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 see my darkness | lloyd

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Lou Fitzgerald

Lou Fitzgerald

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MessageSujet: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyMer 10 Mai - 17:57



see my darkness
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Debout, derrière cette porte, Lou se sent honteuse, bête. Elle a l'impression que toute une partie d'elle s'est effacée, estompée, une bonne partie qui manque, arrachée aussi certainement que son sourire qui manque à l'appel ; elle qui rêvait de cette nouvelle exposition depuis des semaines, des mois et des mois à y songer malgré les nombreuses interventions essuyées à la caserne. Aussi, son regard s'abaisse et son cœur, tout comme le monde, semble s'arrêter. Elle ressent le vide qui s'est installé sans qu'elle ne puisse y remédier, sans qu'elle ne puisse pleinement s'y préparer. Les choses ont changé et changent encore, malgré elle, malgré eux qui sait ; car Julian a sa part de tord dans l'histoire de sa vie. Elle ne le sait que trop, désormais, les yeux ouverts sur des vérités qui lui ont longtemps échappé. Mais, finalement, peut-elle le blâmer ? Non, évidement que non. Un rire ironique, attristé, s'extirpe d'entre ses lèvres qui s’entrouvrent, tentant de faire venir cet air qui commençait à lui manquer, cet oxygène qui vient rappeler à ses songes qu'elle est encore pleinement vivante. Alors elle souffle et acquiesce quand on lui demande si elle est prête à voir ses œuvres exposées, peut-être même achetées, qui sait. Elle acquiesce et se jette dans la gueule du loup, plus réellement sûre de parvenir à voir une quelconque aide dans la peinture quand celle-ci se fait aussi sombre que ses derniers songes. Parce qu'elle balaie la salle d'exposition du regard, parce qu'elle se perd sur la foule qui s'accumule déjà, comme souvent à ce genre d’événements, et elle entend, elle perçoit les quelques premières remarques concernant certains de ses tableaux. Sombres, morbides, défait de toute joie, de toute beauté : c'est la définition de sa misérable vie depuis le retour de Julian, depuis qu'il se défait d'elle puisque perdu, puisque loin de ce qu'il avait été, deux mois avant son réveil. Elle perçoit à quel point les choses vont être dures, violentes pour l'esprit abîmé de la jeune femme qui, finalement, parvient à prendre sur elle en constatant que ces traits-là ne seront pas présents ; pas ce soir. Elle s'en persuade bien qu'elle l'espère également, peu sûre de la manière dont elle le connaît, désormais. Elle ne peut pas prévoir ses faits et gestes et, en vérité, elle n'a jamais réussi. Le reconnaître est déjà un bon point, ne pas se laisser ronger par cela en est un autre, un problème qu'elle prend à bras-le-corps avec un sérieux des plus déstabilisants. Elle s'en remet à cet instant, à cette petite gloire dont elle se doit de profiter. Parce qu'elle est quelqu'un, finalement, avec ou sans lui. Elle peut exister par ses propres moyens et cette soirée est une preuve parmi de nombreuses autres qui n'attendent que le bon moment pour se dévoiler. Elle se fera patiente, il lui faudra du temps pour remonter cette pente douloureuse, Lou ne peut le nier mais s'en sait capable et par cela, elle parvient à s'offrir un léger sourire, quelque chose qui permet à ses traits de retrouver quelques couleurs.

S'en suit quelques conversations, quelques échanges de courtoisies, de ceux qu'elle aime à esquiver parce qu'elle n'a rien de plus à dire que l'éternel phrase concernant la passion qu'elle possède à l'égard de ce loisir. Car ce n'est qu'un loisir, à ses yeux, une distraction pour expier tout ce qui résonne dans sa tête, que ce soit clair comme sombre. Que ce soit la candeur de son âme comme les ténèbres qui y résident, invitées par un chagrin qu'elle se doit de surmonter, une douleur qu'elle parviendra à surmonter. Davantage lorsque ses repères se présentent à elle, davantage quand vient dans son champ de vision les causes du sourire qui se dessine immédiatement le long de ses lèvres. Il est venu, comme promis, comme ce qu'il lui avait confié alors qu'ils ne se connaissaient pas encore, lorsqu'une tragédie venait unir leur chemin. Elle ne le cache pas ce sourire, cette joie retrouvée en une fraction de seconde, Lou s'élance à son encontre, rassurée de voir des traits familiers plutôt que la horde d'inconnus qui fourmille autour de sa petite personne. « T'en as mit du temps ! » Ce sont ses premiers mots, ceux qui l'accueil dans son petit monde qui, instantanément, semble ne plus être aussi triste. Comment pourrait-il l'être, après tout, lorsque parcouru par des yeux qu'elle sait amicaux, qu'elle sait intéressés par ce qu'elle créé. « J'avais peur que tu ne viennes pas, au final. » Un sourire gêné qui trahi la vérité de ces paroles, elle en a honte et pourtant, elle en ressent le besoin de lui exprimer. Parce qu'elle y tient, à cette nouvelle amitié, à cette épaule proposée lorsque tout, autour d'elle, semblait s'écrouler. Il s'est fait aide, un lien solide avec la surface de ses précipices et elle ne le remerciera jamais assez pour cela ; encore faudrait-il qu'il le sache, dans le fond, parce qu'ils pensent se connaître, loin de voir à quel point ce qu'ils traînent peut être profond, lui davantage. Elle l'a deviné dans son regard, elle l'a deviné dans sa manière d'être, elle l'a deviné parce qu'elle ne se préoccupe que des autres avant de parvenir à penser pour elle. Ce qu'elle revient à faire ici, constatant qu'ils se tiennent encore dans l'entrée. « Oh, désolée, entre ! Tu veux que j'aille te chercher quelque chose à boire ? Tu veux déposer ta veste ? » Elle fait de son mieux, un peu dépassée par cet instant, plus réellement habituée à tout ça, à toutes ces cérémonies bien qu'assez légères, titubant presque sur ses maigres talons sous sa longue robe noire, les pieds habitués à ses chaussures de sécurité et à l'inconfort, parfois, de son uniforme. Mais elle parvient à entretenir les apparences, à se faire sûre d'elle ; ou presque. Parce qu'il est un temps où les masques sont nécessaires, parce qu'elle se doit de prendre sur elle en sachant cette soirée assez importante. Elle qui pensait que les choses pourraient se faire en comité réduit, elle se retrouve entre les mêmes murs que des acheteurs réputés pour leur goût ; de ce que le gérant de la galerie lui a dit, en tout cas. Et si elle pensait faire bonne figure, elle choisi de le faire aux côtés d'une personne de confiance, passant son bras autour de celui de son collègue, la Belle ne perdant plus son sourire. Plus maintenant.

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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyVen 12 Mai - 17:52

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Lou & Lloyd

Ca lui fend le cœur et il est à deux doigts de renoncer à ses projets. Mais sa mère insiste, le bouscule vers la sortie, tentant de maitriser Merrin qui se tord violemment dans ses bras pour lui échapper. Lloyd se sent affreusement mal. Il proteste mollement que ce n’est pas si grave, que son amie comprendra bien, mais Maureen ne veut rien entendre.
« Ca te fera du bien de voir du monde. Tu ne peux pas rester là à te morfondre avec la petite. »
« Mais elle a besoin de moi… »
« Elle a besoin de toi en forme. J’en ai assez de te voir dépérir dans cet appartement. Allez, file maintenant ! Plus tu traineras, plus ce sera dur pour elle, tu le sais » le sermonne encore sa mère, faisant référence à sa petite fille qui continue de se débattre et pousse à présent des hurlements stridents trahissant plutôt son énervement que son chagrin.  
Alors Lloyd se résigne et, après avoir déposé un dernier baiser sur le front de sa fille et repoussé à regret ses petites mains cramponnées à sa veste, il se sauve. Il fuit littéralement l’appartement, sans se retourner, pour ne pas craquer. Les cris de sa fille l’accompagne jusqu’à la sortie du hall et il se sent presque prêt à chialer tant il se sent coupable. Il n’a jamais su faire face aux pleurs des femmes, et ceux de sa fille le rendent complètement impuissant.
Merrin en a conscience et en joue. C’est du moins ce que tout le monde lui dit. Sa mère pour commencer, ses amis lorsqu’ils la croisent et assistent à une de ses crises et le personnel de la crèche où il la dépose plusieurs jours par semaine. Mais lui, il a l’impression que ce n’est pas ça. Depuis le départ de Felicity, les crises de Merrin ont redoublés d’intensité et pour le pompier, elle traduise un réel mal être, une peur irrationnelle et puissante d’être abandonnée. Il le sait parce que lui-même souffre de la disparition de sa petite amie. Lui-même ne comprend toujours pas comment elle a pu les abandonner, lui et la petite. Tout est allé trop vite… Mais il est adulte, il peut mettre des mots sur tout ça et se faire une raison. Mais Merrin ? Elle en est incapable. Elle est pleine d’émotions qu’elle ne maitrise pas, qu’elle ne comprend pas et il faut bien que tout ça sorte…
Ca lui brise le cœur, chaque fois qu’il l’entend pleurer. Parce que ça le renvoie à son propre cœur, brisé par le départ de Felicity.

Lloyd prend une longue inspiration et dirige ses pas vers le parking où est stationnée sa voiture. Il marche vite, essaie de chasser les cris de Merrin dont les échos résonnent encore en lui. Ses clés tressautent dans sa main alors qu’il tente de se convaincre qu’elle cessera vite de pleurer, qu’elle sait parfaitement qu’il ne l’abandonne pas, qu’il va revenir… Contrairement à sa mère et contrairement à Felix. Mais elle n’a qu’un an, comment pourrait-elle faire ce travail ? Son cerveau ne fonctionne pas comme le sien…
Arrête d’y penser. Arrête ! tente-t-il encore de se raisonner, songeant aux propos de Tito et sa mère. Ils l’ont poussés à se rendre à cette soirée, évoquant le fait que sortir lui ferait du bien et qu’il était temps qu’il sorte un peu de sa coquille, voit du monde, fasse des rencontres.
Il sait bien qu’ils pensent à un rebond, une nouvelle relation amoureuse (ou juste un coup d’un soir), mais Lloyd n’a pas envie de ça. Il ne veut rencontrer personne. Il a fait vœu de célibat et veut se concentrer sur Merrin uniquement pour les temps à venir. Parce qu’aimer fait trop mal. Lloyd n’a plus envie de ça. Il a la trouille.  
Mais il a voulu leur faire plaisir et le voilà, en train de se morfondre, d’imaginer les pires scénarios pour cette soirée et de regretter la chaleur de son foyer… Il risque de ne pas être d’excellente compagnie pour Lou… Ce qui lui paraît très injuste. La jeune femme n’a rien demandé et cette soirée est importante pour elle, elle le lui a fait savoir au travers de ses nombreux messages. Ils échangent depuis un moment, pratiquement tous les jours maintenant. Il en veut pas prendre le risque de ruiner sa soirée et en même temps… Peut-être que la voir en chair et en os, l’entendre, lui fera du bien. Peut-être qu’elle le fera sentir un peu moins seul. Ou qu’ils pourront être seuls à deux. Ce sera toujours mieux que rien…

