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 Talking body Ft Judith

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Maximilian Warham

Maximilian Warham

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physique : Des cicatrices ici et là, vestiges des longues années qu'il a passer au sein des KOS et avant ça en foyer. Des tatouages qu'il a arrêter de compter et aux représentations diverses.

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MessageSujet: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyDim 15 Avr - 6:42




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Présent :
La porte claque derrière moi, victime d'un geste un peu trop brusque de ma part, je souffle et rumine dans ma barbe. Peut-être que c'est contre elle ou peut-être que c'est contre moi, en vérité ça n'a pas vraiment d'importance, la vérité c'est que je suis complètement à côté de mes pompes, noyés dans un monceaux d'alcool, de mauvaises décisions et un retour à une réalité que je ne suis pas sûr de vouloir admettre. Tout ça, ça me faisait chier, le monde entier me faisait chier...Qu'ils aillent tous se faire foutre. La lumière est plus forte que tout à l'heure, je plisse les yeux en regardant ma montre. Neuf heures vingt-trois...je vais juste rentrer chez moi, j'ai besoin de fermer les yeux.

***

La porte de chez moi se referme et je ne prends même pas la peine d'allumer les lumières. J'ai pas vraiment conscience de mes mouvements ou de ce que j'ai envie de faire...probablement rien en réalité si ce n'est de me débarrasser de mes fringues qui pue le sang, la sueur et la crasse. Je pousse un soupir, me dirige un peu brutalement vers la cuisine, guidé par une colère sourde et silencieuse. J'ouvre le placard du haut et en sort une bouteille, la première que ma main arrive à choper dans la pénombre, sans réel intérêt pour ce qu'elle contient. Habituellement de toute façon je garde les quelques bouteilles d'alcool pour d'éventuels invités, rare sont les moments où je les vide moi-même, mais ce soir....ce soir j'ai clairement besoin d'un peu d'aide pour digérer ou peut-être pour oublier les images qui naviguent encore de façon bien trop vivace devant mes yeux. Je ne prends pas forcément la peine d'attraper un verre et me contente d'avaler une première gorgée étouffante de whisky avant de claquer le verre contre le plan de travail. Je pousse un soupir et vient passer une main sur mon visage, secoue la tête et ravale une autre gorgée...mon cerveau tourne à toute vitesse, essaye d'intégrer ce qui vient de se passer, l'horreur de la scène, la réalité de la mort de Caleb...Cette mort qu'on ne peut décemment souhaiter à personne...si ce n'est désormais à tous ses fils de putes qui vont devoir payer. D'une façon ou d'une autre il va falloir qu'il paye et c'est quelque chose dans laquelle je me promets intérieurement de lancer toute mon énergie.

La fatigue m'embrume et je continue de boire sans vraiment réaliser ce qui peux ce passer, j'ai je ne sais plus comment rejoint le salon et mon canapé, non sans faire valser deux ou trois trucs au passage. Quoi ? j'en sais rien et c'est franchement le dernier de mes putains de soucis, je jette un oeil à mon portable qui affiche quelque chose comme cinq heures ou six heures, je ne sais plus très bien, je le balance dans un coin et le bruit sourd qui s'en suit m'indique que j'ai pas forcément visé au plus juste, tant pis. Mon regard vitreux et morne s'arrête sur la baie vitrée qui donne sur mon jardin et je regarde ce qui s'y passe à savoir rien...si ce n'est de nouveau cette scène abrupte qui tourne en boucle et se matérialise dans tous les recoins de mon esprit. J'ai chaud et ma main gauche vient tirer sur mon cuir, laissant sur mes doigts légèrement humides, je grimace, je ne sais pas si c'est juste de la flotte ou si c'est du sang, mais sur cette dernière pensée que je m'arrête et ça me dégoûte. Je pose la bouteille à mes pieds sur le sol et entreprend de me lever, toujours baigné dans la pénombre, un peu plus fébrile que tout à l'heure et bien que je sache où elle se trouve, je ne peux empêcher mon corps de buter dedans. « Fait chier p'tain » je balaye mon juron d'un geste approximatif de la main et je me rends vers la salle de bain, je peux pas garder ces fringues sur moi plus longtemps, j'ai besoin de prendre une douche.

***

Présent :
La route défile alors que la musique commerciale et foutrement pourrie emplie la bagnole et j'essaye de me rappeler à quel moment cette idée avait pu me sembler bonne. Je me souviens pas très bien quand ou pourquoi, ni même comment en faite...je sais que je me suis dit que ma tête me faisait un mal de chien, mais que j'avais pas vraiment le loisir de me plaindre, au moins elle était toujours attachée au reste de mon corps et ce soir c'était sans doute une victoire ou une connerie du genre si on peut dire. Next thing je balance un billet au pakistanais qui m'a conduit ici et je suis devant cette foutue porte Downtown. C'est là que j'aurais dû me dire que c'était n'importe quoi, mais non apparemment ca avait pas été le cas. Abruti.

***

Je me suis changé rapidement et pour une fois je porte pas mon cuir, je l'ai laissé sur le sol de la salle de bain à baigner avec le reste de mes fringues, salie par des morceaux de celui qui avait été un ami, un frère et une figure...un jean et un sweat c'est tout ce que je porte, à savoir les premiers trucs que j'ai pu attraper dans mon placard et putain je me caille, je crois que j'ai même pas de t-shirt au-dessous, je suis plus très sûr. C'est pas une info primordiale, puisqu'elle se fait la malle alors que j'appuie sur la sonnette de l'entrée et allez savoir pourquoi ça me semble pas suffisant alors je mets aussi à cogné contre la porte même si c'est inutile au possible, mais rien n'a de sens là tout de suite, je fonctionne complètement au radar derrière les effluves d'alcool que même ma douche n'avait su dissimulé...De nouveau mon poing rencontre la porte et vient la faire trembler par trois fois, jusqu'à ce qu'elle s'ouvre sur une Judith déconcerté et aux sourcils froncés. Je ne dis rien, je me contente de rentrer et monte les escaliers sans y être vraiment invité, j'entends le son de sa voix, mais elle parle trop doucement pour que je puisse comprendre ce qu'elle dit, faut dire que j'ai les oreilles qui bourdonnent un peu, je crois que c'est comme ça depuis l'entrepôt. J'arrive à l'étage et la lumière me défonce les yeux, l'appart baigne dans le silence et j'entends la blondinette grimper derrière moi d'un pas lourd et pressé...elle va probablement venir gueuler qu'est-ce que tu fout là et tu sais quelle heure il est et dormir blablabla sauf que je suis pas là pour le social et je suis pas non plus là pour causer...comme je l'avait imaginé elle est déjà en train de braillé quand elle vient se planter devant moi, mais j'écoute pas un mot de ce qu'elle dit, je me contente de visser mon regard dans le sien, avant de passer ma main sur sa nuque pour ramener ses lèvres contre les miennes d'un geste brusque et direct et l'entraîner dans un baiser qui ne se pare d'aucune retenue.

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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyMar 17 Avr - 23:13



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J’observe, du haut des escaliers, la porte d’entrée se refermer brutalement sur la silhouette énervée de Maximilian et je reste là un moment, à me demander à quel moment je suis censée me mettre à couiner comme une abrutie.

ø

Je regarde l’heure qu’il est en grognant contre à peu près tout : contre le soleil et la terre, contre la sonnette de la porte d’entrée qui me défonce les tympans, contre Matthew qui est peut-être là, peut-être pas, dans tous les cas ça ne change rien parce que c’est moi qui vais devoir me lever pour aller ouvrir la porte au dégénéré qui a décidé de me réveiller, moi, et tout le voisinage au passage. Je pousse un soupir, me lève, récupère un t-shirt que je passe rapidement (oui parce que je ne dors pas habillée donc on va éviter de se présenter à poil), glisse un petit short par-dessus mon sous-vêtement et rien d’autre, en fait, parce que la sonnette se transforme en coups cognés avec force contre la porte. Énième soupir qui s’échappe de mes lèvres. Peut-être que Matthew a oublié ses clefs et peut-être qu’il toque depuis de très longues minutes. Je hausse les épaules en descendant les escaliers, replace mes cheveux lisses le long de mon épaule, passe une main sur mon visage alors que les coups continuent de faire vibrer les murs de mon appart. J’arrive enfin en bas, ouvre la porte d’un geste rapide, excédé, la lumière me brûle les yeux mais j’arrive à capter le dessin de la silhouette plus que familière de mon boss. La surprise m’arrête un court instant avant qu’il ne me passe à côté sans même se soucier des conventions standard style, attendre que je lui dise d’entrer chez moi. Je capte une odeur que je connais, dans son sillage, léger effluve d’alcool. Je ferme la porte en douceur derrière lui alors qu’il s’éloigne déjà. « Maximilian, qu’est-ce qu’il se passe, ça va ? » Je m’efforce de causer à voix basse, pas sure que mon coloc soit là, (me demandez pas, je connais pas son emploi du temps et c’est bien comme ça) mais il ne m’écoute pas et s’engage dans mes escaliers. Alors évidemment je le suis, interloquée, et l’interpelle une deuxième fois, un peu plus fort : « Hey, j’te parle ! ; ce qui n’a absolument aucune résonnance. Il grimpe, passe mon couloir pour venir se planter au milieu de mon salon. Allo, Max, t’as vu l’heure qu’il est ? Tu vas me dire c’qui te passe par la tête ou il faut que j’devine ? J’avoue que ça commence à m’agacer alors que je grimpe la dernière marche, mon ton a augmenté d’un octave (et tant pis pour Matthew) ; et viens me planter devant lui. Tu vas m’laisser dans le flou combien d’temps ? »

Il est là, debout devant moi et me sonde du regard, moi, j’attends une réponse qui, finalement, vient bien vite et est loin de ressembler à tout ce que j’ai pu imaginer durant ces premières minutes. Sa main attrape ma nuque et avant que je ne puisse comprendre ce qu’il se passe, je me retrouve collée à lui, ses lèvres sur les miennes, pas une parole, que des gestes précipités qui n’ont aucun autre effet que de me pousser à prendre part au mouvement. Mon corps réagit avant même que mon esprit comprenne ce qu’il se passe, rapidement éveillée, soudainement tout à fait consciente des battements de cœur trop rapides, de la chaleur qui grimpe à une vitesse effarante, du bordel qui se met en route dans ma tête. Mille alarmes qui résonnent, plus rien ne fonctionne correctement, à part visiblement mes mains qui connaissent leur chemin, attrape le tissu comme pour l’approcher davantage encore de moi. Ça n’a aucun sens et je suis le mouvement avec une facilité déconcertante, m’engage dans le corps à corps sans me soucier seul instant de la petite voix que j’entends dans ma tête, celle qui cherche à attirer mon attention, celle que je fais taire en me laissant complètement aller aux mains de Maximilian.

Tout ça jusqu’à ce que l’idée soit assez claire dans mon esprit, jusqu’à ce que la petite voix fasse son entrée et soit davantage un cri qu’un murmure me demandant ce que je suis en train de faire. Un rappel à l’ordre, un éclair de lucidité qui fait son chemin, passe outre la sensation électrique que me procure ce baiser sorti de nul part ; alors je m’agite et cette fois non pas dans le sens de Max mais le repousse subitement, un pas en arrière, soudainement consciente de ce qui est vraiment en train de se passer. « Attends ! Attends… » Ma respiration est courte, j’ai chaud, je crève de chaud même, les mains levées dans un geste qui pousse à la pause. Je lève les yeux, l’observe, il a le regard noir et fatigué à la fois, je pense avoir l’air d’un lapin pris dans les phares. C’est le bordel dans ma tête, la bataille du oui ou du non, céder à la pulsion ou écouter la raison. Tout se passe à une vitesse incroyable, de multiples raisons pour ne pas faire ce que j’ai envie de faire très précisément pop dans mon cerveau, de très bonnes raisons pour ne pas écouter et céder à l’appel très clair du KOS devant moi, planté au milieu de mon salon. Je laisse le silence planer quelques secondes, cherche à faire du tri dans mes idées, tout m’indique de lui montrer la porte et de l’envoyer bouler mais je finis par balayer d’un geste de main toutes ces foutues conneries. Screw it !

Mes lèvres retrouvent les siennes, mes doigts enferment le tissu de son sweat et je l’attire à moi, avec moi, à reculons, heurte un mur duquel je me décale sans chercher à rompre le contact. Au contraire, je le cherche, le provoque, saisis pleinement l’opportunité qu’il m’offre pour je ne sais quelle raison (idée de plus que j’ai balayé) et le seul moment où je le lâche c’est pour achever la distance qui nous mène jusque la porte de ma chambre, que j’ouvre brutalement, déjà sur mon chemin pour le défaire du tissu épais qu’il porte sur le dos.

