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 we think too much and feel too little | alexeï

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Dorian Wrynn

Dorian Wrynn
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MessageSujet: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyJeu 27 Juin - 1:59

Have we gone too far, Can we return When we're torn apart. In the darkness of night, In the ashes, I see The fading light. In these last days, We prayed for light. Prayed for a way out. Hear the thunder from God, In the eye of the storm. Everything is gone, Flames rise and war has begun. Where do we go when there's nowhere to hide, Caught in the fire Dark skies. what have we done, Where do we go when there's nowhere to hide (@klergy ; caught in the fire // beerus)
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Les mains ajustent le col de sa chemise tandis que le regard lorgne encore un peu sur la bague qu'il n'a pas réussi à retirer – ça a été plus fort que lui. L'homme en soupire une seconde, une brève seconde en tout cas avant de se défaire de son image, avant de rejoindre l'ascenseur et de quitter l'appartement. Le souffle brave les lèvres, Dorian s'armant d'un peu de courage. Il doit oublier tout ce qui s'est passé, tout ce qui s'est imprimé dans l'image qu'il s'était fait de ce petit havre de paix. La stabilité a disparu, l'impression de sûreté également. Le cœur lourd, il parvient à rejoindre les ruelles encore animées, prêtes à se défaire des âmes n'en pouvant plus de errer. L'homme rejoint la voiture, l'habitacle coûteux de la corvette qu'il s'amuse un peu à faire ronronner avant de s'élancer. De longues minutes à parcourir le North Side, à s'enfoncer dans les affres de la Cité des Vents. L'espace d'un instant, il songe à Mason – Dieu seul sait pourquoi. Il a le cœur au bord des lèvres, comme une impression de nausée lui montant jusqu'en sa gorge nouée. Finalement, il ose une pause, accordant un regard sur sa montre sur laquelle les minutes défilent, s'écoulent plus lentement que jamais. Il dépérit, Dorian – sentant quelque-chose en lui devenir de plus en plus pourri. La corruption opère, vient s'immiscer en lui pour tout foutre en l'air. Et les mots de cet amant perdu qui résonne, qui vient, aide l'orage qui tonne. La cigarette entre les lèvres, la tête calée contre le dossier, il essaie à penser. Il essaie à se raisonner ; en vain, d'ailleurs, son allé vers le domicile de Alexeï trahissant même ce simple fait. Il y va pour en avoir le cœur net, il y va parce qu'il sait pertinemment que les mots de cet homme retrouveront le même chemin sur lequel ils s'étaient abandonnés lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Mais c'est un moyen d'en avoir le cœur net, c'est un moyen pour lui de croire qu'une différente existe entre les autres et le chirurgien qu'il n'arrive pas à se sortir de la tête. Ce serait peut-être un premier pas vers une potentielle acceptation, peut-être. Un rire ironique s'extirpe de ses propres lèvres, le bâton de nicotine allant s'écraser sur le sol, rapidement rejoint par le pied de l'homme qui, en ce dernier, matérialise quelque-peu son ressenti. Il aimerait pouvoir l'écraser, le réduire en cendre. Il aimerait pouvoir s'en débarrasser, ne plus avoir à se torturer. Une solution qui, dite aussi naturellement, lui semble si aisée à mettre en œuvre – mais il en est loin, bien loin. Dorian est loin d'avoir pu vivre toutes ses peines, loin d'être à même de pouvoir avancer. Le travail sur lui n'est pas fait et sa stupidité n'a jamais rien arrangé – comme ce soir, finalement, le pianiste repartant sur la route du West Side vers une âme qu'il ne fait que tenter. Inconsciemment, certes, mais la finalité reste la même, qu'il veuille ou non l'accepter.

Piégé en plein dans son propre brasier, Dorian choisit de tout ignorer. Il a le cœur qui saigne, qui supplie, la voix de ce dernier noyée dans les quelques gorgées de whisky qu'il avale – poison ambré qui demeure dans la flasque cachée. Fontaine de jouvence pour celui qui parvient jusqu'au lieu de rendez-vous, jusque devant cette demeure qu'il ne connaît que d'extérieur. La main ose, rapidement. Les quelques coups sont portés, là, sur la porte rejoint en quelques enjambées. Il prend sur lui, tait ses pensées, tous les songes qui n'ont jamais eu de cesse de le hanter. Mais ce soir, pas encore – il n'offrira pas la vue de sa douleur à celui qui connaît pourtant quelques parts du secret qu'il cache en son cœur. « Excusez-moi, je suis un peu en avance mais j'imagine que vous ne m'en voudrez pas. » Large sourire, l'image qui lui revient, le masque qui s'ancre à nouveau le long de ses traits. Dorian, en apparence, redevient cette merveille de fierté et d'arrogance, cette personnification d'une sûreté inébranlable et dont il sait user. « J'attends que vous terminiez de vous préparer dans la voiture si vous le souhaitez, detective. » Un léger froncement de sourcils, un bref coup d’œil sur sa montre suffit à lui faire comprendre qu'il a peut-être abusé ; ils avaient dit neuf heures et demi, pas neuf heures moins dix. C'est qu'il donnerait presque l'impression d'avoir fait vite, impatient, oubliant d'être précis, l'homme qui en vérité n'a pas vraiment réfléchit.
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Alexeï Azarov

Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyJeu 27 Juin - 13:37



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J’ai eu un peu de mal à y croire au début quand j’ai lu le message. Je pensais vraiment pas qu’il me recontacterait après la soirée arrosée qu’on a passé. Pourtant si, c’est bien lui qui vient de me contacter alors que je suis au bureau, putain. J’ai failli recracher mon café sur mon pc. Alors bien sûr, je me suis fait chambrer par les collègues, même si eux pensent qu’il s’agit d’une femme à l’autre bout du téléphone. Quoi qu’il en soit j’ai eu le plus grand mal à rester concentrer sur notre dossier. J’ai eu toutes les peines du monde à pas rechercher un type pouvant manipuler le temps.

Enfin, le soir est arrivé. Un verre, on a dit que, juste un verre. J’en serais presque déçu, au final. Pas que je sois amoureux, mon cœur ne va qu’à une seule femme, mon ex. Je me suis toujours pas remis de notre divorce et j’essaye de m’occuper comme je peux. Après, je vais pas à droit à gauche non plus. Il y a juste Babylon pour le moment. Pas un tableau de chasse très impressionnant. Mais je dois bien reconnaître que depuis que j’ai croisé la route de ce pianiste, je l’y ajouterais bien au tableau. Je suis parti un peu tard du bureau et j’arrive un peu en trombe, il faut le dire.