Partagé entre deux émotions contradictoires, deux envies diamétralement différentes, Lloyd se glisse derrière son volant et se met en route pour rejoindre le lieu d’exposition. A cause de la circulation, il lui faut un moment pour arriver sur les lieux. Une fois sur place, il gare sa voiture et se hâte pour rejoindre le bâtiment où Lou lui a donné rendez-vous.
L’endroit est bondé, ce qui est plutôt bon signe pour la jeune femme. Sans doute moins bon pour lui… A quoi est-ce qu’il pensait ? Elle va être demandée à gauche et à droite toute la soirée ! Elle n’aura sans doute que deux ou trois minutes à lui accorder et il va se sentir bien stupide. Il aurait mieux fait de renoncer et de rester auprès de Merrin pour la regarder s’endormir et écouter sa respiration tranquille pour accompagner son énième insomnie.
Découragé, il repère tout à coup Lou à quelques mètres de là. leurs regards se croisent et le sourire qu’elle lui adresse lui fait momentanément oublier ses états d’âme. Il l’observe de bas en haut, devinant ses formes au travers du tissu noir de sa robe vaporeuse.
« T'en as mit du temps ! » lui reproche-t-elle en se pressant à sa rencontre, avant de lui préciser qu’elle craignait ne pas le voir arriver.
« Désolée, j’ai eu du mal à quitter la petite » lui confie-t-il. Il lui a bien sûr parler de ses difficultés avec sa fille au cours de leurs échanges de SMS de ces derniers jours et sait qu’elle comprendra.
« Oh, désolée, entre ! Tu veux que j'aille te chercher quelque chose à boire ? Tu veux déposer ta veste ? »
« Commence par respirer un grand coup » lui sourit-il, amusé de la voir si survoltée et, visiblement stressée. Et pour accompagner ses mots, il dépose ses deux mains sur les épaules dénudées de la jeune femme, comme pour la masser, son regard azuré plongé dans le sien.
Et puis quelque chose dans ce contact (ou dans le rosissement soudain des joues de la jeune femme ?) lui fait réaliser qu’ils n’ont jamais été aussi proches et que leurs peaux sont en contact. Alors il laisse retomber ses mains le long de son pantalon de costume sombre, un peu gêné. Sans trop savoir pourquoi. Il n’a jamais vraiment été mal à l’aise en présence de Lou jusqu’à maintenant.
« Tu es superbe. Et je ne suis pas contre un verre » se rattrape-t-il, continuant cependant de lui sourire et lui proposant son bras pour l’escorter vers le buffet, installé un peu plus loin.

Sur place, il attrape deux coupes de champagne et en tend une à la jeune femme. Mais au moment où elle va l’attraper, il la lui retire.
« Attends. C’est le quantième ? » lui demande Lloyd, les yeux plissés dans une expression curieuse. « Je ne veux pas qu’on m’accuse d’avoir soulée la star de la soirée ! …Sauf si tu comptes créer un happening. Si c’est le cas, j’espère que c’est un striptease ou une orgie ! » plaisante le pompier « Bon allez, à ta soirée ! Y a vachement de monde, tu dois être ravie. »
Il fait tinter sa coupe contre celle qu’il vient de remettre à la jeune femme, jetant un regard circulaire sur les gens autour d’eux, essayant de cacher ses angoisses.




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Dernière édition par Lloyd Hatfield le Dim 30 Juil - 15:33, édité 3 fois
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Lou Fitzgerald

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyJeu 18 Mai - 18:00



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Elle veut faire les choses bien, elle veut parvenir à rendre cet instant moins désagréable pour celui qui vient tout juste de la rejoindre, aussi pour Elle bien qu'elle ne le dira pas. Car tout est différent de ce qu'elle a déjà pu faire, tout est loin des souvenirs qu'elle gardait de ces soirs-là. Aussi, elle fait au mieux, gardant Lloyd près d'elle comme par peur de le voir disparaître, seul visage familier dans la horde d'inconnus qu'elle vient braver accrochée à son bras ; c'est en tout cas ce qu'elle espérait faire, le blond venant lui emboîter le pas aussitôt ses paroles estompées dans l'espace de cette grande salle. « Commence par respirer un grand coup. » Chose qu'elle s'apprête à faire mais, au lieu de ça, toute son attention se focalise sur les mains du pompier qui viennent se perdre contre ses épaules. Il est l'un des premiers contacts extérieur à Julian, extérieur à Josef. Le premier qui soit à même de venir calmer ses angoisses en une fraction de seconde, en un instant seulement tandis qu'elle sent ses joues rosir, allez savoir pourquoi. « Tu es superbe. Et je ne suis pas contre un verre. » Un nouveau sourire vient teindre ses lèvres tandis qu'elle baisse enfin ses yeux clairs, balayant plutôt les alentours du regard dans l'espoir de se défaire de l'étrange gêne qu'elle ressent, terminant par saisir le bras de son ami pour le suivre un peu plus loin, là où on ne la remarque pas trop ; pas encore en tout cas. Là où elle aurait pu se perdre un peu plus tôt si le courage s'était fait de mise au vu des verres qui traînent ici et là et dont Lloyd se saisit. Ce dont elle le remercie du regard, allant pour prendre la sienne qu'il recule plutôt que de lui donner, la petite blonde en venant à froncer aussitôt les sourcils, un peu outrée d'être privée d'une des seules choses qui puissent calmer ses angoisses, l'une des seules choses en plus de la présence qu'il lui offre. « Attends. C’est le quantième ? Je ne veux pas qu’on m’accuse d’avoir saoulée la star de la soirée ! …Sauf si tu comptes créer un happening. Si c’est le cas, j’espère que c’est un strip-tease ou une orgie ! » Elle se retient un commentaire, laissant seulement sa tête basculée de droite à gauche comme pour lui faire comprendre qu'elle s'y attendait, dans le fond, venant de sa part. Parce qu'elle commence à le connaître, plus qu'elle n'aurait pu le croire en premier lieu. Puis, elle parvient à l'avoir, sa coupe de champagne, sa compagnie pour ce soir faisant teinter sa coupe contre la sienne, Lou n'affichant plus qu'un large sourire à son égard, toujours aussi stressée bien que ça ne vienne plus se trahir contre ses traits. « Bon allez, à ta soirée ! Y a vachement de monde, tu dois être ravie. » Sourire forcé, cette fois, regard intrigué et affolé.

La Belle se tourne vers les groupes de personnes qui commencent à se former ici et là, parfois à l'écart du reste, parfois juste devant certaines de ses peintures comme pour trouver un accord commun quant à ce qu'ils pourraient en penser. Non, elle n'est pas ravie, elle est apeurée par cette initiative, par la publicité qui fut faite et par les âmes qu'elle est parvenue à rassembler au même endroit pour quelque chose qu'elle ne pense pas si important. Car tout n'est que passion et elle le dira autant que possible ; les choses lui viennent sans qu'elle n'ait vraiment à réfléchir et en cela, bien des questions devraient alors rester sans réponses puisque la Belle incapable d'en trouver pour elle-même. « Je n'sais pas trop en fait. Ça fait beaucoup de monde d'un coup. Avant j'avais que quelques personnes qui venaient et dans celles-ci il y avait ma famille et Julian. Tu vois un peu le contraste ? Quand la nana qui gère la galerie m'a dit qu'elle saurait rendre les choses plus grandes, j'imaginais pas ça. » Elle se confie à lui parce qu'elle sait qu'il comprendra, parce qu'ils se sont bien trouvés sur certaines choses. Pas si différents, Lou parvient à trouver un havre de paix au fond de Lloyd à qui elle s'accroche un peu plus, sans trop réellement y faire attention, faisant glisser sa coupe dans la main proche de son compagnon momentané, choisissant de porter ses inquiétudes sur les quelques apéritifs présents juste devant eux. « J'pourrais manger toute la table tellement ça me fait flipper. » Parenthèse plaintive avant qu'elle ne se tourne vers Lloyd, retrouvant un sourire des plus sincères. « Alors, comment va la petite ? » Une question qui se pose tandis qu'elle tend vers lui quelques en-cas attrapés au passage, s'assurant également qu'on ne la remarque pas trop, peinant à s'imaginer quelles pourraient être les conversations à venir, ça en sachant que Lloyd ne manquerait pas de se moquer et de lui rappeler, aussi longtemps que possible et jusque dans les tréfonds de la caserne. « Faudra que je la voie un jour, tu verras, elle va m'adorer. » Déclare-t-elle enfin, choisissant d'essayer d'oublier qu'elle risque ces derniers faits, reprenant sa marche de quelques pas vers un recoin de la pièce où peu de personnes se tiennent finalement, là, à l’abri des autres qui s'extasient devant certaines de ses œuvres en délaissant celles qui se trouvent désormais derrière eux, plus sombres, plus tristes, plus récentes en vérité. « Et toi alors, ça va aussi ? » La question lui échappe parce qu'elle commence à guetter ses prunelles, ce regard autrefois un peu plus clair, un peu plus vif. De ça vient naître une nouvelle inquiétude, quelque chose qu'elle tait au mieux mais qui s'ancre dans sa tête, comme alarme quant à son absence prolongée depuis le réveil de Julian. Elle sait qu'elle n'a pas été la plus parfaite des amies et s'en rend compte, doucement, par rapport à ces ponts coupées malencontreusement avec autrui depuis.

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyDim 21 Mai - 10:13

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Lou & Lloyd

« Je n'sais pas trop en fait. Ça fait beaucoup de monde d'un coup » lui répond la peintre en jetant un regard sur les alentours.
Lloyd suit son regard et, sans trop savoir pourquoi, il se met à repenser aux jours qui ont suivis la mort de Kevin. Il se revoit, dans la maison qu’il partageait avec ses parents et l’avaient vue grandir, entouré par tous ces gens habillés en noir qui venaient défiler devant ses parents et se goinfrer en arborant des moues affectés. Il c’était senti minuscule, comme mis à nu. Tout le monde venait observer sa douleur et celle de ses parents. L’adolescent avait détesté ces quelques jours, davantage à cause de la présence de tous ces étrangers venus se nourrir de leur deuil et des petits-fours qu’à cause de la disparition de Kevin qu’il était encore incapable de vraiment réaliser.
Il se demande si c’est ce que ressent Lou à cet instant. Ces gens sont en train d’observer ses œuvres - qui sont une partie d’elle, qui la mettent à nue - en s’empiffrant, buvant de l’alcool et en faisant des commentaires supposément pertinents sur ce qu’ils voient…
« Je comprends » lui répond-t-il quand elle marque un temps de silence, après avoir évoqué ses précédentes expositions, bien plus intimistes. Du moins, il en a l’impression. La comparaison entre une veillée funèbre et l’exposition d’œuvres n’est sans doute pas la meilleure ou la plus appropriée mais le sentiment de vulnérabilité qu’elle peut ressentir à cet instant lui semble s’en rapprocher. Et lui semble familier en tout cas…  
Pendant qu’il avale une longue gorgée de son champagne pour s’enivrer un peu et mieux supporter la soirée, Lou reprend la parole, adoptant un ton un peu plus léger.  
« J'pourrais manger toute la table tellement ça me fait flipper. »
Lloyd se laisse dérider un peu et laisse même échapper un petit éclat de rire.
« Tu peux te permettre quelques excès. Y a encore un peu de place dans cette robe » lui fait-il remarquer en pinçant le tissu sombre avant de l’agiter un peu, pour prouver ses dires. « Tu peux te détendre en tout cas. Tout le monde a l'air d'apprécier d'être là. mais c'est peut-être juste à cause des petits-fours ! »

Mais son sourire ne tarde pas à s’évanouir, alors que Lou retrouve le sien. L’entendre parler de Merrin lui contracte l’estomac et le rend un peu nauséeux. Le pompier encore suspendu de ses fonctions pour raisons médicales se demande pour la énième fois ce qu’il fabrique ici, alors qu’il devrait être aux côtés de son adorable petite fille. Il déglutit péniblement, et détourne le regard un instant, faisant mine de s’intéresser à l’amuse-gueule proposé par l’organisatrice de l’événement. Evidemment, il n’a aucun appétit et sait parfaitement que rien de solide ne pourra pénétrer dans sa gorge nouée par l’angoisse qu’il éprouve depuis qu’il a pris la décision de venir ici.  
« Ca va » s’entend-t-il répondre d’un ton qui n’a absolument rien de convainquant, gardant le petit four en main sans y toucher. « Elle se lance dans l’imitation d’animaux en ce moment, c’est très drôle » ajoute donc le grand blond, histoire de ne pas rester sur cette note négative qui pourrait inciter la jeune femme à s’appesantir sur le sujet, à le creuser pour en savoir davantage. Il n’a aucune envie de parler de Merrin là, tout de suite. S’il le fait, il va craquer et planter Lou pour rentrer chez lui en quatrième vitesse, Lloyd se connaît.
« Faudra que je la voie un jour, tu verras, elle va m'adorer. »
Il se contente donc d’un sourire forcé. Elle s’éloigne de quelques pas, guidée par son estomac et Lloyd profite que son attention soit détournée pour reposé l’amuse-bouche sur le plateau et lui emboiter le pas.
Une fois postée à un endroit un peu plus en retrait, Lou le questionne sur son propre état d’esprit. Un autre sujet qu’il n’a aucune envie d’aborder ce soir. Il n’a pas envie de lui mentir mais n’a aucune intention non plus de monopoliser l’attention de la jeune femme qui est supposé profiter de sa soirée. C’est son moment et Lloyd veut qu’elle le savoure au mieux.  
« On n'est pas là pour parler de moi » lui lance-t-il en terminant son champagne d’une traite avant de laisser son regard se perdre sur la salle. « Alors, je vais avoir droit à la visite guidée ? » la relance-t-il en désignant les toiles d’un vague geste du bras, avant de reposer sa coupe désormais vide sur un coin de la table.  




