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Sujet: separate ways | taylor Mer 8 Mai - 16:49
taylor & phoenix
Trois fois qu'elle appelle, qu'elle change d'avis. Trois fois qu'elle lui fait savoir qu'elle devrait le rejoindre un peu plus tard – il ne fait que soupirer, ne prend même pas la peine de répondre. Et, tandis qu'il guette les messages que Jess lui envoie, plus ceux de quelques autres, on le rappelle à lui, insistant quand il ne répond pas. Qu'est-ce qu'elle le gonfle quand elle agit comme ça. « Pardon, à emporter. » Ouais, parce qu'elle ne compte pas le rejoindre visiblement ; un imprévu de ce qu'elle marque, message auquel il ne répond pas non plus. Trop tard, la bouffe est commandée et il n'est pas sorti chez lui pour rentrer dans la foulée, d'autant que Delilah n'est pas là pour qu'il puisse la faire chier. « C'est cool, garde la monnaie gars. » Pas un regard, les prunelles braquées sur l'écran de son téléphone, sa main libre pianotant des commentaires sur instagram. Il s'en rendra peut-être compte plus tard, qui sait – un billet de cinquante dollars pour deux plats... c'est sûrement un peu trop, surtout en fin de mois. De retour sur la grande allée, il marque l'arrêt, ignore un nouvel appel de la part de sa copine – première du nom – avant de rejoindre le métro le plus proche. La musique sur les oreilles, l'estomac qui commence à grogner ; il prend sur lui, s'abstient de lui faire savoir qu'il ne compte pas reculer. Engagé dans les ruelles voisines, il songe à ce qui pourrait s'interposer entre cet après-midi dont ils avaient parlé et la réalisation de ce dernier ; conscient finalement de ne pas avoir été des plus présents dernièrement. Non, raison de plus pour ne pas annuler au dernier moment. Ça le saoule, plus qu'il ne pourrait l'avouer. C'est qu'il aurait pu faire autre chose, lui laisser son précieux temps pour profiter du sien autrement. Il tique, frise un peu son nez mais prend le risque de ne pas trop y penser. Le sac dans une main, l'autre enfouie dans sa poche avec son téléphone, il presse un peu le pas en voyant l'heure défilée, se rappelant qu'elle pourrait bouger de chez elle vu qu'il n'a rien dit. Chose qu'il espère éviter, avide de pouvoir la bloquer dans ses plans comme par vengeance pour cette journée qu'elle veut lui retirer. Il a tout organisé, tout prévu pour ne pas être dérangé – même le mode de son téléphone a été changé. Tant d'efforts pour rien ? Nah, même pas en rêve. Alors, c'est tout sourire qu'il se pointe jusque devant l'immeuble, prenant quelques secondes pour patienter en voyant que l'interphone est déjà occupé – mais ça dure et il doit s'assurer qu'elle est encore là-haut à peut-être se préparer. « Excuse-moi, honey. » Il passe devant la jeune femme qui attendait jusqu'alors, n'offrant qu'un bref regard sur elle, un maigre coup d’œil qui, néanmoins, parvient à le couper dans son élan.
« Merde, toi ici. » Il jure, se tourne vers elle pour lui faire face complètement cette fois. Ces traits, il les reconnaîtrait n'importe où en vérité – les ayant que trop côtoyé dans un passé révolu, du moins pour l'un d'entre eux. « Qu'est-ce que t'es venue branler dans c'coin là ? » Il demande, engage la conversation même s'il se doute que cette rencontre pourrait plus la déranger qu'autre chose ; après tout, elle est celle qui a coupé tous les ponts et ça, jusqu'au dernier. Envolée la gamine un peu paumée qu'il avait prit sous son aile légèrement brisée. Envolée l'espèce d'étudiante improvisée qu'il s'était mit à apprécier. Du jour au lendemain, sans même un au revoir, un merci ou une poignée de main. Et finalement, c'est là qu'il la trouve, bêtement patiente devant la porte d'un immeuble qu'ils ont finalement en commun ; le hasard serait plus gros qu'il en rigolerait tout autant, petit bâtard. « Ça fait plaisir d'voir que personne t'a buté. J'me posais la question vu que tu t'es tirée un soir pour plus r'venir du tout. » Un coup d’œil à son téléphone et Jess qui rappelle encore. Deux minutes, elle peut lui accorder ça ? Il a des réponses à faire naître d'une bouche tirée en une moue de surprise et... de déception ? Peut-être qu'il se trompe, ce ne serait pas la première fois.