D’autant que, j’ai tout juste le temps de prendre une douche et de me changer que le voilà déjà devant ma porte. Je viens alors lui ouvrir, un peu surpris par son avance. Il me propose alors d’attendre que je finisse de me préparer dans sa voiture et cette fois, je lève les yeux au ciel en ricanant. « Ça ne sera pas nécessaire. Vous pouvez entrer ! » Je me décale alors et le laisse entrer dans la maison. Il doit pas avoir le même style de vie que moi, alors j’espère que cette petite maison de quartier, pas forcément super bien équipée ne le choquera pas trop. Refermant la porte, je l’entraîne au salon pour lui proposer de se poser sur le canapé, le temps d’aller chercher des bières dans le frigo. Je lui proposerais bien du whisky, mais il n’est pas aussi bon, ni aussi cher que celui qu’il avait pris au bar. « Désolé pour la tenue, je vous l’ai dit, j’ai pas de costume comme les vôtres... » Bon, mon jean n’est pas rapiécé non plus et mon t-shirt est de bonne qualité. Je ne suis pas vraiment pauvre, faut pas déconner. « J’avoue aussi, que je ne m’attendais pas à ce que vous soyez rapide… Je sors à peine de la douche… En tout cas, je suis content de pas vous avoir fait fuir la dernière fois. J’avais un peu bu et... » Et je devrais lui laisser le temps de réagir par contre, surtout que j’ai l’air d’un con debout au milieu de mon salon...
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyVen 28 Juin - 1:51

Have we gone too far, Can we return When we're torn apart. In the darkness of night, In the ashes, I see The fading light. In these last days, We prayed for light. Prayed for a way out. Hear the thunder from God, In the eye of the storm. Everything is gone, Flames rise and war has begun. Where do we go when there's nowhere to hide, Caught in the fire Dark skies. what have we done, Where do we go when there's nowhere to hide (@klergy ; caught in the fire // beerus)
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Le regard se lève, défait de la course que mènent les aiguilles contre les secondes qui s'écoulent. Dorian le contemple l'espace d'une seconde, à peine. Une seconde pour constater que ses dires ne servent à rien – et l'inspecteur lui confirme par son sourire puis par ses mots. « Ça ne sera pas nécessaire. Vous pouvez entrer ! » Brève inspiration avant de s'y risquer. Il brave l'encadrement de porte, s'invite en ces murs inconnus. Les yeux traînent, pour ne rien changer, il apprend l'environnement de celui qu'il est venu accompagner. Certes, ça n'a rien à voir avec l'appartement qu'il s'approprie de plus en plus mais la maison a son petit effet, comme un havre de paix, une cachette cosy qu'on aime à rejoindre en fin de journée. Il le ressent ainsi, ou peut-être n'est-ce là que le halo qu'insuffle celui qui, enfin, le rejoint. Celui qui, d'ailleurs, l'invite à prendre place sur le canapé. Il acquiesce, l'en remercie, prenant quelques aises en délaissant ses clés, son téléphone et ses cigarettes sur la table basse. L'état des lieux continue de se faire par quelques coups d’œil avant qu'il ne réinstaure sa présence dans le séjour, deux bières en main. « Désolé pour la tenue, je vous l’ai dit, j’ai pas de costume comme les vôtres... » Le sourire lui revient à ces mots, friand de compliment quant à ses choix. Il le réajuste d'ailleurs, ne s'en prive pas avant de lui faire savoir que ce n'est rien – au contraire. Et, à bien y réfléchir, les costumes ne lui irait pas, il a cette allure un peu brute qui viendrait trop jurer avec ce style auquel lui s'est habitué. « J’avoue aussi, que je ne m’attendais pas à ce que vous soyez rapide… Cette fois, les sourcils se froncent, le pianiste s'avouant légèrement perdu par ses paroles. L'homme a déjà oublié l'avance qu'il peut avoir pour cette soirée, s'étant empressé de quitter l'appartement pour ne pas avoir à faire face à ses pensées et s'y noyer. Dieu, ce bâtard, est le seul à savoir s'il aurait pu s'en relever. Je sors à peine de la douche… » Un coup d’œil nouveau sur la carrure de son hôte et tout fait sens. La demi-heure d'avance, la surprise qu'il en éprouve et ainsi de suite. Dorian n'en affiche qu'un sourire de plus, s'excusant approximativement quant à cet élan pressé. Pas de justifications, seulement ces quelques-mots délaisser avant qu'il ne prenne la parole, toujours debout devant lui comme tétanisé. « En tout cas, je suis content de pas vous avoir fait fuir la dernière fois. J’avais un peu bu et... » Le rictus animant ses lèvres ne disparaît pas mais le pianiste n'en cache pas un léger désarroi. Parce qu'il continue sur sa lancée depuis son arrivée, se fait presque stressé de l'avoir là, chez lui, à avoir réellement accepté ce verre qu'il lui a proposé. D'autant qu'il ne bouge pas, son regard bloqué sur lui comme un peu paumé. Dorian hésite un instant, essayant de comprendre ce qui se joue mais s'en ravise assez rapidement, prenant sur lui pour ne pas laisser ses tourments le gagner. Non, pas cette fois, pas encore.

Aussi, le dos trouve le confort du canapé, les jambes se croisent tandis qu'il laisse un bras sur le dossier et l'autre tranquillement reposer sur ses cuisses. Il guette, ce sourire amusé qui ne se fane pas. Un bref mouvement de langue sur ses lèvres avant de reprendre son droit de parole, il faut qu'il intervienne – vraiment. « Detective, vraiment... Asseyez-vous et ouvrez nous ces bouteilles, je commence à croire que je vous ai cassé rien qu'en suivant votre proposition à m'asseoir. » Il joue là-dessus, en rigole même un peu. Lentement, la douleur semble s'effacer – au moins s'apaiser. Elle se fait moins violente, moins vivace. Toujours là mais en sourdine, assez profondément ancrée en lui pour ne plus l'entendre grogner, hurler, menacer tout son être de l'effondrer. « Et, par pitié, cessez de vous en faire pour l'autre soir. Ça cicatrise déjà malgré tout. » Il lève sa main habillée du bandage, lui laisse constater que ce n'est pas grand-chose – sans même prendre le temps de réfléchir à ce qu'il aurait pu vouloir dire, ce à quoi il songeait pour s'excuser. « Sinon, vous voilà à avoir récupéré la programmation de la salle dans laquelle je joue ? J'imaginais que vous garderiez l'entête et que vous iriez l'encadrer. A moins que vous l'ayez accroché au-dessus de votre lit. » Les habitudes reviennent, plus tenaces que jamais. Le sourire plus large également, la main intacte du pianiste s'emparant enfin de l'une des bouteilles que l'inspecteur a ramené. Une gorgée, une deuxième, le regard qui revient se perdre sur l'homme qui se tient à ses côtés. « Je n'ose pas imaginer les rêves que vous pourriez faire. Anyway, cette journée de travail ? Aussi peu passionnante que l'est votre quartier ? » Pas de jugement, ni d'hostilité – un simple constat du manque de vie qui ornait les rues quand il est arrivé.
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Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyVen 28 Juin - 16:01



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C’est finalement lui qui me sort de ma torpeur naissante en me disant d’ouvrir les bouteilles. Il me tire même un rire en me croyant cassé. Il en faut un peu plus pour cela, du moins je veux le croire. J’ouvre donc les bouteilles et viens en poser une sur la table basse avant de m’asseoir sur le canapé et de boire une gorgée. Il me parle de sa main et je ricane, il sait que je ne parlais pas de cela, j’espère. Mais je n’ai pas le temps de lui préciser ma pensée qu’il change de sujet. Suivre sa programmation ? C’est pas très compliqué, il m’a suffi de taper Dorian Wrynn Chicago sur Google pour trouver en moins d’une seconde les dates de ses concerts. Même pas besoin d’enquêter.

