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 {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]

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MessageSujet: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyLun 17 Oct - 21:14

I NEED A FIX, BITTER AND SICK
Daniel & Taylor

 Il est encore tôt quand je mets les pieds au commissariat. Niveau ponctualité, on peut dire que je suis un exemple depuis quelques temps. Il faut dire que ma période probatoire a été difficile à vivre et que j'ai vraiment eu à cœur de prouver qu'on pouvait compter sur moi. Bon, pas pour me lancer des fleurs, mais j'ai toujours été un bon flic, toujours. C'est juste qu'avant, je prenais davantage de libertés. Moins maintenant, c'est tout. Lorsque je passe les portes, je salue mes collègue de mon petit sourire habituel. Amical, je le suis. Moins bourru qu'avant parce que, là encore, il a fallu que je me refasse une place, et le meilleur moyen de le faire était de me remettre en question un maximum. Je suis toujours moi mais j'aime croire qu'il s'agit à présent d'une version améliorée : Daniel Mills 2.0 et elle est pas mal cette version-là. D'ordinaire, les collègues me répondent par un sourire aussi mais ce matin, il est timide le sourire. Le bonjour aussi. Alors, mon sourire, je le perds un peu en allant m'installer à mon bureau. Leurs regards... Quelque chose cloche. Je retire ma veste en cuir, la pose sur le dossier de ma chaise et me saisis du dossier que j'ai laissé la veille au soir. Un rapport à terminer qui pouvait attendre ce matin et comme hier soir, je passais la soirée avec Sav, je ne me suis pas emmerdé à terminer un rapport qui pouvait attendre une journée de plus. Je tente de m'y mettre rapidement mais je sens les regards en coin de certains de mes collègues et ça commence sérieusement à ma gonfler. Je leur jette un regard circulaire, un regard noir.

« Quoi ?! » je finis par presque aboyer.

On me répond un « rien » évasif avant de détourner le regard au moment où mon coéquipier fait son entrée. Lui aussi semble capter les regard de mes autres collègues et quand il s'installe au bureau en face du mien, il me lance un regard interrogatif. Je réponds en haussant les épaules. Il me fixe avec insistance.

« J'ai rien fait, je viens d'arriver, je te jure.
Mills. »

La voix de notre supérieur me fait me tourner vers lui.

« J'ai besoin de vous parler. »

Mon coéquipier écarquille les yeux comme si je venais de lui sortir un immense mensonge.

« Je t'assure que j'ai rien fait. » je lui souffle avant de me redresser et de rejoindre le chef dans son bureau, non sans sentir les regards des autres. Je referme la porte derrière moi.

« Il leur arrive quoi ? » je lui demande en désignant les collègues d'un geste de la main. « Ils me regardent bizarrement, comme s'ils avaient peur de moi. »

Je réalise que c'est bien ça dont il s'agit : d'une certaine peur. Le chef secoue la tête.

« Ils n'ont pas peur de vous. Ils ont peur de votre réaction.
Ma réaction par rapport à quoi ? »

Un silence. A mon tour d'écarquiller les yeux.

« Vous me virez ?
Mills...
Vous pouvez pas me virer. Je suis clean depuis des mois maintenant. Je suis clean.
Je sais Mills, je ne vous vire pas.
Alors qu'est-ce que j'ai fait ?
Rien. Asseyez-vous. »

Je ne bouge pas.

« Pourquoi je devrais m'asseoir si j'ai rien fait ?
Parce que je suis sur le point de faire remonter de sales choses alors asseyez-vous. »

Au moins, ça a le mérite de me calmer tout de suite même si du coup, je ne me sens pas très bien. De quoi il parle là ? Il ne me le dira pas si je ne m'assois pas alors je terminer par m'exécuter, nerveux. Très nerveux. Si nerveux que je tape inconsciemment du pied au sol. Le chef s'assoit en face de moi. Il soupire, se frotte les mains, nerveux lui aussi visiblement. Il déglutis.

« Il faut que je vous parle du meurtrier de votre fils. »

Il prononce à peine les mots que je me ferme. Froid. Ma mâchoire se crispe.

« Eh bien quoi ? »

Agressif je le suis mais il ne semble pas s'en formaliser. Il poursuit.

« Il a assassiné un autre garçon. »

Les mots me coupent le souffle un instant. Je cligne plusieurs fois des yeux pour être certain que je ne suis pas devenu totalement cinglé et que je n'ai pas imaginé ce qu'il vient de me dire.

« Q... Quoi ? » je souffle tout bas.

J'ai du mal entendre.

« Il a assassiné un autre garçon. » il me répète histoire que je saisisse bien l'information.

Les larmes me montent aux yeux.

« Mais com... » Je déglutis à mon tour. « Comment vous le savez ? »

Il soupire.

« C'est arrivé hier soir. Vous étiez déjà parti. »

Et là, il glisse sur son bureau un avis de recherche. Mes yeux se posent sur le visage de cet enfoiré. C'est bien lui sur cette photo en noir et blanc, c'est bien lui. Ma main tremblante s'approche du papier.

« J'ai pensé qu'il valait mieux que je vous le montre plutôt que vous ne le découvriez par vous-même. »

Et il avait raison mais je suis incapable de dire le moindre mot là tant c'est violent, ça me heurte de plein fouet à l'intérieur.

« Comme ça s'est passé dans l'état voisin et qu'ils ont des preuves, ils ont préféré lancer un avis de recherche pour tout le monde soit sur le qui vive puisque... » Il hésite.

Pas moi.

« Puisque c'est un récidiviste. » je dis en relevant mon regard noyé de larmes vers le chef.

Il semble visiblement abattu pour moi.

« Vous allez prendre votre journée. Même plusieurs jours si besoin. Vous n'êtes pas en état de travailler Mills. »

Je hoche la tête. Je vais obéir. C'est ce que j'ai de mieux à faire. Je crois.