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Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: separate ways | taylor Dim 19 Mai - 0:44
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Sujet: Re: separate ways | taylor Dim 26 Mai - 0:36
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Il ne ravale pas ce large sourire, le tien même au contraire. Phoenix lui fait face avec l'impression que quelques heures seulement les sépare de leur dernière entrevue. Foutaises, ça fait des mois qu'ils ne se sont pas vus. Elle pour Dieu seul sait quelle raison et lui, eh bien, la prison ne lui permettait pas de tenir sa place là où ils avaient pour habitude de se croiser – et quand bien même cette place fut reprise, elle ne s'est pas pointée pour autant. « T’emballes pas trop, ça veut pas dire que j’en ai pas chié derrière. Il hausse les épaules en guise de réponse, n'insiste pas à la manière dont elle semble sur la défensive, aussi tendue que les strings qu'il aime à descendre quand l'occasion lui permet. Et s'il tient le silence, appuie aussi encore sur la sonnette de sa première et officielle petite-amie, il n'hésite pas à laisser traîner son regard sur cette vieille connaissance ressortie d'outre tombe quand elle se met à tousser, à vouloir faire disparaître cette gêne qui – quant à lui – ne l'atteint pas ; l'avantage de ne rien avoir à se reprocher, pas en ce qui concerne tout ce temps sans mot, sans aucune nouvelle. Désolée de pas être passée te dire au revoir. Là-dessus, il s'arrête de presser Jess, faisant volte face pour pleinement se planter devant Taylor. Il laisse ses paroles s'imposer entre deux, il laisse les explications – si elle décide d'en donner en tout cas – se perdre jusqu'à lui. Il écoute, n'intervient pas. Il ne lui fait pas l'affront de la déranger dans cette confession. J’dirais pas que j’ai pas eu l’temps parce que c’est faux mais c’est devenu compliqué avec mon taff. » Il acquiesce, simplement. Elle aurait pu mentir, lui faire entendre qu'elle est passée et qu'il n'était pas là mais elle use d’honnêteté. C'est ce qu'il retient finalement, plus que les mots en eux-même. Aussi, il ose un nouveau sourire à son encontre. « T'inquiètes pas va, c'est rien, paraît que c'est des choses qui arrivent. » Un clin d’œil, un ton qui laisse aisément voir qu'il ne lui en tient pas rigueur – comment le pourrait-il, de toute manière ? Avant sa gueule de chiot, il ne peut rien contre le petit poucet, d'autant qu'il avait apprit à l'apprécier. « Bref, et toi ? Ça va ? Tu deviens quoi ? » Une énième tentative de faire descendre Jess de sa tour pour l'instant impénétrable, il ne cédera pas. Ça avant que les mots de la jeune femme avec qui il patiente ne lui parvienne, avant que la question qu'il aime à éviter d'ordinaire ne s'impose ici sans qu'il ne puisse y parer. Il pourrait ne pas répondre mais ce serait une sorte d'insulte à la vérité dont elle a pu user un peu plus tôt. Phoenix en soupire un peu, prenant sur lui pour taire les mensonges qui se proposent à son esprit ; ce n'est pas comme si Taylor n'était pas au courant de ses travers et des rues dans lesquelles il dealait – pendant un temps avec elle qui plus est.