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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyLun 23 Avr - 0:01




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Présent :
J'oscille entre colère et...colère, pour des raisons tout à fait différentes et dans un sens celle que j'éprouve sur l'instant est bien plus facile à ressentir que celle qui dort encore silencieusement au-dessous de celle-là, de l'alcool et de la fatigue qui d'un coup m'accable. J'ai honnêtement juste envie de rentrer et de dormir et d'oublier de nouveau, même si c'est que l'histoire de quelques heures. Le taxi me dépose devant ma baraque et lorsque j'arrive dans le salon c'est le foutoir, je me souviens pas vraiment avoir dézingué le salon à ce point, mais apparemment c'est surement ce que j'ai fait à un moment donné...Je pousse un soupir et laisse tomber mes clés sur la table basse avant d'échouer ma lourde carcasse sur les larges coussins du canapé...puis plus rien...enfin.

***

J'ai pas besoin de réfléchir, j'en suis de toute façon totalement incapable là tout de suite, je fonctionne au radar, avec un mécanisme certain et rôdé c'est le moins qu'on puisse dire. Je suis pas sûr de la réponse à laquelle m'attendre alors que je la ramène contre moi, d'un côté je ne suis ni idiot, ni aveugle et si je suis pas forcément en l'état, ca m'empêche pas de savoir que je lui déplais pas, c'est franchement pas comme si je manquais de signaux, mais en même temps ca veut pas toujours forcément dire que l'affaire est dans le sac alors....Ceci étant dit j'ai pas besoin d'attendre très longtemps pour trouver réponse à ma question, alors qu'elle ne me repousse pas et ne me joue surtout pas le grand drama du je sais pas, je suis pas sûre et tout le tintouin, c'est pas compliqué et ca demande pas plus d'implication qu'une nuit et encore je compte large. Ses mains s'agrippent à mon sweat et la mienne (en tout cas celle qui n'est pas déjà occupée) vient se glisser dans le creux de ses reins pour venir appuyer son corps contre le mien. La chaleur grimpe de façon quasiment instantanée et je ne ménage pas ni mon empressement, ni mon ardeur. Mes lèvres rejoignent la peau de son cou et s'y éparpillent un peu brusquement avant qu'elle ne finisse par me repousser et qu'elle s'éloigne d'un ou deux pas en arrière. « Attends ! Attends… » Je me redresse à la fois complètement détaché et partiellement...agacé ou peut-être frustré j'en sais trop rien, j'ouvre pourtant pas la bouche, ça ne sert à rien, elle va sûrement me dire que c'est pas sérieux, qu'on peut pas et tout ce qui va avec et le pire dans tout ça c'est qu'elle aurait raison, ce sont après tous mes propres règles et coucher avec mes employés c'est franchement le truc le plus idiot que je pourrais faire, j'en ai parfaitement conscience et pourtant je suis quand même là et je reste, même en me faisant cette réflexion (d'un peu loin c'est vrai) parce que....parce que j'en sais rien...

Alors, j'attends qu'elle verbalise tout ça pour prendre la porte et surement retourné à ma bouteille et mon canapé, mais elle ne le fait pas et en lieu et place de ça elle vient me retrouver, réenclenche cette fièvre avec plus d'élan encore et m'entraîne avec elle. Je l'enserre de mes bras, ne lâche pas ses lèvres qui viennent encore et encore rencontrer les miennes. Je ne regarde pas où je vais et c'est bientôt contre le mur que je la presse, mes mains glissants sous le large t-shirt qu'elle à sur le dos et le long de ses cuisses alors qu'elle se dégage et continue le chemin qui j'imagine mènera à sa chambre. Bingo la porte s'ouvre à la volée et je ne me fais pas prier pour y entrer, je prends pas deux secondes pour y jeter un oeil, j'ai franchement d'autres trucs à penser là tout de suite et à regarder obviously. Mon sweat-shirt n'est vite plus qu'un mauvais souvenirs et finit son voyage sur le sol de la chambre, un vague sourire vient s'étendre sur mon visage et je viens bientôt retrouver sa bouche puis la ligne de sa mâchoire, mes doigts eux, font leur chemin le long de ses hanches et suivent le chemin de ses côtes avant de redescendre dans le bas de son dos pour s'agripper au tissu que je fais remonter à une cadence soudainement bien plus rapide pour l'en débarrasser. Une fois chose faite, je la soulève du sol sans franchement de mal et vient la déposer sur son lit dont les draps sont déjà défaits.

Mes gestes sont un peu machinaux, mais pourtant pas dénué ni d'intérêt ni d'habileté alors que je la rejoins, termine de la déshabillé, quitte enfin le reste de mes vêtements qui sont franchement de trop sous la chaleur qui me fait littéralement bouillir de l'intérieur. Mes mains découvrent la tiédeur de son corps au rythme des baisers qui eux me laissent à connaître le gout de sa peau et je me laisse complètement disparaître dans ce corps à corps brûlant et agité et c'est vraiment tout ce que j'attendais en venant à sa rencontre, ce pourquoi c'est chez elle que je suis venu. Les images qui me hantent depuis des heures semblent enfin s'effacer, se cacher derrière l'instant présent, derrière le corps de Judith qui se cambrent sous mes assauts répétés, derrière les baisers qu'elle me tend et dont elle m'abreuve tout autant que je le fais et si par malheur le bruit ou la couleur de cet entrepôt venait à s'afficher devant mes yeux ouverts, alors c'est sur les soupirs qui glissent à mon oreille que je tâche de me concentrer.

***

Ma tête retombe lourdement sur l'oreiller à côté d'elle et je reste un peu absent pendant un moment, peut-être long, je ne saurais pas le dire. Je suis complètement dans le brouillard et quand je finis par reprendre mes esprits et que je prends le temps de la regarder, je réalise très très rapidement ce que je viens de lancer...Je pousse un soupir et entreprend de me redresser pour venir m'asseoir sur le bord du lit et passe une main sur ma nuque... « Je ferai mieux d'y aller »
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyJeu 26 Avr - 12:38



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J’ai pas attendu spécialement longtemps pour céder à la pulsion de voir ce qui se trame sous le tissu épais qui rejoint donc le sol de ma chambre, fermé ma porte avec mes hanches avec de revenir à mon affaire et m’occuper de faire disparaître son petit sourire. Les gestes sont habitués, l’empressement dont je fais preuve répond à ses impulsions, il n’y a pas le jeu “tu m’auras, tu m’auras pas“, c’est sans équivoque. J’ai décidé de ne pas réfléchir, fais tomber les barrières posées et il faut l’avouer, il n’y a rien de plus plaisant à cet instant que de profiter de cette intimité nouvelle. Je le laisse me défaire de mon grand t-shirt sans me soucier du reste, émet une légère exclamation surprise alors qu’il me décolle du sol mais reprends le fil aussitôt, mes bras et mes jambes enroulés autour de lui, mes lèvres collées sur les siennes et m’accroche à sa peau.

Les draps déjà défaits nous accueillent assez rapidement, mais rien n’a d’importance à l’instant présent que l’échange brûlant, presque brouillon s’il n’y avait pas ces gestes reflexes qui nous guident l’un et l’autre. Je le laisse glisser ses lèvres dans mon cou, fais courir mes mains dans son dos, mes ongles par intermittence, l’aide à défaire les derniers morceaux de tissus qui me recouvrent. Si mes mains s’éloignent de son dos, sa nuque ou son torse une seconde c’est pour en faire de même. Mais je retrouve rapidement la chaleur de sa peau et annihile tout écart entre nous alors que mon corps se cambre et que je me confonds en soupires déposés au creux de son oreille, suis ses mouvements avec une facilité déconcertante, enroule mes jambes autour de lui, et si je l’interromps c’est simplement pour échanger les rôles, basculer, glisser ses mains sur mes hanches et l’emporter dans un tourbillon au rythme de nos soupires.

ø

Mon souffle est court, mon cœur bat à mes temps à une vitesse incroyable alors qu’une vague de frisson parcourt ma peau nue. Mes yeux son fermés à cet instant et j’ose pas les rouvrir, plongée dans une obscurité agréable, chaude, enveloppante. Pourtant je le sens bien que la petite voix n’est pas loin, maintenant que c’est arrivé, maintenant que j’ai laissé tomber toutes barrières, les conséquences sont pas très loin et malheureusement j’en suis consciente plus vite que je ne le voudrais. Je jette un œil à Max qui semble complètement paumé et je retiens un soupir comme si j’allais le pousser à se remettre en mouvement à ma première exclamation.

Mes pensées voguent quelques minutes avant que les premières pensées passent et que rapidement la réalité rattrape. Il ne me suffit que de ces minces minutes pour ressentir non pas la panique mais la confusion suite à mon manque évident de sang-froid. Et en même temps je ne me sens pas spécialement coupable… pour l’instant. Enfin je sais pas, et voilà, c’est déjà le bordel, seule avec mes pensées comment vous voulez que je m’en sorte. Je glisse mes mains avec lenteur sur mon visage.

Et merde.

Qui avait dit, non non, je ne ferais rien avec Max voyons, Natalia, c’est une très très très mauvaise idée, c’est mon boss, tu sais tous les jours au travail. Il a une politique stricte et moi je veux pas me taper de KOS… et blablabla, milles autres raisons pour ne pas faire ce que j’ai accepté de faire en quelques secondes à peine. Il lui a suffit de venir à ma rencontre et poser ses lèvres sur les miennes. Et me voilà à avoir profité de lui comme il se doit et lui avoir laissé la capacité de le faire tout autant. Et maintenant, la culpabilité que je croyais ne pas avoir pèse sur mes épaules. Qui n’enlève rien au plaisir évident que j’ai pris à cet échange, et qui me pousse à me dire que je recommencerais bien.

Fais chier.

J’ouvre les yeux à nouveau, mes bras désormais sur ma poitrine, je regarde le plafond puis pose un regard sur lui avant de comprendre qu’il me regarde également. Alors il se redresse et pousse un soupir. Je sens que la suite ne va pas me plaire et pourtant c’est pas comme si j’attendais quelque chose de précis à cet instant, je suis paumée, honnêtement. Mais je le sens quand même, et je sais à quel point je peux me braquer rapidement parfois… et une part de moi n’a pas envie d’entendre ce qui va se dire peu importe le message. Il se redresse et s’assoit sur le bord du lit et moi je reste là.

« Je ferai mieux d'y aller. Évidemment. Je ne sais même pas si c’est vraiment contre lui mais un vent d’amertume glisse au creux de mes côtes.
— Wow, ça c’est du rapide. J’ai envie de me dire de me taire, de ne pas avoir cet air contrarié, de ne pas aborder ce moment avec cette intonation, que je ne comprends même pas d’ailleurs. Je me redresse à mon tour, remonte le drap sur ma poitrine, passe une main dans mes cheveux en bataille, mon corps est lourd, figé dans une langueur agréable mais mon corps bat trop vite et le nœud dans mon estomac contrarie cet état tout particulier dans lequel lui, m’a plongée. Allez tais-toi maintenant Judith, il ne te doit rien, et contente-toi de le laisser partir.
— Pas d’explications, tu débarques sans un mot et tu repars juste sur ça ? »

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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptySam 28 Avr - 19:43




