour cette soirée de merde qu’il aimerait vomir. Il hausse les épaules. Les Adler sont là aussi, la soirée n’était pas si pourrie que ça finalement. Cette famille, il l’aime bien. Enfin, ce sont surtout ses filles qu’il apprécie.
La première qu’il a connu est Maxime, par la force de la musique et du  hautbois.
Ouais. Du Hautbois.
A croire que son père a décidé dès sa naissance de lui coller l’humiliation au cul pendant que Bartholomew prenait des cours de piano et que Lisbeth était destinée au violon.
Bref. Maxime, jeune prodige de la musique devint donc son « mentor ». Parce que Thomas ne tolère aucun autre prof qu’elle. Les autres sont trop chiant, trop formels, trop pète-cul avec leur manière à la con. Maxime aussi à des manières, mais elle n’a pas mis trois ans pour cerner le jeune homme. La musique l’intéresse c’est juste qu’il n’a pas envie de cet instrument, que ça le fait chier et qu’à la rigueur il préfère apprendre le violon comme elle ou même le piano où il se sentirait moins con que d’avoir ce truc dans le bec. Mais Robert refuse. C’est le hautbois et tu fermes ta gueule. En gros. Alors Thomas refuse à son tour et n’en branle pas une en cours, même ceux avec Maxime… ils passent donc un deal. Il fait un tout petit effort, juste le minium pour pouvoir au moins assurer aux « concerts » qu’ils doivent donner devant les familles de leur rang pendant ces soirées à vomir et en contrepartie, elle lui laisse faire ce qu’il veut pendant le reste du cours. Et pour gage de bonne foi, Maxime s’intéresse même aux Comics que Thomas profite de lire pendant ces rares heures où son père n’est pas derrière son cul. Même si elle le taquine toujours sur le sujet en lui disant que rien n’est crédible, ni le fait qu’un type se transforme en Hulk, ni que le Phoenix puisse revenir autant de fois qu’il le veut. Juste pour le faire chier et bizarrement, il ne s’en offusque pas. Parce que Maxime lui prête l’attention qu’il n’a pas de son frère et que même si les BD la font chier, elle fait malgré tout l’effort et respecte leur accord.

Puis il a connu Addison.
Ah, Addison. L’accident de bagnole sur votre route. Le Tsunami après le tremblement de terre. La couche rouge de peinture sous la surface blanche et lisse qui commence à s’écailler. Addison Adler n’a rien de la petite bourgeoise qu’il connait habituellement. Elle l’amuse, est complètement barrée et réussit toujours à la foutre à l’envers à ses parents avec ses airs d’ange. Elle ne ressemble en rien à ces poufiasses qu’il a pu croiser, coincée du cul avec leur politesse à deux dollars. Addison part toujours dans délire un peu bizarre parfois, avec des défis qu’il n’aurait jamais soupçonnés mais qu’il prend plaisir à relever… et même si certaines situations le conduit droit vers la connerie, Robert ne trouve rien à redire. Il vaut mieux ça que son fils dans les rues auprès cette raclure de Manning, non ? Mais surtout, Addison en a dans la culotte.
Le jour où Thomas l’a entendu dire qu’elle irait le rejoindre au Parc pour fumer une clope avec lui, voir boire une bière, il a ri, la regardant de la tête aux pieds avec son air de « j’te juge sévère ». Parce qu’il ne l’en croyait absolument pas capable. A tort. Il l’a vue débarque avec ses airs de fiertés, lui décochant un regard qui finira par convaincre Thomas que cette nana n’est décidément pas comme les autres. Il ne sait pas ce qui lui trotte dans le crâne mais elle lui plait. Et c’est en majeur partie grâce à elle que le jeune Hunt trouve la volonté de rester à cette soirée de merde qui se déroule actuellement dans la villa de ses parents.

Ces mains dans les poches qui remontent la légère côte herbeuse, tirant sur le nœud de sa cravate pour dégager un peu son cou.

- T’étais encore avec ce plouc ?

Thomas lève son regard et fait face à Bartholomew qui le scrute de haut. Comme toujours. Il a l’impression que son frère s’assure d’être à tout moment en hauteur, histoire de lui faire comprendre qu’ici, c’est lui fait la loi et qui la fera lorsque leur père passera l’arme à gauche.