« Bah écoute, j'suis en pleine forme. Un coup d’œil sur son téléphone en répondant, un message qu'il envoie à la hâte à Jess qui commence à lui faire perdre patience – non pas que la discussion avec son ancienne partenaire l'ennuie mais il n'était pas venu pour ça au départ. J'me remets tranquillement d'mon année de prison. J'taff dans un bar, le Maureen's, je sais pas si tu connais bien. Il continue sur sa lancée, ne se soucie pas tellement de comment ça pourrait être accueilli. Après tout, elle en sait bien assez sur son compte, ça aide finalement de pouvoir parler librement quand on sait qu'on ne viendra pas juger – pas complètement. Et là, bah j'venais voir ma copine qui essaie encore d'me foutre un plan parce qu'elle doit parler à une pote avant que j'arrive. Tout ça en me prévenant quand j'suis déjà dans l'coin et que j'ai amené de quoi bouffer. » Le voilà, l'agacement qu'il essayait de réprimer. Les mauvaises surprises ne sont pas tellement son fort. Et, il faut avouer qu'il n'est pas du genre patient, ni du genre à être des plus calmes. Phoenix n'a jamais réellement réussi à passer au-dessus de ses problèmes de gestion de la colère, ceux qui ressortent aisément quand on le contrarie – comme ici finalement. Il tient à faire tenir son masque mais il fait partie de ces hommes qui ont un certain mal à cacher les sentiments qui s'installent sur leurs traits. « Un mal pour un bien en soit, j'sais que tout va pour l'mieux pour toi maintenant. Ça rassure déjà un peu. » Une main sur l'épaule qui tapote comme pour accentuer ses derniers mots. Phoenix s'apprête ensuite à sonner une nouvelle fois mais, enfin, la porte s'ouvre sur celle qu'il était venu trouver. « Putain, tu foutais quoi encore ? Faut que j'gueule ton prénom la prochaine fois ? » Un baiser, le sac avec le déjeuner amené donné. Il marque une pause avant de se tourner vers Taylor. « J'ai eu d'la chance de croiser une ancienne pote en attendant comme un con. J'te présente Taylor la lâcheuse. Taylor, Jess ma copine. »
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Sujet: Re: separate ways | taylor Dim 9 Juin - 19:57
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Sujet: Re: separate ways | taylor Jeu 13 Juin - 19:01
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La surprise est directe et il ne cache pas son désarroi, la grande gueule se ferme instinctivement – aussitôt que les mots de Jess se prononcent. Oui, ils se connaissent déjà ; la question c'est d'où elle la connaît ? Il lui faut quelques secondes pour se remettre de cet instant, pour encaisser que désormais ses secrets sont peut-être exposés. Il prend sur lui, se tient presque à l'écart malgré la main de la jeune femme réclamant la sienne, malgré sa présence cherchant à le mettre un peu plus en avant. Mais merde, non, il veut aller se planquer dans un coin et admettre qu'il vient de perdre l'un de ses plus précieux trophées. Pourtant, il tient bon. Phoenix demeure à sa place, affichant un sourire – quoi qu'un peu gêné. Celle qu'il guette désormais n'est plus sa copine mais bien son ancienne compagnie des rues, celle qui s'était volatilisée sans un mot, sans un merci, sans le prévenir qu'ils seraient amenés à se recroiser ; quoi qu'elle paraît tout aussi sur le cul que lui. Un soupire et l'esprit s'en remet aux questions qui se posent – principalement celle qu'est laissée en suspens. Ils se connaissent d'où ? Eh bien... « D’un ami en commun, on s’est croisé à plusieurs soirées. Et voilà. » Il acquiesce, en revient à Jess qui sourit, plus ravie que jamais. Idiote qu'elle est. Néanmoins, la vérité est enterrée dans ce mensonge, cachée au regard de celle qu'ils veulent visiblement tout les deux préserver. Là-dessus, elle se décide enfin à les laisser passer, à les faire entrer. La montée des marches se fait presque en silence, quoi qu'en partie. Elle s'excuse, lui fait savoir qu'elle tenait vraiment à prévenir sa pote qu'elle n'était plus seule, une surprise qu'elle tenait à lui faire. Deux surprises pour le prix d'une, félicitations. « Ah, je reviens, c’est un coup de fil important. » Ils ont à peine passer la porte, Phoenix vient seulement de déposer les sacs qu'il tenait sur le petit bar de sa cuisine ouverte qu'elle s'enfuit, prend la direction de sa salle de bain pour s'isoler. Un coup d’œil sur elle, un soupire qui franchie la barrière de ses lèvres. « Tu passeras le bonjour à ton père. » Un signe de main comme pour lui dire de se taire et il en rigole, ce salaud, avant de venir s'installer, de prendre place sur le canapé de manière assez désinvolte – pour ne rien changer. « Tu parles d’une situation chelou. C’était franchement gênant. Il hausse les épaules, n'en détourne même pas son regard qui vient traîner sur son téléphone dès lors qu'il s'est installé. Vous êtes ensemble depuis combien d’temps ? » Cependant, il se défait de ses réseaux pour déposer l'appareil sur la table basse, se concentrer sur Taylor avec un peu plus d'attention que précédemment. Parce que la question est bonne et qu'elle lui pose une sacrée colle, il tique un peu, essaie de se souvenir de la manière dont les choses se sont passées mais le tout est décousu, en partie en tout cas.