« Par contre, ne restez pas seul. Les jours voire semaines à venir vont être difficiles, vous devez être entouré, d'accord ?
Oui...
Mills.
Oui ?
Vous avez déjà traversé l'enfer, vous devez faire attention à vous.
Oui... »

C'est comme un automate que je quitte le bureau. Je sens les regards mais je ne m'en inquiète plus. Je n'adresse pas un mot à mon coéquipier en récupérant ma veste. Je l'entends me dire « courage » parce que les autres ont dû le mettre au courant. A peine dehors, je m'allume une cigarette, les doigts tremblants. Je me saisis de mon téléphone, j'ai du mal à voir à travers mes larmes qui ont décidé de s'installer les salopes. Je fais défiler mes contacts et j'hésite. Il m'a dit de ne pas rester seul mais j'appelle qui ? Sav ? Non. Non, je ne peux pas. Je ne veux pas briser le bonheur qu'on a réussi à construire. Je lui parlerai quand je me sentirai moins brisé, si jamais c'est possible. Lloyd ? Avec ce qui lui est arrivé récemment avec sa fille il a autre chose à penser. Josef ? Cela fait longtemps qu'on s'est pas vu, je me vois pas lui parler de ça.

« Taylor... »

C'est instinctif. Elle m'a botté le cul à plusieurs reprises, même pendant ma cure elle a été là, elle a été un soutien incroyable. Je l'appelle, messagerie : alors elle bosse. Et je fonce. Je prends ma moto et je fonce jusqu'aux service des urgences et plus les minutes passent plus je me sens de plus en plus mal parce que la vérité, c'est que d'avoir vu cet avis de recherche, d'avoir appris qu'il avait recommencé, qu'il avait arraché la vie d'un autre garçon... J'ai envie de boire. J'ai vraiment envie de boire là. Et il n'y qu'à Taylor que je me sente capable d'en parler. Je la demande, dis que c'est urgent, on me dit d'attendre comme tout le monde alors je triche, je montre mon badge de police et on me conduit à elle alors qu'elle dans un box avec un patient.

« Cet inspecteur veut te voir. » lui dit l'infirmière.

Je croise le regard de Taylor et manque de m'effondrer. Mais je tiens. J'ignore comment mais je tiens. Je lui fais comprendre d'un regard qu'il faut qu'on parle et je m'éloigne pour aller m'isoler dans le premier dépôt de matériel que je croise. Elle me suivre. Je sais qu'elle va me suivre. En attendant... En attendant, je me laisse tomber au sol, plie mes genoux contre moi-même et prends de profondes respirations pour tenter de me calmer.

Putain.
De.
Merde.


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Dernière édition par Daniel Mills le Mer 8 Fév - 20:45, édité 1 fois
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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyLun 24 Oct - 21:48





I need a fix, bitter and sick
Daniel & Taylor

Les urgences tournent à plein régime et je n’ai le temps de penser à RIEN. Ni à la dette qui commence à peser, ni à d’autres problèmes qui viennent s’accumuler. Comme mon compte en banque qui cri famine, qui voit rouge depuis des jours maintenant. J’commence à me poser de sérieuses questions, de comment j’vais réussir à me démerder pour pas finir un peu plus dans la merde que je ne le suis déjà. J’ai songé à un prêt étudiant mais j’ai suffisamment d’une dette à éponger pour ne pas m’en coller une autre sur le dos.
Concentrée sur ma tâche, les heures défilent à vitesse grand V sous les coups de pressions et sous les cas plus calmes, plus simple, plus évident. Et enfin arrive la pause clope, presque inespérée. Un moment sorti de nul part parmi tout ce chaos qui se résorbe.

- Tiens, pour la dernière que tu m’as donnée.
- Merci. Je prends la clope que Dylan me tend, le remerciant d’un sourire. Comment va Betty ?
- Mieux, enfin j’crois. Elle n’a pas gerbée ce matin et on attend toujours les résultats de sa prise de sang.

J’acquiesce en tirant une latte sur ma cigarette, l’écoutant me raconter tout ça. Betty, c’est sa fiancée depuis presque un an et demi. Ils projettent de se marier au printemps prochain, quand ils auront assez de thunes de côté.

- Et t’as jamais songé à ce qu’elle soit enceinte ?
- Si mais j’vois pas comment. Elle utilise la pilule.
- Et ? C’est pas comme si les bébés pilule n’existaient pas.

Il esquisse un sourire, songeant certainement qu’il préfèrerait l’annonce d’une grossesse à celle d’un truc beaucoup plus grave qu’un bébé. C’est vrai que ses symptômes peuvent faire flipper mais on voit ce genre de chose tous les jours, nous avons au moins l’avantage de pouvoir relativiser et d’étudier tout un panel de possibilités.
Et en parlant de possibilités, ne jamais oublier que les urgences sont à la fois d’une banalité assez étrange, comme d’un extrême assez effrayant.

- Donc… Tu as mit cette figure de pompier dans ton nez parce que ton frère t’as dit que ça t’aiderai à en devenir un ?

Il acquiesce, lèvres pincées, larmes aux yeux.
La cruauté d’une fraternité, ça m’fait penser à Luca qui s’amusait à me faire croire que je perdrais ma peau comme une mue à l’âge de 14 ans, signe de l’adolescence.
J’en ai connement chialé.
Je termine de m’occuper du gosse et retire la minuscule figurine dont les pieds dépassaient de sa narine avant de la lui montrer.

- Et voilà ? Tu vois, rapide et sans douleur.

Etrange dis comme ça.
Le rideau du box s’ouvre et je me tourne vers une infirmière… et mon cœur s’arrête de battre, une fraction de seconde.
Daniel se tient à côté d’elle et je blanchis direct lorsque je vois sa propre expression.
Daniel. Un flic, un ami proche, qui se déplace lui-même à l’hôpital parce que je cite, il veut me voir ?
J’imagine déjà un tas de scénarios.
Mes parents ? Un accident ? Mon frère mort ? Tabassé ? Disparu ? Mon filleul ?
Nos regards se croisent et je n’arrive pas à définir qui se sent le plus mal en cette seconde.

- Vas-y, je prends le relai.