- Qu’est-ce que ça peut te foutre.
- Père va te maudire.
- "Père, père"... mais putain appelle le papa comme tout le monde merde. On n’est plus en l’an 40 Bartho.
- Heureusement pour toi. Tu aurais fait honte à nos générations… Ah mais attends, c’est déjà le cas non ?

Thomas fulmine mais serre les dents autant que les poings. Il ne pensait pas capable de détester autant son propre frère, son sang et sa chair. Leurs parents ont toujours mis un point d’honneur à leur inculquer la valeur de la famille autant que l’aspect traditionnel. La famille avant tout, toujours. Un bon job, respectable et ambitieux. Un mari/une femme. Des enfants, une barraque. Mais ce soir, Thomas se demande comment il pouvait ressentir une seule once d’amour pour ce frère qu’il méprisait, détestait, pour celui qui passait son temps à l’humilier en permanence, à lécher le cul de leur « Père » pour prendre sa suite, suivre ses traces.

- C'est bon ? Maintenant que tu as regonflé ton égo tu t’sens mieux ? Si tu veux jouer à celui qui a la plus grosse, on sait tous les deux que t'es perdant.
- Tu es d’une classe. C’est ce que Manning t’apprend ? Il te fait cours chez lui, dans sa déchèterie pour remplacer ceux que tu sèches tous les jours ?
- Ferme ta gueule.
- Sinon quoi, hm ?

Thomas a déjà franchi les quelques mètres qui les séparent et confronte son frère, furieux. Si enfant, la douceur était maitresse de ces gestes, l’âge a détruit cette dernière. Il sent cette haine bouillonner dans ses veines, cette violence crépiter dans son cerveau et au creux de son ventre. Ces accès de rage qu’il ne contrôle pas toujours quand on vient l’emmerder de trop près. La seule personne qui réussit un tant soit peu à le maitriser, c’est James. Mais ce soir, il n’est pas là et il sent qu’il pourrait refaire le portrait de son propre frère à coup de phalange dans sa sale gueule de bourgeois. Bartholomew représente absolument tout ce qu’il ne veut pas devenir.

- Alors ? On n’a moins de gueule à présent, hein ? Mais vas-y Thomas, cogne. C’est tout ce que tu es capable de faire dans ta petite vie pathétique. Tu sais où tu finiras ? Derrière les barreaux, parce que tu n’es bon qu’à ça : foutre la merde, détruire la réputation de notre famille en venant jouer les caïds dans les rues pour te donner de l’importance. Mais tu n’es rien Thomas. Rien qu’une petite merde.

Thomas ne parle pas mais agit. Ses phalanges s’écrasent sur la pommette de Bartholomew qui se fend sous la violence du choc. Le jeune Hunt voit rouge, trouble, il n’est plus qu’un amas de violence et de rage qu’il déverse sur le visage de son propre frère. Les liens du sang ne comptent plus, seule l’humiliation reste mais aussi la douleur face à cette vérité qu’il lui a exposée. Thomas le sait qu’il n’est pas fait du même bois que lui, qu’il ne réussira pas sa vie, qu’il ne sera JAMAIS à la hauteur de Bartholomew et encore moins de son propre père. Les coups pleuvent et encore aujourd’hui, il se demande s’il aurait été capable de le tuer sous l’impulsion de la haine. Il déverse tout ce qu’il déteste, tout le mépris qu’il lui inspire et même les cris non loin d’eux ne l’arrêtent pas. Plus rien n’existe d’autre que le visage vermeil de Bartholomew qui s’accorde à ce voile qui se pose devant ses yeux.
Dans sa tête c’est une tempête qui hurle, son corps de 14 ans encore frêle se débat comme un diable et c’est le regard de Lisbeth qui le sort de cette rage qui le possède, prenant conscience du sang sur ses phalanges, de Bartholomew au sol qui reprend à peine conscience et de la fureur de son père qui ne le loupera pas.

¥



Chapter Three – I don’t know why.