Il souffle, grimace un peu en essayant de trouver le bon laps de temps. « Un petit temps moment déjà... une pause, le regard ailleurs et les mains qui finalement retrouvent la forme de son portable. Il pianote, cherche un indice dans ses mails puisque tout a commencé par ces saloperies. On se connaît depuis quelques années déjà mais on avait jamais échangé que des mails. Il vérifie, acquiesce à ses propres dires comme pour accentuer sa réponse avant d'en relâcher l'appareil. Un coup d’œil vers la porte de la salle de bain qui demeure fermée, vers l'endroit d'où la voix continue de parler sans donner l'impression qu'elle puisse s'arrêter. Je crois qu'on s'est mit ensemble un ou deux mois après ma sortie de prison mais elle... Il peine à le dire, croit se mettre en danger – pourtant, Taylor est celle qui leur a épargné une ribambelle de questions plus gênantes les unes que les autres. C'est d'ailleurs pour ça qu'il ose, qu'il reprend cette phrase pas terminée. Elle sait rien de tout ça. J'veux dire, de mes conneries et de l'année dernière. » Il ose, braque ses prunelles ambrés sur Taylor qu'il supplie finalement silencieusement de la fermer. Après tout ce qu'ils ont en commun, peut-être peut-il se permettre cette faveur ? Peu importe, il l'ose quand même. « Et si elle pouvait continuer à pas savoir ça m'arrangerait... si tu vois c'que j'veux dire. » Il appuie sur sa requête, la laisse se former en affirmation mais tient tout de même à s'assurer qu'elle se rangera de son côté. Il mise gros là-dessus, garde cette mauvaise habitude à se dire que les gens ne changent pas ; des souvenirs de celle qui se trouve à ses côtés, il ne garde que les bons, sa candeur, son humour et cette espèce de brève loyauté. Pourvu qu'il ne se soit pas trompé.
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Taylor M. Obrien
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Sujet: Re: separate ways | taylor Mar 18 Juin - 14:03
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Sujet: Re: separate ways | taylor Mer 19 Juin - 0:36
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Le petit bout de femme termine par se joindre à lui et, à vrai dire, il ne lui reproche pas. Ils en ont passé des soirées ensembles à essayer de survivre, à essayer de bosser malgré les risques et les dangers. Il a déployé ses ailes au-dessus d'elle avec la volonté de la protéger, de lui épargner les maux qu'il connaissait – qu'il connaît encore en soit, bien qu'elle l'ignore. Néanmoins, il jauge son regard, essaie d'y trouver un indice quant à la réponse qu'elle pourrait lui donner, quant à ce qui se passe dans cette tête qu'il a retrouvé. Au fond de lui, Phoenix se dit qu'elle ne le fera pas – après tout, ils étaient deux pour bien des soirs à commettre ses méfaits-là. Si Jess l'apprend et se met à le blâmer, il ne sera pas le seul à devoir subir son regard déçu et à se faire juger. Ce serait un procès qu'ils auraient tous les deux à gérer. « J’dirais rien, j’suis pas une balance, t’inquiètes. Il acquiesce, la remercie silencieusement d'un bref geste de la tête. Un léger poids se retire de son dos, permet à ses poumons malmenés par la cigarette et le reste de respirer. Il espère réellement ne pas se tromper à ne pas insister. Tant que tu m’promets de pas te foutre de sa gueule. » Les derniers mots, par contre, le font réagir. Il se redresse un peu, posant un regard un peu interrogateur sur elle – mais n'ajoute rien en soit. Comment le pourrait-il ? Ils ont longuement parlé par le passé, Taylor sait qu'il n'est pas le copain le plus stable qui soit. Elle connaît ses vices, son côté volage – elle connaît l'absurdité de sa vie dans les moindres détails. Alors feindre l'incompréhension quant à cette question ? Ce serait l'insulter sans prononcer ne serait-ce