Il manque de me faire avaler ma bière de travers quand il me demande si j’ai gardé la programmation au-dessus de mon lit. Alors, là. J’aurais tout entendu. Mais il me tue réellement quand il parle des rêves que j’ai pu faire. Avant d’enchaîner de nouveau sur ma journée et mon quartier, peu passionnant. « Alors… c’est moi le flic, c’est moi qui interroge généralement. Maintenant pour vous répondre. Je me cale dans le canapé, dans un coin, croisant une jambe sur la cuisse de l’autre, prenant mon temps pour répondre. Trouver vos dates de concerts a été d’une facilité ennuyante. Et non, je n’ai pas la programmation au-dessus du lit. J’ai passé l’âge des posters dans la chambre. Puis… Si je devais mettre des affiches, se serait Sabaton, désolé. »

Je bois encore une gorgée avant de continuer. « Sinon, ma journée. Bah une journée de travail normale à l’anti-gang… on cherche des infos, des détails… on s’occupe quoi. Puis mon quartier est très bien. Avec tout ses gangs dans le coin, je suis aux premières loges pour choper des infos. » Pour me faire tuer aussi, mais ça j’évite de l’aborder. « Et vous alors ? Vos journées ? Pas trop chargée ? Vous avez pas peur qu’on vous surprenne dans un quartier comme le mien, avec une voiture pareil vous êtes vite repéré. J’suis sûr que la presse people sait déjà que vous êtes là. »
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyVen 28 Juin - 21:21

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« Alors… L'oreille se tend, l'attention se prête. Dorian vient oser un regard sur lui, guettant ses mots et ses réactions ; la lueur d'amusement teintant ses traits parvenant aisément à le satisfaire. A dire des conneries, il parvient au moins à apaiser les choses. C’est moi le flic, c’est moi qui interroge généralement. Maintenant pour vous répondre. Un haussement d'épaule, le pianiste s'en amuserait presque. Il joue avec le feu, peine à s'en rendre compte, convaincu d'agir normalement quand il se tient aux côtés de cet homme-là. Non pas que ce ne soit pas le cas avec les autres mais chaque seconde en présence de l'inspecteur parvient à lui donner l'impression d'être lui-même. La saveur n'est pas la même qu'avec Mason mais il y prend tout de même goût, peu conscient de ce dans quoi il se lance petit à petit. S'il savait. Trouver vos dates de concerts a été d’une facilité ennuyante. Et non, je n’ai pas la programmation au-dessus du lit. J’ai passé l’âge des posters dans la chambre. Puis… Si je devais mettre des affiches, se serait Sabaton, désolé. » Soit, il acquiesce sans en perdre son rictus. Dorian respecte ses choix, les apprécie même en partie. Une nouvelle gorgée de sa bière, le regard qui apprend totalement les alentours pour finalement lui revenir. Lui aussi commence à prendre ses aises, heureusement en soit, ils sont un peu chez lui avant tout autre chose. « Sinon, ma journée. Bah une journée de travail normale à l’anti-gang… on cherche des infos, des détails… on s’occupe quoi. Puis mon quartier est très bien. Avec tous ces gangs dans le coin, je suis aux premières loges pour choper des infos. » Ou pour se faire tuer, bien que Dorian n'irait pas continuer sur cette lancée. Il s'abstient d'en faire notion, profitant seulement du silence qu'il doit faire perdurer pendant les paroles de cet homme retrouvé. Après tout, il l'a invité pour parler – c'était l'idée. « Et vous alors ? Vos journées ? Pas trop chargées ? Vous avez pas peur qu’on vous surprenne dans un quartier comme le mien, avec une voiture pareille vous êtes vite repéré. J’suis sûr que la presse people sait déjà que vous êtes là. » Un rire franc en y songeant, le pianiste imaginant d'ors et déjà quelques paires d'yeux cachées derrière les fenêtres – qui sait, peut-être. Il s'en redresse même, réajustant sa veste comme si son image aurait pu en pâtir si ces dires étaient vrais. Il ose néanmoins se moquer un peu de son propre geste, rapportant une énième fois la bouteille à ses lèvres – ce n'est pas sa boisson de prédilection mais il ne crachera pas dessus. Il en garde tout de même l'avantage d'en avoir les sens abîmés s'il en abuse, il peut tout de même échapper au massacre qu'orchestrent ses songes en lui depuis quelques années désormais. Raison pour laquelle il parvient boire aussi facilement, déjà arrivé à la moitié de la bouteille tout juste entamée. Les habitudes sont tenaces, personne ne pourrait le nier.

« Raison de plus pour vous tenir à carreau. Un clin d’œil tandis qu'il tient sa position sur son bout de canapé. Même si, entre nous, je doute qu'on soit en train de nous observer. Rassurez-vous detective, vous n’apparaîtrez pas en première page couleur d'un magazine demain. » Puis trois nouvelles gorgées, la bière d'ors et déjà terminée. Les mains se lient entre elles sur ses jambes, le pianiste d'un quart tourné vers son hôte qui tient une certaine distance. Il sait de quoi il voulait parler plus tôt, les choses lui sautent aux yeux en cet instant – lors de cette fameuse soirée, la retenue semblait s'estomper. Au moins, il peut réfléchir, essayer de ne pas se laisser corrompre par de drôles d'idées. « Quant à mes journées, eh bien, tout dépend comment la veille s'est jouée. Mais elles ne sont pas aussi remplies que les vôtres. Soit j'invite du monde chez moi pour rendre les murs un peu moins moroses, soit je joue jusqu'à ne plus réellement sentir mes doigts. Une petite pause, son regard qui se pose sur sa main blessée, en pleine cicatrisation bien que souvent malmenée. Je dois avouer que c'est surtout la première option qui l'emporte en ce moment. » Un sourire, les prunelles qui reviennent se poser sur les traits un peu désolés – lui semble-t-il en tout cas. « Ne vous en faites pas detective, je porte au moins un souvenir de notre merveilleuse soirée. » Un nouveau clin d’œil avant de se pencher pour récupérer ses cigarettes, commençant à en sortir une avant de se raviser. « Ça ne vous dérange pas ? » Il demande tout de même, laisse la réponse se faire entendre par l'inspecteur tandis qu'il se défait de sa veste, pour une fois qu'en chemise sous le tissu noir. Pas de veston, rien d'officiel ce soir.
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Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyVen 28 Juin - 22:52



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Je le vois finir la bouteille et je suis tenté d’aller en chercher une autre, mais il répond de suite à ma question ne me laissant pas le temps de me lever. Il me fait rire avec son idée à la con. Moi ? Sur un magazine, j’imagine la tête des chefs au bureau. Ça risque de pas être triste si un jour ça devait arriver. Surtout, que je ne sais pas si les KOS sont au courant qu’un mec de l’anti-gang vie dans leur quartier, pas loin de chez eux. Et s’ils pouvaient ne pas venir sonner à ma porte ça m’arranger pas mal.

Je finis ma bière à mon tour et viens poser la bouteille vide sur la table comme lui me parle de ses journées, qui semblent bien tristes, comme quoi, l’argent ne fait pas le bonheur. Je suis son regard sur sa main et me mords la joue. C’est à cause de moi, ça. A cause de moi et de mon manque de retenue de l’autre soir. Il attrape ses cigarettes et me demande s’il peut. Je ne fume pas, mais je lui dis tout de même que oui. Il peut fumer. Je dois bien avoir un cendrier qui traîne quelque part. J’en profite donc pour me lever, chercher un cendrier que j’avais dans un placard et lui ramène aussi ma meilleure bouteille de whisky. « Désolé, j’ai pas mieux. » Je pose les deux verres devant nous, en reprenant ma place sur le canapé. « Désolé aussi d’apprendre pour vos journées. J’espère que vous ne garderez pas de souvenir trop longtemps. Pas ce genre de souvenir en tout cas… Mais rassurez-vous, j’ai aussi ma part d’ombre, comme tout le monde. Je ne passe pas tout les jours une bonne journée, ou une bonne soirée en bonne compagnie...»