C’est un peu comme gagner au loto mais pour obtenir le plus mauvais lot.
Bartholomew a eu le droit d’être ElephantMan pour plusieurs semaines. Robert le déteste profondément et Thomas se demande s’il ne va pas finir par le déshériter. Son père ne lui a plus adressé la parole depuis cette preuve de violence si ce n’est que pour quelques formalités, signant par ce silence le début de la fin de leur relation. Et ça n’est pas pour autant que Thomas se range, bien au contraire. Les années passent, il touche à la fin de ses 15 ans et cumule les conneries auprès de James dont il se rapproche toujours un peu plus au fil des années. C’est désormais acté, il est le frère qu’il a toujours voulu avoir. Qu’il aurait DÛ avoir. Il se souvient que Manning a rigolé en voyant la tronche défigurée de Bartholomew et s’est foutu de sa gueule pendant un bon bout de temps. A eux deux, ils se construisent le bonheur qu’ils souhaitent puisque ça n’est clairement pas au sein de leur famille respective qu’ils l’atteindront.
Et ce bonheur n’est pas que construit de fraternité, de liberté et d’arrogance. Une autre personne vient porter la pierre à l’édifice.

Addison Adler.
Encore et toujours cette tempête mais pas celle qui l’a poussée à reconstruire la tronche de Bartho comme un mur de Légo, mais celle de l’imprévisible et du complètement barré. D’amis ils passent à petits-amis, comme si c’était dans le cours des choses, en tout simplicité. Après tout, pourquoi pas ? Addison sort du lot, a du caractère, est complètement chelou avec des délires que Thomas ne suit pas toujours mais qui le séduise suffisamment pour se maintenir à cette seule relation sans chercher ailleurs, contrairement à ses sales habitudes de Mr j’saute sur tout ce qui bouge.
Avec Addison, Thomas ne sait jamais de quoi vont être fait les lendemains et encore moins leur « rancard ». Un jour elle se montrait tranquille, « normale », posée, presque calme… Pour que le lendemain elle ne vienne à lui avec une idée à la con d’aller fumer un joint et se prendre une cuite en pleine après-midi.
Elle sera certainement la seule relation sérieuse qu’il aura de toute sa vie et la seule nana pour qui il a réellement ressenti une profonde affection. Ça n’était pas de l’amour, le concept étant un peu flou pour un gamin de bientôt 16 ans mais il y est attaché, ils se connaissent depuis tout petit, ont dû subir l’ennui de ces fêtes mondaines ensembles et on bien plus partager qu’une partie de jambes en l’air dans un ciné ou dans la voiture de Robert.

- J’peux pas tout simplement frapper et passer par l’entrée ?
- Non ! Mon père va me tuer et le tien aussi. J’te rappelle que t’as pas le droit d’être là ?
- J’ai pris option espagnole à l’école, pas acrobatie bordel.

Il est plus de 23 heures, Thomas remonte les manches de sa chemise et s’agrippe à la gouttière le long du mur. Forcément, sa piaule se trouve au premier étage. La poisse. Ok, mettre du piment dans leur relation et tout le bordel, c’est cool mais là, ça lui court sur le haricot. Mais il a envie de la voir. Pas que la voir mais quand même.
Il grimpe, manque deux fois de se casser la gueule et se rappe le dos de la main pour enfin finir par se hisser sur le rebord de la fenêtre.

- Il va falloir te remettre au sport hein…
- J’ai pas le souvenir que tu te plaigne de mon endurance d’habitude.

Il lui décoche un sourire presque provocateur et Thomas comprend à ce regard brillant qu’Addison est dans sa phase chelou. De celle où tout peut arriver. Ils ne tardent pas à se faire taire l’un l’autre, laissant le feu de la jeunesse les consumer et tout cela dans le dos des parents mais aussi de la grande sœur qui, pour une raison qu’il ne comprend pas trop, ne semble plus autant l’apprécier maintenant qu’il se tape la cadette et qu’il sort avec.

- T-t-t-t, recule t’auras rien.

Elle le pousse, Thomas a moitié débrailler.

- Hein ?
- J’ai dit t’auras rien. Elle arbore un sourire amusé, carnassier. Pas avant de me faire un strip-tease.
- T’es entrain de te foutre de ma gueule ?
- J’ai l’air de plaisanter sérieux ? Allez, active toi !