qu'une syllabe. Le voilà prévenu et il s'offre quelques secondes, même quelques minutes, pour encaisser les dires. La vérité c'est qu'il le fait déjà, dans son dos. La vérité, c'est qu'il fricote déjà ailleurs quand Jess choisi de rester seule. Son soupire suit celui de la jeune femme qui se tient toujours à ses côtés, le regard cette fois détourné. Il pourrait user de sa voix pour rompre l'instant un peu pesant mais ne le fait pas, n'osant pas encore – puis, au final, pour dire quoi ? « J’connais son père depuis un bon moment maintenant… Il est au courant ? De vous, de toi. Un rictus, un profond soupire. Oui il sait, et qu'on lui soit témoin de ces faits, c'est un sale con d'emmerdeur. Parce que j’serais pas surprise qu’il ait fouiné dans ton casier judiciaire pour être sûr que t’es pas un sale con. Ce qu'il doit déjà avoir fait en soit, il pourrait le parier rien qu'au regard qu'il a déjà porté sur lui lors de leur première rencontre. C'est comme si on lui avait annoncé que ses chemises étaient démodées – et merde, c'est un vrai fait pourtant. Ils n’sont pas au courant pour moi non plus. J’veux pas que ça se sache, ça m’est déjà trop retombé sur la gueule. »
Il acquiesce à ses dires, les enregistre dans un coin de sa tête pour éviter que la gaffe n'arrive plus tard – mais, il ne s'en fait pas trop, la trahir ce serait se foutre également dans la merde. Et si ne ferait pas ça pour son propre intérêt, il n'irait surtout pas faire ça à quelqu'un qu'il apprécie réellement. « J'risque pas d'l'ouvrir, t'inquiètes pas va. La voix parle, évoque le fond de ses pensées. Phoenix ne se cache pas de dire ce qu'il ressent, d'autant que c'est important. En tout cas, pour lui ça l'est – car même si elle s'est barrée sans se soucier de ce que pourrait être la suite pour lui, il estime avoir bien fait de l'aider. Ça remonte sa petite côte de popularité auprès du paradis et, au pire, il l'a aussi fait par plaisir. J'me suis pas cassé le cul à couvrir tes petites miches auxquelles j'ai même pas pu toucher pour ensuite t'la foutre à l'envers. » Un rire sincère, un bref coup d'épaule même contre elle pour marquer ses dires. « Et s'non il t'a à la bonne son père ou pas ? Non parce que c'connard lâche pas c'qu'il a dans le crâne quand il veut quelque-chose. J'crois qu'il a dû regarder du coup mon casier mais pas lui en parler. En tout cas, elle m'a jamais d'mandé pourquoi j'étais allé en taule donc j'pense qu'il y a une raison. » Il hausse les épaules en même temps que ses propres dires, un peu confus quant à cela. Paradoxalement, ça le ferait chier qu'elle décide de le laisser – de toutes les gonzesses qu'il fréquente, Jess reste tout de même la seule qui soit intelligente et attentionnée, un contraste parfait.
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Sujet: Re: separate ways | taylor Dim 7 Juil - 12:46
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Sujet: Re: separate ways | taylor Mar 9 Juil - 21:04
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Un bref regard sur la salle de bain et l'ombre féminine ne se matérialise pas – heureusement pour le tatoué dont les dires se sont légèrement emportés. Disons qu'il n'a pas tellement sa langue dans sa poche, trahi facilement l'agacement quand celui-ci s'impose contre lui. « On va s’détendre sur les insultes parce que le « connard » peut vite faire de ta vie un enfer si tu commences par ce bout-là. J’pense pas que tu aies foutu ton instinct de survie dans les tréfonds des chiottes, là-bas. » Il hausse les épaules, ose même un petit rire pour accompagner son geste. Bien-sûr qu'il sait, il s'en doute à la manière dont Jess lui a expliquer le portrait ; et c'est en partie pour ça qu'il s'en méfie un peu. Néanmoins, elle marque un point et Phoenix est forcé de l'admettre, laissant