Je viens me pencher sur la table servant deux verres. Lui en donnant un et gardant l’autre en main, les coudes posés sur les genoux. « Mais dite-moi... Comment on devient une star comme vous ? Moi, pour être flic j’ai fais l’école de police, j’ai passé un concours, mais vous alors ? Le Conservatoire, ça je connais, de nom en tout cas, mais ça se passe comment ? »
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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptySam 29 Juin - 15:41

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Une réponse immédiate qui ravive un peu l'esprit, Dorian s'empresse d'allumer sa cigarette, de tirer dessus légèrement comme un drogué en manque de sa dose – et c'est en partie ce qu'il est, bien qu'il ne viendra pas l'énoncer. Un soupire, les poumons qui s'encrassent un peu plus tandis que l'homme se lève, l'abandonne quelques secondes à peine pour déposer un cendrier près de lui. Prévenant, en plus – puisqu'une bouteille de whisky est sortie pour l'occasion. Un sourire brave les lèvres du pianiste tandis que les songes s'animent. Ils avaient dit un verre, il ne peut le refuser – après tout, ils n'ont commencé que par une bouteille. « Désolé, j’ai pas mieux. » Une main levée pour lui faire savoir que ce n'est rien, il contemple tout de même ce qu'il vient d'apporter, ce qui n'est pas un très mauvais choix en vérité. « Désolé aussi d’apprendre pour vos journées. J’espère que vous ne garderez pas de souvenir trop longtemps. Pas ce genre de souvenir en tout cas… Le regard se perd sur l'inspecteur quelques secondes avant d'en revenir à sa main sur laquelle il force un peu pour déterminer l'étendue des dégâts. Non, il ne gardera pas ça très longtemps, ça ira avec le temps. Mais le voilà forcé d'avouer qu'il apprécie l'inquiétude de son interlocuteur, rares sont ces personnes qui endossent une culpabilité alors qu'ils n'ont rien à se reprocher. Il a choisi d'intervenir, il a choisi de s'animer. Dorian est le seul responsable des plaies qu'il a dû panser. Mais rassurez-vous, j’ai aussi ma part d’ombre, comme tout le monde. Je ne passe pas tous les jours une bonne journée, ou une bonne soirée en bonne compagnie... » Un maigre sourire, la main qui récupère le verre qu'il lui sert. Il n'enchérit pas, pas encore. Il sait à quel point certains jours peuvent être durs, certaines nuits éprouvantes. Il sait la saveur qu'ont les démons incessants – plus qu'il ne le voudrait d'ailleurs. Aussi, il s'offre une gorgée du liquide ambré pour pouvoir éloigner ces mauvaises pensées, prit de court au final par la voix de son hôte s'élevant à nouveau. « Mais dite-moi... Comment on devient une star comme vous ? Il fronce un peu les sourcils, rapportant toute son attention sur l'homme qui lui fait face. Comment ? Même lui commence à l'ignorer, les dernières années sont de moins en moins nettes. Moi, pour être flic j’ai fais l’école de police, j’ai passé un concours, mais vous alors ? Le Conservatoire, ça je connais, de nom en tout cas, mais ça se passe comment ? » Un soupire brave la frontière de ses lèvres que son sourire ne quitte pas – encore moins maintenant. Il cherche ses mots, Dorian. Il essaie à trouver une manière appropriée d'expliquer bien qu'il ne soit pas des plus objectifs avec ce qu'il est parvenu à acquérir par le passé. Bien des causes ont aidé et, finalement, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ça n'a pas été très compliqué.

« Disons que... Un maigre rire brave la barrière de sa gorge. Il ne le cache pas, sait que ses mots pourraient être mal prit mais ils sont vrais, alors il joue l’honnêteté – tout comme celui qui lui fait face, lui ayant déjà prouvé cette dernière lors de leur rencontre. Tout devient assez aisé si l'argent s'en mêle. » Non, il ne taira jamais que sa famille a les moyens. Non, il ne taira jamais qu'il sait en profiter et qu'il ne pourrait s'arrêter. « Mes parents m'ont payé pas mal de cours quand j'étais gosse. Après ça, well, je n'ai jamais vraiment cessé de jouer. Une petite pause, les sourcils qui se froncent en songeant à ce qu'il pourrait faire entendre. Ça l'étonne de savoir autant s'ouvrir avec cette personne-là quand il paye une personne pour l'écouter malgré ses paroles coincées. Ici, comme l'autre soir, tout est naturel. J'avais... je ne sais, l'impression de pouvoir m'exprimer avec ça. » La pulpe des doigts joue avec le verre qu'il lui a servi, les prunelles se sont même abaissées. Pas d'arrogance cette fois, seulement quelques confidences. « J'ai rejoint un grand orchestre d'Angleterre mais je n'avais pas la même impression de liberté que j'avais obtenu en jouant seul. J'ai dû faire deux à trois ans avec eux avant de compter sur moi-même pour ma carrière actuelle. » Un léger silence et le regard qui lui revient, un léger rictus colorant ses lèvres qui, instinctivement, embrassent le whisky servi. « Quant au talent, disons que j'ai eu de la chance. » La fierté qui essaie à se réinstaller, sa grandeur réclamant elle aussi ses quelques secondes d'apogée avant qu'il ne reporte son attention sur ce verre qu'il en vient déjà à terminer. « Et pour vous, detective, vous n'imaginiez pas autre chose ? »
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Alexeï Azarov

Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptySam 29 Juin - 18:36



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Alors comme ça mon invité à toujours eu du fric ? Eh bien. Si je n’avais pas déjà honte de notre différence de classe sociale, là c’est fait. Comment il peut accepter de venir chez moi ? Enfin, je ne suis pas objectif, les seuls riches que je connais sont des types imbuvable qui prennent tout le monde de haut. Mais je ne dis rien, me contentant de le regarder, les coudes toujours sur les genoux, jouant avec mon verre. Pendant qu’il me raconte sa carrière en quelques phrases. Il me parle de cette sensation de pouvoir s’exprimer à travers la musique. Chose que je peux comprendre facilement.

Je bois finalement une gorgée quand il me parle d’un grand orchestre d’Angleterre et je dois dire que je suis impressionné, d’autant qu’il me précise n’avoir compté que sur lui-même pour sa carrière solo. Personnellement, le seul orchestre que je connaisse, c’est celui accompagnant le groupe Epica. Alors, les autres, j’ai aucune idée de leur niveau mondial. Je ricane tout de même quand il évoque son talent. Bah tient, tu m’étonnes. Il n’a pas tord. Avec l’entraînement, on peut devenir un bon musicien, mais être un virtuose, ça ne s’apprend pas. Je me cale contre le dossier quand il me demande si moi, je voulais faire autre chose. « Nope ! »