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Lou Fitzgerald

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyJeu 1 Juin - 22:01



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Il a un temps de réaction, quelques secondes qui échappent à l'attention de la jeune femme dont l'estomac se serre de faim mais aussi de stresse, ça, au fur et à mesure qu'elle balaie la salle du regard. Ça, malgré les sourires qu'elle croise, les petites salutations qu'on lui offre de loin en comprenant qu'elle est occupée avec une autre âme que la leur, ce qui aurait pu la rassurer si elle ne se penchait pas sur les discussions auxquelles elle pourrait peut-être avoir à faire. Tout est différent que celles déjà présentées, tout est différent dans la manière de faire jusqu'aux toiles qu'elle est venue exposer. Il n'y a plus ces couleurs, il n'y a plus tout cet enthousiasme qu'elle avait pu montrer par le passé. Simplement car son monde s'est écroulé, parce qu'il ne réside rien en ces dernières semaines qui puissent lui donner l'envie d'en revenir à ce qu'elle avait pu être. La prise de conscience fut violente mais nécessaire ; elle le sait, elle n'en démordra plus désormais, elle qui pense enfin parvenir à se rendre utile. Elle qui, finalement, ne perçoit même pas la gêne dans les paroles de Lloyd, celles qui se font moins fortes que les autres, sous-entendant bien des choses que Lou – malgré elle – n'est pas en mesure de voir ce soir. « Ça va. » Alors elle acquiesce quand il prend la parole, quand il vient faire entendre que tout va bien, elle le croit parce qu'elle n'a pas toute sa tête, pas après les quelques coupes de champagne déjà prises, pas avec l'angoisse qu'elle sent grandir au creux de sa gorge malgré la présence apaisante de Lloyd qui, enfin, parvient à lui arracher un réel rire. « Elle se lance dans l’imitation d’animaux en ce moment, c’est très drôle. » Parce qu'elle imagine aisément la scène, surtout la tête de son ami face à de tels sons, se surprenant même à regretter de ne pas avoir été présente pour voir ça. Chose qui lui arrache une légère gêne qu'elle dissimule à nouveau en baissant la tête, changeant de sujet, lui faisant entendre que Merrin pourrait l'apprécier, évidemment, ça avant d'en revenir à lui. Lou n'a jamais été la méchante des histoires, jamais. « On n'est pas là pour parler de moi. » Laisse-t-il entendre tandis qu'il se défait de sa coupe d'une traite, Lou lui laissant percevoir un petit sourire avant que son attention ne revienne complètement sur lui, définitivement au vu de ce qu'il vient faire entendre. « Alors, je vais avoir droit à la visite guidée ? » Et, il n'aura fallu qu'une seconde à Lou pour paraître paniquée. Parce qu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle pourrait dire, parce qu'il lui impose une petite balade qui pourrait la coincer. Ce à quoi elle hésite à répondre, bien avant de s'élancer puisque convaincu qu'il saura se faire compréhensif, lui, contrairement aux autres dont elle ignore tout jusqu'à leur présence pour une amatrice de son genre, toujours si peu confiante à son égard finalement.

« Eh bien, comme tu veux, si tu aimes les trucs sombres ! » Plaisante-t-elle en osant quelques pas là où les groupes ne traînent pas plus que ça, là où on pourrait ne pas venir les déranger pour ensuite suivre le mouvement. C'est l'issue qu'elle trouve à la foule qu'elle fuit par volonté de ne pas saccager la soirée que la jeune femme de la galerie s'est donnée du mal à mettre en œuvre, elle qui s'était éprise de ses toiles malgré leur noirceur. « D'ailleurs, tu crois que quelques unes vont partir, toi ? » Lui demande-t-elle, sérieuse, bien décidée à entendre son avis sur la question puisque, de là où ils se tiennent ils possèdent une vue d'ensemble sur son travail présenté ce soir. C'est ce qu'elle l'invite rapidement à regarder en coupant court à sa petite course vers un coin de la salle, laissant la possibilité à Lloyd de balayer les alentours du regard tandis qu'elle se risque à nouveau à agripper son bras, geste qui trahie sa manière à elle de se rassurer bien que ce soit quand même tout bête. Il lui en faut peu pour calmer ses nerfs, c'est tout de même un avantage ; pour elle plus que pour lui. « On peut même lancer les paris, si tu veux. » Propose-t-elle, son regard toujours posé sur ceux qui continuent de commenter ce qu'elle a pu faire ces derniers temps au lieu de s'intéresser sur ce qui traîne sur la table, tous les mets préparés rien que pour cette soirée. Ça pourrait presque la surprendre si elle n'était pas prise dans la proposition qu'elle vient de faire, en revenant rapidement au blond pour tenter de capter son regard et, par ce fait, la réponse qu'il pourrait avoir à lui donner sur cette proposition des plus inhabituelles, davantage en sachant qu'elle parle de ce qu'elle a créé, de ce qu'elle a « mit au monde » par son imagination, ses peines, tous ces sentiments qui hantent sa tête jusqu'à ne laisser d'un brouillard épais quand la toile s'impose à ses mains. « Tu veux parier quoi, tout ce que tu veux, je m'en fous. » Lui laisse-t-elle savoir par la même occasion, bien décidée à jouer le jeu s'il s'y risque, sachant cette possibilité comme pouvait devenir une animation à part entière de cette soirée qui risque d'être longue si elle se met à craindre la moindre question à son encontre, la moindre venue de traits qu'elle ne connaît pas dans sa direction. Et, pour remédier un court instant à cette idée qui lui revient de plein fouet à l'esprit quand elle vient poser ses perles claires sur les groupes formés ici et là, la jeune femme ne trouve nulle autre issue que de s'emparer des deux coupes qui se baladaient sur un plateau jusqu'à côté d'eux, en tendant une à Lloyd et s'en reversant légèrement dans la précipitation. « Tiens, voilà, à force de dire n'importe quoi, fallait bien que ça me tombe dessus. » Plaisante-t-elle, faisant au mieux pour cacher les dégâts, bien que sa robe ne laisse pas forcément à l'occasion au champagne tout juste renversé de se présenter.

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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptySam 3 Juin - 10:26

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Lou & Lloyd


« Eh bien, comme tu veux, si tu aimes les trucs sombres ! » le défi la jeune femme alors qu’il lui répond par un sourire.
Il a eu un petit aperçu de ses créations et a trouvé leur contraste assez étonnant. En fait, Lloyd s’est même demandé si elle ne devait pas partager la salle d’exposition avec un autre artiste, mais en jetant un second coup d’œil sur l’affiche, s’est rendu compte que ce n’était pas le cas. En même temps, il a toujours eu l’impression que Lou avait deux facettes. L’une souriante, douce et l’autre bien plus triste, bien plus…eh bien sombre. Et avec tout ce qu’elle a traversé, ça n’a finalement rien de bien surprenant. Comme tous les artistes, elle peint en fonction de ses humeurs du moment et si certains jours sont bons, d’autres le sont nettement moins, voilà tout.
Le pompier en repos lui emboite donc le pas, pour se laisser guider à travers l’imposante pièce d’un blanc cassé qui met en valeur le choix des couleurs de l’artiste et ses toiles. L’éclairage varie d’un pan de mur à l’autre dans ce même but, sans jamais être agressif pour la rétine.
« D'ailleurs, tu crois que quelques unes vont partir, toi ? »
« Sans doute » lui répond-t-il, préférant ne pas trop se mouiller pour l’instant, son regard orienté plutôt en direction des toiles que du visage de la jeune femme. Celle-ci vient une fois de plus se pendre à son bras et le pompier la laisse faire, sans se formaliser plus que ça de son geste. Il a toujours été du genre tactile et n’est pas du genre à se faire des idées pour un acte aussi banal.
Essayant de ne pas se laisser parasiter par ses propres angoisses et d’occulter le stress de la jeune femme à ses côtés, il tente de se concentrer sur ce qu’il voit et d’apprécier les œuvres de Lou. Sauf qu’elle reprend déjà la parole, l’empêchant de vraiment se concentrer.

Il abandonne donc l’idée de s’abandonner à ses contemplations pour redonner sa pleine attention à Lou. Lloyd suit son regard en direction des gens qui observent ses œuvres, parfois en silence, parfois en glissant des commentaires aux personnes les accompagnants. Certains semblent pensifs, d’autres sourient mystérieusement et d’autres encore papillonnent d’un coin à l’autre de la pièce sans avoir l’air d’éprouver quoi que ce soit.
Il n’ose pas imaginer à quel point ce doit être stressant et il sait qu’il est de son devoir de l’apaiser. Lou l’a certainement fait venir pour ça d’ailleurs, pour servir de soupape, de filet de sécurité. Le problème, c’est qu’elle a tiré le mauvais numéro… D’abord parce qu’il n’y connaît pas grand chose en Art et n’a aucune idée de ce que vaut réellement le travaille de son amie, et ensuite, parce qu’il n’est simplement pas d’humeur à jouer les héros ce soir…
« Tu veux parier quoi, tout ce que tu veux, je m'en fous. »
Il reste silencieux, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Des paris sur quoi ? il ne comprend même pas de quoi elle veut parler… Des paris sur les toiles qui vont possiblement disparaître ? Sur le nombre d’achat ?
Heureusement, un serveur le sauve en passant près d’eux. Lou s’empare de deux coupes et, en lui tendant la sienne, en renverse un peu, avant de se blâmer pour sa maladresse.
« Te prends pas la tête » lui sourit-il, conscient qu’il ne lui ait pas d’une très grande aide. Il n’est pas dans son élément et pas dans son assiette.
Il pense à Merrin, à ses hurlements déchirants et à Felix, il ne sait où…
« Il doit y avoir des toilettes ici, non ? Viens, on va aller essayer d’arranger ça » lui propose-t-il, en avalant une gorgée de sa coupe, avant d’attraper celle de la demoiselle pour lui libérer les mains.
Lou le guide ensuite vers les fameuses toilettes, réservées au personnel et qui se trouvent près du coin cuisine duquel sortent les serveurs. Lloyd referme la porte derrière eux et avale une nouvelle gorgée de sa coupe pendant que l’artiste torturée s’approche du lavabo et s’arme d’une serviette mise à disposition pour éponger un peu du champagne qui a imbibé son vêtement.
Cette vision arrache un sourire à Lloyd et le déride un peu.
« Tu serais pas du genre poisseuse ? Rappelle-moi d’éviter d’intervenir avec toi quand j’aurai réintégré la caserne » lui lance-t-il, taquin. Mais il voit bien que ce n’est pas de moqueries qu’elle a besoin… Alors il dépose les deux coupes sur le meuble et va se placer derrière Lou qui le suit du regard en observant son reflet dans le miroir mural.
Lloyd appose ses deux mains sur les épaules de la jeune femme et commence à la masser.
« Laisse-toi faire. Je crois que t’en a autant besoin que ta robe d’un pressing… Et toutes les filles m'ont dit que j'étais plutôt doué avec mes dix doigts alors profites-en » lui sourit-il en commençant à faire glisser habillement ses pouces sur la peau dénudée de Lou, son regard accroché au sien au travers la glace.  