son sourire croître un peu plus devant la taquinerie qu'elle lui adresse. C'est l'avantage de leur petit lien, ils n'ont honte de rien et, finalement, ne possèdent pas de secrets à taire ; pas concernant ce qu'ils avaient en commun, en tout cas. « C’est un ami à moi qui est, en plus de ça, marié à mon frangin. Enfin, pas mon vrai frangin mais c’est tout comme. » Il feint un frisson de dégoût pour l'embêter, se décalant aussitôt avant qu'elle ne puisse y riposter. Il a quelques questions mais s'abstient de les poser pour l'instant, laissant les réponses à sa question être données. Au moins, il saura sur quel pied danser quand ils auront à se croiser. « Bref, oui il m’a à la bonne mais, il en aura strictement rien à foutre si tu t’amuses à jouer avec sa fille. C’est un flic, forcément qu’il a regardé dans ton casier. J’suis prête à parier qu’il te la passé au peigne fin. Il peut être conciliant sur plein de truc mais pas lorsqu’il s’agit de sa famille. » Voilà, au moins il est fixé, il sait que la paix a trouvé une nouvelle définition dès lors qu'il a choisit d'officialiser avec Jess. A lui de faire attention dorénavant, de se tenir à l'écart de cet homme-là pour continuer à jouir de ses travers comme il l'a toujours fait. Il y songe un peu, essaie à se rassurer quant au dossier qu'il doit avoir – mais, après réflexion, il espère que le père de sa belle le croit pas assez stupide pour retourner sur les lieux de son arrestation pour reprendre du service. Parce que c'est ce qu'il fait, errant quelques soirs là-bas, les poches pleines, le regard parfois un peu fatigué. Allier travail et à côté n'a pas été aisé. Et s'il essaie de réfléchir à son pitoyable avenir, c'est les gestes de Taylor qui le ramène à l'instant présent, les paumes levées. Il fronce les sourcils, attend avec elle Dieu seul sait quoi jusqu'aux mots qu'elle prononce. « Et là c’est le moment où t’es censé me dire : Mais naaaaan t’inquiète, j’l’ai pas pécho pour me foutre de sa gueule. »
Petite pointe d'incompréhension avant de réussir à voir où elle veut en venir. Phoenix laisse son sourire le trahir, ce dernier laissant apercevoir le bout d'une énième taquinerie, supposant des mots qui l'amèneront sûrement encore à vouloir le frapper. Mais c'est plus fort que lui, inscrit dans ses habitudes les plus profondes. Le tatoué s'en redresse un peu, feignant un air plus que sérieux. Il tousse, s'éclaircit la gorge en venant lui faire face, prêt à répondre à ses dires, à sa requête implicite. « Non, t'as raison... Une pause, un rictus au coin des lèvres, comme une grimace un peu défaite, hésitante. Il donne l'impression de chercher ses mots quand, finalement, il les connaît déjà. T'as raison, miss. J'l'ai pas pécho pour ça. » Il secoue la tête à la négative, voyant Jess s'animer un peu dans le couloir de la salle de bain. D'une pierre deux coups, emmerder deux personnes plutôt qu'une, c'est le tiercé gagnant pour l'homme qui ne connaît pas le sérieux. « J'l'ai pécho parce qu'elle est bonne et qu'elle suce merveilleusement bien. Bordel, un délice s'tu savais. Il exagère, s'anime de manière plus que nécessaire. Les yeux se ferment, la voix en joue tandis que Jess leur revient, le frappant directement dans l'épaule avec l'espoir de le calmer – chose qui, évidemment, ne fonctionne pas tellement. Oh putain et quand elle fait ça ! » Un rire cette fois, les forces manquent au tatoué pour continuer sur sa lancée. « Plus sérieusement, j'vais pas m'foutre de sa gueule. » La main qui pousse un peu Taylor, qui essaie à lui retirer cet air outragé qu'elle pourrait presque porter. « J'ai pas envie d'avoir à faire à son padre et à son « compagnon » comme il l'appelle. » Il mime le titre du fameux frangin de cœur de Taylor, sans cacher le large sourire qu'il aborde.