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Je sais déjà comment elle va me recevoir et c'est certainement pas avec le même enthousiasme qu'il y a cinq minutes. Bon en même temps je comprends, mais franchement je me vois pas rester allongé là, ça deviendrait que plus bizarre d'heures en heures et ça va déjà suffisamment l'être maintenant que j'y pense, surtout quand je vais la croiser au club...un soupir silencieux et interne vient vider mes poumons alors que mes pieds viennent toucher le sol et me rappelle à cette réalité dont malgré tout j'avais réussi à faire taire les cris l'espace d'un instant. Mes deux mains viennent essuyer la fatigue accablante qui s'étend sur mon visage et le silence ne perdure pas comme j'avais pu l'imaginer. « Wow, ça c’est du rapide. Son ton est plus ironique encore que les mots eux-mêmes et l’amertume qui s’en dégage me fait regretter ce moment de faiblesse dont je ne mesure pas encore l’impact, trop vaseux pour ça dans l’immédiat. Je la sens se redresser dans mon dos, alors que je jette un rapide coup d’œil autour de moi pour localiser mes fringues qui ont trouvé leur chemin jusque sur le sol de sa chambre. Pas d’explications, tu débarques sans un mot et tu repars juste sur ça ? » Ouai ba ouai en fait l'idée était clairement là, dis comme ça c'est sûr que ça sonne nettement moins bien que dans ma tête sur le coup, mais je vais jouer au plus con avec elle, ce ne serait franchement pas juste et j'en ai pas envie. Je dis rien, pas par volonté de l'ignorer, mais parce que la vérité c'est que je sais pas quoi lui dire, sauf qu'il va bien falloir que je l'ouvre si je veux pas qu'elle s'enflamme en deux temps, trois mouvements, parce que je sais que c'est ce qu'elle fera, d'une parce que je commence à la connaitre et de deux parce qu'elles réagissent toutes comme ça dans des mesures différentes certes, mais le fond reste le même. D'habitude pour être honnête, c'est franchement le cadet de mes soucis, pour pas dire que j'en ai absolument rien à foutre pour la simple et bonne raison que par principe, je promets jamais rien que ce que c'est à savoir du cul...sauf que dans le cas présent y a mille raisons qui font que ça s'applique vraiment pas de la même façon. Je me racle la gorge de façon sonore et finit par me retourner pour faire face à son regard entre le questionnement et l'agacement. « Ecoute, j'ai pas envie de causer okay ! Le prend pas contre toi Judith, j'ai eu une journée de merde, j'ai pas dormi et je dois être au club avant l'ouverture donc...  Ma main vient se poser sur les draps froissés et mon corps bascule légèrement en avant. Faut que je rentre chez moi et franchement tu veux que jt'explique quoi? Hein ? C'est une grande fille, je suis sure que je suis pas le premier avec qui elle couche comme ça juste pour le fun ou pour n'importe quelles autres raisons d'ailleurs, je pense pas être très loin de la réalité en imaginant qu'elle savait très bien quand elle a choisi d'écarter les cuisses que j'allais pas l'emmener au resto et la présenter a ma mère juste après et le fait que j'ai pas de mère n'a rien à y voir. C'était sympa ouai et je te remercie de ton...accueil...C'est le moins qu'on puisse dire, pour sûr qu'elle sait recevoir, bref...mais là je vais y aller ! Mon ton est ferme et décidé, peut-être un poil froid. Je pense qu'on est assez grand pour convenir qu'on a passé du bon temps et passer à autre chose non ? » Je lui jette un regard véritablement inquisiteur, j'ai pas envie qu'elle me tape un scandale au taf, ce serait vraiment l'idée la plus stupide qu'elle puisse avoir et même si je la classe pas du tout dans la catégorie bécasse sans cervelle, on a parfois de mauvaise surprise quand une gonzesse se sent dupé.
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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyDim 29 Avr - 11:04



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something about you makes me wanna do things that i shouldn’t

Dans un premier temps il tente de m’ignorer. S’il me connaît un minimum il sait qu’il va falloir se mettre à ouvrir sa bouche s’il ne veut pas que je commence à m’énerver. J’aime qu’on soit franc avec moi, qu’on soit droit dans ses bottes y’a aucune exception à cette règle. Du coup, comme je sais qu’il est un peu malin, je ne m’emballe pas, j’attends simplement. Il observe ma chambre, cherche surement ses fringues. Je m’attends à pas grand chose en réalité, je sais comment il est, mais peut-être deux trois mots avant de partir quoi, je sais pas un minimum. Il finit par se retourne, enfin, et je le toise, le regard perplexe alors qu’il semble je sais pas, chercher ses mots peut-être.
« Ecoute, j’ai pas envie de causer okay ! Le prend pas contre toi Judith, j’ai eu une journée de merde, j’ai pas dormi et je dois être au club avant l’ouverture donc… Ok comme ça c’est clair, je lève mes sourcils face au cornet de salade qu’il me tend avec un peu de vinaigrette pour que ça passe. Belle façon de se dérober. Mais hey, je vais pas me plaindre en une phrase j’ai eu le droit à plus de mot que depuis qu’il a débarqué, en silence, chez moi. Faut que je rentre chez moi et franchement tu veux que jt’explique quoi ? Hein ? Cette fois le ton change, la posture change, j’ai l’impression pendant trois secondes qu’il me prend pour une conne. M’expliquer quoi ? Comment fonctionne un plan sans lendemain ? Non ça, ça ira. Mais tout le topo de j’couche pas avec mes employés je bois pas d’alcool à outrance ? Un minimum de politesse ? Je prends vraiment sur moi, ne crie pas, j’ai déjà envie d’abandonner parce qu’au-delà du fait que c’était une idée débile de céder je sens que si on s’arrête pas là, ça va dégénérer. Je la boucle donc, serre les mâchoires, fais l’impasse sur le mépris et attrape mon t-shirt qui traine au sol pour le passer rapidement.

— C’était sympa ouai et je te remercie de ton…accueil… mais là je vais y aller ! Mon sang se glace, je braque mon regard dans le sien cette fois heurtée par ses mots. Il aurait du se taire, juste là, juste à sa petite première pique condescendante. Là, il va trop loin. Il débarque chez moi sans un mot, engage l’échange pour me claque ça à la gueule ? Je me redresse, l’observe, et cette fois c’est plus de l’agacement qui teinte mon visage. Je pense qu’on est assez grands pour convenir qu’on a passé du bon temps et passer à autre chose non ? C’est plus fort que moi, je laisse échapper un rire ironique. Il me regarde, l’œil parfaitement sur de lui, véritablement sur de ce qu’il est en train de raconter. Je l’observe, incrédule, un mince sourire se loge sur mon visage, mais c’est complètement nerveux. Je secoue la tête à la négative, outrée par cette manière de me parler comme si j’étais complètement stupide, avec son grand air, le mépris dans sa voix. Mais c’est qu’t’es vraiment sérieux en plus ? C’est brillant. Du grand Art. Il veut jouer sur le sarcasme, bingo, il est tombé sur la bonne personne. « Je te remercie de ton accueil » ? T’as oublié que j’bossais au Crash et pas au Homewrecker, Max ? Mon sourire s’est effacé, je sais que la colère teinte mon visage, et le ton de ma voix sur lequel je ne fais aucune concession. Je ne crie pas, pas besoin, je suis juste froide. Pour lui rappeler plusieurs choses, sa petite histoire de règles à la con et qu’effectivement je ne suis pas une pute. Mais t’as pas envie d’causer. Je me lève, balance la couette, récupère une première salve de fringues qui sont à lui et lui balance à la gueule sans ménagement. Alors boucle-là et sors de chez moi. Je suis grand prince, je lui ouvre la porte et lui montre la sortie. T’as su comment venir tu sauras repartir. »

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Maximilian Warham

Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyDim 6 Mai - 23:06




Day drunk into the night
Wanna keep you here
Cause you dry my tears



Talking body  


En toute honnêteté j'aurais dû le voir venir à mille kilomètres et j'aurai peut-être aussi dû fermer ma gueule et juste me barrer, y a moyen que ça soit mieux passé, mais c'est trop le bordel dans ma tête, mes tempes vrillent de nouveaux et le poids de la fatigue ce fait vraiment trop lourd pour que je réfléchisse ou que je fasse pour ce que ça vaut le moindre effort si ce n'est celui de rentrer chez moi et de m'écraser dans mon pieu. Et puis merde ça va c'est pas la mort, ca a pas eu l'air de lui déplaire à ce que je sache, je la vois se rhabillée à moitié, l'air renfrogné et ça me soule, je suis pas dans le mood scène de ménage ou peu importe ce qu'elle compte me sortir, parce que je sais que le silence qu'elle m'offre c'est du vent, juste une petite préparation pour ce qui va venir, c'est pas comme si j'avais pas eu maintes occasions de comprendre comment ça fonctionnait chez elle. Bon pour autant je tâche de mettre les choses aux claires juste pour être sûr qu'on est sur la même longueur d'ondes et qu'elle la jouera pas franchement différemment au taf tout à l'heure, il manquerait plus que l'information se répande parmi mes employés...bon visiblement et au vu du regard noir qu'elle me décroche c'était pas d'une évidence débordante pour elle ou je sais pas. Elle se met à rire de façon parfaitement ironique, je suis arraché, mais pas encore assez con pour pas le comprendre (je le dis juste au cas où) et ça me fait ostensiblement roulé des yeux, ce qui doit pas arranger quoi que ce soit mais c'est le cadet de mes soucis. Mais c’est qu’t’es vraiment sérieux en plus ? C’est brillant. Du grand Art. Allez c'est parti pour le drama en quinze tomes. Fais chier. Ouai je suis sérieux et franchement elle s'attendait à quoi ? Que je lui fasse un câlin et le petit-déj ? Non mais ...c'est pas comme si elle pouvait pas voir que je suis pas en mode confidences et petite-copine. Me demander si la façon dont je présente les choses pourraient être en cause ? Non ça me survole pas à ce moment-là, ce qui en soit est peut-être dommage.  « Je te remercie de ton accueil » ? T’as oublié que j’bossais au Crash et pas au Homewrecker, Max ? Ah ouai là peut-être que je me dis que le choix de mot était pas le bon, mais putain elle sait très bien que je la prend pas pour une pute c'est bon. Un soupir agacé m'échappe alors que je passe une main dans mes cheveux. - C'est pas ce que j'ai dis ça va putain ! Ouai non elle m'écoute pas apparemment, elle s'arrête même pas dans son mouvement qui la sort de son lit - Mais t’as pas envie d’causer. Et la vois ramasser mes fringues pour littéralement me les jeter à la gueule. Okay fair enough, je dis rien, au moins j’ai pas besoin de les chercher aux quatre coins de la pièce. Je les réceptionne donc partiellement avec ma tronche hein et me fait jeter en mode royal dans la foulée. Alors boucle-là et sors de chez moi. T’as su comment venir tu sauras repartir. »  Okay okay ça pourrait presque me faire rire en vrai, parce que c'est qu'elle se laisse pas faire dans son genre, ça pimente le truc, bon okay là tout de suite pas dans le bon sens et je ris pas non plus parce que je suis soulé puissance mille et que je commence à me demander ce que je suis venu foutre ici, c'est pas comme si j'avais pas pu aller sauter une putasse de poule qui m'aurait pas casser les couilles par la suite....mais non je suis là devant une Judith furax et je préfère même pas rétorquer quoi que ce soit parce qu'alimenter cte connerie de conversation ou peu importe ce que sait, c'est bien la dernière chose que je veux faire. Du coup je me contente et pour seule réponse de me lever et d'enfiler mes fringues et malheureusement pour elle (plus que pour moi parce que je m'en rends pas trop compte) je suis lent comme pas deux parce que forcément je suis frais au possible sous mes quarante litres de whisky et que ca aide pas trop. Une fois debout et prêt à partir je croise son regard impatient, elle se tient toujours près de la porte de la chambre et me fusille littéralement. « Ca va, ca va. Je me casse. »  Je lève mes mains devant moi de façon défensive. Je m'arrête une seconde à son niveau, une petite voix dans ma tête me dit que je devrais dire quelque chose d'intelligent, mais rien ne me vient alors je me contente comme un parfait connard d'hausser les épaules et de me casser sans un mot de plus.
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyJeu 10 Mai - 14:11



TALKING BODY

baby we both know
that the nights were mainly made for saying
things that you can't say tomorrow day

do i wanna know ?

Il a l’excellent bon sens de ne rien répliquer, de juste la boucler comme je lui ai demandé quelques secondes plus tôt et c’est tant mieux. Cette conversation, si tenté qu’on puisse l’appeler ainsi, est puérile et n’a même pas lieu d’être. Donc autant ne pas l’alimenter, ma colère avec ça. Pourtant je me sens parfaitement calme, d’apparence, je ne hausse pas la voix, je suis juste… profondément soulée, c’est pas juste un petit coup de gueule à la con parce que les chaises ont pas été remontées par la serveuse d’avant ou quoi, je suis vexée et je préfère arrêter là. Je m’attendais pas à une discussion sur l’oreiller en mode câlin du matin mais juste… un peu plus que trois mots et un ton condescendant en accompagnement. Du coup il se lève et commence à se fringuer, et ça met mille ans, j’aurais eu le temps de faire une power nap et de me relever avant qu’il ait réussi à boucler sa ceinture, et je précise qu’il n’a rien sous son hoodie. J’ai à loisir l’occasion de voir les marques faites dans son dos, par moi, les lignes tatouées, tout ce que j’ai un peu squizzé pendant quoi. Lorsqu’il est enfin prêt à partir, il se redresse, croise mon regard et lâche ses derniers mots « Ça va, ça va. Je me casse. » Je ne réplique rien, je n’ai pas envie. Il s’avance, commence à s’éloigner, s’arrête devant moi quelques secondes et je le suis du regard, priant pour qu’il ne dise rien.