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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyJeu 8 Juin - 20:50



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« Te prends pas la tête. » Elle aimerait pouvoir suivre ce conseil, cette demande implicite faite tandis qu'elle tente au mieux de se défaire du champagne renversé, en vain évidemment. Ça l'agace presque autant que ça l'arrange, parce qu'il va falloir qu'elle se retire, rien que quelques instants, quelques minutes qui s’avéreront paisibles pour l'esprit de la Belle qui bouillonne derrière ce calme feint, derrière cette maîtrise qu'elle joue sûrement plus qu'à la perfection. Elle essaie en tout cas. « Il doit y avoir des toilettes ici, non ? Viens, on va aller essayer d’arranger ça. » Ce à quoi elle acquiesce avec plaisir, entraînant Lloyd à sa suite tandis qu'elle perd des yeux tous ceux qui se sont amassés dans cette salle pour ce qu'elle s'est vue créer dernièrement et, malgré ça, elle ne le regrette pas. La blonde n'a jamais eu à faire à autant de monde, jamais pour ce qu'elle avait pu peindre par le passé, toutes ces toiles qui méritaient sûrement un meilleur accueil que celui qu'on est venu faire à ses dernières. Aussi, elle ne vient se concentrer que sur cette nouvelle tâche, dans les deux sens du terme, épongeant au mieux ce qui vient humidifier sa robe légère, une moue un peu désemparée teintée le long de ses traits. Finalement, cette soirée promet plus qu'elle n'y paraissait déjà aux premiers abords ; et, dans le fond, elle craint encore pire. « Tu serais pas du genre poisseuse ? Rappelle-moi d’éviter d’intervenir avec toi quand j’aurai réintégré la caserne. » Un sourire qui s’affaisse malgré elle, malgré cette joie qu'elle devrait insuffler plutôt que de voler par ce stresse, par cette agitation qui hante ses songes avec une puissante telle qu'elle n'en ait que plus faible. Lou essaie tant bien que mal de le mettre plus à l'aise qu'il ne devrait l'être et elle aurait voulu pouvoir le faire jusqu'au bout, pourtant plus habituée que lui à ces événements. Elle aurait dû se faire support plus que nécessiteuse de celui-ci. Chose qu'il semble comprendre parce qu'il s'approche, la jeune femme laissant son regard traîner sur lui comme dans l'espoir qu'il comprenne qu'elle est désolée, désolée de cette malchance démasquée : malchance qui ne semble pas le perturber. Parce qu'il commence à la masser, quête de détente pour celle qui s'avoue vaincue par l'instant. Ce pourquoi elle le laisse faire, ce pourquoi elle ne revient pas sur cette initiative, finalement dépendante du peu de mouvements déjà entrepris au vu du bien qu'elle croit déjà ressentir. Il ne lui fallait que ça, dans un sens, un contact, aussi minime soit-il. Rien qu'une approche qui viendrait lui faire oublier ses tourments et l'absence douloureuse d'un homme qui ne sait plus vraiment ce qu'il souhaite, que ce soit pour sa vie comme pour ce qu'ils étaient parvenus à former un jour. « Laisse-toi faire. Je crois que t’en a autant besoin que ta robe d’un pressing… Et toutes les filles m'ont dit que j'étais plutôt doué avec mes dix doigts alors profites-en. »

C'est un léger rire qui s'échappe d'entre ses lèvres, quelque chose qui vient se perdre dans la contemplation qu'il fait perdurer parce qu'il guette ses traits, parce qu'il semble vouloir s'assurer qu'elle se décide à relâcher la pression ; chose qu'elle ne fait pas encore malgré ce qu'il vient lui offrir, un pansement à la plaie qu'est venue ouvrir cette réception un peu grande. « Dans quel sens du terme elles sont venues dire ça ? » Continue-t-elle sur la plaisanterie, guettant à son tour ses réactions, essayant de dissimuler son sourire derrière une moue faussement sérieuse. Car s'il peut être taquin, Lou sait aisément jouer ce jeu également. Chose qu'elle vient démontrer, remuant cependant un peu des épaules pour ne pas qu'il s'arrête en si bon chemin puisque décidé à se dévouer pour son bien, au moins ce soir. « Ça expliquerait pourquoi tu voulais que je me nettoie là plutôt que là-bas tiens ! » Plaisante-t-elle une nouvelle fois avant de, Dieu seul sait pourquoi, en rougir et baisser instinctivement la tête. « Désolée. » Des excuses parce qu'elle n'est jamais allée aussi loin dans ses taquineries, parce qu'elle n'a jamais été jusqu'à ce plan-là. Alors, elle essaie de se défaire du regard qu'elle croit encore sentir sur elle, en revenant à sa robe et le champagne qui y traîne, les mains du blond toujours posées le long de ses épaules. Elle n'ose rien demander, rien dire, ni faire. Quelques questions s'invitent dans sa tête, quelques remarques à faire qui ne viennent pas. Lou s'en abstient. Lou se tait et ça, pour la première fois depuis bien longtemps, depuis Julian plus précisément, avant de se risquer à briser un silence un peu trop installé confortablement. « Pour ça, en tout cas, elles n'avaient pas tord. » Vient-elle lui faire savoir, ravalant toute une gêne surprenante pour  un instant qu'elle ne voit pas comme devant l'être, loin d'être éperdue dans des songes qui le nécessiterait. Parce qu'elle erre encore dans un brouillard des plus épais, longeant un chemin sinueux, où l'opacité de la nuit ne semble pas s'estomper. Un crépuscule des plus longs, elle qui pensait en avoir terminé avec ces ténèbres au moment où elle l'avait retrouvé, douce illusion sur l'instant, délicate souffrance, intense et qui s'ancre chaque jour un peu plus. Mais elle n'en dit rien, elle n'en dira rien. Lou éloigne ces pensées d'un soupire, revenant à elle, à ce moment précis, à cette présence rassurante toujours logée dans son dos. Elle en revient à Lloyd qui s'est fait plus proche d'elle ce soir que n'importe qui jusqu'alors, une attention qu'elle ne saura pas vraiment comment remercier hormis qu'en usant de quelques mots, faibles à ses yeux mais tout de même. « Je suis contente que tu sois venu. » Ça ne ressemble qu'à un murmure, prononcé d'une petite voix. Lou ravale ses tourments, toutes ces noirceurs pour n'offrir de lumière qu'à cet invité très apprécié, celui dont les mains se voient rencontrer les siennes avant que son regard ne retrouve le chemin jusqu'au sien ; réflexe tactile qu'elle peut avoir, parfois trop souvent. « Toi, au moins, tu es là. » Un nouveau sourire, la moitié de celui-ci en vérité, mais de la reconnaissante, plus qu'elle ne pourrait d'ordinaire en donner.

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyMer 21 Juin - 8:49

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Lou & Lloyd


Lloyd se demande si sa remarque n’était pas complètement déplacée. Mais si Lou s’offusque pour si peu, il lui souhaite bien du courage pour supporter son temps à la caserne ou les remarques de ce genre sont quotidiennes… Ceci dit, elle s’attend peut-être à mieux de sa part en dehors de l’enceinte qu’il réintègrera sitôt le feu vert du médecin donné. Ce qui ne devrait plus tarder. Il a pratiquement retrouvé toute la mobilité de sa main, ne souffre plus de fatigue excessive, de malaises ou de pertes de mémoire. Sa cervelle malmenée au cours de son overdose a vraisemblablement repris du poil de la bête et c’est à peu près la seule chose positive dans sa vie en ce moment.
« Dans quel sens du terme elles sont venues dire ça ? » s’entend-t-il répondre. Et si Lou arbore une moue candide, le grand blond dans son dos devine aisément qu’elle rentre dans son jeu et n’a pas été froissé par son humour d’homme des casernes/cavernes. Un bon point pour la jolie demoiselle
« Oh dans bien des sens… Mais généralement, elles sont à l’horizontal quand le sujet est évoqué. »
Et en vérité, il ne plaisante même pas. Il a toujours eu de bons échos sur ses pratiques et, comme tout homme qui se respecte : Lloyd n’en est pas peu fier et ne se prive jamais de fanfaronner. Ceci dit, à présent, l’une de ses mains est un rien moins agile que l’autre. Il va devoir s’y faire et ses futures conquêtes aussi. Cependant, avec ce qu’il vient de vivre, le pompier n’a pas véritablement la tête à penser à ses performances…  Son humeur s’assombri d’ailleurs un peu, malgré le trait d’humour qu’ajoute Lou.
Pensant peut-être que sa réaction est due au fait d’avoir été trop loin, elle lui présente des excuses et il secoue doucement la tête à la négative pour lui signifier qu’elle n’a rien à se reprocher. Après quoi, il se concentre pour de bon sur l’objectif qu’il s’est fixé et masse doucement les épaules dénudées de la jeune femme, remontant dans sa nuque pour s’atteler à dénouer ses cervicales.

Elle est effectivement bien tendue…
Et lui-même commence à l’être aussi. Parce qu’il se surprend à observer cette partie de son anatomie qu’il a toujours apprécié chez une femme, sans trop savoir pourquoi. Il n’a jamais pu profiter de la vue de celle de Felicity, celle-ci ayant subi de graves sévices. D’après ce qu’il avait très vite déduit des marques qu’elle tentait tant bien que mal de dissimuler : son fiancé l’avait brûlée à coups de cigarettes et elle en avait gardé de vilaines cicatrices. Enfin pas vilaines pour lui - qui s’y était fait et avait appris à aimer ses qualités et ses défauts physiques et psychologique - mais pour elle. Du coup, elle refusait pratiquement chaque fois qu’il vienne l’embrasser ici ou même la caresse à cet endroit de son corps…
La nuque de Lou est parfaite et il commence à ressentir un fourmillement agréable mais qui n’est pas le bienvenu dans le bas-ventre. Sans compter qu’elle s’est parfumée et que l’odeur délicate et fruitée de son parfum lui parvient et l’enivre un peu.
Il déglutit, se demandant si elle remarque quelque chose. Mais puisque son regard est fuyant, il se dit que non. Ne devrait-il pas arrêter le massage ? Ce serait plus prudent, assurément… Mais il apprécie le contact chaud et doux de sa peau sous ses mains.
« Pour ça, en tout cas, elles n'avaient pas tord » lui fait distraitement remarquer la pompier volontaire.
Alors Lloyd renonce à s’arrêter et décide de prendre sur lui. S’il parvient à lui faire du bien, alors il ne va pas s’interrompre et le priver d’un massage dont elle a visiblement besoin parce qu’il nourrit tout à coup quelques envies purement physiques à son égard. C’est tout à fait naturel de toute manière. Lou est une jolie fille, douce, avec qui il s’entend bien et lui vient de vivre une rupture et se sent plus seul que jamais. Quoi de plus naturel que de ressentir un élan d’affection et d’envie alors qu’ils sont dans cette position ?