J’acquiesce machinalement alors que Tina prend ma relève, marmonnant un « excusez-moi » auprès des parents du gosse.
Il est le premier à s’éloigner et à entrer dans la première pièce qu’il trouve. J’ai les jambes qui tremblent, le cœur qui menace d’exploser et une légère envie de vomir qui me prend l’estomac.
Je prends mon temps pour entrer dans la pièce, me préparant psychologiquement à une salle nouvelle, à un de ces trucs qui vous brise en un million de morceaux. Je pousse la porte et trouve Daniel recroqueviller sur le sol.
Je passe du soulagement à l’inquiétude aussi rapidement qu’une descente de montagnes russes.

D’un geste je ferme la porte derrière moi en douceur et allume la petite lumière de la salle de matériel avant de m’approcher de lui, le cœur encore battant.

- Hey Dany, qu’est-ce qu’il y a ?

Il a l’air paniqué, oppressé, nerveux et instable.
Une lumière se manifeste dans mon esprit.
Le manque ? Non, il est clean depuis un moment déjà, il gère ses émotions, gère sa vie tout court après une descente aux enfers vertigineuse dont je l’ai aidé à se sortir à coup de pieds au cul.
Alors quoi ?
Face à lui, sur mes genoux, je l’oblige à me regarder en posant mes deux mains fraiches sur ses joues.
Il a l’air d’avoir dix ans de plus.

- Qu’est-ce qu’il se passe, dis moi. Je cherche une réponse dans son regard qui ne vient pas. Respire à fond, tout va bien, t’entends ? Respire.


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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyDim 27 Nov - 18:45

I NEED A FIX, BITTER AND SICK
Daniel & Taylor

 Je suis pétrifié dans ma douleur, dans ma peur. Je me balance d'avant en arrière, les genoux repliés contre moi-même, ma main gauche frottant nerveusement sur mon avant-bras droit avec tant de force que mes ongles écorchent la peau sans même que je ne m'en rende compte. Les secondes me semblent des minutes qui me semblent des heures. Où est Taylor ? Où est-elle ? Mon cœur bat de plus en plus vite. J'ai la gorge sèche. J'ai tellement envie de me relever, d'ouvrir la porte à la volée et de fuir en courant dans le premier bar le plus proche. Plus cette envie se fait pressante, plus je frotte nerveusement mon avant-bras et c'est là que la porte s'ouvre. Mon corps cesse de bouger, je relève simplement mon regard et suis au premier abord ébloui : je comprends que je me suis enfermé dans le noir, c'est pour ça que la lumière du couloir me semble si vive. Taylor se tient dans l'encadrement de la porte mais j'ai du mal à la voir. Je réalise que j'ai du mal à la voir parce que j'ai la vue brouillée de larmes. Elle entre, allume la petite lumière et referme derrière elle et la frénésie me reprend. Je me balance de nouveau d'avant en arrière, je m'écorche de nouveau l'avant-bras alors que Taylor s'approche en me demandant ce qu'il y a. J'ouvre la bouche mais la referme en détournant le regard et en secouant la tête. Je déglutis. C'est tellement dur de mettre des mots là-dessus sur le moment. Je vois du coin de l'oeil qu'elle s'accroupit face à moi et elle vient poser ses mains fraîches sur mes joues. J'en frissonne et je prends conscience que je suis en sueurs. Elle presse sur mes joues, me force à tourner mon regard vers elle ce que je fais et si j'arrête enfin de me balancer d'avant en arrière, mes ongles par contre eux écorchent toujours ma peau. Elle me demande encore une fois ce qu'il se passe. Toujours aucune réponse de ma part et pour cause, quand j'ouvre la bouche pour essayer de parler, je ma que d'air et ça me fait paniquer. Elle le voit, m'intime de respirer à fond en m'affirmant que tout va bien.

Mais non, tout ne va pas bien.
Rien ne va...

Elle m'intime une nouvelle fois de respirer et j'essaye de me concentrer sur sa voix, sur ses conseils. Je garde mon regard voilé de larmes planté dans le sien et suit ses instructions, tente de calquer ma propre respiration sur la sienne ce qui est au départ chaotique. Puis ça vient. Doucement. Yeux dans les yeux, j'imite Taylor, je respire à la même vitesse qu'elle non sans que ma main cesse d'écorcher ma peau pour venir s'accrocher à son épaule : j'ai besoin de m'accrocher à elle pour réussir à me calmer au moins un peu. Au moins suffisamment pour que mon rythme cardiaque se calme aussi un peu. Mes doigts restent par contre crispés autour de l'épaule de Taylor qui me fixe toujours. Taylor qui doit encore se demander ce qui m'arrive. Je ne suis pas venu là pour rester silencieux. Je suis venu là pour qu'elle m'aide et elle ne pourra pas m'aider si je ne lui parle pas.

« J'ai envie d'un verre. » je lui avoue finalement à voix basse. « J'ai tellement envie d'un verre, t'as pas idée à quel point... »

Je me mords l'intérieur de la joue.

« Putain, c'est même pas ça. J'ai envie de descendre une bouteille entière... »

Je laisse échapper un rire froid, sans joie.

« Et j'avais pas eu envie de ça depuis longtemps... »

On en parle du fait que prendre un rail de coke me tente tout autant que la bouteille si ce n'est plus ? J'ai tellement envie d'oublier ce que je sais, ce que ça a fait remonter...

« J'ai peur Taylor. Je vais pas tenir. Je sais pas comment tenir. Je sais pas quoi faire... »

Et voilà que ma main quitte son épaule pour recommencer à venir frotter mon avant-bras. C'est plus fort que moi. Je pourrais appeler Savannah. Je pourrais oui car avant d'être ma future femme elle est ma marraine mais je ne veux pas qu'elle me voie comme ça... Je ne veux pas briser notre bulle de bonheur...

« Qu'est-ce que je vais faire ?! »

Je panique de nouveau. Je suis mal, au plus mal, jje vais craquer mais si je craque je perds tout le monde.

Je vais tout perdre.