Un strip ? Putain mais elle la prit pour sa pute du soir ou quoi ?

- Non mais Addi c’est mort, j’vais pas me trémousser le derrière comme un con !
- Ah oui, t’es sûr ?

Et elle entame la séduction. De loin. D’un air provocateur, l’allumant allègrement en lui faisant comprendre que tous ses atouts il pouvait faire une croix dessus s’il ne s’exécutait pas pour ses beaux yeux.
Fais chier. Thomas essaie de voir le bon côté des choses… En réalité, il n’a pas à rougir de mettre en valeur son physique qui commence à sérieusement se dessiner et c’est pas quelqu’un qui recule devant une petite difficulté. Il a du cran, de la fierté et le lui prouvera. D’autant plus qu’elle sera seule à le voir.
Foutu pour foutu, hein. Il entame une petite danse improvisée sous le regard gourmand d’Addison qui n’en perd pas une miette. Thomas déboutonne sa chemise, se prendrait presque au jeu à faire le con comme ça. Il la retire, elle en redemande et la passe entre ses jambes d’un air sensuel – ou presque ? -, jouant de son bassin…

Deux coups à la porte qui s’ouvre dans la volée.

- Chérie, tout va bien ?

Non, tout ne va PAS BIEN.
Thomas a tout juste eu le temps de se planquer derrière le battant de bois, torse nu, la chemise ridiculement entre les jambes et le souffle court. Souffle qu’il retient par peur que le père Adler ne l’entende. Si par malheur il le voit, ils sont foutus, tous les deux. Ou surtout lui… Robert se chargera de le faire éliminer par un tueur à gage loin de la propriété familiale si Thomas venait à foutre une ombre de plus sur le nom de Hunt.

- Oui papa, pourquoi ?

Et aucune pression du côté d’Addison ou alors elle le dissimule à merveille en lui servant sur un plateau d’argent un regard tendre et doux de petite fille parfaite.

- Tu parlais toute seule ?
- Oui, je révisais une pièce de théâtre pour l’école. Désolée, je parlerais moins fort.
- Non, non, c’est bien. Mais ne tarde pas trop, d’accord ?
- Promis papa.

Mais qu’ils en finissent, il ne veut pas s’arrêter boire le thé dans la piaule de sa gamine pendant qu’on y est ?
Ils échangent encore des banalités à la con, Thomas se demande s’il ne va pas s’évanouir à respirer aussi peu aussi longtemps. Enfin le père Adler s’éclipse après avoir embrassé sa fille, fermant la porte derrière lui. Un signe sur les lèvres de sa petite amie lui fait comprendre qu’il doit rester encore un peu silencieux, le temps que son père s’éloigne suffisamment pour ne pas les entendre.

- C’est bon.
- Plus jamais j’écoute tes conneries.
- Oh ça va, arrête de geindre et viens là !

Rideau. Pour un nouveau chapitre. Il n’a pas à se plaindre d’Addison malgré ce caractère imprévisible. Il pensait avoir vu plus ou moins tout ce qu’elle était capable de faire jusqu’au jour où Thomas comprit qu’il n’avait tout simplement pas les épaules pour ce genre de nana. Et il n’a pour ainsi dire rien comprit à ce qu’il s’est passé. Il se souvient parfaitement du jour des 17 ans de sa petite amie où il l’a amené dans un restau décalé, au style un peu étrange mais qui lui plaisait. Il avait même demandé conseil à James, pour ça, pour le cadeau, pour tout. Parce que si Thomas est un as en séduction, c’est un manche pour se comporter en petit copain attentionné le jour d’une fête. Restau, cadeau, ils avaient même passé la nuit ensemble. Et Addison semblait… peut-être pas si heureuse que ça. Un peu à côté de ses pompes, pas trop le moral. Elle avait même rechigné pour des choses qu’elle exécutait généralement avec enthousiasme. Mais de là à se foutre en l’air ? Jamais Hunt n’aurait pu l’imaginer. Et la raison, il ne l’a jamais connu jusqu’ici.  
Trois jours après, Maxime le contacte et il sait déjà que quelque chose ne va pas à la seconde où il voit ce prénom s’inscrire sur son téléphone. Parce que de 1) Elle ne l’appelle JAMAIS.
Et c’est là, la seule raison.
Une tentative de suicide donc. Addison s’est ouvert les veines dans sa baignoire avec un couteau de cuisine. Un putain. De couteau. De cuisine.
Trop violent pour lui mais surtout trop de responsabilité pour son jeune âge. Est-ce qu’il est réellement prêt à poursuivre cette relation avec une petite amie dépressive qui est prête à se trancher les veines avec un couteau de boucher ? La réponse est non. Thomas n’est pas un lâche, ni un trouillard mais cette fois, ça dépasse tout ce qu’il connait ou peu gérer. Il n’est certainement pas le mec qui conviendra pour la situation et ça, il le sait déjà, se connait trop bien. Et quitter sa nana se révèle bien plus compliqué qu’il n’aurait pu le penser. Surtout lorsque finalement, on se rend compte que cette meuf en question, on l’aime plutôt bien. Il connait les Adler depuis qu’il est gosse et a grandi avec les deux sœurs…