Et je gagne mon petit miracle, à la place il hausse les épaules et je ravale la salve de jurons qui meurent de passer mes lèvres. Il n’en a strictement rien à foutre. Je le suis dans le couloir, non pas pour vérifier qu’il se casse bien parce que sur ça, je n’ai mais alors, aucun doutes ; mais plutôt juste pour être chiante, aller me chercher un café, quelque chose à faire, ma douche,… je sens que la journée va être longue. Longue et pleine de remords, c’est ce qui me traverse l’esprit alors qu’il claque la porte d’entrée dans son dos.

ø

Je gare ma voiture dans la rue qui borde le Crash. Ça ne m’arrive plus de le faire au parking. Aujourd’hui ça va mieux, physiquement en tout cas, et mentalement j’essaie de me blinder. Bien sur parfois y’a des passes difficiles, rien n’est derrière moi encore et de longues nuits de cauchemars m’attendent. Et des choses me sont encore difficiles, comme aller derrière, entrer ou sortir, prendre ma pause au même endroit. Je préfère trouver une place à l’extérieur même si c’est un peu éloigné du boulot, je pars une dizaine de minutes plus tôt chaque fois pour être sure de pas me faire gauler en retard. Ce serait con aujourd’hui plus que tous les autres jours. Je suis stressée, soulée, encore énervée et surtout… je crois que je suis fatiguée d’avoir passé la journée à réfléchir, ruminer. Comme si les remords étaient pas suffisants je me suis acharnée à me poser milles questions, la plupart sans réponses puisqu’évidemment c’est à Maximilian de me les donner. J’ai eu envie d’appeler Natalia un bon nombre de fois, cherchant son nom dans mes contacts avant de me résigner, de me dire que c’est rien du tout, que je devrais juste oublier tout ça et laisser tomber. Mais c’est bien un truc chez moi, je ne sais pas trop lâcher les choses, surtout quand j’ai des trucs à dire encore. Quand je sais qu’on a des trucs à me dire.

Je pousse un soupir, pose ma tête sur mes mains accrochées au volant, les clefs en main, la voiture éteinte. J’ai essayé de me changer les idées, j’ai fais le ménage partout, déposé des trucs au pressing, essayé de dormir avant le taff, ce genre de trucs. Mais non, évidemment j’y ai pensé toute la journée, sachant que ça a pas du l’effleurer une demi-seconde de son côté. C’est complètement con et je sais que je devrais lâcher l’affaire. J’aime pas avoir des trucs suspendus au-dessus de ma tête comme ça ! C’est insupportable. J’ai pas envie d’aller bosser, pas envie de le croiser, ni les gonz, personne, j’ai envie de me faire bridget jones sous mon plaid. Mais non.
Alors j’ouvre la portière après avoir récupéré mon sac et fais les quelques centaines de mètres qui me séparent du Crash en me demandant ce qu’il va bien faire. Parce que je m’attends à tout et rien, à me faire convoquer à mon arrivée pour qu’il me sorte, de derrière son bureau et avec son air de connard affable un petit discours de deux types. La version A, soft, en mode « ouais fais pas trop ta mijaurée ma jolie, tiens ta langue au taff et on en parle plus, j’espère que ça n’affectera pas la qualité de ton travail — qui au passage s’est nettement améliorée » (oui je m’auto congratule de sa part, c’est mon imagination, mon scénario, je fais ce que je veux), et là à moi de répondre « Oui Boss, bien Boss. » avec un grand sourire de greluche, une envie de meurtre au creux du cerveau. La version B, bien moins réjouissante serait plus du genre « Oh au fait t’es virée Williams ! (pas Judith, trop familier, je suis son employée), donc après le shift tu peux prendre tes clics et tes clacs et pas refoutre un de ses superbes talons aiguilles sur le sol du Crashdown ». Dans les deux cas, il peut s’attendre à une vraie scène, celle qu’on voit dans les films et tant pis si à cause de ça je génère un putain de cliché sur les gonz en mode hystérique.

Je pousse un large soupir, fume une clope à l’avant du club de strip-tease pas encore ouvert. Y’a pas encore de cuirs, étonnamment, tant mieux. Avant d’aller me changer et de foutre des talons qui vont me ruiner mes articulations et ma colonne vertébrale (coucou la vieillesse), je vais déposer mes affaires et commencer direct à me mettre en route pour préparer la salle, en attendant que ça tombe.

ø

Max descend les marches et commence à faire son tour. Je mets un point d’honneur à ne pas croiser son regard, continue mon taff, le croise de temps à autre. A un moment il me demande d’aller en zone VIP pour un type que j’ai déjà vu et qui préfère que je le serve, ce à quoi j’acquiesce, termine la commande d’un client regular et me dirige vers le mec en costume bien taillé, cheveux grisonnants, le regard perdu sur la scène, un air de requin. Ça fait plusieurs fois que je le vois, il est pas là souvent, mais chaque fois il a droit à sa table VIP, tout seul. Il a l’air d’un grand ponte, en tout cas il est distingué. Je l’ai déjà vu parler avec Max. Il a pas l’air d’un de certains connards banquiers dégueulasses qui pensent pouvoir tout faire en VIP sous prétexte qu’ils sont thunés. Il m’a jamais posée une main sur la cuisse, juste certains compliments et évidemment, des bons pourboires.

« Bonsoir, monsieur ! Est-ce que je vous sers la même chose que d’habitude ? Je lui adresse un joli sourire, me rend avenante, disponible sans trop l’être (“est-ce que tu pourras faire ça ?“ m'avait-il dit à l'époque, je lui montre ce soir comme je sais faire…).
— Comment se porte cette délicieuse créature ce soir ? Je minaude un peu pour la forme, évidemment, en rajoute un peu sans trop faire, passe une mèche de cheveux derrière mon oreille.
— Parfaitement, monsieur. Et vous ? Un moment qu’on ne vous a pas vu dans les parages, l’agenda est saturé ?
— Beaucoup de travail, peu de temps pour moi ! Il était temps que je fasse une petite pause et retrouve mes habitudes. Il me sourit tranquillement, son regard est pénétrant on dirait qu’il me sonde. Et oui, s’il vous plait, toujours la même chose.
— Je vous apporte ça tout de suite. »

Je redescends la zone cinq étoiles et m’approche du bar, auquel je croise Madmax.
« Top shelf bourbon pour mon mécène pleaaaase ! Je m’adresse au barman qui a l’habitude évidemment, il sait de qui je parle, ça m’amuse. Max se penche un peu, je pense pour m’adresser la parole et je lui donne un peu d’attention.
— Le premier est cadeau de la maison. Je récupère le verre, ne lui adresse pas mon regard pour autant mais :
— Bien, patron. » Et m’éloigne pour servir Wagner et continuer mon service.

ø


« Qu’est-ce que tu fais encore là, toi ! Camila redescend les escaliers qui mènent à l’étage du patron et  je l’alpague, encore en train de nettoyer les tables et les éclats de verre d’une bouteille cassée par des clients. La salle est vide, le Crash a fermé et je reste finir mon shift pour remettre la pièce en ordre. Tu devrais pas être rentrée chez toi au tour de shift de 2h ?
— Nan, je suis indispensable tu sais bien !
— Ouais c’est ça ! Tu ferais bien de rentrer miss, sinon je vais me fâcher t’auras pas de dessert. Je fais mine de la gronder, un index accusateur tendu en sa direction.
— Hey, c’est mon taff de gronder, Williams !
— Ah, on sort le nom de famille, ok ok, je fais mine d’être vexée une seconde puis me marre avec elle. Camila est cool, je l’aime bien. Nan mais sans rire, va, moi j’ai personne qui m’attend à la baraque, je vais finir ça tranquillement, mettre un fond de musique et c’est parti, c’est plutôt pas la pagaille ce soir.
— Hmmm, t’es sure ?
— Oui t’inquiètes ! J’espère que j’aurais le droit à un smiley face sur ma note de fin de mois. Je lui tire la langue.
— Ok, bon… elle pousse un large baillement, en plus je suis crevée laisse tomber. Oh et au passage avant que j’oublie, Max veut te voir. Je m’empêche de tirer une gueule de dix pieds de long. J’avais presque oublié.
— Entendu, merci poulette. Allez, va-t-en !
— A demain, Ju’
— A demain ! »

Elle passe la porte et je pousse un soupir, pose mes mains sur la table et reste la quelques longues secondes, les yeux dans le vide. Oui, l’espace de quelques heures j’avais oublié. Le taff m’a permis de penser à autre chose, en tout cas en partie. Bien sur j’ai cogité, j’ai rien d’autre à faire, servir des verres c’est devenu automatique. Mais ça m’a calmée, là je suis bien fatiguée, bien redescendue.
Je l’ai croisé plusieurs fois évidemment, ne lui ai adressé la parole qu’en cas de nécessité, pas de familiarités. J’ai fais mon taff et c’est tout voilà, je n’ai pas été désagréable, ni sèche ou froide, juste cordiale, j’ai même pas cherché à l’éviter mais si je pouvais ne pas lui adresser la parole ça m’arrangeait à vrai dire.

Bon, en tout cas, il faudra qu’il attende que j’ai fini mon taff avant de monter, je vais certainement pas courir et monter le voir direct. Je me remets donc au travail, passe choisir une musique de fond et c’est parti pour achever de ranger la salle. Même si on est en nombre réduit je suis pas toute seule donc ça ira vite. C’est presque reposant la salle vide comme ça, on a pas allumé les grandes lumières alors c’est baigné par celles vibrantes et chaudes de la scène. C’est plutôt cool.

Tables nettoyées, chaises remontées, je me dirige vers le bar qui a été fait, j’achève juste le taff de plonge et puis dépose enfin les armes. Je suis crevée et curieuse. Je récupère mes chaussures que j’avais enlevées pour terminer de ranger le club et me dirige vers les vestiaires pour passer autre chose que mon short et mon léger soutif, il fait pas 30° degrés dehors non plus. Je passe donc les fringues qu j’avais en arrivant, jean serré et t-shirt noir, basique, détache mes cheveux, pose mon sac à main et mon manteau sur mon avant-bras et sors des vestiaires pour me diriger dans le bureau du patron. Je monte les marches tranquillement, arrive et toque doucement. J’attends qu’il me donne l’autorisation d’entrer pour le faire et me plante devant le bureau après avoir fermé la porte derrière moi.

« J’finissais d’ranger, désolée pour l’attente. Je dépose mon sac sur la chaise mais reste debout, garde mon manteau contre moi. Tu voulais quelque chose ? »

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Dernière édition par Judith C. Williams le Lun 14 Mai - 14:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyLun 14 Mai - 5:05




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Le réveil est lourd et mes tempes se mettent à vriller à l’instant même ou mes pupilles rencontrent la lumière du jour déjà bien installé dans mon salon. Je porte une main à ma nuque et vient la frotter machinalement pour une raison qui m’échappe. Je pousse un soupir et cherche du regard la pendule de ma cuisine derrière moi, je me suis endormi sur mon canapé comme un sale con. Je pose un pied par terre et il me faut plusieurs tentatives pour trouver un espace vide, je fronce les sourcils et regarde autour de moi c'est un véritable champ de bataille qui s'offre à moi. Putain de merde. Ma main droite remonte de nouveau le long de ma nuque et vient finalement rencontrer mon front, j'ai la tête qui bourdonne, j'aurai jamais dû m'enfiler ces quelques verres. Un peu plus de onze heures...ouai j'ai dû pioncer genre une heure et demie tout au plus et je suis censé retrouver Gabriel pour déjeuner...est-ce que c'est encore d'actualité en réalité ? J'en ai pas la moindre idée. Probablement pas. Je hausse machinalement une épaule. Peu importe, de toute façon je crève la dalle et j'ai clairement besoin d'avaler quelque chose de consistant. Je finis par me dresser sur mes pieds et constate que mon salon est dans un état bien pire encore que je ne l'avais cru, maintenant que j'ai pris un peu de hauteur, ouai ba je jouerais les fées du logis plus tard ou mieux je ferais venir une abuelita là qui fait ca pour quelques dollars. L'immigration avait parfois du bon finalement.