Et lorsque la jeune femme évoque tout à coup son appréciation pour sa présence puis sa propre solitude, de manière détournée, la magie s’estompe un peu. Seul subsiste la douleur. Qui émane d’elle et qui émane de lui tandis que leurs regards se croisent. Le sourire de Lou fait peine à voir et celui qu’il lui renvoie par l’intermédiaire du miroir est tout aussi pathétique.
« On peut dire qu’on forme une belle paire tous les deux » lui glisse-t-il à l’oreille, sans dégager ses mains, prisonnières de celles de la jeune femme.
A cette seconde, il n’a jamais été aussi proche d’elle. Et cette proximité lui convient tout à fait, lui paraît parfaitement naturelle. Alors il est pris du besoin irrépressible de croiser son regard. Le croiser pour de bon, pas en observant simplement son reflet dans la glace à laquelle ils font face.
A l’instant où elle se retourne, délaissant l’une de ses mains pour se faire, Lloyd sait ce qu’il doit faire et il cède à la pulsion qui l’anime. Lentement, il se penche vers elle et capture ses lèvres dans un baiser tendre et empreint de ce chagrin tenace qui les habite l’un comme l’autre.  
  



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Lou Fitzgerald

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyMar 4 Juil - 23:21



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Elle a honte de lui imposer sa misère, toute cette détresse qui émane d'un regard qu'elle croit pourtant défait de ces sentiments-ci ; bêtement. Parce qu'il n'est rien qui puisse subsister en elle ce soir que ces maux, cette douleur lancinante qui lui rappelle ô combien le destin s'est fait peu clément envers sa personne. Alors elle soupire, veut baisser le regard, Lou voudrait lui dire de partir finalement, lui faire entendre qu'elle ne lui apportera plus rien de bon. Parce qu'elle n'est plus cette joie, ce soleil qu'on aimait à fréquenter. L'absence de Julian l'a ruiné tout autant que cette perdition dans laquelle il commence à se noyer. Le pire est encore à venir et malgré la force acquise ces derniers mois, Lou se sent impuissante devant une telle éventualité, devant la possibilité d'avoir finalement tout perdu. Une pensée qui vient, s'inscrit, qui heurte les esprits de la Belle qui commence à sentir son cœur se presser, déchirer par la conscience réaliste qui tente de lui faire entendre raison. Elle aimerait pouvoir l'accepter, s'en défaire, partie sur la voie d'un égoïsme mérité. Mais rien ne parvient à déclencher ce courage, rien ne vient offrir à l'amour qu'elle lui porte le moyen de s'évanouir. Prise au piège, elle l'a toujours été en ce qui le concerne et elle l'est encore, là, à quelques kilomètres de sa personne sûrement. Aussi, oui, elle va pour défaire ses mains des siennes, détourner le regard de celui du blond qui est venu lui prouver que quelques cœurs sont encore assez grands pour accueillir les complaintes d'autrui, des chants tristes qu'elle ne lui fera pas plus entendre, déjà trop forts pour demeurer implicites. Mais sa voix vient, lien solide d'un regard à ne pas briser. Lou s'arrête dans son élan, hésitant encore quelques secondes avant de pleinement lui offrir son attention, détournant sa concentration de ses songes pour ne la centrer que sur cette personne qui – ce soir – se fait pilier de confiance, stabilité nécessaire au vu de la chute qui l'attend sûrement encore, précipice plus profond qu'il n'en a l'air. « On peut dire qu’on forme une belle paire tous les deux. » Ça l'amuse autant que ça l'attriste, non pas pour elle mais surtout pour lui. Parce qu'elle aspire à mieux pour sa personne, parce qu'elle voudrait ses alentours plus heureux qu'elle ne peut l'être depuis l'accident qui est venu tout changer dans sa petite vie. Lou aurait voulu en baisser la tête, lui faire entendre qu'elle est désolée d'entendre ce genre de phrases mais rien, rien ne vient briser ce nouveau silence et elle n'en défait pas ses perles claires, braquées sur le reflet qu'ils renvoient et la triste réalité qui les entoure. Lou en rougie, Lou s'en retourne, cherchant encore quoi dire, quoi faire, laissant finalement le blond agir comme bon lui semble, lui laissant le choix de réinstaurer un semblant de distance, de partir – ses jambes à son cou – au vu de ce chagrin qui hante ses prunelles. Mais au lieu de ça, il se penche, lentement. Et son cœur semble battre davantage, Lou s'en surprend, Lou se laisse prendre au piège de l'instant qui se dessine. Parce qu'elle n'a nul autre choix que celui-ci, parce qu'elle est seule ; plus seule que jamais. Parce qu'elle en a besoin, de ça, de cette présence, de ce que vient lui offrir Lloyd tandis que les secondes semblent s'éteindre.

Et il lui faudra un petit instant pour prendre conscience de ce qu'il vient imposer, de ce qu'il se décide à faire. Il lui faudra admettre qu'elle n'y peut rien et qu'elle ne souhaite pas y résister ; même malgré les images qui s'invitent dans sa tête, même malgré les larmes qui manquent de s'imposer. Non, il lui aura fallu un court instant pour répondre à son baiser, laisser ses envies parler plutôt que cette raison jusqu'alors plus blessante que jamais. Mais elle trouve la force de défaire ses mains des siennes, elle trouve un semblant de conscience pour perdre ce contact... avant d'en imposer un autre, avant de venir les déposer là où elle est en train de se perdre, une course qui se termine dans son cou où elle se suspendrait presque, avide de cette proximité. Pourtant, tout vient lui prouver qu'elle a tord de s'y accrocher, bien des murmures viennent se glisser jusqu'aux côtés de son âme comme dans l'espoir de lui faire entendre raison : en vain. Elle brise les derniers centimètres de distance qui les maintenaient encore hors de l'eau, Lou fait une croix sur la bienséance, sur cette morale dure et insistante quant à l'engagement qu'elle souille de sa tristesse, de son égarement. Parce qu'il est, cet homme-là, le seul à avoir su voir cette douleur et à l'avoir ne serait-ce que légèrement apaisée. Mais elle le brise enfin, ce baiser. Elle vient y mettre un terme, retrouvant simplement son souffle, déposant son front contre le sien, essayant de réfléchir, bêtement. Stupide, elle l'est, elle ne l'a jamais été plus que ce soir, plus qu'en ce crépuscule qu'elle voudrait presque voir s'éterniser, instant loin de toute réalité. « Je suis désolée, vraiment. Désolée. » Souffle-t-elle d'une voix à peine audible, chuchotement qui se perd entre les murs qu'ils animent encore que tous les deux tandis qu'elle relève une énième fois son regard sur lui pour y céder à nouveau. Elle l'embrasse, elle recherche ce contact, elle vient s'y coller davantage. Elle vient oublier le stresse de cette soirée, toutes les âmes qui n'attendent que sa présence qu'elle ne veut pas leur offrir, qu'elle ne veut plus donner. Elle en oublie les conséquences qu'auront ces actes sur les jours à venir, peut-être les semaines, si ce n'est les mois. Elle en oublie presque tout et ça l'apaise, ça vient libérer son cœur du poids qui s'y suspend avec violence depuis maintenant trop longtemps. S'échapper, elle en rêvait et il vient lui montrer l'issue, il vient ouvrir la porte à une possible escapade loin de tous ces maux qu'elle traîne derrière elle, loin de ce monde bancale qui lui semble si irrationnel, elle qui s'était faite terre à terre avant d'enfouir sa tête dans des nuages absurdes ; comme ceux-là. « Je ne veux pas rester là. » Quelques dires qui laissent sous-entendre une demande, un besoin. Elle ne veut pas faire tenir les liens qui la tienne encore à cette réalité qui – quant à elle – continue derrière la porte qui les cache du reste, de tout, de rien, de tout et rien à la fois. Finalement, c'est surtout une complainte, une supplication, une demande teintée d'une détresse sans égale. Faible, elle l'est plus que jamais et elle ne s'en cache pas, la force qui émane de celui contre qui elle se tient encore, elle en a besoin. Un exemple, c'est ce qu'il devient, source pure de courage et d'indépendance ; c'est ce qu'il est, ce qu'elle croit qu'il est, en vérité.

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyMer 19 Juil - 15:42

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Lou & Lloyd

C’est un acte presque désespéré. Ce baiser qu'ils échangent est l'équivalent d’un appel au secours, d’une bouteille lancée à la mer. Lloyd est perdu et il espère que Lou le trouvera et le ramènera vers la berge pour qu'il puisse s'étendre un moment et se reposer ; pour qu'il soit sauvé. Cette solitude à laquelle il doit réapprendre à s’habituer ne lui convient pas. Il n’en veut pas. Il a besoin de tendresse, besoin d’une paire de bras capables de l'étreindre, de soigner ses maux et l'apaiser. Moi en est capable. Le pompier le sait pour l’avoir suffisamment fréquentée ces derniers mois. Elle est douce, stable, rassurante. Elle est surtout aussi esseulée et désespérée qu'il l’est lui-même et, de ce fait, capable de le comprendre et de combler ce manque qui lui pèse pourtant.
Alors Lloyd s’abandonne à ses lèvres, laisse la chaleur de son corps offert l’envahir. Il ferme ses paupières avec force, comme s’il avait honte, comme s'il savait que ce qu'il est en train de faire est mal et ne voulait pas voir la vérité crue en face. Il ne veut pas être témoin de sa propre détresse émotionnelle.
Les mains de la jeune femme viennent se perdre dans sa nuque et il frissonne à leur contact non familier. Où sont les mains de Felicity ? Parties. Pour de bon. Envolées à des milliers de kilomètres avec leur propriétaire, celle-là même qui lui a brisé le cœur et l’a mis dans cette position. Il ne peut s'empêcher de comparer son étreinte actuelle avec celles qu'il échangeait il y a peu de temps encore avec la journaliste. Ce n’est pas moins agréable, mais c’est assurément différent.
Lloyd a eu un véritable coup de foudre pour Felix et leurs premiers ébats ont été intenses, électriques, passionnés. Il la désirait, voulait la posséder dans l’instant, la débarrasser de ses vêtements au plus vite pour assouvir ses pulsions dans l’espoir de se libérer de ces envies violentes en cédant à la tentation. Mais avec le temps, le pompier ne l’avait désirée que davantage…
Avec Lou, ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas vraiment elle qu'il veut. C’est se sentir aimé, se sentir moins seul, partager sa peine avec quelqu'un qui sait ce qu'il éprouve. Il a pleinement conscience qu’il en va de même pour la jeune femme. Ce qu'elle veut, ce n’est pas lui, c’est retrouver la flamme qui s’est peu à peu éteinte entre elle et Julian… Le punir peut-être, en se servant de lui ? À moins qu'elle ne demande qu'à être vue, qu'à exister aux yeux d’un homme, quel qu'il soit.
Les yeux fermés à s’en rendre les paupières, Lloyd essaie de ne pas penser à tout cela et de simplement profiter du moment présent. Qui sait combien de temps il durera ?