Sous les conseils de James, il attend trois bonnes semaines avant d’aller le lui expliquer et de lui faire comprendre qu’ils pouvaient rester potes comme ils ont toujours su le faire.
Réponse : Non. C’est tout ou rien. Alors ça ne sera rien, avec une pointe de déception malgré tout. De la tristesse aussi, parce qu’il l’aimait bien cette folle furieuse.

¥



Chapter Four – Kings Of Speed.

- T’as déjà une idée de comment tu vas t’y prendre ?
- Ouais. Et toi ?
- Ouais. J’paris que je vais être plus original que toi.
- Paris tenu. Remballe ta belle gueule, tu me laisses Louise.

Thomas ricane, bien trop sûr de sa victoire.

- Depuis quand elle aime les orphelins avec une crinière de lionne ?

James l’envoie se faire foutre et ils ont respectivement une semaine pour accomplir leur tâche et atteindre leur nouveau rêve : Intégrer les Kings of Speed. Ce gang, ils veulent l’intégrer ensembles, peu importe les moyens qu’ils utiliseront pour ça et quitte à jouer les caïds en carton, autant y mettre du challenge.
James est le premier à tenter sa chance… en volant le président lui-même. Il récolte en récompense une humiliation cuisante, sa gueule de beau-gosse ressemblant à un Picasso. Ca refroidit les ardeurs, surtout ceux de Manning qui se cloitre quelques jours, mort de honte jusqu’à ce qu’il se présente de nouveau au Président.
Commence alors les premiers jours de Prospectora de James qui, comme ils se l’étaient promis, parle de Thomas. Insiste, jure qu’il n’est pas qu’un petit branleur mais un as en hacking et qu’il peut leur prouver.

- J’espère que tu m’as pas menti quand t’as dit que tu savais faire sinon on est mort.
- Ca va respire Duchesse Manning, depuis quand tu doutes de mes talents !

En réalité, Thomas se chie un peu dessus parce que vu la gueule de James, ils n’ont pas l’air de blaguer. C’est pas qu’il a peur de prendre des coups mais il tient à sa belle gueule et il n’a pas envie d’avoir trois dents en moins à cause de leur paluche d’ours. Sous le regard pesant des membres, Hunt fait sa démonstration, hack un réseau que le club souhaite infiltré pour récupérer des informations que Thomas ne cherche pas à savoir. Première règle : tu fais, tu poses pas de question.
Il s’exécute. Galère. Mais réussi non sans un stress qu’il tente de refouler, de réprimer.

Les KoS venaient de récupérer deux casses-couilles pour le prix d’un.
James et Thomas font leur prospectorat ensemble jusqu’à gagner leur droit d’être membre, le même jour. Une sorte de date d’anniversaire pour les deux frères.
James trouve en Caleb plus qu’un mentor, il y voit aussi un père. Pour Thomas, c’est en Félix, mari d’Alma, qu’il trouve un enseignement strict où il en chie comme un connard mais pour de bonnes raisons. Les mois passent, Thomas fait ses preuves et gagne un peu aux yeux de Félix qui décide de lui apprendre au fur et à mesure des années, les filons des interrogatoires qu’il mène généralement avec brio, faisant de lui la relève lorsque Thomas n’est pas fourré dans son bureau avec ses PC et ses Comics qui ornent la pièce.