Ok direction la cuisine, j'enquille environ six mille litres de flottes avant de me diriger vers ma douche, histoire d'essayer de faire disparaître toutes traces des dernières heures. J'y retrouve grossièrement jeté sur le sol, les vêtements que je portais à l'entrepôt et que je vais m'empresser de cramer dès que je serais revenu. Excepté mon cuir évidemment.....Je le ramasse et le secoue, regardant la poussière et les cendres s'envolées dans un nuage presque invisible autour de moi. Je préfère ne pas penser à ce que potentiellement s'y est mélangé, je le fais quand même bien évidemment l'espace de quelques secondes avant de chasser avec force cette idée répugnante. Ma mâchoire se serre et je jette mon cuir dans l'évier de la salle de bain, avant d'attraper une éponge et de le frotter avec autant de vigueur qu'il m'en reste, à savoir pas beaucoup, c'est sans doute pourquoi ca prend un certain moment et que je finis par abandonner lorsque néanmoins le plus gros est fait, pour me glisser sous la douche, histoire de finir de vraiment me sortir de cette espèce de putain de brouillard duquel je semble pas capable de m'extirper. J'ai l'impression que ces dernières vingt-quatre heures n'ont pas de sens, qu'elles n'existent pas, mais que pourtant elles ne semblent pas vouloir se terminer. Alors que l'eau ruissèle sur son visage, des flashs ne peuvent s'empêcher de venir marquer ma mémoire, ceux de mes frères dont les visages se tordent sous le spectacle abominable auquel ils ont été confrontés, celle de Caleb et de la fumée noirâtre que les roues de nos propres engins ont laissés derrière eux, la colère et l'alcool qui m'ont poussé à saccager mon propre salon, ce besoin d'oublier qui m'a envoyé frapper à la seule porte que j'aurai dû laisser fermer...je rouvre les yeux et vient débarrasser mon visage du surplus de flotte qui s'y est déversé. Bordel de merde.

Je m’habille rapidement, jean sweatshirt à capuche et mon cuir par dessus. J’ai pas envie de faire d’effort, je suis crevé, j’ai une tête de déterré et j’ai la dalle. J’avale deux aspirines avant de partir, histoire de pas laisser le tintement qui vient gêner mes pensées, prendre plus d’ampleur et je me casse, direction l’endroit habituel, un petit diner du West-side. Le déjeuner se passe sans encombre, c’est un peu chelou, l’ambiance est évidemment pas au beau fixe et on se retrouve plus à faire du small talk qu’autre chose, mais le côté un peu banale de la chose fait du bien, ca me remet un peu sur les rails et le fait d’avaler quelque chose terminait définitivement de me remettre les idées en place. Lorsque mon ancien mentor reprend la route, je décide de repasser chez moi, de toute façon je peux pas décemment me présenter au crash fringué comme ça et oui ok, c’est qu’une putain d’excuse parce que j’ai toujours des fringues de rechange là-bas, mais peu importe, c’est direction ma baraque que je me rend. et dieu sait que j’ai de l’ordre à remettre dans le carnage que j’ai dressé durant la nuit et ca me prend un sacré bout de temps pour être honnête, ca tombe bien j’en ai un paquet devant moi. Lorsque le salon a retrouver une allure habituelle je me laisse tomber dans le canapé et je pousse un soupir, j'essaye de ne pas penser à Caleb, d'éloigner le club de mon esprit aussi longtemps que je peux, parce que je sais que c'est qu'une histoire d'heure avant que toute cette merde de nous reviennent de nouveau en plein gueule avec toutes les conséquences que ca implique. Le problème avec cette technique c'est que mes pensées n'ont pas d'autre endroit vers lequel se diriger que vers ce qui s'est passé ce matin. Ce que je ne fais JA-MAIS ça va sans dire. En même temps je suis pas venu avec des promesses ou quoi, j'ai même pas ouvert ma gueule, elle aurait très bien pu dire non et c'était terminé, mais elle l'avait pas fait alors est-ce que c'était vraiment juste de me faire ensuite passer pour le connard ? Probablement. Pff j'en sais rien je suis pas une gonzesse après tout...

***

J'avais fini par me persuader que je m'en cognais et que ca avait pas d'importance, ce qui en soit est vrai surtout si on tient la comparaison entre ça et mes affaires personnelles et c'est donc un peu plus serein que j'avais fini par me rendre dans mon établissement.
Tout est encore fermé et je salut les membres de mon personnel qui sont déjà là et mette tout en place pour ce soir, puis c'est finalement et comme d'habitude dans mon bureau que je vais m'enfermer. On se refais pas. Curieusement je ressens encore le besoin d'un remontant, un verre en appel un autre c'est comme ça que ça marche et c'est bien pour ça (entre autre) que j'évite de boire, mais là ça me dérange quand même sévère, j'ai l'impression que rien ne pourra me détendre suffisamment...Le temps s'écoulent et je me plonge dans la putain de paperasse, en temps normal je préfère faire ça la journée, je suis pas forcément super productif quand le club est ouvert, y a toujours quelqu'un pour venir frapper à la porte (la plupart du temps Camila puisque tout le monde passe généralement par elle pour me demander quoi que ce soit.) enfin c'est pas comme si je pouvais me permettre de prendre du retard ou de passer à côté de quoi que ce soit, surtout pas maintenant...maintenant que le club allait sans doute avoir encore plus besoin de thune que jamais. L'heure vient d'aller faire mon tour, de gratifier quelques clients et de vérifier que tout tourne exactement comme je l'entends, cette heure est souvent déterminée par le moment où j'en ai passablement marre de rester enfermer avec ma pile de papiers et on y est là, maintenant, du coup je cherche pas midi à quatorze heures et descend l'escalier qui me mène pas très loin de la scène centrale. Je croise Judith presque immédiatement (évidemment) et elle m'évite copieusement. * insérer ici un lever d'épaule je m'en foutiste* au moins elle me fait pas une scène de ménage, c'est plutôt positif. Je croise quelques habitués et me rend vers mes clients préférés à savoir les portefeuilles comme j'aime à les appeler avec moi-même. Wagner est là d'ailleurs, c'est le genre de client qu'on aime bien, généreux, discret et blindé et jusqu'ici aucune des filles n'était venues s'en plaindre alors bon...j'échange trois mots avec lui et il me demande si il est possible que je lui assigne une serveuse en particulier...je vous le donne dans le mille...

« Hey ! Je m'approche de Judith et elle ne prend pas la peine de lever les yeux vers moi et se concentre sur les verres qu'elle dépose sur son plateau. Tu peux aller en zone VIP, j'ai un client qui veut que tu le serve. Distingué, grisonnant, au fond sur la gauche, tu l'as déjà vue je pense. Elle acquiesce sans cérémonie et me plante là pour s'exécuter et je dois avouer que ça m'énerve un peu. Je me dirige vers le comptoir et fait signe au barman de me servir un verre et encore une fois je résiste pour pas foncer droit sur le scotch. Judith revient et commande un bourbon de qualité. Je me penche vers elle et son collègue derrière le bar pour leur indiquer que le premier est cadeau de la maison, mais bien sûr encore une fois elle me snobe, je laisse échapper un tic de langue qui sous le bruit assourdissant de la musique ne saurait pas forcément se faire entendre. Tant mieux j'imagine. - Bien, patron. » Balance-t-elle avant de tourner les talons. Ouai bon okay le déni ca marche visiblement pas, il semblerait que mademoiselle Williams ait besoin de sa foutue conversation post-coïtales.

***

Un regard par les grandes vitres qui mène sur la salle principale me laisse apercevoir que Judith est encore là et s'acquitte du ménage, un peu plus loin le barman fait de même sur son poste de travail et il me semble qu'une autre serveuse doit pas être très loin, si on veut tenir le compte. Je me retourne, les mains reposants sur le bas de mon dos. « Merci Cami' je sais que t'avais pas prévue de rester, mais fallait vraiment que ca soit réglé là pour que ça soit envoyé demain ! C'était le coup de fil sympa d'après minuit ! Je plaisante, mais je sais que c'est relou et que comme c'est une bonne pâte qui aime que son travail soit impec, elle dit rarement non aux heures supplémentaires outrancières que je lui fais faire. Elle m'adresse un sourire et secoue sa main rapidement dans l'air. - Nan t'inquiète pas, puis bon j'ai l'habitude avec toi ! Mes sourcils se froncent et j'enchaîne avec un sourire et un signe de tête à la négative. - Ba voyons ! Bon allée tire toi avant que je te trouve autre chose à faire. Elle laisse échapper un rire léger et lève ses mains devant elle. - Ouhla non je suis déjà plus là ! A demain Max ! Elle se retourne pas et alors qu’elle à la main sur la poignée de la porte ma bouche s’ouvre sans que je prenne plus le temps de la réflexion. – Tu m’envoie Judith au passage steuplait ! Son regard croise le mien et elle m’adresse un sourire. – Yep ca marche. Je suis partiiiiie. » Je l'entends finir sa phrase dans l'écho du couloir et ça me fait marrer, je sais franchement pas ce que je ferais sans elle qui m'assiste depuis quasiment mes débuts aux rênes du Crash. Je retourne à mon bureau, sépare les papiers dont on vient de s'occuper pour les foutre dans des enveloppes et m'applique à finir de remplir les parties qui m'incombent. C'est encore ce que je suis en train de faire lorsque que quelques coups retentissent à ma porte, je lève la tête et intime à ma serveuse d'entrer (oui parce que j'attends personne d'autre en fait.) Ce qu'elle fait avant de se planter devant moi. « J'finissais d'ranger, désolée pour l'attente. Tu voulais quelque chose ? Je laisse retomber mon stylo sur la pile de papiers noircis et m'adosse un peu plus contre l'assise de mon fauteuil de ministre. - Pas de soucis!...Ouai. Putain est-ce que je suis vraiment en train de faire ça là ? On dirais bien asshole me répond la petite voix dans ma tête. Hum Je glisse une main sur mon front rapidement et vient planter mon regard dans le sien, j'avais eu le temps de réfléchir au comportement le plus judicieux à adopter et ca me paraissait quand même être celui)là au final. Par rapport à ce matin. Je voulais que les choses soient claires. C'était une connerie de venir chez toi alors que j'étais pas dans mon état, comment dire...normal. Je me racle la gorge de façon mécanique. Mais je veux pas que tu penses que je t'ai pris pour une pute Judith. C'est pas le cas ! C'était juste une erreur de jugement de ma part okay. Je pousse un soupir. Bordel c'est vraiment pas mon truc les grands sentiments. Je pensait qu'on avait la même chose en tête...je me suis trompé et je suis désolé. »
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyLun 14 Mai - 14:00



TALKING BODY

baby we both know
that the nights were mainly made for saying
things that you can't say tomorrow day

do i wanna know ?

« Pas de soucis !... Ouais. Je l’observe, tranquille, toujours plantée là alors qu’il se cale au fond de son gigantesque fauteuil en cuir. Dans un autre contexte, un autre moment ça me fait rire. Il a pas spécialement l’air dans son assiette après c’est pas pour autant qu’il est au fond du trou. Peut-être qu’il supporte pas l’alcool qu’il ne boit que très rarement, voir pas du tout de ce que j’en sais. Je me dis qu’il a du bien se passer quelque chose mais après tout j’suis pas psy donc à voir, après je suis pas complètement conne non plus.
— Hum. Je hausse un sourcil, l’observe perplexe. Bon alors il va le cracher son bonbon ou il va continuer à s’étouffer avec ? J’ai pas les premiers secours moi, Max, va falloir faire quelque chose. Bon c’est pas comme si j’avais quelque chose d’important à faire d’autre que rejoindre mon lit mais bon…  Par rapport à ce matin. Je voulais que les choses soient claires. C'était une connerie de venir chez toi alors que j'étais pas dans mon état, comment dire...normal. Évidemment. Je ne relève rien, encore, il se racle la gorge, je ne peux pas m’empêcher de me sentir piquée même si j’apprécie l’attitude de vouloir mettre les choses au clair. Après tout, je vais pas me plaindre de ça, c’est tout juste ce que je demandais, mais… mais je me sens quand même vexée sans vraiment savoir pourquoi et j’essaie juste de garder un visage impassible alors que je sais, je sais que la contrariété qui s’était évaporée pendant mon service se refait sentir. Celle que je traine depuis qu’il a ouvert la bouche, assis sur le bord de mon lit. Mais je veux pas que tu penses que je t'ai pris pour une pute Judith. C'est pas le cas ! C'était juste une erreur de jugement de ma part okay. Je suis une erreur de jugement, nice. Bon c’est pas ce qu’il veut dire je saiiiis, mais… je lutte contre ma mauvaise foi, vraiment, c’est pas une blague. Parce que tout ce que j’ai envie de faire c’est prendre mes affaires, lui coller une insulte au visage et me barrer. Je sais comment je fonctionne, c’est comme ça que je me défends. Je sais aussi ce que ça veut dire, je suis consciente de mon mécanisme : ça m’a blessé, plus que je ne le voudrais visiblement et j’ai pas envie qu’il le voit, ni le comprenne, ni moi-même me le faire comprendre alors j’ai tendance à réagir violemment. Ça fout les gens en rogne, les éloigne et m’évite d’avoir à m’expliquer. Mais je lutte et la boucle, me contente de triturer la peau de ma main sous mon manteau parce que je suis mal à l’aise. Je pensais qu'on avait la même chose en tête...je me suis trompé et je suis désolé. »

Je retiens un soupir, laisse tomber mon regard sur le sol. Non clairement, je suis loin d’être à l’aise, mes yeux s’ouvrent, un peu désabusée, et je m’efforce de fermer ma gueule pour ne pas réagir sur le moment trop impulsivement. Ce serait con alors qu’il me présente des excuses, platement, c’est pas un truc auquel il m’a pas forcément habitué. Donc j’apprécie le geste, en tout cas j’essaie.