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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyMar 20 Déc - 13:19





I need a fix, bitter and sick
Daniel & Taylor

Le voir comme ça me retourne l’estomac autant qu’il m’inquiète.
Qu’est-ce qu’il y a putain. Il a appris une mauvaise nouvelle, c’est ça ? C’est Jess ?
Non, pas sûre qu’il débarque ici, qu’il vienne me voir MOI pour ça. En réalité, j’suis sûre de rien. Daniel est tellement désorienté, tremblant et au bord de la crise que si je me laisse dépasser un quart de seconde, je plonge avec lui dans une panique qui n’est même pas la mienne.
Mais ça n’arrivera pas. Pas ici, pas avec moi. Je lui ai déjà fait face dans des états pires que maintenant, en pleine crise de manque et je n’ai pas hésité à le pousser dans ses retranchements histoires qu’il se prenne quelques vérités dans la gueule, que ses idées se remettent en place et qu’il se reprenne enfin en main.

En parlant de main… il ne lâche pas mon épaule autour de laquelle il se crispe et moi je l’intime de me suivre pour qu’il respire paisiblement, pour qu’il prenne un rythme plus serein plus calme.
Pour qu’au moins il m’articule quelques mots, que je comprenne enfin.

- J'ai envie d'un verre.

Et j’suis servi.

- J'ai tellement envie d'un verre, t'as pas idée à quel point...
- Dan, dis pas d’connerie.

Dis pas d’connerie comme ça, pas quand t’as fait autant d’effort pour pas replonger, pour te sortir de toute cette merde.
Je cherche son regard pour appuyer mes mots et tout prend son sens. Son état, ses pupilles, ses tremblements. Crise de manque, qui lui coupe l’arrière des genoux. Sûrement la principale raison de sa présence ici pour que je l’empêche de faire une monumentale connerie.

- Putain, c'est même pas ça. J'ai envie de descendre une bouteille entière... Son rire me glace les sangs mais je reste imperturbable devant lui. Et j'avais pas eu envie de ça depuis longtemps...
- Tu vas rien faire du tout, t’entends ? T’es au-dessus de ça maintenant.

J’ai pas tellement le temps d’épiloguer plus que ça, Daniel est là sans l’être vraiment, plongé entre deux états, dans un lutte qu’il semble perdre de seconde en seconde.
Ce genre de rechute n’est pas impossible mais après autant de temps à être clean ? Il menait la petite vie tranquille, avec Savannah, son job, avait un quotidien bien mieux calibré qu’avant alors quoi ? Il y a eu un élément déclencheur, une secousse émotionnelle suffisamment intense pour qu’il perde pieds et que toute l’édifice de confiance qu’il a bâti s’écroule en un claquement de doigts.

- J'ai peur Taylor. Je vais pas tenir. Je sais pas comment tenir. Je sais pas quoi faire...

Il se frotte l’avant-bras, comme un toxico en manque de sa came et plus les secondes passent, plus Daniel se perd dans ses idées sombres, plonge dans un magma d’angoisse.
Tout se lit dans son regard brillant, affolé, dans ses gestes tremblants et confus, désorienté, dans sa voix incertaine, dans ses souffles saccadés.

- Qu'est-ce que je vais faire ?!

La panique revient au galop. Je lui prête jusqu’ici une oreille attentive, le laissant cracher ce qui le pèse. Ne surtout pas l’empêcher d’exprimer ses angoisses, de les matérialiser pour mieux s’en débarrasser.
Maintenant, il faut agir.
D’un geste autoritaire je retire sa main de son avant-bras, l’obligeant d’arrêter de se gratter comme un forcené.

- Eh ! Regarde moi Daniel. Je prends son menton entre mes doigts fins pour l’obliger de me regarder. Tu vas rien faire du tout, t’entends ? Ni alcool, ni drogue, t’as pas besoin de ça. T’as PLUS besoin de ça, c’est fini.

Cette fois, c’est tout son visage que je tiens entre mes mains fraiches, l’obligeant à garder sa concentration sur moi, sur ce que je lui dis. Je n’sais pas ce qui le met dans cet état, ce qui à déclencher cette panique profonde et cette angoisse latente.

- T’es au-dessus de tout ça. T’en as pas baver aussi longtemps pour tout foutre en l’air maintenant. T’es pas tout seul, j’suis là. Ma main glisse dans ses cheveux avant de retrouver la courbe de sa mâchoire. Quoi qu’il se passe, rien ne vaut que tu détruises tout ce que tu as construit pour un verre ou une bouteille. Pense à Savannah, penses à tout ce que tu as fait pour t’en sortir Dany.

Pense à toute cette vie que tu reconstruis d’une main de fer malgré tes incertitudes. Pense à tout ce qu’il te reste à parcourir.
Quoi qu’il se passe, encore une fois, je ne le laisserai pas tout gâcher pour de l’alcool ou pour un fix, il en est hors de question. Quitte à le bousculer un peu, à lui gueuler dessus ou à le séquestrer chez moi, il ne touchera rien qui puisse tout foutre en l’air. Je sais qu’il a le cran de passer au-dessus de ça mais j’ai une sale impression, un sale goût amer au fond de la gorge, comme une sonnette d’alarme qui me hurle que rien ne sera si simple.

- J’te lâcherais pas, j’suis avec toi. Toujours en face de lui, je lui laisse cette fois un peu plus de place pour respirer en retirant mes mains de son visage transpirant. Je chope une bouteille d’eau dans le pack de la réserve et l’ouvre pour lui tendre. Tiens, bois ça, ça va te faire du bien.

Ca ne remplace pas l’alcool, je sais mais ça aide.
Je le laisse s’hydrater, respirer, se recentrer avant de poursuivre.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu sois dans cet état ? Un problème avec Savannah ? Avec Jess ?

Bien qu’ils ne se parlent plus, il n’est à l’abri d’aucunes mauvaises nouvelles.