Pour la première fois, l’un et l’autre a l’impression d’être quelqu’un, à des degrés différents. James trouve enfin la famille qu’il n’a jamais eu. Thomas, celle qu’il aurait aimé avoir. Ce n’est que lorsqu’il devient membre à part entière qu’il ose se présenter auprès de ses parents, cuir sur le dos. Une certaine fierté brille dans ce regard de branleur, sachant pertinemment que Robert désapprouvera ce choix comme à peu près toutes les décisions prises par Thomas. Mais cette fois, c’est un majeur qu’il lève face à son paternel, sans la moindre crainte, pour lui foutre à la gueule que contrairement à Bartholomew, lui, il ne l’aura jamais entre ses mains de pourri qu’il pouvait être.
Le regard de sa mère s’embue de larmes à la vue de ce cuir mais aucune colère ne transparait, juste une profonde tristesse de devoir faire face à ce jour qu’elle redoutait tant, celui où son fils serait perdu pour de bon. Il se souvient de l’étreinte de Mary, de ses mots qui lui ont susurré que quoi qu’il advienne, il resterait toujours son fils.

- Hors de chez moi.

La voix de son père résonne dans son dos. Thomas lui fait face, trouvant le regard de Robert, brûlant de haine et de colère de voir un Hunt porter ce cuir de la honte, l’ombre ultime sur leur nom.

- Tu permets ? Je passe d’abord le bonjour à ma mère.

« Ma mère » et non maman, comme pour bien dissocier qu’il a déjà fait une croix sur ce père qu’il ne connait plus.

- Mary n’est plus ta mère désormais. Tu n’es plus rien aux yeux de la famille Hunt. Il prononce ces mots entre ses dents serrées. Maintenant, sors de chez moi.
- Sinon quoi, Robert. Tu vas appeler les flics ?
- Espèce de sale racaille.

La tension monte et le père Hunt perd le premier son sang-froid, poussant brutalement Thomas. Parce que s’en est trop pour ce monument de l’immobilier. Trop de voir son propre sang salir leur nom, leur réputation que toutes ces générations ont construite avec la sueur de leur front. Trop de voir son fils intégrer ce gang de décérébré bon pour la taule.
Quant à Thomas, il sait que se joue ici le début ou la fin de quelque chose et c’est bien pour ça qu’il n’est pas venu seul. James est là et s’il ne s’est pas manifesté pour autant, il sait qu’il est présent, derrière cette porte et qu’aux moindres problèmes il interviendra, tout simplement parce que Thomas se connait lui-même. La violence qu’il ressent à l’égard de son père, cette haine brûlante et viscérale finira par lui exploser à la gueule.
C’est ce qu’il se produit, une véritable bombe. Tout va très vite. Thomas se défend, repousse lui-même brutalement son père et qui lève le poing, destiner à s’abattre sur le visage de son fils. Mary s’interpose pour la toute première fois, certainement la dernière aussi, repoussant ainsi son mari… Ce qui lui vaut une gifle monstrueuse de sa part. Thomas a l’impression que le cou de sa mère se dévisse sous le choc, a l’impression que son corps frêle va se briser en deux sous l’effet de la puissance du geste. La femme s’écrase contre le frigo pour finir au sol, sonné aussi bien par la violence de son mari que par le coup lui-même.
Thomas voit rouge et cette fois, c’est pire que tout. Il peut tolérer les injures sur sa personne, le fait d’être sous-estimé, dénigré, oublié. Mais pas la violence sur sa mère. Jamais. Il n’y a qu’une seconde de flottement avant qu’il ne se jette en hurlant sur Robert, les deux mains empoignant son cou puissant pour finir par l’écraser contre le mur. Il hurle, il le sait parce qu’il sent sa gorge brûler sous les injures qu’il profère alors qu’il martèle la tête de Robert contre la surface dur dans l’unique but de le tuer. Purement et simplement. En cette seconde, il n’est plus cette ombre si imposante qui le terrifiait étant gosse mais juste une sale petite merde qu’il veut effacer pour que plus jamais il ne lève la main sur sa mère de cette façon, même s’il lui était déjà arrivé d’avoir de gestes brusques envers sa propre femme.
James intervient, les sépare, empêchant certainement un drame.