« Hum… À mon tour d’afficher mon malaise, yeah ! Ok, bon, on va commencer par dire que j’apprécie que tu veuilles mettre les choses au clair. Je redresse mon regard, reviens le planter dans le sien. Après y’a un truc sur lequel tu te plantes, c’est pas question de pas être sur la même longueur d’onde. C’est pas le one-time mon problème. C’est l’attitude. Je vais pas te casser les couilles longtemps, pas te faire de speech, je veux juste être au clair sur ce qui m’a posé problème, pas tout mélanger. Je pousse un soupir, ok c’est mon truc habituellement de blablater tout ça, j’ai demandé à ce que ce soit au clair donc ça me convient mais je suis étrangement pas dans mon élément. Pas autant d’assurance que d’habitude, quoi. C’est juste… ok erreur de jugement, mais… pourquoi ? T’as bu, t’étais même pas entièrement sapé, clairement pas dans ton état normal, c’est sur, j’imagine qu’il s’est passé quelque chose… mais pourquoi être venu me voir moi ? »

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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyVen 18 Mai - 3:13




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Elle reste silencieuse tout du long, je suis pas sûr que ça soit vraiment une bonne chose, mais je crache pourtant ce que j'ai à dire et elle s'en rend probablement pas compte, mais elle assiste là à un putain de miracle. J'exagère pas, c'est bien une première venant de moi, je suis pas du genre à faire dans le social avec les nanas sur qui je passe, mais c'est le prix à payer j'imagine pour avoir enfreint comme un couillon ma propre putain de règle. Oui parce que c'est là, le fond du truc je pense, c'est la conclusion à laquelle je suis arrivé en y réfléchissant sur le tas aujourd'hui en tout cas. C'est mon employée, qui plus est je l'apprécie je dois bien le reconnaitre et ça malgré ou à cause (qui sait) de son putain de caractère de madame je sais tout/ j'ai raison/ je vous emmerde. Bref de toute façon si je veux pas voir cette faiblesse d'un soir impacté ce qui se passe entre ces murs, faut bien qu'au moins les choses soient claires et actées.

Alors que je finis par me taire et reporte mon regard sur le sien qui préfère apparemment contempler le sol que mon adorable tête, je me rends compte que ça risque d'être un peu plus compliqué que je l'avais imaginé, parce que oui dans ma tête ça donnait un truc du genre : désolé my bad- oh c'est pas grave Max c'était grandiose quand même - sourire de coq - Ouai je sais - fin de l'histoire. Bon okay j'abuse un peu je savais qu'elle allait faire sa tête des mauvais jours parce que j'ai bien vu pendant son service qu'elle était vénère malgré les copieux sourires qu'elle a servi à mes clients. Oui j'observe c'est mon taf.

Elle finit par laisser échapper une exclamation un peu hésitante et je me redresse un peu, ne sachant pas du tout au final (mais alors PAS du tout) a quoi m'attendre. "Ok bon, on va commencer par dire que j'apprécie que tu veuilles mettre les choses au clair. Ouai ba j'espère bien princesse parce que t'es une privilégié dans ton genre et que bon ca a le mérite d'être dit quand même. Je suis peut-être pas le mec le plus porte sur l'idée d'être dans une relation et ok je respecte pas toujours les gonz que je déglingue, mais en l'occurrence si y a bien une chose qu'au fond je sais c'est que j'avais pas du tout l'intention de lui laisser penser que je la respecte pas parce que c'est pas le cas, sinon je lui aurait pas filé autant de mon temps quand elle en avait besoin. Partiellement fautif ou pas.  

Après y’a un truc sur lequel tu te plantes, c’est pas question de pas être sur la même longueur d’onde. C’est pas le one-time mon problème. C’est l’attitude. Je vais pas te casser les couilles longtemps, pas te faire de speech, je veux juste être au clair sur ce qui m’a posé problème, pas tout mélanger. Ça sonne un peu genre à mort comme ça quand même m'enfin ok j'écoute. ÉVidemment je m'arrête un peu sur « l'attitude » comme elle dit, parce que bon je sais pas comment ce passe ses plans cul habituellement, mais chez moi ca implique pas de faire la conversation ou de donner l'illusion que c'est plus que ce que c'est...et quoi ? Je saurais pas me rappeler exactement de ce que je lui ai dit, ce qui ne m'aide pas forcément c'est clair, mais de ce que sache c'était pas non plus la mort, je me suis pas essuyé les pieds sur elle non plus. Je sais que mon départ ne c'est pas fait dans la joie et la bonne humeur et je sais qu'elle s'est braquée et énérvée, mais franchement pour moi c'était parce qu'elle y avait vu autre chose, du coup je dois bien dire que ça me laisse perplexe. Mes sourcils se froncent au rythme de ma réflexion et si j'ai bien envie de répondre, je lui laisse le loisir de terminer, tout comme elle a eu la décence de le faire pour moi, mais pour sûr, il est évident que je vais avoir besoin d'un peu plus de détails sur le vrai problème dans mon attitude. C’est juste… ok erreur de jugement, mais… pourquoi ? Comment ça pourquoi ? Je m'avance vers le plat de mon bureau sur lequel je viens appuyer mes avant-bras et légèrement penché sur le bois, je m'apprête à lui retourner la question. Pourquoi quoi ? Pourquoi je l'ai sauté ? Pourquoi c'est une erreur ? Le chemin qui se fait dans mon esprit n'est pas assez rapide et la suite sort de la bouche de ma serveuse plutôt que de la mienne. T’as bu, t’étais même pas entièrement sapé, clairement pas dans ton état normal, c’est sur, j’imagine qu’il s’est passé quelque chose… mais pourquoi être venu me voir moi ? » C'est la question que je me pose franchement, je suis pas sûr d'avoir une véritable raison, quelque chose de logique à lui donner, parce que la vérité c'est que c'était pas réfléchi, je suis allé chez elle parce que ça m'a semblé évident à ce moment-là j'imagine, parce que dans le brouillard de whisky dans lequel je me trouvais ça a dû me sembler être l'idée du siècle, j'en sais rien pourquoi elle. Elle se tait laisse cette dernière question en suspens et il me faut bien y répondre alors je laisse échapper un claquement de langue et plante mon regard dans le sien. - Je vais prendre les choses dans l'ordre si tu veux bien. Tu parles de mon attitude, mais je crois pas qu'y ai de quoi en faire toute une histoire, jt'ai dit que je devais me tirer, jt'ai remercié pour le moment qu'on a passé ensemble et j'ai tâcher de pas te laisser penser que c'était plus que ce que c'est...c'est ça le problème ? Éclaire moi nan vraiment c'est quoi au juste le soucis, si on est sur la même longueur d'onde ?  Ça m'agace je dois bien le dire, parce que j'ai l'impression au final que la sauter c'était bien le dernier truc à faire alors que merde ca va c'est que du cul, qui plus est si je ne m'abuse c'était pas la partie de jambe en l'air la plus chiante du monde... Quant au reste, j'ai pas envie d'en parler, comme jt'ai dit j'ai passé une sale nuit et j'avais juste besoin.... Je pousse un soupir parce que de sales images me reviennent en tête, parce que j'ai beau avoir vu de sale truc dans ma vie, celle-là est vraiment la plus insoutenable à laquelle il m'ait été donné d'assister et parce que j'arrive pas à intégrer le fait que Caleb est mort. J'ai pas envie d'y penser, j'ai pas envie de donner une réalité a une horreur pareil. Je mets quelques secondes avant de m'apercevoir que je me suis tut en plein milieu de ma phrase, que je me suis laissé alpagué par les flashs dégueulasse qui ne cessent de revenir et qui me font osciller entre une colère noire et une profonde tristesse. Je me racle la gorge, essaye de reprendre constance et putain j'ai juste pas envie de dealer avec des explications, j'ai pas envie de me poser plus de questions. J'en sais rien ok Judith ! je sais pas pourquoi je suis venue chez toi. J'avais trois grammes dans chaque bras, mon fil de pensés est pas le plus clair du monde, j'imagine que j'avais besoin de réconfort, que j'avais besoin d'autre chose et que je t'aime bien. Ça te va comme raison ? Je t'ai forcé à rien, t'a même pas essayé de me repousser...alors pourquoi ça a autant d'importance ? »
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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyVen 18 Mai - 13:16



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« Je vais prendre les choses dans l'ordre si tu veux bien. Tu parles de mon attitude, mais je crois pas qu'y ai de quoi en faire toute une histoire, jt'ai dit que je devais me tirer, jt'ai remercié pour le moment qu'on a passé ensemble et j'ai tâcher de pas te laisser penser que c'était plus que ce que c'est...c'est ça le problème ? Éclaire moi nan vraiment c'est quoi au juste le soucis, si on est sur la même longueur d'onde ?
— Tu m’as… j’te demande pardon ? »

Je me sentais mal à l’aise, là c’est autre chose qui prend place. Je l’observe, me sent me redresser alors qu’il avance avec mauvaise foi dans son argumentaire. Peut-être que j’aurais du me barrer à « désolée de t’avoir baisée puis m’être barré comme un connard » ; ouaip. Visiblement ce genre d’état d’esprit ne dure que quelques secondes et franchement j’ai pris sur moi, j’ai fermé ma gueule, j’aurais pu venir lui claquer n’importe quoi au visage et peu m’importe qu’il ait mon boulot entre les mains. D’ailleurs ce serait salement mal venu de sa part de jouer avec mon travail, mais bon après tout, on est pas chez les bisounours ici je serais énervée mais pas étonnée. Mais qu’il essaie, allons-y aucun problème.
C’est fou comme mon humeur se modifie en un éclair, visiblement j’y suis pas réellement indifférente malgré tout ce que j’essaie de me baratiner depuis ce matin, mais surtout… surtout, enfin c’était si bien parti. Je me doutais que j’aurais pas du jouer à tirer sur la corde mais, merde, j’ai le droit à autre chose que « merci de ton accueil » et « désolé » genre, ok ça efface tout espèce de con ? Donc oui, voilà, mon malaise s’efface et c’est visible à ce stade, sur mon visage, dans la manière dont je me tiens. Cette fois je suis prête à me défendre.

« Quant au reste, j'ai pas envie d'en parler, comme jt'ai dit j'ai passé une sale nuit et j'avais juste besoin....  Je le laisse essayer de s’expliquer on sait jamais peut-être que quelque chose va ressortir de là. Mais tout ce qu’il vient, c’est du silence après un long soupir et son visage qui change de ton progressivement, et c’est pas de l’agacement que j’y lis. Il a l’air, juste l’espace de quelques secondes, profondément bouleversé, à la fois triste et énervé. Mais pas la petite colère du matin quand tu te cognes le pied, cette espèce d’empreinte particulière d’un sentiment pur. Alors j’observe, prends note, jusqu’à ce qu’il se remette en mouvement, se rende compte de son petit moment de vague et reprenne de la contenance. La vérité c’est que, mon putain de caractère ce soir a décidé de faire yo-yo et il a suffit de quelques secondes pour que je redescende en pression. Et ça va finir par m’achever à ce stade, je déteste ça ! J’suis pas venue là pour faire des montagnes russes mais pour prendre une décision et retourner à ma vie qui n’avait aucun incident jusque-là bordel.