Et d’ailleurs, Lou se rétracte déjà. Ses lèvres quittent les siennes et elle reprend son souffle, appuyant doucement son front à celui du pompier qui s’accorde encore quelques secondes de rêveries, yeux clos. Il se mord doucement la lèvre inférieure, autant pour goûter une dernière fois au goût de celles de Lou que pour s’empêcher de hurler… Parce qu'une tempête fait rage dans sa poitrine autant que dans son esprit.
« Je suis désolée. Vraiment désolée » l’entend-t-il s’excuser. Une part de lui la déteste. Pour avoir cédé à ses avances au lieu de lui résister, pour lui avoir fait goûter un instant à mieux et finalement l’avoir trahi comme Felicity l’a fait avant elle. Il voudrait lui dire qu'il refuse ses excuses et la retourner sauvagement contre l’évier pour assouvir son besoin primaire. Il veut lui faire mal, lui faire payer la souffrance qu'une autre femme lui a infligée. Mais ces pensées absurdes et si loin de son caractère lui échappe bientôt, non sans lui laisser un goût amer de culpabilité en bouche.
Lloyd veut lui dire qu'elle n’a pas à s’excuser, que tout est de sa faute et qu'il n’aurait jamais dû agir comme il vient de le faire. Il rouvre les yeux et la bouche, au moment où là peintre se rapproche à nouveau de lui, le faisant taire d’un baiser.
Surpris, il ne réagit pas immédiatement, un peu perdu. Pourquoi ces excuses ? Qu’a-t-elle à se reprocher ? Le fait d’avoir envie de lui ? De l’utiliser pour assouvir un besoin affectif ? Est-ce que ça importe vraiment ?  Le grand blond décide rapidement que non et devient acteur de leurs embrassades.

Il fait glisser ses mains sur les hanches de Lou, s'agaçant rapidement de n'être capable de toucher que le tissu noir de sa robe. Il remonte donc vers ses épaules, sa nuque et fait dévier ses lèvres de celle de la pompier volontaire pour effleurer la peau de son cou.
« Je ne veux pas rester là. » lui lance finalement sa partenaire, d'une voix légèrement haletante mais plus assurée qu'il ne l'aurait cru étant donné les circonstances.
Il l'interroge du regard, ses sourcils froncés. Lloyd n'a pas envie qu'elle éprouve le moindre regret, qu'elle sorte de son état dans quelques minutes et réalise qu'elle n'a plus envie de lui. Et si cela venait à arriver, oserait-elle le lui dire ou se forcerait-elle à aller au bout des choses en pensant lui faire plaisir, parce qu'elle se sentira coincée ? Cependant, Lou ne tarde pas à lui faire comprendre qu'elle est sérieuse. Son regard plongé dans le sien, elle se hisse sur l'évier et remonte le bas de sa robe, lui faisant passer un message on ne peut plus clair.
Son souffle est aussi laborieux que le sien. Ils sont fébriles, comme deux adolescents lors de leur première fois. Ils hésitent, ne savent pas vraiment comment s'y prendre. Elle n'a sans doute pas été avec un autre homme que Julian depuis longtemps et lui n'a fréquenté que Felix depuis le mois d'octobre. Ils ont pris l'habitude de danser avec le même partenaire et à présent qu'ils doivent en changer, ils sont un peu maladroits.
Mais plus les secondes passent et plus ils gagnent en confiance, en eux-mêmes et dans l'autre. Lou guide le pompier et il lui fait connaitre ses envies à son tour. Il leur faut quelques instants pour s'harmoniser mais ils y parviennent, avec douceur et respect. Lloyd se risque même à plonger ses yeux clairs clair dans les siens alors qu'il ralenti légèrement la cadence, se demandant ce qu'elle peut lire dans son propre regard…  
« Ça va ? » l'interroge-t-il après plusieurs minutes, ne sachant pas trop lui-même comment il se sent face à toute cette situation.
Il ne regrette pas ce qu'il est en train de faire, mais il ignore s'il le fait pour les bonnes raisons… Lloyd ignore surtout s'il sera toujours aussi à l'aise avec cette décision dans quelques minutes, quelques heures… Et qu'en sera-t-il de son amante ? Car elle n'est pas dans la même situation que lui… Elle n'est pas célibataire, même si Julian la délaisse depuis son éveil.  
Il sait que la questionner sur son état d'esprit maintenant n'est pas l'idée du siècle. Elle pourrait s'effondrer tout à coup, fondre en larmes, et alors qu'est-ce qu'il pourrait faire ? Mais il a besoin de savoir. Besoin d'être sûr qu'il ne lui fait pas plus de mal que de bien.



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Lou Fitzgerald

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyMar 22 Aoû - 22:07



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Elle perd pied, semblant le sol se dérober sous ce qu'il lui reste de stabilité. Lou s'exalte dans l'importance qu'on vient lui offrir, le désir qu'on insuffle à son égard quand elle pensait ne plus en avoir. On vient faire palpiter son cœur, bouillir le sang qui circule difficilement dans ses veines. Lou se perd, Lou s'abandonne aux méandres d'un pêché qu'elle devra assumer et si cette perspective aurait pu la ronger, elle en oublie aussitôt ces conséquences, l'existence même de ces dernières. Parce qu'elle a besoin d'exister, rien qu'un instant, quelques minutes, quelques secondes incalculables qui se perdent dans l'espace qu'ils animent tous deux maladroitement. Parce qu'elle a besoin d'être aussi prêt que possible, de le sentir s'extasier sur ce qu'elle représente ce soir, présence réconfortante, présence nécessaire à l'âme qui désespère Délaissés, éperdus dans une obscurité qu'ils n'ont que trop connu, qu'ils ne connaissent que trop encore. Ils se font échappatoire, porte de sortie des ténèbres incessantes venues terrasser des esprits déjà malmenés. Et Lou s'y engouffre, venant perdre ses repères pour une demi-heure, peut-être moins, peut-être plus, de répit. Elle doit taire tous ses tourments, tout ce qui vient se jouer et se heurter à son esprit fatigué, lassé des longues heures passées seules, des longues heures passées à attendre une âme qui n'est plus celle qu'elle pensait connaître, restée au-travers cette prison de noirceur, terrassée par un coma dont il lui aurait fallu se remettre bien plus tôt. Julian, des syllabes qui ne lui reviennent pas, pas encore. Elles s'enterrent dans un coin en ne laissant que l'instant, les secondes qui s'écoulent, soufflées en quelques soupirs incontrôlés. Lou s’abrutit des caresses qu'elle reçoit, des baisers volés au détour d'une idée finalement estompée. Et sa voix qui se perd dans les fractions de temps qui se perdent entre leurs mains mal habiles, sa voix qui vient fracasser le silence saccadé récemment installé par leur proximité. Et tandis qu'elle se précipite contre lui, poitrine affalée contre un torse méconnu, la Belle se berce de son souffle, de ce soupire satisfaisant qu'il laisse échapper contre elle tout comme sa personne, finalement, sa propre respiration qui vient épouser l'absence totale de bruit qui les entoure et les enveloppe. Puis des mouvements, une perdition salvatrice pour les âmes blessées qui se pansent difficilement leurs plaies, ces blessures offertes alors qu'ils ont toujours su être d'une douceur des plus recherchées. La notion du temps se perd, modifiée, perception déformée, jusqu'à ce qu'elle vienne croiser le regard de Lloyd, l'azur d'un regard réconfortant pour le cœur affolée de la jeune femme. « Ça va ? » La question se pose, s'impose, elle vient rompre leur danse, ce slow un peu chaud qu'ils avaient quémander silencieusement, chacun à leur manière jusqu'à l'apogée de leur pêché. Elle n'a aucune idée des mots qui doivent suivre, ceux qu'elle se doit d'amener contre la peau brûlante de son partenaire improvisé. Lou hésite, Lou viendrait presque froncer les sourcils et pourtant, pourtant rien d'autre ne vient s'immiscer au-travers de ses songes.

Parce qu'elle veut oublier, parce qu'elle veut s'en défaire. Lou, pendant un court instant, veut oublier qu'elle l'a aimé l'homme, là-bas, probablement sorti Dieu seul sait où, Dieu seul sait pourquoi. Elle veut oublier qu'elle est seule, défaire d'un couple qu'elle pensait durable, plus solide qu'il n'aurait pu y paraître lors de leurs premiers jours, lors de leurs premiers mois, quand la vie de la petite blonde commençait doucement à récupérer un semblant de sens. Elle veut oublier qu'elle perd, lentement mais sûrement, tous les repères qu'elle était parvenue à s'offrir, à se construire. Il lui faut une porte, une porte agréable, insufflant nouveauté, cette once d’insouciance tant recherchée, cet apaisement qui vient se glisser jusqu'au cœur de ses veines pour rendre visite à ce qui bat désormais plus difficilement. Parce qu'elle veut devenir cette inconstance et s'y résigne avec autant de volonté qu'elle est en mesure de donner ici. Alors elle acquiesce, Lou s'habille de son sourire satisfait bien qu'en parti mensonge déguisé. Elle se ment à elle-même pour pouvoir se libérer de ses chaînes, liens imposés par sa propre personne finalement. Finalement. « Oui, oui ça va. » Laisse-t-elle entendre, venant perdre ses mains contre la nuque masculine, usant d'un peu de force pour s'animer, reprendre les mouvements qu'il a presque fait cesser par souci de respect, de gentillesse. Il ne l'est que trop, ils ne doivent pas l'être. Pas ce soir. Parce qu'ils ont le droit de s'écarter du chemin, de se perdre rien qu'un soir pour le mal qu'on leur a fait. Parce qu'ils ont le droit d'évacuer toute cette douleur, celle qu'elle sent perdre dans les tréfonds de son âme. C'est reprendre le contrôle, choisir de ne pas couler, se raccrocher à ce qu'ils ont eu sous les yeux depuis longtemps mais qu'ils n'ont jamais songé à utiliser. Elle, cette fois, choisi de ne pas s'y arrêter, de ne pas prendre ses distances quant à cette limite qu'elle pensait ne jamais franchir. Ce pourquoi elle recherche le contact, ce pourquoi ses soupires se font plus insistants, plus flagrants tandis qu'elle perd ses mains sur lui jusqu'à son regard qui vagabonde, indiscret et avide de ce qu'il perçoit, ce qu'il parvient à détailler dans ce cocon qu'ils se sont confectionnés. Ça jusqu'à l'entente de quelques pas dans les couloirs adjacents, ça jusqu'à les voix qui s'élèvent un peu plus loin, derrière la porte qui les tient encore coupés du monde et qui affole davantage les idées de la blonde qui, dans la précipitation, manque de tomber, luttant pour se rhabiller du mieux qu'elle le peut parce qu'on parvient jusqu'à eux, parce qu'on les surprend comme deux enfants. Et, finalement, au lieu de s'en cacher, Lou en rigole, peut-être même un peu trop, cacher derrière le blond contre qui elle manque de trébucher. « Je suis désolée. » Souffle-t-elle entre quelques rires, quelques respirations qu'elle tente de reprendre maladroitement. Prise de court, coupée dans un élan qu'elle n'arrive pas encore à regretter, limite même satisfaite d'avoir su rejoindre un chemin qui n'est pas le sien.