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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyMar 17 Jan - 11:40

I NEED A FIX, BITTER AND SICK
Daniel & Taylor

 Une crise de panique ? Si peu. Si peu… Bien sûr que je panique. L’envie de boire se fait trop pesante, pressante, oppressante. Alors je panique parce que j’ai peur de craquer, j’ai peur aussi de ne pas craquer et de ne pas savoir gérer si je ne craque pas parce qu’on ne va pas se mentir : l’alcool rend les choses tellement plus faciles. Et là, tout de suite, j’ai vraiment besoin que les choses soient plus faciles. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas comment faire. Comment je vais faire face à ça ? A toute cette monstruosité qui m’éclate de nouveau en plein visage sans que j’aie rien demandé et sans que je puisse y faire quoi que ce soit ? Je gratte frénétiquement mon avant-bras, mes ongles arrachent la peau sans même que je ne m’en rende compte. Ce n’est que quand Taylor referme ses mains sur la mienne pour me forcer à m’arrêter que je me rends compte que j’ai gratté jusqu’au sang. Je cligne des yeux quand elle prend mon menton entre ses doigts pour m’obliger à la regarder. Je m’exécute. Je plante mon regard effrayé et paumé dans le sien. Elle m’assure que je ne vais rien faire, que je ne vais ni boire, ni me droguer, que je n’en ai pas besoin. Mais c’est là qu’elle se trompe : j’en ai vraiment besoin. Vraiment. Ce n’est pas fini. Ce ne sera jamais fini parce que cet enfoiré est vivant, dehors, qu’il a tué un autre garçon et qu’il ne s’arrêtera que quand il sera mort. Quoique, même après sa mort, il laissera de toutes les façons les stigmates de sa noirceur, de son horreur. Taylor plaque ses mains sur mes joues pour me forcer à le regarder et sans ça, c’est clair que je détournerais le visage. Heureusement qu’elle le fait, heureusement qu’elle me force à garder ce contact avec elle, ce lien avec la réalité de l’instant présent parce que sinon…

Sinon, je partirais totalement en vrille.

Je l’écoute, j’essaye de m’imprégner de ses mots mais j’ai du mal. Peu importe ce qu’elle dit, peu importe les gestes tendres et réconfortants qu’elle a envers moi, ça ne change rien. En tout cas pour le moment, ça ne change rien. Je sais que je ne suis pas tout seul. Je sais que si je suis venu la voir c’est pour ne pas sombrer mais face à l’horreur, face à ce qu’il se passe et à ce qui créé chez moi ce besoin de replonger, je suis seul. Mon ex-femme ne sait pas. Jess ne sait pas. Sav ne sait pas. Personne ne sait. Personne. Enfin si, les gars du commissariat mais ce n’est pas pareil. Ils ne peuvent pas comprendre. Les seules à pouvoir comprendre, je ne veux pas leur dire, pas tout de suite. Je ne veux pas les replonger encore une fois dans l’horreur. Penser à Savannah ? J’essaye. J’essaye de m’accrocher à la pensée de la femme que j’aime, à ce que je risquerais de perdre si je replongeais mais la douleur… Les larmes me remontent aux yeux : là, en cet instant, ce n’est pas suffisant. Rien n’est suffisant face à ça… Rien. Et, quand elle me dit qu’elle ne me lâchera pas et qu’elle est avec moi, les larmes se font une place sur mes joues. C’est en silence que je pleure. En silence que je récupère la bouteille d’eau qu’elle me tend. Je ne peux cependant pas m’empêcher de laisse échapper un semblant de rire ironique quand elle me dit que ça va me faire du bien : l’eau ? Ah non, pas l’eau non. Je bois quand même une bonne gorgée malgré tout. Je l’écoute car c’est ce que j’ai de mieux à faire. Je parviens à doucement calmer ma respiration malgré les larmes. Je repose la bouteille par terre mais me fige quand Taylor me demande ce qu’il s’est passé pour que je sois dans cet état. Elle me demande s’il s’agit de Savannah ou de Jess. Je secoue négativement la tête, toujours en silence quoique d’un côté ça ait un lien avec Jess mais non…

Non. C’est autre chose.

Je continue de regarder Taylor en silence. A plusieurs reprises ma bouche s’ouvre mais aucun son ne sort alors je la referme. J’ai du mal à mettre des mots là-dessus. Pourtant en soi c’est simple mais le dire à voix haute c’est rendre la situation tellement réelle… Je revois l’avis de recherche. Je revois sa tête à cet enfoiré, à cette enflure, à cette raclure, à cet enfant de salaud… Je me redresse soudain et me mets dos à Taylor, face au mur. Je m’y appuie, me balance légèrement d’avant en arrière parce qu’il faut que je la contrôle, cette rage qui envahit chaque centimètre de mon corps. Il faut que je la contrôle. Elle est sans doute aussi forte que mon envie de boire un verre. Elle est si forte en fait que je donne soudain un coup de poing dans le mur et ça fait du bien. Bien que ça fasse mal, ça fait aussi du bien. Mon poing reste contre le mur, mon bras tremble.

« Il a tué un autre garçon… » je parviens finalement à articuler, ma voix tremblant de rage à l’instar de mon corps tout entier à présent.

Les larmes ont cessé de couler. La douleur, pour le moment, s’est évaporée pour ne laisser la place qu’à la haine. Une haine pure. Une haine viscérale. Je poursuis finalement, réalisant que Taylor ne saisit pas forcément le sens de cette phrase.

« L’enflure qui a tué mon fils, il a tué un autre garçon. Ils le recherchent… »

Je pose mon front contre le mur, tentant encore et toujours de me calmer.

« Je vais devoir le dire à mon ex-femme… Je vais devoir… Le dire à Jess… »

Ma voix se meurt sur les derniers mots. Les larmes me remontent aux yeux : instabilité ? Oui, instabilité. C’est mauvais, très mauvais.

« J’aurais dû le tuer quand j’en ai eu l’occasion… »

Un silence. Puis, dans un murmure…

« Je veux oublier que j’aurais dû le tuer Taylor… »

Donnez-moi de quoi oublier bordel.

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Taylor M. Obrien

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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyMar 24 Jan - 22:29





I need a fix, bitter and sick
Daniel & Taylor

Il bouge, son corps s’articule dans la pièce et à aucun moment je ne le force à rester assit ou ne lui donne un quelconque ordre. Je n’suis pas spécialement formée pour les crises de manques mais mon expérience avec Daniel et le savoir acquis en médecine me donne les clés nécessaires pour réussir à gérer cette crise.
Daniel s’appuie contre le mur, face à lui, s’y balance d’avant en arrière alors que je me lève, lentement. J’ai toujours cette impression qu’il va me péter entre les mains, comme une bombe dont on ne sait quel fil couper pour la désamorcer.
Je sursaute, retenant un cri de surprise alors qu’il laisse évacuer sa rage en frappant du poing sur le mur. Toujours aucun geste de ma part, en retrait, attendant qu’il finisse par se calmer. Ou qu’il me parle.

