SAISON 2 # INTRIGUE 1

L’irlandaise tâche d’oublier à qui elle a à faire, qui est la femme, blessée et inconsciente dont elle a la charge. Mais ce n’est pas aussi évident que ça en a l’air. Avec le temps, elle en est venue à apprécier Sidney et sait qu’elle et Ethan sont proches, ce qui ajoute une double pression sur ses épaules… D’ailleurs, le moment où elles ont découverts qui elles étaient respectivement pour le policier a été un rien gênant, mais ce n’est pas le propos !
Saoirse essaie de mettre ses sentiments de côté pour rester concentrer et ne pas se laisser déstabiliser. Il y a suffisamment de facteurs stressant autour d’elle sans qu’elle ne se mette à penser au fait qu’elle a la vie de sa formatrice et amie possiblement entre les mains, qu’un mauvais diagnostique de sa part pourrait avoir des conséquences sur la vie de Sidney et sa carrière toute entière. A première vue, ce n’est qu’une plaie superficielle mais il y a eu perte de connaissance et c’est à prendre en considération. Il y a peut-être des dommages internes, une commotion importante, voire un trauma crânien. Mais elle ne peut pas dire ça à Ethan dont le visage perdu quelques couleurs et qui semble angoissé.
Surtout pas alors que la situation dégénère dans leur dos et que Cillian est pris pour cible par un des collègues de son petit ami. Ou pas petit ami. Ils n’ont pas encore eu LA CONVERSATION. Saoirse est presque tentée d’abandonner Sidney à son sort pour intervenir, mais c’est finalement Ethan qui s’ne charge. Chacun son domaine après tout : elle la médecine et lui l’ordre.
L’estomac noué, Saoirse fait passer son attention de son demi-frère à sa formatrice qui, peu à peu, commence à revenir à elle et dont elle maintient la nuque, au cas où.
« Ne bouge pas Sidney. Tu as reçu un coup. Ou fait une mauvaise chute…à vrai dire je n’en ai aucune idée. Ne bouge pas » lui ordonne-t-elle à nouveau en la voyant remuer un peu et tenter de porter sa main à son crâne. Surveillant du coin de l’oeil échange entre Ethan et son collègue, qui tient toujours Cillian en joue, elle fait part de son diagnostique à Sidney qui, déformation professionnelle oblige, commence à lui demande un rapport détaillé. Le choc n’a pas du être trop rude pour qu’elle se montre si rapidement si alerte et reprenne ses vieilles habitudes…

La situation semble se désamorcer du côté de son demi-frère qui s’est montré plutôt coopératif. Ethan se rapproche de lui et de son collègue et ils parlementent un moment sans qu’elle ne puisse les entendre. Au loin, les sirènes se font entendre. Plus près, le bruit d’une lutte ne tarde pas à s’élever. Un homme - certainement un officier de police, en civil - est en train d’essayer d’en maitriser un autre qui résiste furieusement. Une femme est à leur côté et tente d’aider comme elle peut. Mais ses mouvements sont gauches et elle porte régulièrement sa main à son épaule, vraisemblablement douloureuse.  
Saoirse voudrait s’en rapprocher et elle hèle un type à proximité. Un type qui observe son demi-frère et Ethan, les bras ballants au lieu de se rendre utile et qui porte un blouson qu’elle reconnait facilement.
« Hey vous ! Le grand costaud en cuir ! » hèle la petite blonde attirant son attention. « Oui, vous. Vous voulez bien me filer un coup de mains ! »
Il se résigne, visiblement pas de gaieté de coeur et elle lui demande de garder un oeil sur Sidney et de s’assurer qu’elle ne bouge pas jusqu’à son retour ou l’arrivée d’un secouriste. Sidney essaie de protester, assure qu’elle se sent bien mais l’irlandaise lui fait comprendre qu’elle n’a pas son mot à dire et ne doit pas tomber dans le cliché des médecins devenant les pires patients…
« Merci. Et prévenez-moi si jamais elle perd connaissance ou commence à tenir des propos incohérents. Sidney, faites-lui la conversation ! Ne la laissez pas s’arrêter de parler et s’endormir ! » ordonne-t-elle au motard qu’elle abandonne avant de se rapprocher du policier.

C’est d’Ethan et Cillian qu’elle aimerait se rapprocher mais le devoir l’appel ailleurs pour le moment…
« Vous êtes en train de l’étouffer ! » s’agace-t-elle en arrivant près du policier qui tente de menottes un homme près de la scène. Lorsqu’il relève la tête pour la fixer d’un regard blasé, l’air de dire "Est-ce que c’est vraiment un souci ?"/"De quoi vous vous mêlez ?", elle le reconnait immédiatement. C’est le policier qui est intervenu dans l’épicerie pendant qu’elle se faisait braquer. Ca calme immédiatement ses ardeurs. De pénibles souvenirs remontent tout à coup à la surface. Si bien que, quand il prend la parole, suivi de près par la petite blonde à ses côtés qui tente de lui expliquer la situation, elle ne capte pas tout immédiatement. Il lui faut quelques secondes pour raccrocher les wagons.
« Oui, d’accord, n’empêche que vous lui comprimer la poitrine là. Son visage est complètement violacé ! »
Et c’est là que la fille lui explique qu’elle lui a mis un coup dans les parties…ce qui explique qu’il soit si contracté et donc ait pris tant de couleurs…
« Oh… »
Les menottes enfin enfilées sur l’agresseur sous emprise, le Lieutenant Goodwin cesse enfin de peser de tout son poids sur lui et s’écarte en s’assurant que son prisonnier reste au sol.