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Lloyd Hatfield

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyJeu 24 Aoû - 19:46

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Lou & Lloyd

Lloyd sait d’expérience que lorsque la réponse à cette question est doublée, elle est généralement invalide… Non, Lou ne va pas bien et peut-être que ce qu'ils sont en train de faire n’est pas ce dont elle a réellement besoin. Ce n’est certainement pas une solution pour lui non plus. Il est encore obsédé par Felicity et se demande ce qu'elle pensera de tout ça s’il a un jour l’occasion de le lui raconter. Sera-t-elle jalouse ? furieuse ? indifférente ? Il espère que la journaliste sera jalouse ET furieuse, mais pas suffisamment pour refuser de le reprendre. Peut-être que c’est ce qu'il cherche à faire en couchant ce soir avec Lou : faire payer son départ a Felicity… Mais c’est stupide et vain, parce qu'elle est partie, loin d’ici, loin de lui. Elle. N'apprendra sans doute jamais ce qui se passe ici et maintenant. Elle ne saura jamais à quel point elle lui a fait mal en partant. Ce qui est d’ailleurs certainement l’une des motivations de son départ pour la Syrie : ne pas avoir à l’affronter.
Mais qu’en sera-t-il de Julian ? Est-ce qu’en rentrant chez elle ce soir, Lou le regardera droit dans les yeux pour le défier et lui annoncer qu'elle vient de s’envoyer en l’air dans des toilettes, dans le but d’attirer son attention ? Est-ce qu'elle va garder tout ça pour elle, se raccrocher à ce souvenir chaque fois qu'elle se sentir esseulée ? Va-t-elle finir par culpabiliser, regretter ? Regrette-y-elle déjà de s’être embarquée dans cette aventure avec lui ?
Si c’est le cas, ses gestes ne le laisse pas transparaître. Glissant ses mains dans la nuque du pompier, elle donne un peu plus de vigueur à ses mouvements de bassin, l’incitant à faire de même. Lloyd n’est pas vraiment convaincu, cependant il s’exécute docilement, comme le bon amant qu'il a toujours été. Il intensifie ses assauts sur le corps offert de la peinture, se concentrant sur sa tâche pour ne plus penser à tout le reste. Mais ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air…
Il finit par focaliser son attention sur ce sentiment d'injustice qu'il éprouve, sur cette envie de faire payer à la journaliste son départ et des coups de reins en deviennent plus puissants, vengeurs. Mais cette violence qu'il déchaîne tout à coup ne paraît pas déranger sa partenaire dont les gémissements s’intensifient en même temps que ses caresses. Elle-même se fait plus audacieuse, son regard qu'il ose à présent croiser plus taquin, ce qui n’est pas pour lui déplaire… Le fait qu'elle réponde à ses attentes aussi simplement et qu'ils parviennent à se coordonner lui facilite le travail et il commence à éprouver un plaisir indécent à tout ça. Au fait de “tromper” Fez.

Son souffle se fait plus haletant et, pour s'assurer de rester silencieux, il crispe ses mâchoires et vient enfouir son visage dans le cou de la jeune femme. Ils en sont là lorsque des voix s’élèvent tout à coup de l’autre côté de la porte. Lloyd sent Lou se raidir et le repousser sans ménagement, manquant de chuter dans le processus. De son côté, pris de court, le pompier s’empresser d’attraper l’essuie main pour couvrir son intimité. Dans l’état d’excitation dans lequel il se trouve dans l’immédiat, inutile d’espérer pouvoir se rhabiller dans la seconde. Il n’a pas qu'une robe à laisser redescendre lui… Et il a quelque chose de, disons plutôt volumineux et aussi dur que du béton à faire disparaître.
La porte s’ouvre et il n’est vraiment pas difficile pour les nouveaux venus de comprendre ce qui se tramait dans la pièce d’eau. Les visages des deux femmes venues soulager leurs vessies virent à l’écarlate et elles bredouillent des excuses alors que Lou éclate de rire dans son dos. Lloyd l’imite très vite, se libérant d'une tensions longtemps retenue et qui, à quelques secondes prêts, se seraient libérée autrement… Gênées, les deux femmes s’en vont, pendant que les deux amants continuent de glousser bêtement, se raccrochant l’un à l’autre.
Lou ouvre à nouveau la bouche pour lui faire savoir qu'elle est désolée et cette fois, Lloyd la fait taire d’un baiser, ses deux mains refermées sur la serviette entre ses jambes. Ça n’a rien de romantique mais il va falloir qu'il se vide quelque part maintenant… Il pourrait lui proposer de remettre ça mais estime que le moment est passé.
« Je reviens dans cinq minutes. Si t’es brave tu peux aller affronter les regards toute seule, ou bien tu m’attends. Je pense que ça ira vite » ricane encore le grand blond avant de disparaître dans l’une des cabines pour se soulager et se rhabiller.

Quand il a terminé sa petite affaire (lolilol) il ressort, encore un peu dans ses pensées. Son hilarité a passé et il recommence à être envahi par un tas de pensées parasites. Son répit aura été de courte durée. Il adresse un sourire à Lou qui a décidé de l’attendre et va soigneusement se laver les mains. Il aurait préféré qu'elle sorte en fait… Qu’elle sorte et peut-être même qu’elle s'échappe de sa propre soirée pour qu'ils ne se recroisent plus. Mais elle est là et le pompier va devoir faire avec et assumer ses actions.
Pendant qu'il termine de savonner ses mains, Lloyd se racle nerveusement la gorge, comme s’il se dégageait la voix pour prendre la parole. Sauf qu'il ne voit pas tellement quoi lui dire. Il ne sait toujours pas trop quoi penser de ce qui vient de se passer entre eux. A-t-il aimé ça ? Oui et non. Oui parce que Lou est une jolie fille, désirable et plutôt bonne partenaire mais en même temps, elle n’est pas Felicity. Et c’est de Felicity qu'il a envie.
Finalement, le trentenaire pousse un soupir et se retourne, les mains détrempées pour s'appuyer au lavabo et croiser ses bras sur sa poitrine.
« J’suis désolé. Je sais pas trop où j’en suis… » lui confie Lloyd en toute honnêteté, ses excuses étant bien plus solennelles que celles de la jeune femme tout à l’heure. « C’est quoi la suite ? Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
Il ne sait pas vraiment s'il adresse ces question à Lou ou à lui-même, ni à quoi il fait vraiment référence ? À la suite de cette soirée ou de leur relation d’une manière plus générale ? Cherche-t-il à savoir si elle compte en parler à Julian ? Si elle attend quelque chose de sérieux entre eux à présent ? Bon sang, il espère que non…


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Lou Fitzgerald

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyMar 5 Sep - 22:14



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Son rire vient emplir l'espace qu'ils animaient à leur manière, qu'ils animent désormais d'une toute autre façon. Les joues de Lou virent à l'écarlate, par pudeur mais aussi à force de sourire, à force d'amusement qui n'en décroit pas tandis qu'elle persiste à tenir sa position derrière lui, même lorsqu'elles décident de partir, de les laisser, là, eux et leur délire. Eux et leur idée de s'en sortir, de se défaire du pire. Aussi, oui, elle s'est excusée avant qu'elle n'en reçoive qu'un baiser, l'incitant à se taire. C'est ce qu'elle fait, ne cachant pas ce sourire qui s'est installé le long de ses lèvres, celui qui peine à la quitter tandis que l'euphorie, enfin, peut-être malheureusement, s'estompe lentement. « Je reviens dans cinq minutes. Si t’es brave tu peux aller affronter les regards toute seule, ou bien tu m’attends. Je pense que ça ira vite. » Et ça, ces mots-là, ça vient lui arracher un nouveau rire, quelque chose qu'elle tente de faire taire entre ses mains tandis qu'elle se tourne, un peu honteuse, n'osant pas réellement imaginer la chose, loin de se dire qu'ils viennent de faire bien pire, surtout ici, là où ses mains s'appuient un instant le temps de parvenir à reprendre pleinement son souffle. Elle fait abstraction de ce qu'elle croit entendre, de ce qu'elle se persuade d'entendre tandis qu'elle se résigne, laissant l'eau du robinet se défaire de sa prison pour rejoindre l’évier. Il lui faut un minimum de fraîcheur, un peu de frais le long de ses traits. Et les perles claires de l'eau qui s'abat contre son visage parvienne à ramener cette once de lucidité oubliée, celle qu'il aurait fallu qu'elle enterre dans les tréfonds sous ce bref répit mérité. Non, tout lui revient jusqu'à cette douleur lancinante qui rôde aux abords de son cœur et de sa mélodie tremblante. Et elle n'ose pleinement se regarder, s'imaginant déjà les larmes monter quand Lloyd réapparaît. Elle tente un sourire, elle tente un maigre coup d’œil dans sa direction alors qu'il se hisse à ses côtés, imitant ses précédents gestes ; bien que ce ne soit pas forcément pour la même raison, non, définitivement pas. Puis, en vient ce à quoi elle s'attendait, ce silence presque pesant tandis qu'il s'éclaircit la gorge. Lou attend, Lou se tait, n'osant pas encore un regard dans sa direction jusqu'à ce que les mots ne tardent à venir. Mais rien, rien ne vient encore. Ils se contentent d'attendre, comme des idiots. Car c'est ce qu'ils sont, finalement, depuis le début, depuis trop longtemps. Puis finalement... Finalement. « J’suis désolé. Je sais pas trop où j’en suis… C’est quoi la suite ? Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » Les mots viennent s'engouffrer dans le petit monde qu'ils se sont fabriqués, là, entre des murs incertains qui n'appartiennent finalement à aucun d'eux. C'est un univers à part entière, un endroit tenu secret pourtant visible au monde entier. Et ils s'y perdent, encore un instant, rien qu'un court instant, peut-être, encore silencieusement.

Parce qu'elle se contente d'abord de l'imiter, croisant les bras, laissant ses hanches rejoindre le bord du comptoir sur lequel se sont passées les dernières minutes. Lou regarde devant elle, éperdue dans ce qui lui appartient, dans ces songes qui vont et viennent, dans ces souvenirs qui – brutalement – interviennent. Lui, Julian, ses soupires et ceux de cet homme qu'elle aurait dû seulement connaître de cette manière au vu de la situation. Et le cœur qui se sert, une rage qui se perd. La triste vérité qui reprend sa place et son trône : elle est seule, plus seule qu'elle n'a pu l'être lorsque ses paupières étaient encore closes. Aussi, elle baisse le visage, honteuse, s'essayant à réfléchir, au mieux, vraiment. Mais rien, rien ne vient donner d'excuses à ce qu'elle n'arrive pas à regretter. Alors elle soupire, Lou soupire et revient à l'instant présent, là où se tient celui qu'elle pourrait presque appelé 'amant' ; bien que pour ce soir uniquement. « Je n'sais pas. » Laisse-t-elle entendre, masquant ce sourire un peu gêné avant qu'elle ne parvienne à pleinement se reprendre, avant qu'elle n'use de cette nouvelle force acquise quand les ténèbres n'étaient plus que sa seule compagnie. « Je n'attends rien de toi, si c'est ce qui te tracasse. » Parce qu'elle vient perdre ses perles claires sur lui, parce qu'elle perçoit cette pâleur qui s'installe peu à peu le long de ses traits. Non, elle n'attend rien parce qu'elle possède déjà tout malgré ses écarts, malgré ses erreurs, cette perdition nouvelle qu'elle s'est offerte ce soir. Celle qu'il est venu lui servir, aussi, sur un plateau d'argent, clé à l'une des serrures les plus dures à craquer. « C'était surtout sur l'instant, non ? » Demande-t-elle finalement, cherchant à se réconforter aussi, surtout. Parce qu'elle n'a aucune idée de ce qui les a conduit là, de ce qui s'est produit pour qu'elle n'en vienne à enserrer ses hanches de ses cuisses. Et c'est ce que trahissent ses prunelles alors qu'elle les perd sur son collègue, sur son ami, sur cette perle qu'elle craint d'avoir davantage brisé autant qu'elle ne l'est depuis le retour de Julian et son mutisme des plus tortionnaires. Elle est à la dérive et il a été le seul à le voir, le seul à comprendre que rien, finalement, si ce n'est ça ne pourrait l'aider à trouver sa propre vérité. Savoir avancer. « Écoute, j'en sais rien. Tu attendais quelque chose, toi ? » Termine-t-elle par demander à son tour, sentant l'appréhension monter, son estomac se nouer. Ça, tandis qu'elle se défait de sa place, osant quelques pas, quelques mètres dans une direction pour finalement revenir vers lui, détaillant son regard, ces rictus, tout ce qui vient se perdre sur son faciès qu'elle guette désormais sans cesse. Jusqu'à céder, céder une dernière fois, rien qu'une dernière fois tant que les murs les tiennent encore. Une énième fraction de seconde transformée en once de répit ; et un baiser volé, un dernier. « Ça n'est jamais arrivé. » Et c'est peut-être ce qu'ils ont de mieux à penser, ce qu'ils feraient mieux de penser.