- Il a tué un autre garçon…


Je tique, pas sûre de comprendre où il veut en venir…

- L’enflure qui a tué mon fils, il a tué un autre garçon. Ils le recherchent…

La nouvelle arrive comme un boulet de canon en pleine gueule. Je ne mets pas cinq ans à comprendre le sujet aborder puisque s’il a plongé dans toute cette merde, c’est pour cette raison. Celle qu’il m’évoque. Le meurtre, la mort, l’horreur de nouveau sur un autre gamin. Le tueur, l’animal, de retour pour répandre de nouveau le sang, remuer toute la merde dans le cœur de Daniel, accroitre son sentiment de culpabilité.
Mon cœur se serre alors que je le regarde là, de dos, complètement désarmé. Est-ce que j’arrive ne serait-ce qu’un seul instant à imaginer sa peine ? Non. Perdre son fils a été l’une des épreuves les plus rudes de son existence… mais d’apprendre que l’auteur de son malheur est de nouveau sur le front, prêt à faire disparaitre l’innocence qu’il prend pour ses proies ?
Je n’suis plus étonnée de le voir ici, proche de l’explosion. Tout être humain normal aurait envie de se noyer dans autre chose que cette putain de réalité qui vous rattrape et vous étrangle brutalement.

- Je vais devoir le dire à mon ex-femme… Je vais devoir… Le dire à Jess…

Encore une fois, je ne l’interromps pas, essayant de digérer moi-même la nouvelle qui, mine de rien, me fout l’estomac en l’air. L’idée que ce fils de chien soit encore en liberté entrain de faucher de vie sans que nous ne puissions rien faire rendrait presque dingue.
L’idée LE rend dingue.

- J’aurais dû le tuer quand j’en ai eu l’occasion… Je veux oublier que j’aurais dû le tuer Taylor…

Bras ballants, mon regard continue de fixer sa nuque transpirante alors que son front est posé contre le mur, son poing toujours dans la même position.
Combien de fois l’ais-je remuer ? Combien de fois est-ce que je l’ai mis face à ses réalités en poussant parfois le bouchon trop loin, le traitant de lâche lorsqu’il ne faisait que se lamenter sur son sort ? A chialer que sa fille ne lui reviendrait jamais ?
Mais aujourd’hui, la donne est différente. Cette histoire n’est peut-être pas une raison pour replonger mais avec un choc émotionnel aussi violent, il est tout à fait humain de réagir pareil.
Je finis par glisser mes mains dans les poches de ma blouse, continuant de fixer sa nuque.

- Ressasser tout ça ne te mènera nulle part et n’arrangera rien.

Ca n’est peut-être pas les mots qu’il veut entendre mais je ne peux pas non plus lui mentir, lui dira que tout ira bien puisque je sais que ça n’est pas le cas. Cette histoire va le ronger, le meurtrir jusqu’à ce qu’il pète de nouveau une durite et qu’il fasse une monumentale connerie.

- Et ça n’est pas l’alcool ou la drogue qui t’aidera à oublier Dan. Tout ce que tu réussiras à faire c’est de foutre en l’air tous tes efforts et de donner à cet enfoiré une nouvelle victoire au compteur.

Ouais, t’as pas meilleur discours pour remonter le moral Taylor ?
Non. Parce que j’ai RIEN pour lui remonter le moral, alors j’vais pas lui servir un discours mielleux et tout fait pour le bercer dans le mensonge, l’engluer dans toutes ces illusions qui ne feront que le plonger un peu plus vers le bas.
Je m’approche de lui, en douceur, et pose une main sur son bras pour le pousser à me faire face. Je suis loin de pouvoir le surplomber avec mes 1m53 mais je ne le lâche pas un seul instant du regard. Déterminée et douce. J’en sais trop rien.

- Ma garde est bientôt terminée, je vais te donner un truc pour te calmer les nerfs et tu vas venir à la maison.
Je capte son regard qui va sûrement m’envoyer un refus total mais je le devance. Hors de question que j’te laisse seul. Ca m’fera un peu de compagnie même si t’es chiant.

Mes yeux glissent sur sa main que je prends entre mes doigts frais.

- Mais avant, j’vais m’occuper de ta main. De nouveau, je le regarde. Tu vas gérer tout ça Dan, même si t’as l’impression d’être complètement dépassé là maintenant, tu vas te sortir de là. Mais d’abord il faut que tu te reposes, que tu souffles. Tu y verras plus clair après. Un problème à la fois.

Ou alors il va me renvoyer chier, m’envoyer gentiment me faire foutre et je n’aurai plus qu’à prendre de cours du soir pour l’apprentissage de la diplomatie et du soutient.
Mais j’tiens à lui et je préfère me montrer comme la dernière des insensibles si ça peut lui permettre de me prouver que jamais il remettra le nez dans n’importe quelle merde.

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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyMer 8 Fév - 20:47