Mes yeux se perdent dans le fond de mon verre. Je reprends quand même. « Je suis un immigré, un russe en plus. Alors, même si j’ai été naturalisé à dix-huit an, ce qui m’a permis d’entrer dans la police… J’avais pas vraiment beaucoup d’options. On avait beau avoir fui l’URSS, on nous voyait comme des ennemis. On était pas miséreux hein, mais bon les mois étaient parfois difficile. » Je bois mon verre d’une traite avant de m’en resservir un, tout en continuant mon récit. « J’ai toujours voulu servir mon prochain, être utile à la société. Flic c’était juste parfait pour moi. Je suis entré à l’académie de police à New York et j’ai plus jamais fait autre chose. Avant j’étais aux stups et là, je suis à l’anti-gang. C’est dur, mais je me sens vraiment utile, même si parfois, je regrette l’uniforme… » Je me cale un peu contre le dossier du canapé, tourné vers Dorian. Je me redresse un peu, bombe le torse. « J’avoue que je suis fier de moi, j’ai même eu quelques médailles… Enfin bref. Vous avez faim ? Vous êtes peut-être un virtuose du piano, moi, c’est la cuisine que je maîtrise. » Parce que boire sans manger, c’est chaud et puis… Je sais pas, sa présence me plaît bien.
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyDim 30 Juin - 18:50

Have we gone too far, Can we return When we're torn apart. In the darkness of night, In the ashes, I see The fading light. In these last days, We prayed for light. Prayed for a way out. Hear the thunder from God, In the eye of the storm. Everything is gone, Flames rise and war has begun. Where do we go when there's nowhere to hide, Caught in the fire Dark skies. what have we done, Where do we go when there's nowhere to hide (@klergy ; caught in the fire // beerus)
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Les rôles s'inversent en quelques secondes à peine. Le regard de Dorian s'est porté sur l'inspecteur, quelques questions traînant sur ses traits. Il s'y intéresse, plus qu'il ne le devrait peut-être – mais il le fait, pousser par la nostalgie de ses propres dires, par l'ouverture qu'il vient d'entreprendre à l'égard de ce presque inconnu. Et s'il s'imagine tout un scénario sur l'homme qui l'accueille chez lui ce soir, il est loin d'être au bout de ses surprises. Oh, bien-sûr, quelques doutes et vérités résideront avec ses songes mais, à la manière dont son regard se perd sur son verre, il devine que l'histoire ne sera pas simple, ni même trop belle. Il esquisse tout de même un maigre sourire, profitant de la légère perdition de son hôte pour s'offrir un nouveau verre. « Je suis un immigré, un russe en plus. Il acquiesce, déjà conscient de ce fait-là – il l'aurait deviné au nom de famille qu'il porte, et peut-être à la prononciation de quelques mots mais sans plus. Alors, même si j’ai été naturalisé à dix-huit an, ce qui m’a permis d’entrer dans la police… J’avais pas vraiment beaucoup d’options. On avait beau avoir fui l’URSS, on nous voyait comme des ennemis. On était pas miséreux hein, mais bon les mois étaient parfois difficile. » Quelques mots et il rejoint cette habitude que le pianiste peut avoir, Alexei termine son verre en une fois avant que la main ne retrouve son chemin jusqu'à la bouteille. Il suit du regard mais n'ose encore rien dire, laissant la possibilité à l'inspecteur de continuer, ce qu'il sait qu'il fera – ils sont trop bien lancés pour y parer. « J’ai toujours voulu servir mon prochain, être utile à la société. Flic c’était juste parfait pour moi. Je suis entré à l’académie de police à New York et j’ai plus jamais fait autre chose. Avant j’étais aux stups et là, je suis à l’anti-gang. C’est dur, mais je me sens vraiment utile, même si parfois, je regrette l’uniforme… » Une petite pause, rien que quelques secondes pour assimiler les dires, les révélations. Les stups et lui ne font pas bon ménage – raison pour laquelle sa langue fait quelques tours derrière ses lèvres. Il sait désormais que quelques paroles seront à taire. Perdu sur cette idée, il revient tout de même sur son face à face quand celui-ci se redresse, une lueur de fierté en train de le gagner. « J’avoue que je suis fier de moi, j’ai même eu quelques médailles… Enfin bref. Vous avez faim ? Vous êtes peut-être un virtuose du piano, moi, c’est la cuisine que je maîtrise. » Il ose en rire un peu, surprit en fait. L'inspecteur a cet art de passer d'un sujet à un autre, comme possiblement gêné de devoir parler de lui-même ; du moins, c'est ce qu'il en conclut. Néanmoins, amusé, il termine par acquiescer, accepter de rester pour le dîner – après tout, ça n'a jamais tué personne. Jusqu'alors en tout cas mais ce serait vraiment un comble au vu de sa profession.

Une nouvelle gorgée du verre dont il s'est resservi tandis que l'autre homme se lève, passe le séjour de quelques enjambées pour rejoindre sa cuisine. Il se tient là, patiente un peu encore pour s'offrir un instant de paix, un petit moment de calme – rien que quelques minutes pour pouvoir réfléchir. Ce qui est un échec, des plus cuisants qui plus est. Un soupire brave les lèvres, le verre se vide dès lors que ses lèvres retrouvent l'ambre du liquide qui y règne, ce avant de suivre celui qui l'a invité. Dorian rejoint à son tour ces autres murs, cette autre pièce, il parcoure un peu le tout d'un coup d’œil curieux avant que les prunelles de l'inspecteur ne soient croisées. « Non, je ne ferais aucun commentaire. Juste que ça reste chaleureux. » Un sourire à l'attention du chef improvisé, Dorian s'adosse contre l'encadrement de porte, le laissant faire ses aller et retour. « Je peux aider à quoi que ce soit quand même ? » Une question à laquelle il n'attend pas vraiment de réponse, relevant d'ors et déjà ses manches. Il parvient à prendre clairement ses aises, s'invitant enfin dans les pas de son hôte comme persuadé qu'il ne pourra pas lui refuser de mettre également la main à la pâte.
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Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyDim 30 Juin - 22:44



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Je n’attends pas vraiment de réaction de sa part pour finir mon verre et me préparer à me lever. Je ne sais pas si c’est mon attitude, mais il accepte finalement et je me dirige alors vers la cuisine. Il ne me suit pas tout de suite et ça me laisse le temps de souffler. Je me demande si je suis bien en train de m’affairer pour lui faire à manger. Un verre, on avait dit, un verre. En tout cas, me voilà à sortir casseroles et autres ustensiles des placards. Nos regards se croisent et il m’assure qu’il ne fera pas de commentaires, avant d’en faire un. Pendant ce temps, je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir faire, avant de me décider pour des mignons de porc au cognac. Alors que je m’active dans la cuisine, il me demande s’il peut m’aider et je ricane en secouant la tête.

« Si vous voulez aider, aller me chercher la bouteille de cognac qui est dans le placard dans le salon. » Je lui désigne le-dit placard avec un couteau et m’attelle à couper le filet mignon en médaillons, après mettre lavé les mains bien sûr. Je n’ai pas besoin de lire une recette, elle fait parti de ses recettes faciles à retenir. En fait, le plus long, ça va être de cuir les pâtes. Au moins ça m’occupe les mains. Une fois la viande découpée et dans la poêle, je plonge les pâtes dans l’eau bouillante. Il n’y a pas grand-chose à faire de plus. Flambée les médaillons de porc avec le cognac et rajouter un peu de crème fraîche avec sel et poivre. Simple, bon et rapide. Si je l’avais invité à manger, j’aurais eu le temps de préparer quelques choses de plus sophistiquées, mais là ça fera l’affaire.