- Si j’apprends que tu as touché à un cheveu de maman ou de Lisbeth, je te jure que je reviens et que je te crève, T’ENTENDS ?! Espèce de pauvre merde !

Thomas sait qu’à la seconde où il profère cette menace, les liens familiaux sont rompus.

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Chapter Five – Life.

- Tiens, c’est pour toi.
- C’est quoi ?
- Une boite de doliprane.
- … Ok, et ?
- Je me suis dit qu’avec tous ces râteaux que tu t’es pris, tu dois avoir de sacrée migraine.
- Va t’faire foutre.

Thomas ricane devant son galérien de frangin. Ces râteaux, il les a comptés. Quatorze refus de la part de la petite scandinave qu’il essaie de séduire et il est toujours là, à tenter d’obtenir un rancard. Et si Thomas se foutait allègrement de sa gueule, il a commencé à prendre ça au sérieux quand il s’est rendu compte que James ne se tapait plus une seule de leurs poules, contrairement à Hunt qui lui, ne se prive pas… D’ailleurs, il n’a pas souvenir d’avoir vu James aussi déterminée à conquérir une nana. Peut-être parce que lui non plus n’a pas l’habitude d’un « non ».
Il a visiblement bien fait de s’accrocher puisque James a réussi là où il pensait échouer pour que six mois après, il ne décide de demander cette jeune femme en mariage. Natalia. Bout de personne que Thomas apprécie pour son franc parlé, parce qu’elle est couillu, mignonne – non, il ne touchera jamais  à la femme de son frère, là sont ses rares exceptions -, drôle et qu’il a passé de nombreuses heures à déconner avec elle, avec James, comme une véritable famille.
C’est ce que Thomas trouve chez les KoS, avec chacun de ses frères de cuirs, la famille qu’il cherchait entre les murs froids de cette villa qui ne lui manque pas un seul instant. Le petit bourgeois est devenu un hacker pour les services d’un gang pour qui il est prêt à tout sacrifice. Il continue de voir Mary et Lisbeth en cachette parce qu’il ne compte absolument pas poursuivre sa vie en coupant les ponts avec les deux seules femmes de sa vie. Et le bonheur continue de s’égrener, d’année en année, au-delà de tout ce qu’il a pu espérer. Thomas a su se faire sa place, à sa façon. Pour son habilité avec la technologie et en particulier, les ordinateurs mais aussi pour ses méthodes d’intimidations inculqués par Félix, le mari d’Alma. Hunt aime à se charger des interrogatoires, à bousiller le cerveau des plus coriaces à coup de menaces psychologiques, de le voir se détruire petit à petit jusqu’à parfois en venir aux mains.

Seul ombre au tableau de toutes ces années de vie : l’incarcération de James. Six années sans son frangin, à le savoir derrière les barreaux, à venir le voir au parloir deux fois par semaine sans jamais manquer un seul rendez-vous. Il le tient informé de tout, sur le club, sur Natalia, sur son fils Eliott, lui raconte des anecdotes. Se fait présent. Jusqu’au bout et ce malgré le clash avec Mme Manning à qui il ne parle pratiquement plus d’ailleurs.

Aujourd’hui, Thomas porte son cuir avec la même fierté, la même loyauté, jonglant entre le hacking sous la demande d’Alma et des membres du club et les petites séances d’interrogatoires où il assouvie d’une autre façon, ses besoins de violences sous-jacente.



Dernière édition par Thomas Hunt le Dim 19 Nov - 20:06, édité 6 fois
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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:19

Je suis...TELLEMENT CONTENTE ! Je savais qu'il t'irait comme un gant ma biche ! :red: :lilheart:
Tant pis pour mon lien love (quoi qu'on peut peut-être s'arranger...sur un malentendu...une pente glissante...tussa tussa)

ENJOY TA NOUVELLE VIE ! :yeehaa: :dan: :rockon: :fun5:
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Fanny I. Fleury-Arnaud

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:33

Cette barbiche alala, quelle beauté What a Face
J'espère que tu t'amuseras bien avec ce personnage :gosh:
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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:36

Lloyd => CHERCHE MEME PAAAS !!! XD Mais merci ma biche, j'espère que j'vais pas faire du caca tout mou avec :red: :red: :lilheart: :lilheart:

Fanny => Uèèèèè hein, cette barbe *bave* Merci beaucoup en tout cas ! :lilheart: :lilheart:
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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:43

Bienvenue avec ton barbu :red:

Et je balance, parce que j'aime foutre la merde.