I NEED A FIX, BITTER AND SICK
Daniel & Taylor

 Cette impuissance… Ce sentiment d’avoir été totalement inutile... Cette impression de n’être qu’un moins que rien pour ne pas avoir fait ce qui devait être fait. Me reviennent les images de cette soirée avec Jessica quand je lui ai annoncé qu’il était libéré, quand elle m’a jeté au visage que je n’avais servi à rien, que je n’avais pas su protéger Jason, que je ne savais rien faire et que cette fois-ci je devais faire quelque chose. Me revient la sensation de mes doigts se refermant sur mon arme, décidé à aller buter cet enfoiré à sa sortie de prison. Me revient la voix de Jess, ses bras se refermant sur moi, sa supplique de ne finalement rien faire, par peur pour moi, par peur que je termine en prison à mon tour, par peur de me perdre. Et je n’ai rien fait. J’ai cédé. J’ai écouté ma fille. Je n’ai pas voulu lui faire davantage de mal et je ne suis pas allé trouver cet enfoiré, je ne l’ai pas tué, je l’ai laissé en liberté et maintenant… Maintenant il y a un autre mort. J’ai, en plus du sang de mon fils, le sang de ce petit garçon qui m’est inconnu sur les mains. Comment je peux supporter ça ? Comment je peux vivre avec ça ? Je pose mon front contre le mur froid de cette pièce sombre, mon poing est toujours fermé, crispé, posé contre le mur. Je ne sens pas vraiment la douleur dans mes doigts, elle est anesthésiée par tout le reste. Un silence de plomb nous entoure Taylor et moi alors que je reste là sans bouger à penser à ce que je n’ai pas fait et qui a coûté la vie et à mon fils, et à un autre garçon, et peut-être à d’autres dont nous ignorons tout, qui sait ?... Taylor brise soudain le silence en me disant que ressasser tout ça ne me mènera nulle part et n’arrangera rien. Je le sais ça, je le sais, mais de toutes les façons, comment les choses pourraient-elles s’arranger ? En cet instant, je ne parviens pas à le voir ni même à l’entrevoir. Arranger est impossible, oublier est possible et je ferme les yeux quand Taylor poursuit en me contredisant justement.

Elle a tort : l’alcool et la drogue seraient une réelle aide, une réelle délivrance… Ils l’ont déjà été par le passé. Elle n’a cependant pas tort sur toute la ligne et je rouvre les yeux pour fixer le mur devant moi quand elle ajoute que si j’y touche, je ne ferai que foutre en l’air tous mes efforts tout en donnant une nouvelle victoire à l’enfoiré. Mon poing se serre un peu plus : elle a raison. Elle a tellement raison que ça me donne envie de hurler en fait… Un petit frisson quand Taylor pose soudain sa main sur mon bras et me pousse à lui faire face. Je laisse retomber mon poing et mon bras et me tourne doucement vers elle. J’ai d’abord le regard fuyant mais je termine par plonger mon regard dans le sien, qui est déterminé, je le vois bien. Mais pas que… Je perçois aussi de la douceur. Je ne sais pas vraiment de quoi j’ai besoin : d’un coup de pied au cul ? De réconfort ? Des deux ? Elle m’annonce que sa garde est bientôt terminée et qu’elle va me donner un truc pour me calmer les nerfs avant de la suivre chez elle. Ma bouche s’entrouvre alors que les battements de mon cœur s’accélèrent. Me donner « quelque chose » ? Non. Non… Pas le temps de protester cependant car elle enchaîne en observant ma main et en m’annonçant qu’elle va s’en occuper. Je l’observe en silence, l’estomac noué, alors qu’elle me dit gentiment que je vais réussir à gérer tout ça. Un rire ironique s’échappe de mes lèvres : je n’y crois pas une seule seconde. Vraiment pas… Ceci dit…

« Tu as raison : un problème à la fois. » je lui dis tout bas en réponse à sa dernière phrase. Pour le coup, il vaut mieux y aller petit à petit oui. « Et j’ai ma journée. Le chef m’a ordonné de rentrer et de ne pas rester seul. Je ne voulais pas être tout seul… » j’ajoute.

Je marque un silence, serre la mâchoire et prends une profonde inspiration. Il faut que je lui dise. Maintenant. Sinon je vais être trop faible, sinon je vais céder et…

« Je ne vais rien prendre Taylor. Je ne veux rien. » Pause. Grimace. « Si, en fait, je veux justement. Je voudrais tout ce que tu peux me donner mais si je prends le moindre truc… Va falloir que je trouve un autre moyen pour me calmer : pas de médicaments. »

Ma résolution est ferme. Je dois absolument m’y tenir.

« Et ma main peut attendre. Va t’occuper de tes patients, je t’attendrai dans la salle d’attente. » Esquisse de l’ombre d’un sourire. « Promis, je ne vais nulle part. Je te l’ai dit : je ne veux pas être tout seul. »

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MessageSujet: Re: {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor]   {flashback} I need a fix, bitter and sick [Taylor] EmptyDim 26 Fév - 20:45





I need a fix, bitter and sick
Daniel & Taylor

Ce que j’ai à lui donner n’a rien de dangereux, c’est juste pour l’aider à se sortir de cet état de manque pour ne pas qu’il pète les plombs. Dans ce genre de cas, t’as deux choix : Le laisser cuver sa crise au risque à ce qu’il ne pète les plombs et craque pour aller prendre une dose de merde. Ou lui injecter une dose médicamenteuse qui atténuera son manque pour l’y en empêcher. C’est mon devoir de toubib de lui apporter son aide, autant que ça l’est en tant qu’amie.
J’suis là depuis le début de toutes ces emmerdes, depuis le début de son addiction, à lui secouer le cul, les puces, à lui dire ses 4 vérités pour qu’enfin il arrête de chialer sur son sort parce qu’il n’est pas tout seul dans cette vie. Il a sa fille et maintenant, il a Savannah.
Alors je veille, essaie de l’aider de mon mieux et s’il faut pour ça que je lui foute deux ou trois claques dans la gueule, je le ferais.
Ici, en l’occurrence, pas besoin. Il a beau être au pied du mur, il ne semble pas résigner à céder, à craquer. Pourtant tout en lui porte à croire que lui et avec ce qu’il vient d’apprendre… Il aurait toutes les raisons de le faire. Je n’ose imaginer sa culpabilité, sa peur, son angoisse, sa rage.
Surtout sa rage.
Mais j’peux pas le conforter dans ce qu’il pense, dans ce qu’il croit. Il a tous les droits de me dire qu’il n’y arrivera pas, qu’il sent qu’il va lâcher prise mais moi, je n’ai pas le droit de le laisser faire.

J’observe sa main, j’ai le cœur qui tambourine dans ma poitrine, parce que malgré tout, cette nouvelle me remue un peu. De savoir que ce fils de chien a encore fait des siennes, qu’il encore prit la vie d’un pauvre gamin. Choisit au hasard, certainement.
Là, au mauvais endroit, au mauvais moment.
Et puis merde, c’est arrivé à son fils, comment on pourrait lui reprocher de ressentir toute cette haine, toute cette rage. Il doit avoir envie de le tuer de ses propres mains, c’est certain. A sa place, c’est comme ça que je me sentirais, je crois.
Mais j’suis pas à sa place. Jamais je ne pourrais imagine ne serait-ce qu’un instant ce qu’il peut réellement ressentir.