« J'en sais rien ok Judith ! je sais pas pourquoi je suis venue chez toi. J'avais trois grammes dans chaque bras, mon fil de pensés est pas le plus clair du monde, j'imagine que j'avais besoin de réconfort, que j'avais besoin d'autre chose et que je t'aime bien. Ça te va comme raison ? Je t'ai forcé à rien, t'a même pas essayé de me repousser...alors pourquoi ça a autant d'importance ?
— J’ai même pas essayé de … ? Non mais dans quel monde on est, bordel de merde. Et bam ! Voilà, l’instant de semi-calme n’aura duré que quelques secondes, cette fois encore. Il me fait passer de la plage pépouze en Cali début printemps au champ de bataille de l’enfer en trois secondes trente centièmes c’est quand même incroyable ! Et c’est le bazar dans mon cerveau parce qu’en plus de ça, il y mêle de la confusion, pour mon petit cerveau fatigué en tout cas parce que finalement quand il s’énerve on y voit un peu clair dans son truc, c’est effectivement une réponse, pas à laquelle je m’attendais mais c’est une réponse ! Mais j’entends ce qu’il dit et, ça arrange pas mon cas… Va vraiment falloir d’arrêter de jouer au con, Max. Je guillemette, « t’as même pas essayer de me repousser », « j’t’ai remerciée pour le moment qu’on a passé ensemble », là, je lâche un petit rire jaune. Parce qu’honnêtement c’est pas drôle. « Merci de ton accueil » en effet c’était brillant, plein de bon sentiments. Fun fact : quand tu sautes une nana et qu’elle fait pas échange de ses services pour de la thune « merci de ton accueil » c’est franchement pas la meilleur line de l’année. D’ailleurs, parce que j’ai bien conscience que t’as peut-être l’impression que je te parle comme à un con là : du coup ça te fais quoi ? Parce que le petit speech du, « tu veux que j’te dise quoi t’es conne tu sais pas ce que c’est un coup d’une nuit ? », la prochaine fois tu le gardes pour les connasses qui trainent dans votre truc. Merci. Je m’agite, nourri ma propre colère, d’ailleurs je me suis débarrassée de mon manteau au milieu de mon laïus, me suis rapprochée de son bureau. Et tant pis s’il voit que ça m’a blessé, je pourrais lui faire une dissert là déjà, qu’il s’estime heureux que j’lui fasse courte. J’ai voulu la jouer cool, mais tu peux pas faire tout c’que tu veux sans assumer les conséquences il me semble et un minimum de politesse c’est le b-a-ba syndical, « monsieur j’ai dix milles règles super strictes ». Et mets pas ça sur l’alcool, ça a joué mais le sarcasme condescendant de ce matin, je suis la preuve humaine que y’a pas besoin d’être bourré pour en jouer. Je pousse un soupir. Depuis tout à l’heure, je ne crie pas, j’ai haussé le ton certes mais je me contente de cracher ce que j’ai à lui dire sur un ton certes plus intense et emporté mais sec, et intransigeant. Mais tu t’es excusé ! Alors c’est parfait, ça efface tout. Je vais donc pouvoir y aller. Je claque des doigts pour appuyer ce que je raconte. Je reste silencieuse quelques secondes, récupère mes affaires, serre les dents. Ça me trotte dans la tête et tant qu’on y est de toutes façons, je suis trop énervée pour garder ce que je pense pour moi. Ça a une importance parce que je t’aime bien, d’accord ? Et ça me fait royalement chier. Y’avait d’autres façons de faire, c’est tout. » Je cherche les clefs dans mon sac de manière compulsive, mon regard va du sien à l’intérieur de mon sac, absolument pas concentrée. Je serais pas là à le faire chier s’il m’avait pas prise pour une conne. Y’a rien d’autre à dire là-dessus donc je vais pouvoir me barrer et faire comme si de rien n’était, passer à autre chose comme il dit.

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptySam 19 Mai - 21:41




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Allez ! « Jte demande pardon gnagnagna», ba voyons tu parles d'une réponse avec arguments. Ca commence déjà franchement à me soûler, je me demande si ça sert vraiment à quelque chose de parler, elle a l'air de s'être fait son petit manège dans sa tête et de toute évidence elle a pas envie de chercher plus loin. Caractère de merde ! Entre son attitude, les restes de la nuit (et je parle pas que de l'alcool) et la petite voix relou de Gab dans ma tête, c'est un putain de feu d'artifice là. Je finit quand même ma petite explication parce que comme ça au moins on pourra pas dire que j'ai pas au moins essayé de jouer les plus intelligents, mais vu sa posture et l'air renfrogné sur son visage je donne pas cher de la suite. Je contrôle mon ton autant que je peux, essaye de pas laisser trop transparaître mon agacement, même si j'imagine qu'il est quand même visible et que de toute façon elle cherche le moindre truc pour justifier que je suis un connard et qu'elle est une putain de victime de quoi on sait pas...ma bite sans doute !

« Faudra la virer sinan mais vous pouvez faire les adultes aussi si elle est pas trop conne. » C'était franchement pas mon idée, ca l'est toujours pas parce que pour le coup ce serait vraiment un truc de gros con qui assume pas ses conneries, mais en même temps si on arrive pas à au moins régler un minimum le truc, ça risque d'être compliqué, je connais l'engin maintenant et ca ne pourra que forcement impacter notre relation professionnelle. Les mots s'échappent de ma bouche, mon jugement obscurcit sans doute par les images putrides qui flash sans arrêt depuis vingt-quatre heures et bouffe ma raison et ma force de faire quoi que ce soit. Je sais pas pourquoi je lui dis que je l'aime bien. Peut-être parce que c'est le cas, peut-être que c'est...comment il a formulé ça déjà ? Mon inconscient qui me fout une bonne grosse torgnole dans la gueule ! Ça me soule. Mon inconscient peut bien aller se faire foutre. De toute façon c'est dit maintenant et je finis par lui demander pourquoi c'est si important ? Pourquoi ça peut pas juste être simple, rester de la baise et basta ? Ça me semble pourtant pas si compliqué.  « J’ai même pas essayé de … ? Non mais dans quel monde on est, bordel de merde. Ok forcément j’ai encore dit quelque chose qui fallait pas. Je roule des yeux parce que c’est n’importe quoi, ca ne sert visiblement à rien du tout, je perds mon temps et mon énergie dans un putain de vide intersidérale. Va vraiment falloir d’arrêter de jouer au con, Max. Ba vas-y Judith commence, je te suis ! Non parce qu'elle devrait peut-être faire le point sur sa façon de se comporter aussi, c'est quoi ce plan de drama queen là ? Je sais qu'elle a tendance à en faire des caisses et à parfois jouer avec les extrêmes, mais c'est rarement de ce genre-là, pas qu'il m'ait été donné de voir en tout cas. J'ai donc obviously droit à des citations, guillemets invisibles à l'appuie et je vois toujours pas où est le problème, elle préfère franchement que je la traite comme une pute ? Faut que je lui balance deux-trois billets en essuyant ma queue sur sa tronche avant de partir ? je commence sérieusement à voir rouge et ça me démange de lui dire de prendre la porte et d'aller se faire foutre, quoi que là encore je sais pas si ça rendrait service au pauvre con qu'elle trouverait pour ça. Fun fact : quand tu sautes une nana et qu’elle fait pas échange de ses services pour de la thune « merci de ton accueil » c’est franchement pas la meilleur line de l’année. D’ailleurs, parce que j’ai bien conscience que t’as peut-être l’impression que je te parle comme à un con là : du coup ça te fais quoi ? Parce que le petit speech du, « tu veux que j’te dise quoi t’es conne tu sais pas ce que c’est un coup d’une nuit ? », la prochaine fois tu le gardes pour les connasses qui trainent dans votre truc. Merci. Je dis rien parce qu'enfin je commence à y voir un chouia plus clair, c'est pas la grande révélation non plus attention, mais je commence à voir où elle place le problème et je trouve ca un peu poussé honnêtement, elle joue sur les mots, ok le jte remercie de ton accueil c'était pas la formulation la plus classe du monde, mais bon c'est pas compliqué de comprendre l'intention surtout quand ça sort de la bouche de quelqu'un qui est même pas sûr de se rappeler où il habite à ce moment-là non ? Je réfléchis, difficilement parce que j'ai même pas deux heures de sommeil au compteur et que ma putain de vie a pris un tournant considérable cette nuit et que pour la première fois, je sais pas comment le gérer. Je sais pas combien de temps je pourrais rester dans cet entre deux qui est clairement alimenté par une espèce de déni de merde, mais je sais que ce sera pas longtemps et là ? C'est le flou sur ce qui risque de se passer. Je passe à côté d'une partie de son blabla, c'est sans doute pas plus mal, j'imagine que c'est de toute façon forcément quelque chose qui alimenterait cette putain de feu qui monte dans ma poitrine et me brûle presque la gorge. Mais tu t’es excusé ! Alors c’est parfait, ça efface tout. Je vais donc pouvoir y aller. MAIS PUTAIN DONNEZ LUI UNE MÉDAILLE DE LA CASSE COUILLE DE COMPET ! Je pousse un soupir et me lève brusquement, ça y est c'est bon j'arrête de la jouer genre je suis posé et tranquille et je me contiens. Finit, terminé. Elle veut pas comprendre gentiment bien, je vais lui expliquer autrement. J'ai pas fait un pas dans sa direction qu'elle ouvre de nouveau la bouche. Ça a une importance parce que je t’aime bien, d’accord ? Et ça me fait royalement chier. Y’avait d’autres façons de faire, c’est tout. » Je perds un chouia de mon élan pourri et dévastateur qui aurait potentiellement pu l'attraper et la coller derrière la porte en mode allez salut ! Je me stoppe, expire bruyamment et vient coller mon regard, pas franchement super sympa sur elle. « PUTAIN mais t'as pas bientôt finie de chercher la merde là où y en a pas Judith ? Ok j'ai peut-être pas bien choisi mes mots, mais merde déjà le simple fait que j'ai fait la démarche d'en aligner trois pour être sûr qu'y avais pas de putain de malentendu alors que j'étais dans un état pourri c'est déjà pas mal tu crois pas ? À aucun moment jt'ai pris pour une pute ou une conne, ça tu l'as fait toute seule dans ta petite tête ! Je dois te le dire comment ? TU. VEUX. QUOI ? Que je te supplie de me pardonner comme une petite merde ? Parce que ca arrivera pas jte le dit direct ! Alors, quoi ? Faut que je m'autooooproclaaame et j'écarte les bras en grand dans un geste théâtrale au moins aussi dramatique que ce qu'elle me sert depuis tout à l'heure. être un connard parce que ça te ferait te sentir mieux ? T'assume pas c'est ça ? Pas de problème ma grande, c'est pas comme si j'allais aller dire à qui veut bien l'entendre que je me suis pointé chez toi parce que j'étais au fond du putain de seau, parce que j'avais besoin de me sortir de ça, de souffler cinq minutes avec quelqu'un qui fait pas partie de....Je souffle. peu importe ! que ça c'est fini en partie de baise. Tu peux redescendre ! Ta petite incartade est bien gardée. Je pousse un grand soupir, porte ma main à mon front et la mâchoire tendue je secoue la tête pire qu'agacé. Ça m'apprendra à défier mes propres règles, c'est exactement pour éviter tout ce bordel que je l'ai décrété dès le départ. Et ouai, ouai y avait surement d'autre façon de faire, tu peux sûrement en trouver mille qui correspondrait à tes attentes, mais c'est comme ça que ça s'est passé et ouai ok peut-être que je me suis trompé en pensant que c'était ce que tu voulais aussi, my bad, mais le drama en quinze tomes c'était pas pour autant nécessaire. Je pause une seconde la tronche en mode soulage intensif. Je pense qu'on a fini et t'inquiète pas de souci on va garder ca en mode pro comme ça le problème est réglé. » Et sur ce, je viens ouvrir la porte et reste planté à côté, de toute façon elle est sur le départ non ? Aller chacun son tour.
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Judith C. Williams

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptySam 19 Mai - 22:36



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something about you makes me wanna do things that i shouldn’t