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Sujet: Re: separate ways | taylor Ven 19 Juil - 1:11
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Sujet: Re: separate ways | taylor Mer 24 Juil - 21:07
taylor & phoenix
« Tu peux dire son « mari », t’iras pas en enfer et ta grande gueule prendra pas feu, j’t’assure. » Un haussement d'épaule tandis qu'il s'enfonce un peu plus dans le canapé, son sourire ne venant pas se défaire. Il ne le peut pas, la famille de Jess l'amuse plus qu'il n'ira l'avouer – c'est un trait fascinant du monde qu'offre ces deux-là, l'absence claire de honte quant à ce qu'ils ont fait comme choix. Il ne juge pas, respecte les volontés mais, lui, il s'imaginait les faits bien plus compliqués. « Bon j’suppose que c’est de ce trou du cul dont tu voulais m’parler ? Elle le désigne, présente sa carcasse affalée sans réellement s'en cacher et la réaction est immédiate, instinctive. Il feint l'air outré, l'homme blessé par les propos de cette femme qui s'était éloignée par le passé. Phoenix s'en redresse, venant perdre ses perles colorées sur sa copine qui n'affiche qu'un large sourire de plus face à ce qu'ils sont ; deux abrutis bien portants qui ne peuvent pas réellement se fatiguer. C'est assez vrai pour lui, une supposition pour celle qui demeure à ses côtés, celle dont la parole revient s'imposer. C’est bien lui qui couine comme un rongeur quand il jouit, c’est ça ? Ou c’est le scatophile ? » Le rire qui suit vient du cœur, empli d'une certaine surprise. Il s'était attendu à un tas de conneries mais pas à ça – sa réaction en témoignant aisément. Il guette Jess finalement, essayant de la faire culpabiliser, essayant de rendre l'instant un peu plus gênant mais il peine à retrouver son sérieux, prit dans l'échange qu'elles ont avant que Taylor ne se redresse. Il ne dit rien, laisse les choses se faire – il est arrivé en avance de toute manière, n'aurait pas dû les couper dans leur entrevue. Un soupire alors, l'homme reste à sa place, donnant un peu d'espace aux deux jeunes femmes mais les dires de la plus petite lui parviennent, énonçant un tout autre programme pour cette journée. « Bon j’vais vous laisser, j’ai ma meuf à aller voir. J’repasserais à un autre moment, j’vais vous laisser tranquille parce que ce merdeux arrêtait pas de chouiner en bas parce que tu portes trop d’attention à ma magnifique personne. J’suppose qu’on va se revoir du coup. Pas que ça m’plaise mais bon… » Un sourire en coin et la musculation sèche qui se redresse, il laisse Jess s'en mêler, lui faire savoir qu'elle ne doit pas s'en aller, qu'elle ne gêne pas, au contraire mais, en cet instant, il croit savoir qu'elle n'en fera rien. De ce qu'il sait, de ce qu'il a vu, la naine à laquelle ils font face ne reviendra pas sur sa décision – appelez ça une tête de con. Aussi, de son côté, il laisse un bref soupire braver les lèvres avant de s'avancer, venir offrir une étreinte à celle qu'il vient de retrouver. Qu'importe qu'elle le veuille ou non, il ne lui laisse pas tellement le choix.
Pas mal de cœur est mit dans ses actes, Phoenix prenant soin d'avoir toute son attention tandis que Jess s'éloigne, leur laissant un peu d'espace. « Tu peux rester s'tu veux, j'm'en fous mais si tu t'barres, d'ici la prochaine fois, fais attention à toi. » Des mots qu'il ne rend audible que pour elle, un bref instant de sérieux pour celui qui ne tient pas en place et qui peine à tenir sa langue. Ça lui arrive d'en user, de cet air neutre et appliqué. « Tu vas r'trouver ta meuf, c'est ça ? » Là-dessus, il se décale, venant rejoindre les côtés de Jess avant que le regard ne lui revienne, cette étincelle de calme éloignée. « J'pense qu'on va v'nir aussi, j'ai jamais eu trois nanas rien qu'pour ma gueule. Un p'tit plan à quatre, tranquille, y'a moyen qu'on s'mette bien. » Un clin d'oeil adressé avant que la main de sa copine ne revienne s'abattre sur son épaule. Il s'en éloigne de justesse, quoi que pas assez. La claque résonne mais n'amène qu'un rire de plus de la part du tatoué. « Non, sérieux, t'fais comme t'veux, au pire j'vous laisse un peu et j'me fous sur le pc ou la console, m'en fous moi. » Là-dessus, il rejoint même le canapé, retrouvant la chaleur réconfortante de son téléphone, les yeux perdus sur ses notifications. Il ne s'en fait pas plus que ça, finalement – Phoenix sait qu'ils seront amenés à se revoir et, il l'espère, sans fausse note pour la suite. A lui d'être discret, d'éviter les faux pas – Dieu seul sait ce que le leprechaun pourrait lui faire dans un excès de rage. « On ira se bouffer un truc un soir au pire, t'inquiètes, fais ta life le minimoy, j'vais en profiter pour régler mon problème de couinements d'rongeur quand j'jouis va. »
"So, tell me... did you know how to keep a secret ? Yes ? Good, go on. (@beerus)