Quand j’lui dis qu’il va réussir à gérer tout ça, il me sort un rire ironique qui veut absolument tout dire.
Je n’relève pas.

- Tu as raison : un problème à la fois.


J’acquiesce, en silence. C’est ce qui me semble la meilleure chose à faire pour le moment.

- Et j’ai ma journée. Le chef m’a ordonné de rentrer et de ne pas rester seul. Je ne voulais pas être tout seul…
- Tu n’le seras pas. T’en fais pas.

J’y veillerais. J’lui ai promis même si j’lui dis pas souvent.

- Je ne vais rien prendre Taylor. Je ne veux rien.

- Sûr ?
- Si, en fait, je veux justement. Je voudrais tout ce que tu peux me donner mais si je prends le moindre truc… Va falloir que je trouve un autre moyen pour me calmer : pas de médicaments.

J’acquiesce en silence. Je lui lance un regard bourré de fierté parce que je sais ce que tout cela lui coûte, je sais qu’il a du mal à me dire tout ça, qu’il a du mal à lutter. On en voit pas mal des accros par ici et je sais que pour la plupart, ils n’y arrivent pas. A s’en sortir je veux dire. A péter leurs barrières, à se reprendre en main, malgré les psys qu’on leur fout entre les pattes, les solutions qu’on leurs offres.
Mais parfois, tout dépend de l’entourage. Ca n’est pas qu’une question de volonté.
Comment voulez-vous qu’un type qui n’a plus rien, puisse avoir la moindre envie de sortir la tête hors de l’eau ?

Daniel, lui, est résolu, ferme.
Il ne prendra rien. Et je ne peux pas m’empêcher d’afficher un sourire presque fier.

- D’accord.
- Et ma main peut attendre. Va t’occuper de tes patients, je t’attendrai dans la salle d’attente. Promis, je ne vais nulle part. Je te l’ai dit : je ne veux pas être tout seul.

Je le regarde un instant, sceptique.
Pas que je ne le crois pas mais je sais ce que je dis et ce que je fais.

- Hmhm. N’crois pas sortir comme ça. Tu vas aller me passer une radio le temps que je finisse mon dernier dossier.

J’esquisse un sourire en coin, sans le lâcher du regard.

- Laisse moi au moins faire mon job, ok ?

Puisque je ne peux pas choper l’ordure qui t’as fait ça, ni rendre justice à ton fils et à tous ces gosses concernés. J’peux pas faire grand-chose à mon niveau, si ce n’est que de l’aider moralement à se sortir de ce trou noir dans lequel il se plonge parfois, comme aujourd’hui. J’ai pas envie de le voir perdre raison une nouvelle fois, j’ai pas envie qu’il foute tout en l’air. Pas après tous ces efforts fournis.

- J’suis désolée pour ce qu’il t’arrive Dan. Si t’as besoin de quoi que ce soit d’autre, n’hésite pas. Je marque une pause avant de reprendre. On parlera de tout ça à la maison si tu veux. Ok ? J’nous commanderais des pizzas. Je lui tapote son ventre, d’un air gentiment moqueur. Même si papi commencerai presque à avoir du bide.

J’exagère, Daniel n’est pas forcément le mec le moins bien foutu de la planète, faut pas déconner.
Mais j’essaie d’alléger l’atmosphère, pour essayer de l’aider à y voir plus clair ou, tout du moins, de rendre les choses plus faciles pour lui. Même si tous mes efforts ne changeront rien à la face de cette planète.

- Allez, viens.

Je l’entraine hors de la réserve puis vers la radiologie. Je chope un dossier, le rempli, pour qu’il soit pris en charge tout de suite après avoir discuté avec le radiologue de garde. Celui que Saoirse et moi-même n’aimons pas vraiment d’ailleurs. Avec ses mains moites dégueulasses et sa gueule boutonneuse.
Je lui fais un briefing rapide, lui laisse Daniel a qui je lui offre un regard rassurant repars m’occuper de mon patient. Je finalise tout ça mais cette fois, avec en tête des images qui n’ont plus rien de joyeuse, ni d’enchanteresse.
Cette histoire de meurtrier en liberté qui refait un coup d’éclat me travaille, ne me tranquillise pas. Il y a des tarés partout, des malades mentaux, des dérangés, des frappés du cylindre… mais j’sais pas si c’est parce que Dan est directement concerné ou non mais ça me travaille. D’un côté, j’me dis que si le type a été en taule une fois, ils pourront rapidement lui refoutre le grappin dessus et le foutre sous les verrous, non ?
Ça tomberait sous le sens.
Je termine la consult’, conclus le dossier et récupère les radios de Daniel pour constater qu’aucune fissure et aucune cassure n’est à l’horizon.
Il va simplement avoir le droit à un gros hématome.

Direction vestiaire, je lâche ma blouse pour récupérer mon sweat et ma grosse veste avant de retrouver Daniel dans la salle d’attente.

- T’as de la chance, t’as rien de casser. Je t’ai juste récupéré une crème à mettre matin et soir sous un bandage pour quelques jours. Et des médoc’s aussi.

Je lui tends un sachet rempli avant de prendre la direction de la sortie. L’air frais me frappe en pleine face, me faisant frissonner et serrer les dents.
Putain qu’est-ce qu’il caille, bordel de merde.

- Tu préfères bouffer un truc dehors ou plutôt à l’appartement ? C’est toi le roi de la soirée, tu décides. Et puis, honneur aux personnes du troisième âge.

J’essaie de le dérider même si ça ne sert probablement à rien, je n’sais pas trop. J’ose pas remettre toute cette merde sur le tapis de peur de le replonger dans un état qu’il n’a, de toute façon, jamais vraiment quitté depuis tout à l’heure. Alors j’attends qu’il se manifeste, ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie.

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