Spoiler:

Visiblement, entre hackers, on se comprend :red:

Amuse-toi bien patate!
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Addison Adler

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:44

T'es pas trop dégueulasse mais bon ca va quoi, y a pas non plus de quoi vermifuger un abribus ! :roll2: Mwahahah ! XD

Hâte de voir ce que tu va en faire je connaît tes capacités en matière de sale type ! Ne me déçoit pas Razz :lilheart:
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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyVen 17 Nov - 22:49

Lou est disponible, si tu veux.
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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptySam 18 Nov - 19:35

Charlie => Dis donc, tu cherches à ce que Taylor tue quelqu'un et quitte Maeve ou quoi :red:
Mais merciiiiii !! ♥️

Addi => T'es pas mal non plus, même après le temps qui passe, un gosse et un divorce Very Happy
Arrête de m'foutre la pression j'ai déjà assez de Maximus dans mon dos *out*

Seb => Pour un coup d'un soir? Thomas dis jamais non What a Face
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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptySam 18 Nov - 22:11

Pas mal? quoi c'est tout? juste pas mal? Tssssssss What a Face

Mais non pas de pression enfin juste un peu pour que tu finisses ton roman en 18 tomes :red: :lilheart:
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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyDim 19 Nov - 9:41

Hellcome back chez toi avec ce perso, cette gueule, ce tout quoi :perv:
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James W. Manning

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyDim 19 Nov - 20:38

perrrrfeeeeccccct vous avez mon go What a Face
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WINDY CITY

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyDim 19 Nov - 20:39


WELCOME TO CHICAGO !

Félicitations ! Te voilà validé !


OGAWD OGAAAWD j'ai cru que j'allais mourir de décès avec cette longueur de fiche  :helmut: ...et puis j'ai commencé à lire et c'était tellement géniale que j'ai pas vu les lignes défiler.
On passe du rire à la colère, à l'inquiétude pour lui ou sa môman en 3sec27' : bien joué !

C'est un super scénario et je ne doute pas que tu le joues à merveille ! Thomas était fait pour toi (James me le confirme dans mon oreillette ! (c'est faux, il est en train d'astiquer ma... :red: ) )  


Congrats ! Tout est allé comme sur des roulettes et te voilà validé ! Tu vas pouvoir t'en payer une tranche !

Quelques petits liens pratiques maintenant que tu as passé la grande porte :
- La gestion du personnage : Tu peux créer ta fiche de liens juste  . N'oublie pas d'aller recenser ton métier ici ainsi que ton logement ici. Tu peux même ouvrir un sujet de téléphone portable ici.
- La gestion globale : Si tu dois t'absenter ce sera par là ! C'est également là-bas que tu pourras dépenser tes points !
- Nos protagonistes : Tu vas pouvoir créer ton scénario dans ce coin-là et pour ce faire, faudra dépenser tes points justement !
- L'appel du devoir : Une petite section propre à Chicago 911 où tu pourras demander des situations RP ! N'hésite pas à aller jeter un œil (n'oublie pas de récupérer ton œil après quand même) !
- Flood et jeux : Tu pourras t'amuser là-bas ! Ne sois pas timide, va donc y faire un tour !
- Enfin, n'oublie pas d'être un membre choupinou et de voter régulièrement sur les top-sites ici ! Plus le forum sera connu, plus on aura de nouveaux membres alors GO GO GO !

Bien sûr, le staff est ta disposition si tu as besoin de quoi que ce soit !

Nous te souhaitons un excellent jeu sur Chicago 911 !

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James W. Manning

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MessageSujet: Re: Thomas Hunt   Thomas Hunt EmptyDim 19 Nov - 20:40

crève mdr
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