Je pose deux assiettes sur le bar dans un coin de la cuisine, devant les tabourets. On va éviter de manger en tête-à-tête, ça pourrait être mal interprété. Une fois que tout est bon, que les pâtes sont égouttées et que la viande est prête, je nous sert donc tout les deux. Je m’installe sur un des tabourets, lui laissant le deuxième. « J’espère que ça vous conviendra. J’ai pas eu l’occasion de cuisiner pendant quelques mois. Alors j’ai peut-être perdu la main. » Je soupire en repensant à mon passage à Rikers. « Mais bon, j’ai cuisiné pour mes fils pendant des années et ils se sont jamais plaints. » Je réalise soudain que je ne sais même pas si je lui avais parlé d’eux, quand j’étais torché. Je me souviens avoir parlé d’être divorcé, mais je me souviens pas du reste des conneries que j’avais débité ce soir-là… Bon au pire ça relancera la conversation, à moins que lui ne décide de parler d’autre chose.
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyLun 1 Juil - 22:43

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Le rire que trahissent ses lèvres l'interpelle un peu. Dorian se fige sur l'instant, craignant d'avoir fait un faux pas – mais loin de là. Le geste se fait, désignant le séjour et l'un des placards qui y règne. « Si vous voulez aider, aller me chercher la bouteille de cognac qui est dans le placard dans le salon. » Il agit, obéit en quelque-sorte avant de lui revenir. Et, rien de plus. Il gère la situation, prend tout en main dans en délester un peu au pianiste qui patiente – contemplant les gestes, les aller. Quant à lui, il s'en remet à une nouvelle cigarette, osant faire quelques pas dans la demeure – en tout cas là où il a été invité. Il ne prend pas non plus autant d'aises, faisant légèrement la conversation à l'inspecteur avant qu'il ne le rappelle à lui. L'espace d'une seconde, il essaie de se souvenir pourquoi il tient à rester, pourquoi en ces lieux il a l'impression d'être apaisé. Peut-être pour la simplicité de l'instant, pour ce naturel qu'il peut laisser s'exprimer un peu plus aisément – qui sait. Quelques mouvements de tête pour se défaire de ses pensées, c'est vers Alexei qu'il est ramené, devant cet homme-là et la table qu'il vient dresser. C'est simple mais efficace, Dorian plus intrigué qu'il n'aurait pu l'être à son arrivé. « J’espère que ça vous conviendra. J’ai pas eu l’occasion de cuisiner pendant quelques mois. Alors j’ai peut-être perdu la main. » Un sourire, il se retient un commentaire, une taquinerie quant à ses dires passés. Il lui a vendu ce repas comme pouvant être une merveille et le voilà à douter de sa performance. Il pourrait avoir certaines choses à dire, certains mots rien que pour voir son plaidoyer – néanmoins, l'inspecteur ne lui en laisse pas tellement le choix. La voix revient, brise le maigre silence qui s'est installé tandis qu'il goûte, commence à manger. « Mais bon, j’ai cuisiné pour mes fils pendant des années et ils se sont jamais plaints. » Et, cette fois, les sourcils se froncent. Dorian s'en redresse, abandonnant quelques secondes sa fourchette et son assiette. Ça fait le tour, ça vient s'ancrer dans le dossier de mémoire qu'il s'est créé sur son hôte mais ses registres n'indiquent pas qu'ils aient déjà parlé de ce genre de sujets. Çà tombe là, à ce moment précis, quand il croit pouvoir mieux le cerner que lors de leur première soirée – Dorian est forcé d'admettre qu'il s'est trompé. La surprise est complète, directe. Il réprime un maigre rire gêné, quelque-chose qui trahi ce côté tracassé. Divorcé, père d'enfants sûrement grand, et à même de tout assumer. S'il lui trouvait un certain courage, Wrynn en est à ne plus douter – le problème vient peut-être de lui et ce, depuis trop longtemps. D'ailleurs, il marque une pause, ses prunelles brunes venant toiser un instant celui qui se tient à ses côtés. Non, pas une lueur de honte, pas une lueur de doute. Il est lui, un et entier, décontracté – contrairement à celui qui peine à tout assumer.

« Well, detective... Un maigre soupire, les mots qui se cherchent sous sa langue. Dorian lui revient tout de même, peu enclin à laisser un mystère pareil s'installer. J'ignorais que vous aviez des enfants, je dois admettre que vous n'étiez pas aussi bavard l'autre soir. Une petite pause, une gorgée d'un verre qu'il s'est resservi tout à l'heure. Pas en ce qui vous concerne directement en tout cas. » Petite taquinerie quant à tout ce qu'il a pu lui faire entendre, tout ce qu'il a pu lui confier – après tout, il est celui qui inspire des choses peu catholiques, autant qu'il tienne son titre du mieux qu'il peut. « Et, comment dire... Il s'en remet à son assiette, continuant de faire honneur à cette cuisine loin d'être ratée – bien au contraire. Vous les voyez souvent, vos enfants ? » Il ose, s'intéresse. Il veut étendre le portrait qu'il en fait, il veut essayer de déceler le moindre recoin de son âme encore privé d'accès. Parce qu'il a ce besoin d'en savoir plus, ce besoin de voir – Dorian veut être à même de pouvoir poser quelques raisons quant à sa présence ici, celle-ci même qui ne voudrait pas en partir. Il craint les ombres de son appartement, les fantômes qui y règnent, la mémoire qui y gèle. Il craint la torture qui, pourtant, s'apaise dès lors qu'il s'ose à la parole, à la discussion. Il croit ignorer mais se fourvoie, le fait d'avoir pu légèrement parler l'autre soir y étant pour beaucoup dans sa sérénité. « Sauf si vous souhaitez ne pas en parler, bien-sûr. Si vous vous sentez un peu plus à l'aise en usant d'avances ou de compliments, je comprendrais. Un rictus qui s'ancre au coin de ses lèvres, le regard qui y traîne un peu avant de fuir, paradoxe à lui seul. En parlant de compliments, c'est vraiment bon – si ça peut vous rassurer. »  
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Alexeï Azarov

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyMar 2 Juil - 1:52



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Donc je ne les avais pas évoqués. Sinon je doute qu’il en lâche presque la fourchette en se figeant. On dirait que je viens de lui annoncer une catastrophe, ce qui d’ailleurs me fait penser que mon imbécile de deuxième a déjà fugué et que maintenant, il connaît mon adresse. Alors si ça se trouve il est derrière la porte à ne pas oser frapper. Je ricane un bref instant en imaginant la tête que pourrait faire Dorian, à condition qu’il se remette de la nouvelle. Parce que là, à part me fixer, il ne fait pas grand-chose. S’il cherche de la honte, il n’en trouvera pas. Ma famille sait que je suis bi, c’est pas vraiment un secret que j’ai découvert les plaisirs de la chair avec un mec. Alors il va pouvoir chercher longtemps.