« PUTAIN mais t'as pas bientôt finie de chercher la merde là où y en a pas Judith ? J’affiche un air outré et reste là, je croise les bras, mes affaires dans les mains et l’observe s’énerver. Il s’est enfin levé et bordel de merde, ENFIN IL S’EXPRIME ! Marie, Jésus et freakin’ Joseph il est enfin un minimum honnête, ou en tout cas je prends ça davantage pour de l’honnêteté. Même si en toute franchise ce qu’il me dit me fait pas plaisir le moins du monde et j’ai déjà la main qui démange depuis quelques longues secondes. TU. VEUX. QUOI ? Que je te supplie de me pardonner comme une petite merde ? Parce que ca arrivera pas jte le dis direct ! Alors, quoi ? J’ai envie de lui hurler que j’en sais rien, ça recommence à me mettre mal à l’aise, je serre les dents et encaisse ce qu’il me balance à la gueule.
— Faut que je m'autooooproclaaame, il fait la putain de drama queen, je vais lui envoyer mon sac à main dans la gueule ça va le faire redescendre de son piédestal.Être un connard parce que ça te ferait te sentir mieux ? T'assume pas c'est ça ? Là, ça me pique, très fort. Je sens que mon visage se transforme petit à petit, que les traits se tirent, ma colère semble se refroidir alors que je reste là, quasi immobile excepté ma jambe qui fait des petits bonds répétés. Pas de problème ma grande, c'est pas comme si j'allais aller dire à qui veut bien l'entendre que je me suis pointé chez toi parce que j'étais au fond du putain de seau, parce que j'avais besoin de me sortir de ça, de souffler cinq minutes avec quelqu'un qui fait pas partie de.... peu importe ! que ça c'est fini en partie de baise. Tu peux redescendre ! Ta petite incartade est bien gardée. »

Je l’observe se mouvoir, s’avancer, s’arrêter, passer une main sur son front puis sur sa mâchoire. Tout ce que je vois là, au-delà de ma colère c’est qu’il a l’air paumé. Et moi aussi, d’un coup, je comprends que je le suis aussi parce que putain, je sais pas ce que je veux ! Sa question est foutrement pertinente ! Qu’est-ce que je veux ! J’en ai aucune foutue idée ! Et ça me met hors de moi, ça me rend dingue, contre lui et contre moi-même de pas savoir réagir « comme il faut » si tenté qu’il y ait une putain de manière standard de réagir après ça. J’ai été conne, c’est tout, je savais qu’il m’intéressait quelque part, Natalia a finit par m’ouvrir les yeux et comme une espèce de… de… grognasse, j’suis tombée dans le panneau ce matin et maintenant je sais plus quoi faire. Ça m’énerve. Je me mords la joue, le suis du regard, les sourcils froncés, la colère qui envoie des éclairs à travers les yeux. Je me sens juste trop conne. A quoi est-ce que je m’attendais ?

« Et ouai, ouai y avait surement d'autre façon de faire, tu peux sûrement en trouver mille qui correspondrait à tes attentes, mais c'est comme ça que ça s'est passé et ouai ok peut-être que je me suis trompé en pensant que c'était ce que tu voulais aussi, my bad, mais le drama en quinze tomes c'était pas pour autant nécessaire. Il pause, puis : Je pense qu'on a fini et t'inquiète pas de souci on va garder ca en mode pro comme ça le problème est réglé. » Et il s’éloigne, mon regard posé sur lui, puis vient ouvrir la porte pour m’indiquer de partir, garde la poignée dans la main, reste à planté comme un con. Je ne bouge pas pour l’instant, je l’observe, serre les poings à m’en blanchir les phalanges. Ma colère est redescendue d’un cran de manière tout à fait brutale, maintenant je me sens plus perdue qu’autre chose. Je suis tendue, certes, contrariée c’est certain. Mais surtout… surtout, je me sens extrêmement têtue. Je suis convaincue qu’il y a autre chose. Il est venu chercher du réconfort chez moi, est-ce que c’est moi qui suis complètement tarée d’imaginer quelque chose ou… ? J’en sais rien. J’en sais foutrement rien et je retourne le problème de longues secondes, complètement silencieuse, le regard braqué dans le sien tout ce temps.

Je finis par me redresser et m’approcher, enfin, sans aucune idée de ce que je dois faire maintenant. Je laisse… je sais pas, pilote automatique. Je me plante devant lui, pose ma main sur la poignée et lui retire sèchement la tenue de la porte de la main pour la fermer sans cacher la violence de ma colère avec ça. Je soutiens son regard. « Parce que je faisais pas partie de quoi ? Hein ? Tu veux bien m’le dire ? T’es venu chercher du réconfort chez moi, t’avais besoin de souffler, ok,… Pourquoi pas une de vos poules, qui t’aurais pas posé de questions ? Je lève une main comme pour signifier le groupe de nanas dont je parle. Me dis pas que tu savais pas un minimum comment je suis, Max, te fous pas de ma gueule ou ouvre les yeux. Alors qu’est-ce qu’il y a ? Je lève une main pose un doigt sur son épaule et le repousse. Tu veux la vérité ? Ok. T’as peut-être tes petites règles à la con, mais moi aussi et pour des raisons très précises mais ce matin j’t’ai laissé me convaincre de passer au-dessus sans réfléchir trois putains de secondes. Et voilà, c’est exactement pour ce qui est en train de se passer que j’avais posé des foutues limites, je pensais que c’était ce que je voulais sur le moment et que j’étais capable de gérer les conséquences mais hey ! Regarde ! La vérité c’est que j’en ai aucune foutue idée de c’que je veux et que c’est comme ça que je réagis. Avec du drama en quinze tonnes comme tu dis. Je dégage mon doigt de son épaule alors que jusque-là j’appuyais par intermittence au rythme de mes phrases. Et ton comportement m’aide pas à y voir plus clair, au-delà de tes « problèmes de formulation », d’accord ? Si j’voulais que ça arrive je voulais pas que ce soit une incartade. Voila, la vérité ! Est-ce que t’as quelque chose à ajouter ? » Ou je peux aller m’enterrer dans le sable quelque part ?

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Maximilian Warham

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MessageSujet: Re: Talking body Ft Judith   Talking body Ft Judith EmptyLun 21 Mai - 17:19




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Elle reste planté là et ça me rend dingue, je crois qu'on a fait le tour et ma patience à franchement des limites. Je suis déjà pas le mec le plus constant du monde, mais là aujourd'hui ? Après tout ça ? J'ai juste l'impression d'être une putain de bombe à retardement et peut-être qu'elle ne l'a pas encore saisie, mais elle ferait mieux de se tirer pendant que les choses sont encore partiellement contrôlées et que la situation n'a pas encore atteint le point de non retour. Son regard rencontre le mien et je le soutien avec un air qui n'a rien de très avenant, ceci étant le dit le sien ne déborde pas d'affection non plus, ptête que ça y est finalement on est sur la même longueur d'onde ah ah. J'ai envie de lui demander si elle a pas compris le message, ca me démange franchement, mais après elle va encore me dire que je la prends pour une conne et clairement on repart pour vingt-minutes et là, là bordel c'est juste pas possible. Finalement et avant que le tic tac dans ma tête ne sonne l'alarme, elle se remet en mouvement et s'approche de moi pour s'y planter droite et revêche. Honnêtement ? Je m'attends à ce qu'elle ouvre encore la bouche pour relancer la machine, aussi lorsqu'elle vient imposer sa main sur la poignée et m'en retire l'appartenance pour la fermer, je me laisse surprendre. Je pousse un soupir ouvert et sonore, je vais vraiment finir par dire quelque chose de déplacé ou par la virer...j'ai pas envie d'en arriver là, mais je suis pas mère Theresa putain ! « Parce que je faisais pas partie de quoi ? Hein ? Tu veux bien m’le dire ? T’es venu chercher du réconfort chez moi, t’avais besoin de souffler, ok,… Pourquoi pas une de vos poules, qui t’aurais pas posé de questions ?  Je reste complètement stoïque les bras croisés contre mon torse POUR-QUOI elle peut pas juste prendre mes putains d’excuses et s’en contenter hein ? pourquoi elle a besoin de détails, qu’est-ce que ça change au juste ? Cette gonzesse me rend dingue franchement. Me dis pas que tu savais pas un minimum comment je suis, Max, te fous pas de ma gueule ou ouvre les yeux. Alors qu’est-ce qu’il y a ? Oui bon oui ok peut-être, en même temps ce serait compliqué de pas savoir, vu comment elle se fait constamment entendre et oui bon c'est aussi ce que j'aime bien chez elle, faut l'admettre, elle est pas du style soporifique dans son genre....Elle vient poser un doigt sur mon épaule et mon regard descend mécaniquement vers le point de contact. Vraiment? Tu veux la vérité ?  gnagnagnagna tu veux la vérité ? Je lève mes sourcils et lui adresse un regard manifeste. CUT THE FUCKING CRAP ! Elle s'est laissée convaincre ? Elle est sérieuse ? Ba putain je lui pensais un peu plus de volonté, parce que clairement j'ai pas eu besoin de faire grand-chose pour la « convaincre ».

Ok. T’as peut-être tes petites règles à la con, mais moi aussi.  Oui bon on est d’accord les règles sortent pas de nulle part, elles sont pas là pour faire jolie et c’est pour ça que je me suis toujours appliqué à les tenir et putain jusque là ca avait été le cas…pas sans mal clairement, mais ca avait fait fonctionner mon bordel.  La vérité c’est que j’en ai aucune foutue idée de c’que je veux et que c’est comme ça que je réagis. Avec du drama en quinze tomes comme tu dis. Son doigt quitte mon épaule alors qu’enfin elle admet que je ne suis pas tout seul dans cette histoire et qu'elle n'est pas une putain de sainte et j'espère qu'avec elle percute que si elle-même sait pas ce qu'elle veut alors elle peut décemment pas espérer de moi que je le sache pour elle. Et ton comportement m’aide pas à y voir plus clair, au-delà de tes « problèmes de formulation », d’accord ? Je laisse mon visage marqué un O ironique, ba tu m'en excuseras, peut-être que si le tien était pas aussi irrationnel aussi...je secoue la tête à la négative ça me gonfle au-delà de ce que je pensais être capable d'encaisser sans ouvrir ma putain de bouche pour cracher ma colère, ce qui est là, juste au bord de mes lèvres, je sens que j'atteint ma limite et que je vais devoir employer les grands moyens et pour limiter les dégâts, le geste qui se prépare est celui de la foutre moi-même dans le couloir derrière cette porte que je m'empresserais de refermer pour enfin en finir avec cette putain de mascarade. J'esquisse un mouvement et à peine est-il entamé qu'il meurt dans l'oeuf alors qu'elle laisse finalement échapper sa vérité, celle qui explique pourquoi elle me casse les couilles comme ca et si finalement j'ai envie de penser que ça me surprend pas (parce qu'elles me veulent toutes) ça me déstabilise de l'entendre le balancer comme ça et maintenant. Est-ce que t’as quelque chose à ajouter ? »

Je reste silencieux, pas franchement parce que je le veux, mais parce que putain je sais pas quoi dire. Dans ma tête ça fait un truc genre humm- euhhh-hummm- ouai-ok-humhum donc rien de très loquace quoi, rien en tout cas que je puisse franchement lui sortir. Je balance ma tête doucement d'avant en arrière, les lèvres pincées et je la vois me regarder en mode répond, dis quelque chose - normal quoi. Quand finalement je me décide à abrégé ses souffrances, je ne sais absolument pas ce qui va se passer ou ce qui va bien pouvoir sortir de ma bouche. «Alors pourquoi tu me casses les couilles ? Si tu veux plus que ça, pour-quoi tu me cherches ? Pourquoi tu me fais regretter ? Je prends une inspiration, relâche un peu mes épaules, mais la colère elle parvient pas encore à se faire la malle. Je gueule pas pour autant, mais mon ton est sans doute un peu brute. Je suis venue te voir toi parce que j'avais pas envie de passer du temps avec une pute. JUSTEMENT ! Parce que j'avais besoin de voir quelqu'un qu'en aurait pas rien à foutre et parce qu'y a un putain de truc entre toi et moi, tu le sais, je le sais ! Puisqu'on a les deux pieds dedans hein de toute façon. Je lui retire ses affaires des mains et fais quelques pas sur le côté et vers mon bureau où je les laisse tomber sans douceur sur la chaise. Je me retourne vers elle, croise les bras...On va pas se mentir, à ce stade j'ai envie de te dire...un silence de quelques secondes plane avant que je ne reprenne. Et je vais être franc avec toi, oui tu me plais, non ça date pas d'hier et oui visiblement ça colle physiquement entre nous. J'exerce un mouvement de la main entre elle et moi avec un air parfaitement entendu. Mais je fais pas dans les relations, c'est comme ça, je fais juste pas. J'hausse les épaules. Si je t'ai induit en erreur sur ca, en m'impliquant avec toi, que ce soit dans ce petit jeu qui dure depuis des lustres ou en essayant de t'aider après ce qui t'est arrivé, je suis désolé, j'en assume la responsabilité et je tâcherais de reprendre un comportement plus pro si c’est ce que tu veux. » Même si clairement ca me ferait gravement chier. Merde !

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