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyDim 10 Sep - 12:30

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Lou & Lloyd

Lou commence par soupirer, sa bonne humeur apparemment retombée, au même titre que celle de son amant. Et c’est précisément ce qu’il est, dans tous le sens du terme… Elle trompe Julian avec lui. Lloyd sait parfaitement qu’ils ne filent plus le parfait amour, parce qu’elle lui en a glissé un mot ou deux à l’occasion, mais est-ce que ça l’autorise à la séduire et à coucher avec elle ? Est-ce que c’est ce qu’il a fait ? Est-ce qu’il l’a séduite ? A moins que ce soit l’inverse… Lloyd a du mal à se rejouer la scène et à définir qui a véritablement fait le premier pas.
Est-ce que Lou est dans le même cas que lui ? Est-ce qu’elle se pose le même genre de questions ou bien est-elle un peu plus sûre d’elle ?
« Je n'attends rien de toi, si c'est ce qui te tracasse » finit-elle par lâcher, après lui avoir signalé qu’elle non plus ne sait pas vraiment comment procéder. Elle semble un peu sur la défensive, comme si elle le défiait… Est-ce qu’elle est un peu vexé qu’il ne lui propose pas immédiatement qu’ils poursuivent leur aventure ? A moins qu’il ne soit un peu paranoïaque et s’imagine tout ça… C’est tout à fait possible. Il n’est pas très à l’aise et ne s’est jamais retrouvé dans une telle situation. Il soupire à son tour, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon de costume alors que son envie de fumer se fait plus pressante.  
Elle ajoute que ce n’était qu’une pulsion, quelque chose sur l’instant et Lloyd secoue doucement la tête pour approuver. Pourtant il n’est pas certain que ce ne soit que ça. Il a toujours apprécié Lou et… Si. Si forcément, c’était juste une façon pour eux de palier à leur solitude respective écrasante. Il n’a jamais éprouvé autre chose que de l’amitié envers la jeune femme. Il apprécie son sens de l’humour, sa spontanéité et franchement, elle n’est pas désagréable à regarder…

« Écoute, j'en sais rien. Tu attendais quelque chose, toi ? »
Lloyd a l’impression que c’est une question piège, que sa réponse aura de lourdes conséquences et ça lui met une pression monstrueuse. Comme si tout ce qui venait de se passer pourrait être oublié grace à quelques mots de sa part, ou au contraire, les hanter tous les deux et ruiner leurs vies respectives. Il n’aime pas que tout semble reposer sur ses épaules. En même temps, laisser Lou prendre l’entière responsabilité de ce qui vient de se passer ne serait pas très loyal non plus et il en a conscience. Il est aussi responsable qu’elle ici et ne peut pas se dédouaner.  
« J’avais rien planifié, si c’est la question mais… »
Alors qu’il s’apprête à lui avouer qu’il n’est pas certain de véritablement regretter ce qui vient de se passer entre eux, Lou l’interrompt en approchant son visage du sien pour l’embrasser. Un simple baiser, doux et amère à la fois, marquant la fin de cette histoire aussi brève qu’intense.
« Ça n'est jamais arrivé » assure-t-elle, son regard plongé dans le sien avec une détermination un peu forcée.
« D’accord » approuve-t-il en soutenant son regard, feignant d’être lui-même certain que c’est la meilleure des choses à faire pour l’un comme pour l’autre.

Il se sent malgré tout un peu mieux, un peu plus léger. Une décision a été prise et ça simplifie nettement l’équation… Lou et lui se sont réconfortés, se sont donné du plaisir et maintenant, c’est terminé. Une ligne a été tracée qu’ils s’évertueront à ne plus franchir. Jamais. Ca parait simple, dit comme ça et c’est exactement de ça que le pompier a besoin, là tout de suite : de simplicité.
« Bon… Je crois que ce serait plus simple si je filais » ajoute-t-il, avant de réaliser que ce n’est peut-être pas du tout ce que Lou attendait de sa part… Elle va s’imaginer qu’il se défile, qu’il prend la fuite…ce qui est exactement ce qu’il veut faire. Après tout, Lloyd se voit mal trainer encore dans le coin, lui faire la conversation comme si rien ne s’était passé et prendre le risque de recroiser lesdeux femmes qui les ont interrompus un peu plus tôt.  
Il sait que c’est égoïste. Lou ne peut décemment pas quitter sa propre soirée. Disparaitre un moment, oui - ça lui donne un petit côté mystérieux qui plaira certainement aux visiteurs de la galerie - mais se faire la malle ? Ce n’est peut-être pas le meilleur moyen de vendre ses toiles. Elle va certainement recroiser les deux femmes, sauf si elles se sont sauvées. Elle va devoir continuer à sourire aux éventuels acheteurs et tenir le coup jusqu’à il ne sait quelle heure pendant qu’il pourra ruminer sa soirée, tranquillement. Ca ne semble pas très juste.
« Sauf si tu as besoin que je reste » se rattrape-t-il donc, se promettant de suivre les directives de la jeune femme. Si Lou a besoin de lui ici, alors il restera. Quoi que ça lui en coute. « Tu veux que je reste ? Je peux rester si tu veux. Ca ne me dérange pas. Ce sera possiblement un peu bizarre mais... »
Elle choisi de l'interrompre, ce qui est certainement pour le mieux.
 


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Lou Fitzgerald

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MessageSujet: Re: see my darkness | lloyd   see my darkness | lloyd EmptyJeu 21 Sep - 15:46



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Elle choisit une certaine facilité, quelque-chose qui lui permettrait de tirer un trait sur la réalité qui s'avère désormais être derrière eux, derrière eux deux ; elle l'espère en tout cas. Parce qu'elle l'embrasse tout de même, parce qu'elle s'offre un dernier interdit avant de s'en remettre à ses songes, ses limites, tout ce qu'elle n'aurait jamais dû franchir en entrant ici, en se risquant à se perdre aux côtés du blond. Lou fait au mieux, Lou s'essaie à de la lucidité malgré qu'elle puisse lui manquer affreusement, plus qu'elle ne l'aurait d'ailleurs imaginer depuis le retour de celui qu'elle appelle « bien-aimé ». Alors elle le savoure, ce dernier contact, ce semblant de réconfort qui s'estompe aussi simplement que ses derniers mots auquel Lloyd finit par acquiescer, simplement, le plus naturellement du monde. Et puis plus rien, un léger silence, quelque-chose d'un peu moins lourd mais de toujours présent, et les rires qui se gâtent un peu plus haut, les conversations qui lui reviennent, le retour d'un monde qu'elle s'était vue oublier durant un certain temps, rien que quelques minutes, quelques instants. La vérité, la réalité. Qu'elle n'a jamais été plus que ce qu'elle a su être par elle-même, que ce que Julian est parvenu à faire d'elle. Elle doit s'en remettre à cela, à tout ce qu'elle sait déjà comme par peur de comprendre qu'elle pourrait ne pas continuer uniquement sur cette voie-là. Des idées, des pensées, tout un tas de mots qui vient s'entremêler avant que la voix masculine de son ami ne l'en extirpe. « Bon… Je crois que ce serait plus simple si je filais. » Un léger rire vient franchir la barrière de ses lèvres tandis qu'elle ose quelques pas, ne sachant pas si s'éterniser de la sorte, de toute manière, serait la plus judicieuse des idées. Parce que tout est encore trop récent, tout juste terminé. Parce que tout est encore bien présent dans leur tête, à tous les deux, pour qu'ils ne puissent réfléchir convenablement en étant dans la même pièce. Aussi, elle va pour répondre, pour tenter de trouver des mots adéquates qu'il ne lui laisse pas le temps d'énoncer, ni même de trouver. « Sauf si tu as besoin que je reste. Tu veux que je reste ? Je peux rester si tu veux. Ça ne me dérange pas. Ce sera possiblement un peu bizarre mais... » Oui, assez bizarre, et c'est la raison pour laquelle elle lui fait entendre que ce n'est rien, qu'il n'a pas à s'inquiéter, pas de la sorte en tout cas. Parce qu'elle ne lui en tiendra pas rigueur, parce qu'elle ne parviendra pas à lui en vouloir, jamais. Pas pour si peu ; si tant est que ce soit réellement le mot dont il faudrait se servir.

« Vraiment, ne t'en fais pas pour ça, personne devrait me manger normalement. » Tente-t-elle de plaisanter, usant d'un sourire avant de baisser la tête, de réfléchir, essayer en tout cas puisque tout lui échappe jusqu'à sa propre contenance. « On se voit rapidement de toute façon puis je pense que je vais avoir à faire en remontant. » S'échapper n'est pas esquiver et elle ne le sait que trop pour avoir déjà vécu ce genre de soirées par le passé. Aussi Lou s'anime, légèrement, venant faire face à son reflet qu'elle tente d'arranger, au mieux, retrouvant l'image qu'elle s'était donnée avant de venir avec lui s'abandonner. « C'est déjà gentil d'être venu en sachant que tout le monde refuse en général ! » Essaie-t-elle de le rassurer par la même occasion, sachant son ami toujours à l'écoute de quiconque en aurait besoin et elle commence à le connaître, ce visage, elle reconnaît des traits qu'elle aurait voulu ne pas croiser, pas ce soir, pas en sentant une légère détresse s'inviter – enfin – au creux de son ventre au fur et à mesure qu'elle accepte tout ce qui vient de se passer. De la gêne, de la peur, de l'appréhension sur ce qui pourrait désormais advenir, sur ce qu'elle devrait faire savoir au cœur trahi malgré sa perdition même. Lou baisse la tête, le regard. Lou essaie de se reprendre comme dans l'espoir de rendre un peu mieux le reflet du miroir. En vain. Un soupire et les talons qui se tournent, le besoin de sortir, de souffler, de retrouver le brouhaha qui viendra perturber ses réflexions. « Rentre, repose-toi, ça te laisse une partie de la soirée avec ta fille, j'essaierai de passer dans la semaine pour venir la voir. D'accord ? » Fait-elle entendre avant de s'en sentir presque trembler, imaginant les traits de Julian, les moments qu'elle garde en mémoire depuis qu'il l'a quitté pour un coma désormais terminé. Des souvenirs qui prennent, qui torturent, qui retrouvent aisément leur chemin jusqu'à ses esprits, son âme déjà pourtant bien assez malmenée. Mauvaise idée, très mauvaise idée que de se laisser y penser. « Je devrais remonter, au cas où j'arrive à en vendre quelques unes. Ça me permettra de lui offrir un petit cadeau à ta minette. » Un clin d’œil et l'occupation des songes qui parvient à l'apaiser, doucement, déjà légèrement. « Bon, je file, fais attention à toi. » Des mots qui terminent sa gêne, qui parvienne à la lancer sur cette course à peine commencer. Parce qu'elle s'assure que ses cheveux sont en place, parce qu'elle fait au mieux pour replacer la robe noire qu'elle aborde, retrouvant un semblant de sourire qu'elle saura tenir, au mieux, davantage en parvenant jusqu'au cœur de la salle où, déjà, deux potentiels acheteurs l'accaparent. Des nuages épais sur les tracas tenaces. Lou s'en sortira, pour la soirée en tout cas.

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