Enfin, il finit par reprendre vie et me sort un combo avec son "well, detective"qui me tire un frisson dans le dos. Il me confirme ensuite que je n’avais effectivement pas parlé de mes fils. Je me mord alors l’intérieur de la joue et me concentre sur mon assiette, jouant avec un morceau de viande. Il finit par reprendre la parole, me demandant si je les vois souvent et mon sourire disparaît un instant. Je ne réagis que lorsqu’il me complimente sur ma cuisine. « Oh… euh, merci. C’est pas grand-chose comme recette. » Je profite de cela pour manger un morceau et prendre mon courage à deux mains pour parler de ce qui est encore trop frais pour moi. « Pour ce qui est de mes fils… Je les ai pas vu depuis… août en fait. Enfin Anthony depuis fin juillet, mais Chris août. Ils sont avec leur mère... » Je pose ma fourchette avant de continuer. « Anthony a seize ans et Chris treize… Le plus jeune a fugué début août pour venir à Chicago… En bus, depuis New York quoi… Ils viendront pour Noël. Le grand… il a déjà prévu de venir à l’Université ici. Il veut même finir le lycée à Chicago. Mais j’ai refusé. » Je reprends un morceau avant de rigoler un instant à la connerie que je vais dire, mais au point où j’en suis. « J’ai été piégée par un collègue qui m’a fait passer pour un ripou… alors j’ai passé plusieurs mois à Rikers… donc pour le divorce, j’ai pas vraiment eu mon mot à dire, pareil pour la garde. Mais bon, quand il ira à l’Université, je serais heureux de l’accueillir. »

Tout en terminant mon assiette, je fini mon récit. « Et si vous voulez tout savoir, ils savent que je suis bi, ils l’ont toujours su. Leur mère aussi. Alors rassurez-vous quand bien même un des deux débarquerais à l’improviste, il serait pas choqué... Mais vous alors ? Pas d’enfants ? »
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyMer 3 Juil - 2:20

Have we gone too far, Can we return When we're torn apart. In the darkness of night, In the ashes, I see The fading light. In these last days, We prayed for light. Prayed for a way out. Hear the thunder from God, In the eye of the storm. Everything is gone, Flames rise and war has begun. Where do we go when there's nowhere to hide, Caught in the fire Dark skies. what have we done, Where do we go when there's nowhere to hide (@klergy ; caught in the fire // beerus)
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Quelque-chose se passe, une pensée possiblement – inscrite dans les corridors qu'il ne connaît pas, ceux qu'il ne peut pas sonder. Dorian laisse sa patience reprendre le dessus, osant quelques mots sur la cuisine. Il n'insiste pas, craint de le voir se braquer sur ce genre de questions – lui qui d'ordinaire se fout des émotions d'autrui. Une première pour l'égocentrique qui se tait, les lèvres closes mais le regard bien ouvert, là, posé sur l'homme qui l'a invité. « Oh… euh, merci. C’est pas grand-chose comme recette. » Une esquisse de sourire et Dorian lui fait savoir que ce n'est rien, au contraire. Il n'attendait pas un festin, il n'attendait rien d'ailleurs, de base. Néanmoins, malgré une espèce de voile noir installé sur les traits masculins, l'inspecteur use de sa voix, revient briser le silence un peu gênant qu'il a laissé. Wrynn écoute, tend l'oreille – il en apprend d'avantage, peut enfin mettre de nouveaux éléments sur ce qu'il sait de cet homme-là. Il ne lui est plus si inconnu que ça. « Pour ce qui est de mes fils… Je les ai pas vu depuis… août en fait. Enfin Anthony depuis fin juillet, mais Chris août. Ils sont avec leur mère... » Il acquiesce, continue de manger tandis que son hôte, quant à lui, dépose les armes. Il le sent, ce lourd poids qui bloque la respiration, qui pèse sur le cœur. Il le ressent, là, rien qu'en posant le brun de ses prunelles sur les traits un peu embêtés. Il ne comprend pas, ne peut pas tellement se mettre à sa place mais il essaie, tout de même. « Anthony a seize ans et Chris treize… Le plus jeune a fugué début août pour venir à Chicago… En bus, depuis New York quoi… Ils viendront pour Noël. Le grand… il a déjà prévu de venir à l’Université ici. Il veut même finir le lycée à Chicago. Mais j’ai refusé. » Les sourcils se haussent dans la foulée, encaissant les vérités qu'il lui délaisse, servi là avec une confiance aisément donnée. Il n'en demandait pas tant mais Dorian laisse les paroles se faire entendre, s'inscrire en cette soirée sans rechigner. Mais s'il pensait les choses plus ou moins simples, Dorian est désormais forcé d'admettre qu'il n'imaginait pas ce récit pour l'existence de son vis-à-vis. « J’ai été piégé par un collègue qui m’a fait passer pour un ripou… alors j’ai passé plusieurs mois à Rikers… donc pour le divorce, j’ai pas vraiment eu mon mot à dire, pareil pour la garde. Mais bon, quand il ira à l’Université, je serais heureux de l’accueillir. » Ce détail-là, il ne l'aurait jamais envisagé. Lui qui continuait à manger s'arrête aussitôt, osant son regard sur l'inspecteur malgré la révélation. Non, pas de sourire cette fois – seulement un profond respect pour la force qu'il arbore. « Et si vous voulez tout savoir, ils savent que je suis bi, ils l’ont toujours su. Leur mère aussi. Alors rassurez-vous quand bien même un des deux débarquerais à l’improviste, il serait pas choqué... Mais vous alors ? Pas d’enfants ? » S'il tenait son sérieux jusqu'alors, les dernières questions lui arrachent un rire tout de même.

Dorian laisse un instant de silence s'installer, prit de court déjà par tout ce que l'inspecteur est venu lui confier, quelques bombes posées devant lui qu'il n'a pas pu parer – et à vrai dire, il ne l'aurait pas souhaité. Ça le flatte d'être celui qui écoute, qui entend le récit – aussi fou soit-il. Raison pour laquelle il ne fuit pas, tout comme l'autre soir, trop à l'aise aux côtés de cette âme-là pour choisir l'option du silence et de l'exil. « Really, me ? » Il insiste sur son premier mot, lui laissant l'occasion de comprendre que c'est absurde. « Non, rien de tel. Je n'y survivrai pas - ou il me faudrait un sacré déclic. » Il ose un sourire, quelque-chose d'amusé à s'imaginer avec des gosses – mais la vérité reste en ces mots, il ne tiendrait pas. Dorian n'a pas les épaules assez larges pour ce genre de responsabilités. Pas encore, peut-être jamais. Deux coups de fourchette avant de terminer son assiette, pas mal de questions se bousculent dans sa tête mais il tient bon jusqu'à se retourner un peu vers lui, venant pleinement lui faire face, terminant son verre dans la foulée. « Detective, vous permettez une question ? Il demande, joue d'un peu de politesse. Son interrogation se posera tout de même mais il tient à ne pas trop le déranger. Que Dieu lui soit témoin, il sait à quel point certaines choses ne sont pas à ressasser. Comment faites-vous pour être aussi... serein ? Aussi fort, j'entends. Avec tout ce que vous me racontez, j'ignore comment vous réussissez à tenir le coup. » De la curiosité, de l'admiration aussi – surtout. Il ne le cache pas, Dorian n'en appelle pas à son masque habituel. 
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Alexeï Azarov

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physique : deux cicatrices de balles (épaule et juste en dessou des côtes) depuis 2011. Une cicatrice d'un coup de couteau dans la cuisse. Depuis les 28/30 novembre de multiple coupures dans le dos et sur les flans, deux cicatrices d'une arme blanche sur le ventre. Jambe gauche cassée et trace qu'une opération au crâne

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyMer 3 Juil - 16:10



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J’arrive à lui un petit rire quand même, tout n’est pas complètement perdu alors. Il n’y survivrait pas et j’avoue que ma question me paraît un peu idiote, il est vrai. Je le regarde un instant et je me dis que c’est pas tant une question de survie que d’être capable de les gérer. Sans que ce ne soit vraiment un problème, je ne l’imagine effectivement pas du tout avec un enfant. Nous finissons presque en même temps nos assiettes et lui termine également son verre.

Il me pose une question alors, une question à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. Comment je tiens ? Alors là… Je ne réponds pas de suite et profite qu’on est fini pour aller mettre les assiettes dans l’évier. Je réfléchis. Commençant à les laver avant de finalement renoncer et de me tourner vers lui, prenant appui contre l’évier. « J’en sais rien. Honnêtement. Je sais pas… Je retourne m’asseoir sur le tabouret. Je pourrais dire que j’ai tenu pour mes fils en prison, mais maintenant. Je ne sais plus. Ils sont loin, leur mère s’est trouvé un nouveau jules, alors moi… bah je pense que je me concentre sur mes dossiers. Sinon… je bois, mais ça, vous l’avez déjà vu. »

Je me passe la main derrière la tête, avec ce que je m’apprête à lui dire, je ne sais pas comment m’y prendre. « En fait… je voulais pas vraiment divorcer. Ça n’allait pas entre nous depuis un certain temps… mais divorcer… Elle ne m’a pas vraiment laissé le choix. J’arrivais pas à l’oublier. Mais… depuis qu'on a parlé dans ce bar… c’est vous que j’arrive plus a oublié. Je… Je sais pas comment dire ça autrement. Je sais pas, vraiment pas. C’était peut-être l’alcool, mais j’ai eu l’impression d’avoir trouvé un bon ami. » Ouais, voilà Alex enfonce toi encore plus. « Bref… si vous voulez partir je comprendrai. Je… suis déjà ravi qu’on est pu discuter sans être torché. » Je lui souris, j’espère qu’il ne va pas fuir, mais rien n’ai moins sûr. Je soupire, attendant sa réaction. Au pire, on pourra partir sur un sujet moins sérieux, histoire de détendre l’atmosphère. S’il part, il me faudra un verre… enfin une bouteille plutôt...
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Dorian Wrynn

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MessageSujet: Re: we think too much and feel too little | alexeï   we think too much and feel too little | alexeï EmptyMer 3 Juil - 23:27

Have we gone too far, Can we return When we're torn apart. In the darkness of night, In the ashes, I see The fading light. In these last days, We prayed for light. Prayed for a way out. Hear the thunder from God, In the eye of the storm. Everything is gone, Flames rise and war has begun. Where do we go when there's nowhere to hide, Caught in the fire Dark skies. what have we done, Where do we go when there's nowhere to hide (@klergy ; caught in the fire // beerus)
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● alexeï & dorian ●

Il guette mais l'homme se lève, les lèvres closes, pincés en une moue un peu déstabilisée. La voilà enfin, la question de trop – elle est là, portant le son de sa voix, cette assurance stupide menant au malaise. Il tique un peu, Dorian, suivant du regard celui qui s'anime. Il aimerait pouvoir reprendre la parole, essayant d'apaiser le possible chaos qu'il a engendré mais aucune issue de se présente à sa raison, rien si ce n'est la patience dont il doit user face à l'importance de ce qu'ils ont évoqué. Aussi, le pianiste n'ajoute rien, tenant sa place – le regard s'est déporté sur le verre vide qui danse entre ses mains avant que du mouvement de le fasse relever la tête. Alexei lui revient, ce même regard incertain que précédemment, un peu plus installé qui plus est. « J’en sais rien. Honnêtement. Je sais pas… Une légère pause, Wrynn ne fait qu'acquiescer. Après tout, cette réponse il l'aurait parier. S'il excelle dans l'art de manier différents masques, l'inspecteur en possède peut-être également ce don. Je pourrais dire que j’ai tenu pour mes fils en prison, mais maintenant. Je ne sais plus. Ils sont loin, leur mère s’est trouvé un nouveau jules, alors moi… bah je pense que je me concentre sur mes dossiers. Sinon… je bois, mais ça, vous l’avez déjà vu. » Un petit rictus lui est adressé tandis qu'il reprend place à ses côtés, Dorian lui fait savoir qu'il écoute, qu'il entend les révélations qu'il lui lâche, confidence offerte et bien gardée. « En fait… je voulais pas vraiment divorcer. Ça n’allait pas entre nous depuis un certain temps… mais divorcer… Elle ne m’a pas vraiment laissé le choix. Et le plus dur s'entame lui semble dire, l'acceptation des choses telles qu'elles sont, telles qu'elles le seront encore à l'avenir. Ils parlent de faits sur lesquels ils ne peuvent pas revenir. J’arrivais pas à l’oublier. Et comment le pourrait-il, finalement ? Dorian, malgré ses travers, sa honte bien installée, ressentie pour sûrement la fin de sa maigre éternité, voit parfois ses souvenirs se porter sur cette ex-femme délaissée ; celle dont l'honneur fut bafoué – erreur jamais révélée. Mais… depuis qu'on a parlé dans ce bar… c’est vous que j’arrive plus à oublier. Je… Je sais pas comment dire ça autrement. Je sais pas, vraiment pas. C’était peut-être l’alcool, mais j’ai eu l’impression d’avoir trouvé un bon ami. » Cette fois, les sourcils se froncent. Dorian lui revient, croise même ce regard qu'il ne toisait pas jusqu'alors. Si les mots auraient pu le faire sourire, la sincérité qu'ils amènent le font frémir. « Bref… si vous voulez partir je comprendrai. Je… suis déjà ravi qu’on ait pu discuter sans être torchés. » S'en suit un sourire, un soupire et ce doute qui lui revient, ce même sentiment que Dorian ne connaît que trop bien. Il ne fait que se battre depuis des années, essayant de l'évincer bien qu'en vain. Et si son interlocuteur doit y faire face, quelques sentiments ramènent un souffle similaire sur les épaules du pianiste.

C'est à son tour de réajuster sa chemise, de trahir une légère gêne dans les gestes qu'il entreprend. Dorian persiste à lui faire face tout de même, essayant de ne pas se laisser submerger par sa souffrance, par cette impression que sa vie n'est qu'un vaste théâtre de piètre qualité, au scénario improbable et décevant de surcroît de ce dernier. « J'imagine que c'est une bonne chose. Une pause, le regard qui ne dévie pas. Non, il ne fuira pas en sachant qu'il est celui qui doit parler, celui qui doit faire face à quelques responsabilités. S'il accentue les choses depuis qu'ils se sont rencontrés, il se doit d'être honnête avec celui qui l'a invité. J'entends par là... que c'est peut-être une bonne chose que vous soyez à ce point... vulnérable pendant ces moments. Il esquisse un sourire, laisse un léger rire se frayer un sentier jusqu'entre ses lèvres. Dorian se redresse un peu, pas vraiment à l'aise avec le sérieux de cet instant mais il prend sur lui pour y rester, perdurer sur cette lancée un peu compliquée. Autant que tout soit clair, limpide, plus net que ça n'avait pu l'être. It appears you make me vulnerable too. » Parce qu'il a confié bien des choses déjà, rien qu'au cours de leur première soirée passée. Il a énoncé des faits qu'il n'avait jamais fait entendre, confié cette honte grandissante qu'il chérit malgré lui depuis un temps infiniment long. « Pour ce que ça vaut, croyez-moi, c'est une première... et ça mérite bien un autre verre. » Il se rattrape comme il peut, craignant le sérieux de l'instant. Il a le cœur qui s'affole, qui bat jusqu'à lui en faire mal. Il n'a pas pour habitude de pouvoir si aisément parler, ça le prend de court, défait pratiquement toutes les remparts qu'il s'était construit, une nouveauté ravageant son monde pour le laisser plus qu'anéanti. 
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